Begonia ampla

Plante découverte par le botaniste écossais Charles Barter (1821 – 1859) sur un arbre à Prince’s Island (Sao-Tomé et Principe) mais je ne connais pas la date exacte de la découverte, avant son décès à cause de la dysenterie à Rabba, au Nigeria, le 15 juillet 1859, mais on peut deviner car ce membre de l’Expédition Nigériane de Baikie nous a laissé des écrits. Dans une lettre a Sir William Hooker écrite le 2 janvier 1859, alors que Barter était à bord du Steamer Rainbow, il écrit qu’il a été immédiatement surpris par l’abondance de Bégonias («quelques 10 ou 12 espèces») sur l’île Prince’s Island. Il en a rassemblé plusieurs, mais tout perdu sauf trois dans le processus de séchage des feuilles de spécimens. Il a remarqué cependant que la plupart des bégonias de cette île étaient des espèces succulentes à grandes feuilles, et qu’elles poussaient sur des arbres pour la plupart comme des semi-épiphytes soutenus dans le sol noir qui s’accumule dans les vieux arbres de la forêt. C’est à cette époque que Barter a recueilli des spécimens de B. ampla et B. loranthoides (synonyme de B. mauricei). Après sa mort il fut remplacé dans l’expédition par Gustav Mann (1836-1916), qui récolta en 1860 un autre exemplaire de cette espèce en Guinée Équatoriale, sur l’île de Fernando-Po à 1200 mètres d’altitude.

Espèce épiphyte africaine décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911), botaniste renommé, directeur des jardins royaux de Grande-Bretagne à Kew, dans Flora of Tropical Africa 2, page 574.
L’épithète spécifique signifie « grande », allusion à la taille des feuilles.
L’espèce fait partie de la section Squamibegonia.

Plante épiphyte avec des tiges de 2 mètres de long, poussant sur des arbres ou des roches s’enracinant aux nœuds, pas ou peu ramifiés. Tiges jusqu’à 1,8 centimètre de diamètre, devenant boisé avec l’âge. Feuilles épaisses et charnues, ovales à suborbiculaires, souvent couvertes de poils dans le milieu naturel (rarement en culture), avec une coloration brun-rouge le longe de la nervure principale quand la plante a suffisamment de lumière. Fleurs roses ou blanches en automne et en hiver, à deux tépales arrondis, assez difficiles à différencier entre les mâles et les femelles. Le fruit est une baie de la taille d’un œuf de pigeon, jaune orangée en forme de poire, qui tombe à maturité. Comme les deux autres espèces de la section  Squamibegonia : B. bonus-henricus et B. poculifera la propagation se fait par l’ingestion des baies par des animaux qui disséminent les graines dans leurs excréments.
En Afrique, les feuilles de Begonia ampla et Begonia mannii sont roulées, bouillies pendant 15 à 20 minutes, rincées à l’eau et mangées comme des épinards.
A ma connaissance, Begonia ampla n’a encore jamais été utilisé pour tenter des hybridations, il sera intéressant de voir ce que les sélectionneurs peuvent tirer de cette plante.

 

C’est une plante de culture difficile, liée à ses conditions de vie à l’état naturel : soit dans les îles du Golfe de Guinée à peu près au niveau de la mer, soit sur le continent vers 500 mètres d’altitude, dans des lieux très humides. Sa grande taille exclu la culture en terrarium, ses mœurs épiphytes compliquent encore sa culture. De plus, si cette espèce demande de la lumière filtrée en été, elle a besoin de beaucoup de lumière et de soleil en hiver. J’ai testé la culture dans un panier en fibre de coco, suspendu dans le jardin d’hiver, un second pied étant en bordure du mur végétal, placé contre une écorce  par des liens en raphia.
En panier suspendu, pour forcer la ramification de la plante, il est bon de pincer les tiges lorsqu’elle atteignent 20 à 30 centimètres.
J’utilise un substrat comme pour les autres espèce, mais je force un peu plus la dose en compost mûr et même du compost partiellement décomposé.
Multiplication par semis ou marcotage.

