Begonia adpressa

La plante a été découverte dans la forêt de montagne primitive humide, le 29 avril 1964, par Jan J.F.E. de Wilde (1932-) et Brigitta E.E. Duyfjes-de Wilde (1936-), dans l’ouest du Cameroun, à Bamena, environs à 15 kilomètres à l’ouest de Bangangté.

L’espèce a été dénommée et décrite en 1991 par le botaniste Marc Simon Maria Sosef (1960-) dans Wageningen Agricultural University Papers volume 91, numéro 4, page 126, figure 2.
L’épithète spécifique signifie « appuyé contre », probablement parce que les poils sont appuyés contre la tige.
L’espèce fait partie de la section Loasibegonia.
Synonyme : B. schaeferi auct non Engler: van den Berg, Agric. Univ. Wageningen Papers 84(3) page 39. 1985

Espèce rare à floraison jaune, qui pousse à l’ombre au sol entre les rochers ou dans les interstices moussus dans les forêts humides montagneuses, dans 6 stations recensées entre 800 et 1750 mètres d’altitude, est menacée et considérée comme vulnérable par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en raison de l’exploitation forestière et la récolte du bois.

Herbe rhizomateuse vivace de 13 à 30 centimètres de haut, rhizome plus ou moins épais, horizontal et à écailles, feuilles peltées, elliptiques, presque symétriques, vert foncé dessus, plus pâles dessous, bords parfois finement crénelées et faiblement ciliés, les tiges et les pétioles sont rougeâtres, le sommet de la partie foliée est plus ou moins ascendant, floraison au printemps, bractées largement ovales, rouges, tépales presque ronds jaune vif. Capsule dressée.

The plant was found in the primitive wet mountain forest on April 29, 1964, by Jan J.F.E. de Wilde (1932-) and Brigitta EE Duyfjes-de Wilde (1936-), in western Cameroon, in Bamena, about 15 kilometers west of Bangangté.
The species was named and described in 1911 by botanist Marc Simon Maria Sosef (1960-) in Wageningen Agricultural University Papers 91 (4), page 126, Figure 2.
The specific epithet means « leaning against », probably because the hairs are leaning against the stem.
This species belongs to the section Loasibegonia.
Synonym: B. schaeferi auct non Engler: van den Berg, Agric. Univ. Wageningen Papers 84 (3), page 39. 1985
Especific yellow-flowering species, which grows in the shade between rocky or mossy interstices in the mountainous rainforest, in 6 stations at an altitude of 800 to 1750 m, is threatened and considered vulnerable by the International Union for the Conservation of Nature (IUCN) due to logging and timber harvesting.
Perennial rhizomatous herb 13 to 30 cm high, rhizome more or less thick, horizontal and with scales, dark green peltate leaves above, paler under, stems and petioles are reddish, the top of the foliated part is more or less ascending, blooming in spring, bright pale yellow petals.

 

 

Begonia ampla

Plante découverte par le botaniste écossais Charles Barter (1821 – 1859) sur un arbre à Prince’s Island (Sao-Tomé et Principe) mais je ne connais pas la date exacte de la découverte, avant son décès à cause de la dysenterie à Rabba, au Nigeria, le 15 juillet 1859, mais on peut deviner car ce membre de l’Expédition Nigériane de Baikie nous a laissé des écrits. Dans une lettre a Sir William Hooker écrite le 2 janvier 1859, alors que Barter était à bord du Steamer Rainbow, il écrit qu’il a été immédiatement surpris par l’abondance de Bégonias («quelques 10 ou 12 espèces») sur l’île Prince’s Island. Il en a rassemblé plusieurs, mais tout perdu sauf trois dans le processus de séchage des feuilles de spécimens. Il a remarqué cependant que la plupart des bégonias de cette île étaient des espèces succulentes à grandes feuilles, et qu’elles poussaient sur des arbres pour la plupart comme des semi-épiphytes soutenus dans le sol noir qui s’accumule dans les vieux arbres de la forêt. C’est à cette époque que Barter a recueilli des spécimens de B. ampla et B. loranthoides (synonyme de B. mauricei). Après sa mort il fut remplacé dans l’expédition par Gustav Mann (1836-1916), qui récolta en 1860 un autre exemplaire de cette espèce en Guinée Équatoriale, sur l’île de Fernando-Po à 1200 mètres d’altitude.

Espèce épiphyte africaine décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911), botaniste renommé, directeur des jardins royaux de Grande-Bretagne à Kew, dans Flora of Tropical Africa 2, page 574.
L’épithète spécifique signifie « grande », allusion à la taille des feuilles.
L’espèce fait partie de la section Squamibegonia.