Plant discovered by the Scottish botanist Charles Barter (1821 – 1859) on a tree in Prince’s Island (Sao Tome and Principe) but I do not know the exact date of the discovery, before his death because of dysentery in Rabba, at Nigeria, July 15, 1859, but one can guess because this member of the Nigerian Expedition of Baikie left us writings. In a letter to Sir William Hooker written on January 2, 1859, while Barter was aboard the Rainbow Steamer, he writes that he was immediately surprised by the abundance of Begonias (« some 10 or 12 species ») on the Prince’s Island. He collected several, but lost all but three in the drying process of specimen leaves. He noted, however, that most of the Begonias on this island were succulent large-leaved species, and that they grew on trees mostly as semi-epiphytes supported in the black soil that accumulates in old trees. the forest. It was at this time that Barter collected specimens of B. ampla and B. loranthoides (synonym of B. mauricei). After his death he was replaced in the expedition by Gustav Mann (1836-1916), who in 1860 collected another specimen of this species in Equatorial Guinea, on the island of Fernando-Po at 1200 meters altitude.
African epiphyte species described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa 2, page 574.
The specific epithet ampla means « big », referring to the size of the leaves.
This species is part of the Squamibegonia section.
Epiphytic plant with stems 2 meters long, growing on trees or rocks rooting at nodes, not or little branched. Stems up to 1.8 cm in diameter, becoming woody with age. Thick and fleshy leaves, ovate to suborbicular, often covered with hairs in the natural environment (rarely in culture), with a brown-red coloration along the main vein when the plant has sufficient light. Pink or white flowers in autumn and winter, with two rounded tepals, quite difficult to differentiate between males and females. The fruit is a berry the size of a pigeon egg, orange-yellow pear-shaped, which falls to maturity. Like two other species in the Squamibegonia section: B. bonus-henricus and B. poculifera spread is by ingestion of berries by animals that disseminate the seeds in their excrement.
In Africa, the leaves of Begonia ampla and Begonia mannii are rolled, boiled for 15 to 20 minutes, rinsed with water and eaten like spinach.
To my knowledge, Begonia ampla has never been used before to try hybridizations, it will be interesting to see what breeders can get from this plant.
It is a difficult crop plant, linked to its natural living conditions: either in the islands of the Gulf of Guinea roughly at sea level, or on the continent at 500 meters altitude, in very humid places. Its large size excludes terrarium cultivation, its epiphyte mores further complicate its culture. Moreover, if this species requires filtered light in summer, it needs a lot of light and sun in winter. I tested the culture in a basket of coconut fiber, hanging in the winter garden, a second foot being on the edge of the plant wall, placed against a bark by links in raffia.
Hanging basket, to force the branching of the plant, it is good to pinch the stems when it reaches 20 to 30 centimeters.
I use a substrate as for other species, but I force a little more the dose of mature compost and even partially decomposed compost.
Multiplication by sowing or marcotage.

 

 

 

Begonia comperei

La plante a été découverte en République Démocratique du Congo (alors Congo Belge) par Pierre Compère (1934-2016) le 4 août 1959 dans la localité de Kimbula, à l’altitude de 400 mètres, sur une pente dans une vieille forêt hétérogène.

L’espèce a été dénommée et décrite en 1969 par Rudolf Wilczek (1903-1984) dans le Bulletin du Jardin Botanique de l’État à Bruxelles numéro 39, pages 92 et 93 dans sa Flore du Congo du Rwanda et du Burundi: Begoniaceae. p 41.
L’épithète spécifique honore l’inventeur de la plante.
L’espèce appartient à la section Scutobegonia.

Herbe rhizomateuse rampante acaule, rhizome ligneux, atteignant 3 centimètres de long, stipules plus ou moins persistantes ovales-lancéolées, pétiole densément pubescent à longs poils; feuille asymétrique obliquement ovale, obliquement cordé à la base, plus développée d’un côté que de l’autre, subaigu à arrondi au sommet, légèrement denticulé, cilié, pubérulent-glanduleux sur les 2 faces et pubescent sur les nervures en dessous, 7 à 9 nervures rayonnantes, ramifiées vers le sommet, légèrement saillantes en dessous, inflorescences axillaires avec 2 à 4 fleurs dont 1 fleur femelle à 2 tépales ovales éparsement pubérulents-glanduleux, l’un jaune, l’autre rouge, capsule obtriangulaires, densément pubérulents-glanduleux, 4 ailes presque égales, prolongées jusqu’à la base du fruit.

Marc Simon Maria Sosef en 1991 dans Glacial rain forest refuges and speciation in Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia publié dans Acta Botanica Neerlandica volume 40 puis en 1994 dans Wageningen Agric. Univ. Papers volume 94 numéro 1 sous le titre REFUGE BEGONIAS – Taxonomy, phylogeny and historical biogeography of Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia in relation to glacial rain forest refuges in Africa va remettre en cause les déterminations, description et taxonomies jusque là éditées, en considérant que :
Begonia ciliobracteata auct. non Warb.
Begonia comperei Wilczek
Begonia hirsutula Hook.f.
Begonia klainei Pierre ex Pellegrin
Begonia subfalcata De Wild.
… ne constituent qu’une seule et même espèce très variable, tellement variable qu’il est obligé de faire une description de plusieurs pages, et que des plantes avec des allures générales, des taille, tiges, feuilles, fleurs totalement différentes, sont, désormais considérées comme « identiques ».

The plant was discovered in the Democratic Republic of Congo (then Belgian Congo) by Pierre Compère (1934-2016) on August 4, 1959 in the locality of Kimbula, at the altitude of 400 meters, on a slope in an old heterogeneous forest.
The species was named and described in 1969 by Rudolf Wilczek (1903-1984) in the Bulletin du Jardin Botanique de l’État à Bruxelles number 39, pages 92 and 93 in its Flore du Congo du Rwanda et du Burundi: Begoniaceae. p. 41.
Rhizomatous creeping grass, woody rhizome, up to 3 cm long, more or less persistent oval-lanceolate stipules, petiole densely pubescent with long hairs; asymmetrical leaf obliquely oval, obliquely cordate at the base, more developed on one side than the other, subacute to rounded at the tip, slightly denticulated, ciliate, puberulous-glandular on both sides and pubescent on the veins below, 7 with 9 radiating nerves, branched towards the apex, slightly prominent below, axillary inflorescences with 2 to 4 flowers, 1 female flower with 2 oval tepals, rarely puberulous-glandular, one yellow, the other red, capsule obtriangular, densely puberulent -glandular, 4 wings almost equal, extended to the base of the fruit.
Marc Simon Maria Sosef in 1991 in Glacial forest rain refuges and speciation in Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia published in Acta Botanica Neerlandica volume 40 and then in 1994 in Wageningen Agric. Univ. Papers volume 94 number 1 under the title REFUGE BEGONIAS – Taxonomy, phylogeny and historical biogeography of Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia in relation to glacial forest refuges in Africa will question the determinations, description and taxonomies previously published, considering that:
Begonia ciliobracteata auct. no Warb.
Begonia comperei Wilczek
Begonia hirsutula Hook.f.
Begonia klainei Pierre ex Pellegrin
Begonia subfalcata De Wild.
… are only one and very variable species, so variable that it is necessary to make a description of several pages, and that plants with general appearance, size, stems, leaves, flowers totally different, are now considered « identical ».

Begonia elaeagnifolia

La plante a été découverte sur des troncs d’arbres par Gustav Mann dans les Monts de Cristal en 1862.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) dans Flora of Tropical Africa à la page 579.
L’épithète spécifique signifie « à feuille d’Eleagnus ».
L’espèce fut d’abord inclue dans la section Fuscibegonia, mais elle fait désormais partie de la section Tetraphila.

Ce bégonia est originaire d’Afrique centrale (Cameroun ; Guinée Équatoriale ; Gabon ; Zaïre).
C’est une plante bien ramifiée avec tiges rampantes, couvertes de poils bruns courts, et des feuilles de forme et d’aspect très variables de formes et de dimensions, un peu charnues vert foncé, lisses avec le dessous légèrement feutré. Floraison blanche, rose ou blanche avec le centre rose en hiver et début du printemps.

Begonia elaeagnifolia – Cascade de Kongou au Gabon
Photo Nicolas Texier

Cette espèce très variable a donné lieu à de nombreuses synonymies, ou des formes qui, actuellement ne sont plus reconnues par les botanistes, alors qu’elles sont bien particulières ainsi qu’on peut le voir dans la planche 39 de la Flore du Gabon de Hans de Wilde et Marc Sosef.

Culture en terrarium de préférence, avec une hygrométrie élevée et une température autour de 25°C toute l’année.

Multiplication par boutures de tiges feuillues.

Dans beaucoup de collections et chez les amateurs, on cultive toujours les formes de cette espèce sous les noms anciens :

Begonia eleagnifolia Hook.f. var arendsii Wilde
Begonia eleagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.

 

 

 

Le 3 mars 2012, Vincent Droissart, Pascal Descourvières et Simon Verlynde ont découvert dans le Parc National de Korup, à proximité du Chimpanzee Camp dans une forêt mature de terre ferme de plaine à 300 mètres d’altitude une plante identifiée comme Begonia elaeagnifolia qui est totalement différente d’aspect. Épiphyte sur branches de 30 à 60 cm de diamètre, souvent avec Lecomtedoxa sp. dans la strate dominante. Les feuilles sont étroites, les fleur blanche et rose.

This begonia is native to Central Africa (Cameroon, Equatorial Guinea, Gabon, Zaire). The species is part of the Tetraphila section. It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa on page 579. The specific epithet means « Eleagnus leaf ».
It is a well branched plant with creeping stems, covered with short brown hairs, and leaves of varying shape and appearance of shapes and sizes, somewhat fleshy dark green, smooth with slightly felted underside. White, pink or white flowering with pink center in winter and early spring.
Terrarium cultivation preferably, with a high hygrometry and a temperature around 25°C all the year.
Multiplication by cuttings of leafy stems.
This highly variable species has given rise to numerous synonymies, or forms that are no longer recognized by botanists, whereas they are very particular as can be seen in Plate 39 of the Flora of Gabon de Hans de Wilde and Marc Sosef.
Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) describes in 1921 a plant harvested by Evelyn Polhill that it described in Die Vegetation der Erde, volume 9, number 3.2, page 619, and which will prove to be synonymous with a plant described by Rudolf Wilczek, in the Bulletin of the National Botanical Garden of Belgium number 39, page 88 in 1969 under the name Begonia schultzei Engler ex R. Wilczek.
Collectors sometimes label this form: Begonia eleagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Nicolas Hallé and Jean François Villiers found in the Monts de Cristal, Kinguélé region, a very large heart-shaped leaf shape, initially described in the Bulletin of the Botanical Garden of the State in Brussels number 39, page 91, in 1969 and named in this article Begonia wilczekiana N. Hallé in honor of Ernst Wilczek (1867-1948) Swiss botanist pharmacist
Collectors sometimes label this form, rare in culture: Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.
In 1992, Louis Arends discovers and describes a form with very elongated leaves that collectors often call Begonia eleagnifolia Hook.f. var arendsii Wilde.
On March 3, 2012, Vincent Droissart, Pascal Descourvières and Simon Verlynde discovered in the Korup National Park, near the Chimpanzee Camp in a mature lowland plain forest at 300 meters altitude a plant identified as Begonia elaeagnifolia which is totally different in appearance. Epiphyte on branches 30 to 60 cm in diameter, often with Lecomtedoxa sp. in the dominant stratum. The leaves are narrow, the flowers white and pin
k.

Begonia elatostemmoides

La plante a été découverte pendant sa période de floraison, sur les rives de la rivière Gabon dans les Monts de Cristal en Guinée, en juillet 1862 par Gustav Mann (1836-1916).

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa 2, pages 576 et 577.
L’espèce fait partie de la section Filicibegonia.

Tiges rampantes et enracinées à la base, puis dressées, simples, minces, rigides, aussi épaisses que la plume d’un moineau, feuilles alternes, distiques, à pétioles courts, également hirsute sur les deux faces, bord inférieur arrondi et auriculé, supérieur plus étroit, plus court et aigu à la base, les nervures alternent, stipules oblongs, dentés et ciliés, petites fleurs blanches à cœur rose vif, en cymes peu fleuries et courbées, bractées en forme de stipule, les femelle solitaire à l’aisselle sous les mâles, capsule decurvée, oblongue-rhomboïde ou ovoïde, pileuse, ailes membraneuses, arrondies.

 

Photos prises au Gabon par Ehoarn Bidault

The plant was discovered during its flowering period, on the banks of the Gabon River in the Crystal Mountains in Guinea, in July 1862 by Gustav Mann (1836-1916).
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa 2, pages 576 and 577.
This species is part of the section Filicibegonia.
Stems crawling and rooted at the base, then erect, simple, thin, rigid, as thick as the feather of a sparrow, alternate leaves, distich, with short petioles, also hirsute on both sides, lower rim rounded and auriculate, superior narrower, shorter and more acute at the base, the veins alternate, stipules oblong, dentate and ciliate, small white flowers with a bright pink heart, cymes little flowering and curved, bracted in the form of stipule, the female solitary in the armpit under the males, curved capsule, oblong-rhomboid or ovoid, pilose, membranous wings, rounded.

Begonia lacunosa

La plante a été découverte au Cameroun par Paul Rudolph Preuss (1861-?), le 10 mai 1889 à la station de Barombi, sur un petit cours d’eau.
Lieu de décès inconnu et date incertaine, entre 1922 et 1926 (cf. Walther Killy, Dictionary of German Biography, t. 8, Walter de Gruyter, 2005, p. 71)

Elle a été décrite en 1895 par Otto Warburg (1859-1938) dans Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie numéro 22, page 42.
L’épithète spécifique signifie « avec des cavités », en référence à la structure bosselée des feuilles.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.
Synonyme : Begonia mayombensis Irmsch.

Plante rhizomateuse de 15 à 25 centimètres de hauteur, feuille peltée, faiblement asymétrique, ovale à elliptique ovale, sommet aigu, bords denticulés, surface diversement bullée, munie de poils longs sur les protubérances, inflorescences de 2 à 3 fleurs à tépales jaunes (ou parfois blancs), capsule obovoïde à 3 ailes égales, obovales déprimées.

Dans la nature, l’espèce croit sur les talus dans la litière de feuilles en décomposition ou parois rocheuses couvertes de mousse, en forêts primaires, souvent au bord des cours d’eau, rivières et cascades, jusqu’à 1000 mètres d’altitude.

Photos réalisées au Gabon par Ehoarn Bidault

Culture délicate.
Multiplication par boutures de feuilles pétiolées.

The plant was discovered in the Cameroon by Paul Rudolph Preuss (1861-?), May 10, 1889 at the station of Barombi, on a small stream.
Unknown place of death and uncertain date between 1922 and 1926 (see Walther Killy, Dictionary of German Biography, 8, Walter de Gruyter, 2005, 71)
It was described in 1895 by Otto Warburg (1859-1938) in Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie number 22, page 42.
The specific epithet means « with cavities », in reference to the bumpy structure of the leaves.
The species is part of the section Scutobegonia.
Synonym: Begonia mayombensis Irmsch.
Rhizomatous plant, 15 to 25 cm high, peltate leaf, weakly asymmetrical, oval to elliptic ovate, acute apex, denticulate margins, variously bubbled surface, with long hairs on the protuberances, inflorescences of 2 to 3 flowers with yellow tepals (or sometimes white), obovoid capsule with 3 equal wings, depressed obovate.
In the wild, the species grows on the slopes in the litter of decaying leaves or moss-covered rock walls, in primary forests, often at the edge of streams, rivers and waterfalls, up to 1000 meters altitude .
Multiplication by cuttings of petiolate leaves.

Begonia mildbraedii

La plante a été découverte au Burundi, en fleurs mi-avril 1908, par Gottfried Wilhelm Johannes Mildbraed (1879 – 1954) entre Mawanbi et Awakubi à Abarangu dans la haute forêt sur le chemin.

Elle a été décrite en 1913 par Ernest Friedrich Gilg (1867-1933) dans Wissenschaftliche Ergebnisse der Deutschen Zentral-Afrika-Expedition 1907-1908, Botanik 2, page 574.
L’épithète spécifique honore l’inventeur de la plante.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.
Synonymes :
B. calabarica auct. non Warburg: Wilczek
B. quadrialata auct. non Warburg: De Wildeman

Plante rhizomateuse de 20 à 30 centimètres de haut, feuilles peltées, feuille asymétrique, circulaire à largement elliptique-ovale, sommet arrondi, bords parfois faiblement ondulés, inflorescence sur un pédoncule de 2 à 7 centimètres, avec 2 à 4 fleurs mâles et 1 ou 2 fleurs femelles à tépales jaunes, capsule ovoïde à 3 ou 4 ailes obovales.

Begonia mildbraedii – Gabon: Zone de Mabounié, à 45 km au sud-ouest de Lambaréné, rive nord de la rivière Ngounié.
Photos Ehoarn Bidault – 16 juin 2014

Il existe un hybride naturel, probablement B. mildbraedii x B. scutifolia, dans la région de Belinga au Gabon. Les spécimens récoltés par Breteler & de Wilde présentent des limbes ayant la forme de celles de Begonia scutifolia à feuilles larges, mais une nervation tertiaire plus importante. De plus, l’ovaire est obovale et a les ailes obovales.

Plante terrestre ou sur les rochers moussus humides ou les parois rocheuses, souvent près des ruisseaux, des rivières, des cascades ou des sources; souvent sur des pentes, le lits des ruisseaux ou des bas-cotés des pistes forestières escarpées, à l’ombre ou à l’ombre profonde d’une forêt ombrophile primaire ou ancienne, sur sol argileux à sableux, trouvé en association avec des Lycopodiales, dans la forêt de Cynometra, en forêt avec Raphia ou Gilbertiodendron dewevrei et Parinari excelsa ou Macrolobium, entre 100 et 950 mètres d’altitude.
Encore une fois une espèce variable qui ressemble beaucoup à Begonia quadrialata avec laquelle elle était souvent considérée autrefois comme conspécifique. Il se distingue toutefois par la forme plus large de la partie loculaire de l’ovaire et du fruit, associée à un ovaire et un fruit de forme généralement plus obtriangulaire, le fruit souvent suspendu sur un pédicelle courbé, la présence de tissu sclérenchymateux (mais pas beaucoup) le long des nervures et la présence de glandes isolées allongées.
Pour les botanistes, dans la section Scutobegonia, B. mildbraedii est à la charnière des lignages, entre le groupe B. ferramica d’une part, et avec le groupe B. aggeloptera et le groupe B. wilksii d’autre part.

Culture en terrarium.
Multiplication par semis ou boutures.

The plant was discovered in Burundi, blooming mid-April 1908, by Gottfried Wilhelm Johannes Mildbraed (1879 – 1954) between Mawanbi and Awakubi in Abarangu in the high forest on the way.
It was described in 1913 by Ernest Friedrich Gilg (1867-1933) in Wissenschaftliche Ergebnisse der Deutschen Zentral-Afrika-Expedition 1907-1908, Botanik 2, page 574.
The specific epithet honors the inventor of the plant.
The species is part of the section Scutobegonia.
Synonyms:
B. calabarica auct. no Warburg: Wilczek
B. quadrialata auct. no Warburg: De Wildeman
Rhizomatous plant 20 to 30 cm high, peltate leaves, asymmetrical leaf, circular to broadly elliptical-oval, rounded tip, sometimes slightly undulating margins, inflorescence on a peduncle of 2 to 7 centimeters, with 2 to 4 male flowers and 1 or 2 female flowers with yellow tepals, ovoid capsule with 3 or 4 obovate wings.
There is one hybrid, probably B. mildbraedii x B. scutifolia, in the Belinga region of Gabon. Specimens harvested by Breteler & de Wilde have leaf-shaped limbs of B. scutifolia broadleaf, but greater tertiary rearing. In addition, the ovary is obovate and has obovate wings.
Land plant or on wet mossy rocks or rock faces, often near streams, rivers, waterfalls or springs; often on slopes, creek beds or steep forest slopes, in the shade or deep shade of a primary or old rain forest, on clay to sandy soil, found in association with Lycopodiales , in the forest of Cynometra, in forest with Raphia or Gilbertiodendron dewevrei and Parinari excelsa or Macrolobium, between 100 and 950 meters above sea level.
Again a variable species that is very similar to B. quadrialata with which it was often considered conspecific. However, it is distinguished by the larger form of the locular part of the ovary and the fruit, associated with an ovary and a fruit of generally more obtriangular shape, the fruit often suspended on a curved pedicel, the presence of sclerenchymal tissue (but not much) along the veins and the presence of elongated isolated glands.
For botanists, in the Scutobegonia section, B. mildbraedii is at the hinge of lineages, between the group B. ferramica on the one hand, and with the group B. aggeloptera and the group B. wilksii on the other hand.
Terrarium culture.
Multiplication by sowing or cuttings.

Begonia oxyloba

La plante a été découverte par Friedrich Martin Josef Welwitsch (1806-1872), en janvier 1856 dans le secteur de Cuanza Norte, Golungo Alto, dans la forêt primitive de la Mata de Quisuculo dans le Sobato de Bango, en Angola.
Espèce décrite dans Flora of Tropical Africa 2, page 573, en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911), à la suite des travaux de Friedrich Welwitsch (1806-1872).
L’épithète spécifique oxyloba vient de oxy-, aigu, pointu, et de lobatus, lobé, et signifie donc « à lobe pointu »
L’espèce fait partie de la section Mezierea.

Ce bégonia à l’aire de répartition très étendue est originaire d’Afrique tropicale et de Madagascar.
Afrique tropicale orientale : Kenya ; Tanzanie ; Ouganda
Afrique tropicale du Sud : Angola ; Malawi ; Mozambique
Afrique tropicale de l’Ouest : Côte d’Ivoire ; Ghana ; Guinée ; Liberia ; Nigeria ; Sierra Leone ; Togo
Afrique tropicale occidentale et centrale : Burundi ; Cameroun ; Guinée équatoriale ; Gabon ; Rwanda ; Zaïre

Plante herbacée annuelle, douce, aqueuse, à tiges ascendantes non ramifiées, souvent avec l’apparition de racines au niveau des nœuds inférieurs, de 25 centimètres à 2 mètres de long, ligneuse dans la partie inférieure. Feuilles plus ou moins ovales, de 7-14 centimètres de long, la plupart du temps avec 5 lobes pointus, cordées à la base, vertes, glabres ou légèrement hispides au-dessus, sans poils et vert foncé ou rougeâtre dessous. Bordure des feuilles légèrement et irrégulièrement dentée. Fleurs en bout de tiges, axillaires, sur les pédoncules de 15 à 30 millimètres de long, unisexuées, rose pâle. Le fruit est une une baie ellipsoïde, de 20- à 30 millimètres de long, non ailé, couronné par le long stipe.
Ressemble à B. sonderiana mais a de grosses stipules et des bourgeons durs et épineux.

Plante de la forêt pluviale et sur les berges, roches humides, près des cascades.

 

The plant was discovered by Friedrich Martin Josef Welwitsch (1806-1872), in January 1856 in the Cuanza Norte area, Golungo Alto, in the primeval forest of the Mata de Quisuculo in Sobato de Bango, Angola.
It was described in Flora of Tropical Africa 2, page 573, in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911), following the works of Friedrich Welwitsch (1806-1872).
The specific epithet oxyloba comes from oxy-, acute, pointed, and lobatus, lobed, and therefore means « pointed lobe »
This species belongs to the section Mezierea.
This widespread Begonia is native to tropical Africa and Madagascar.
Eastern tropical Africa: Kenya; Tanzania; Uganda
Southern tropical Africa: Angola; Malawi; Mozambique
West tropical Africa: Ivory Coast; Ghana; Guinea; Liberia; Nigeria; Sierra Leone ; Togo
West and Central Tropical Africa: Burundi; Cameroon; Equatorial Guinea ; Gabon; Rwanda; Zaire
Annual, sweet, watery herb with unbranched ascending stems, often with the appearance of roots at the lower nodes, 25 centimeters to 2 meters long, woody in the lower part. Leaves more or less ovate, 7-14 cm long, most of the time with 5 pointed lobes, cordate at base, green, glabrous or slightly hispid above, hairless and dark green or reddish beneath. Leaf margins slightly and irregularly toothed. Flowers at the end of stems, axillary, on the peduncles 15 to 30 millimeters long, unisexual, pale pink. The fruit is an ellipsoid berry, 20- to 30-millimeter long, not winged, crowned by the long stipe.
Looks like B. sonderiana but has large stipules and hard, thorny buds.
Plant of the rainforest and on the banks, wet rocks, near waterfalls.

Bibliographie :

  • Exell, A. W. et al., eds. Flora zambesiaca. 1960- (F Zamb)
  • Keay, R. W. J. & F. N. Hepper Flora of west tropical Africa, ed. 2. 1953-1972 (F WT Afr)
  • Klazenga, N. et al. 1994. Begonia sect. Mezierea (Gaud.) Warb., a taxonomic revision Bull. Jard. Bot. Natl. Belg. 63:286.
  • Robyns, W. et al., eds. Flore du Congo belge et du Ruanda-Urundi. 1948-63 (F CongoRB)
  • Turrill, W. B. et al., eds. Flora of tropical East Africa. 1952- (F TE Afr)

Begonia polygonoides

Plante d’Afrique de l’ouest découverte à Old Calabar, au Nigeria, par C. Wyville Thomson, en 1862 et dénommée et décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker,  dans Flora of Tropical Africa 2, page 571 de Daniel Olivier.
L’espèce fait partie de la section Tetraphila.

Begonia épiphyte qui pousse à une altitude comprise entre 50 et 1200 mètres, sur les troncs et branches d’arbres dans la forêt ombrophylle à feuilles persistantes, et dont les racines s’enfoncent sous l’écorce à la recherche de nutriments. On le rencontre souvent, pendant à des branches au dessus de cours d’eau, parfois jusqu’à 45 mètres de hauteur. Il produit alors de longues tiges grêles, boisées, de 45 centimètres à 3 mètres de long. Ses feuilles charnues lui permettent de s’adapter aux fluctuations climatiques et de supporter des périodes de sécheresse, et lorsqu’il semble desséché, il ressemble alors beaucoup à Polygonum aviculare. Les inflorescences sont parfois unisexuelles.
Les fruits ne sont pas une capsule déhiscente ailée, comme chez beaucoup de bégonias, mais un long tube.
Autrefois, il existait plusieurs plantes, avec des noms différents, et ces différence, visuelles, assez significatives. mais les botanistes modernes ont décidé de réduire toutes ces plantes sous le même taxon. En collection, il est parfois plus aisé de conserver les anciennes terminologies, c’est pourquoi, il peut encore être possible de trouver des Begonia cataractarum J.Braun & K.Schum, Begonia epilobioides Warb., Begonia ramicola Gilg., Begonia rhipsaloides A.Chev., Begonia rubronervata De Wild…

Il a également existé un Begonia polygonoides Ridl. trouvé à Bornéo, dans l’état de Sarawak, décrit par H.N. Ridley dans le Journal of the Straits Branch of the Royal Asiatic Society 46, page 254 en 1906.

Culture hivernale en terrarium pour lui offrir une température toujours supérieure à 20 °C et une humidité atmosphérique importante.
J’ai aussi assez bien réussi la culture en pots de petites dimensions, et en été, il supporte bien la culture en containers dans la serre. En hiver, il suffit de placer ces conatiners en hauteur, en position aérée et bien drainée, pour qu’ils passent la saison froide avec facilité.

Multiplication délicate, par boutures de tiges feuillées, à réaliser en été.

En 1978, Leslie Woodriff de McKinleyville, Californie, a pollinisé des fleurs de Begonia molleri et ce croisement lui a permis de sélectionner B. ‘Moly Poly’ une plante retombante au feuillage vert tendre, et aux rares fleurs blanches à blanc-rosé.

A West African plant discovered in Old Calabar, Nigeria, by C. Wyville Thomson, in 1862 and named and described in 1871 by Joseph Dalton Hooker, in Flora of Tropical Africa 2, page 571 by Daniel Olivier.
The species is part of the Tetraphila section.
Begonia epiphyte that grows at altitudes of 50 to 1200 meters on tree trunks and branches in the evergreen rainforest, and whose roots sink under the bark for nutrients. It is often encountered, during branches above watercourses, sometimes up to 45 meters in height. It produces long, slender, woody stems from 45 centimeters to 3 meters long. Its fleshy leaves allow it to adapt to climatic fluctuations and withstand periods of drought, and when it seems dry, it looks a lot like Polygonum aviculare. The inflorescences are sometimes unisexual.
The fruits are not a winged dehiscent capsule, as with many begonias, but a long tube.
In the past, there were several plants, with different names, and these differences, visual, quite significant. but modern botanists have decided to reduce all these plants under the same taxon. In collection, it is sometimes easier to preserve the old terminologies, so it may still be possible to find Begonia cataractarum J.Braun & K.Schum, Begonia epilobioides Warb., Begonia ramicola Gilg., Begonia rhipsaloides A .Chev., Begonia rubronervata De Wild …
There was also a Begonia polygonides Ridl. found in Borneo, in the state of Sarawak, described by H.N. Ridley in the Journal of the Straits Branch of the Royal Asiatic Society 46, page 254, 1906.
Winter culture in terrarium to offer a temperature always higher than 20°C and a significant atmospheric humidity.
I have also quite successfully grown small pots, and in summer, it supports the culture in containers in the greenhouse. In winter, it is enough to place these conatiners in height, in ventilated and well drained position, so that they spend the cold season with facility.
Delicate multiplication, by cuttings of leafy stalks, to realize in summer.
In 1978, Leslie Woodriff of McKinleyville, California, polinized flowers of Begonia molleri and this crossing allowed him to select B. ‘Moly Poly’ a trailing-scandent plant with tender green foliage, and rare white to pink-white flowers.

LEBRUN, J. P. & A. L. STORK (1991). Énumération des plantes à fleurs d’Afrique tropicale. Généralités et Anonaceae à Pandanaceae. Énum. Pl. Fleurs Afr. Trop. 1: 138

Begonia rwandensis

Plante découverte au Rwanda par Diane Mary Bridson (1942 – ) le 11 Février 1980 aux environs de Rangiro, Rutabanzogera dans une forêt de montagne à Pentadesma reyndersii, Memecylon, Garcinia et Syzygium, entre 1700 et 2000 mètres d’altitude.

Espèce décrite et dénommée en 1991 par Johan Coenraad Arends (1940 – ), dans Wageningen Agricultural University Papers volume 91, numéro 6, page 207, planche 5.
L’espèce fait partie de la section Tetraphila.

Plante monoïque succulente densément hirsute, aux mœurs épiphytes, peu ramifiée, tiges rampantes de 40 à 50 centimètres de long s’enracinant aux nœuds, feuilles charnues vert pomme avec les bords pourpre foncé sur face supérieure, revers rougeâtre,  fleurs mâles et fleurs femelles avec veines rouges fruits rougeâtres, non ailés.
Ressemble beaucoup à Begonia schultzei du Cameroum, mais avec les tiges et pétioles tomenteux, ainsi que le revers des feuilles.

Plante de culture délicate en raison de ses habitudes épiphytes et de son tomentum.
Multiplication par semis ou bouturage de tiges feuillées, il suffit d’enfoncer un nœud dans de la vermiculite humide pour que des racines apparaissent.

Plant discovered in Rwanda by Diane Mary Bridson (1942 -) on February 11, 1980 around Rangiro, Rutabanzogera in a mountain forest at Pentadesma reyndersii, Memecylon, Garcinia and Syzygium, between 1700 and 2000 meters above sea level.
Species described and named in 1991 by Johan Coenraad Arends (1940 -), in Wageningen Agricultural University Papers volume 91, number 6, page 207, plate 5.
The species is part of the Tetraphila section.
Monoecious succulent plant, densely shaggy, with epiphytic habits, slightly branched, creeping stems 40-50 cm long rooted at nodes, fleshy apple-green leaves with dark purple edges on upper surface, reddish-red lapel, male flowers and female flowers with red veins reddish fruits, not winged.
Much resembles Begonia schultzei of the Camerum, but with tomentose stems and petioles, as well as the underside of the leaves.
Plant of delicate culture because of its epiphytes habits and its tomentum.
Multiplication by sowing or cuttings of leafy stems, it is enough to push a knot in wet vermiculite so that roots appear.

Begonia scutifolia

La plante aurait été découverte, en fleurs en juillet, dans les Monts de Crystal par Daniel Oliver. C’est logique et donc certainement probable, mais je n’ai pas trouvé le type qui me permette de confirmer cela.
Par contre, j’ai retrouvé un holotype récolté par Gustav Mann en juillet 1862 dans cette même Sierra del Crystal.

La plante a été nommée et décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) dans Flora of Tropical Africa tome 2, page 572 et 573.
L’espèce fait partie de la section Loasibegonia.

Le 9 octobre 1912, Auguste Chevalier à découvert au Gabon, à Ahiémé, sur le Haut-Komo, une plante, nommée Begonia triflora Irmsch. et décrite par Edgar Irmscher dans Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie volume 57, page 245.
Désormais, cette espèce est considérée comme Begonia scutifolia Hook. f.

Dans la nature, c’est une plante terrestre que l’on rencontre sur les berges des rivières et des ruisseaux ou épiphyte sur des troncs d’arbres moussus, sur des rochers ou des parois rocheuses verticales, ces rochers étant parfois riches en fer; de préférence dans les lits de ruisseau, près des rapides et dans d’autres lieux humides ; dans des sites semi-ombragés à ombragés ou parfois très ombragés dans des forêts primaires ou anciennes ou parfois dans des forêts récemment exploitées ; associé à Selaginella sp., fougères et Araceae ; entre 330 et 950 m d’altitude.

Photos prises dans le Ivindo National Park. au Gabon le 9 avril 2017 par Nicolas Texier.

Plante à rhizome court de 10 à 20 centimètres de haut, pétioles avec quelques poils longs, feuilles asymétriques peltées, limbe très variable, largement elliptique ou largement ovale, ou étroitement elliptiques, sommet pointu, bords dentés, glabres sur le dessus, inflorescences de 1 à 3 fleurs mâles et une, parfois deux, fleurs femelles à tépales jaunes.

Cette espèce a été utilisée en 2000 par Wallace W. Wagner, de Silverton dans l’Oregon, pour créer le Begonia ‘Samuelle’ issu d’un croisement avec Begonia leprosa.

Culture délicate, en terrarium, chaud humide et bien drainé.
Multiplication par boutures de feuilles pétiolées ou par semis.

The plant may was discovered, in bloom in July, in the Monts de Crystal by Daniel Oliver. It is logical and therefore certainly likely, but I have not found the type that allows me to confirm this.
On the other hand, I found a holotype harvested by Gustav Mann in July 1862 in this same Sierra del Crystal.
The plant was named and described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa Volume 2, page 572 and 573.
The species is part of the section Loasibegonia.
On May 10, 1912, Auguste Chevalier discovered in Gabon, in Ahiémé, on Upper Komo, a plant, named Begonia triflora Irmsch. and described by Edgar Irmscher in Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie volume 57, page 245.
From now on, this species is considered as Begonia scutifolia Hook. f.
In nature, it is a terrestrial plant found on the banks of rivers and streams or epiphyte on mossy tree trunks, on rocks or vertical rock faces, these rocks being sometimes rich in iron; preferably in creek beds, near rapids and in other damp places; in semi-shaded, shaded or sometimes very shady sites in primary or old forests or sometimes in recently logged forests; associated with Selaginella sp., ferns and Araceae; between 330 and 950 m altitude.
Plant with short rhizome 10 to 20 centimeters high, petioles with some long hairs, asymmetrical leaves peltate, very variable limb, widely elliptical or broadly ovate, or narrowly elliptic, pointed apex, toothed margins, glabrous on top, inflorescences of 1 with 3 male flowers and one, sometimes two, female flowers with yellow tepals.
This species was used in 2000 by Wallace W. Wagner, of Silverton, Oregon, to create Begonia ‘Samuelle’ from a cross with Begonia leprosa.
Delicate cultivation, in terrarium, warm humid and well drained.
Multiplication by cuttings of petiolate leaves or by sowing.