Plante épiphyte avec des tiges de 2 mètres de long, poussant sur des arbres ou des roches s’enracinant aux nœuds, pas ou peu ramifiés. Tiges jusqu’à 1,8 centimètre de diamètre, devenant boisé avec l’âge. Feuilles épaisses et charnues, ovales à suborbiculaires, souvent couvertes de poils dans le milieu naturel (rarement en culture), avec une coloration brun-rouge le longe de la nervure principale quand la plante a suffisamment de lumière. Fleurs roses ou blanches en automne et en hiver, à deux tépales arrondis, assez difficiles à différencier entre les mâles et les femelles. Le fruit est une baie de la taille d’un œuf de pigeon, jaune orangée en forme de poire, qui tombe à maturité. Comme les deux autres espèces de la section  Squamibegonia : B. bonus-henricus et B. poculifera la propagation se fait par l’ingestion des baies par des animaux qui disséminent les graines dans leurs excréments.
En Afrique, les feuilles de Begonia ampla et Begonia mannii sont roulées, bouillies pendant 15 à 20 minutes, rincées à l’eau et mangées comme des épinards.
A ma connaissance, Begonia ampla n’a encore jamais été utilisé pour tenter des hybridations, il sera intéressant de voir ce que les sélectionneurs peuvent tirer de cette plante.

 

C’est une plante de culture difficile, liée à ses conditions de vie à l’état naturel : soit dans les îles du Golfe de Guinée à peu près au niveau de la mer, soit sur le continent vers 500 mètres d’altitude, dans des lieux très humides. Sa grande taille exclu la culture en terrarium, ses mœurs épiphytes compliquent encore sa culture. De plus, si cette espèce demande de la lumière filtrée en été, elle a besoin de beaucoup de lumière et de soleil en hiver. J’ai testé la culture dans un panier en fibre de coco, suspendu dans le jardin d’hiver, un second pied étant en bordure du mur végétal, placé contre une écorce  par des liens en raphia.
En panier suspendu, pour forcer la ramification de la plante, il est bon de pincer les tiges lorsqu’elle atteignent 20 à 30 centimètres.
J’utilise un substrat comme pour les autres espèce, mais je force un peu plus la dose en compost mûr et même du compost partiellement décomposé.
Multiplication par semis ou marcotage.

Plant discovered by the Scottish botanist Charles Barter (1821 – 1859) on a tree in Prince’s Island (Sao Tome and Principe) but I do not know the exact date of the discovery, before his death because of dysentery in Rabba, at Nigeria, July 15, 1859, but one can guess because this member of the Nigerian Expedition of Baikie left us writings. In a letter to Sir William Hooker written on January 2, 1859, while Barter was aboard the Rainbow Steamer, he writes that he was immediately surprised by the abundance of Begonias (« some 10 or 12 species ») on the Prince’s Island. He collected several, but lost all but three in the drying process of specimen leaves. He noted, however, that most of the Begonias on this island were succulent large-leaved species, and that they grew on trees mostly as semi-epiphytes supported in the black soil that accumulates in old trees. the forest. It was at this time that Barter collected specimens of B. ampla and B. loranthoides (synonym of B. mauricei). After his death he was replaced in the expedition by Gustav Mann (1836-1916), who in 1860 collected another specimen of this species in Equatorial Guinea, on the island of Fernando-Po at 1200 meters altitude.
African epiphyte species described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa 2, page 574.
The specific epithet ampla means « big », referring to the size of the leaves.
This species is part of the Squamibegonia section.
Epiphytic plant with stems 2 meters long, growing on trees or rocks rooting at nodes, not or little branched. Stems up to 1.8 cm in diameter, becoming woody with age. Thick and fleshy leaves, ovate to suborbicular, often covered with hairs in the natural environment (rarely in culture), with a brown-red coloration along the main vein when the plant has sufficient light. Pink or white flowers in autumn and winter, with two rounded tepals, quite difficult to differentiate between males and females. The fruit is a berry the size of a pigeon egg, orange-yellow pear-shaped, which falls to maturity. Like two other species in the Squamibegonia section: B. bonus-henricus and B. poculifera spread is by ingestion of berries by animals that disseminate the seeds in their excrement.
In Africa, the leaves of Begonia ampla and Begonia mannii are rolled, boiled for 15 to 20 minutes, rinsed with water and eaten like spinach.
To my knowledge, Begonia ampla has never been used before to try hybridizations, it will be interesting to see what breeders can get from this plant.
It is a difficult crop plant, linked to its natural living conditions: either in the islands of the Gulf of Guinea roughly at sea level, or on the continent at 500 meters altitude, in very humid places. Its large size excludes terrarium cultivation, its epiphyte mores further complicate its culture. Moreover, if this species requires filtered light in summer, it needs a lot of light and sun in winter. I tested the culture in a basket of coconut fiber, hanging in the winter garden, a second foot being on the edge of the plant wall, placed against a bark by links in raffia.
Hanging basket, to force the branching of the plant, it is good to pinch the stems when it reaches 20 to 30 centimeters.
I use a substrate as for other species, but I force a little more the dose of mature compost and even partially decomposed compost.
Multiplication by sowing or marcotage.

 

 

 

Begonia anisosepala

La plante a été découverte en Haute Guinée par Gustav Mann (1836-1916) en septembre 1862 dans les Monts de Cristal et au Mont John River Kongui, près du Gabon.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa, 2, page 576.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.

Plante de 10 centimètres de hauteur, feuilles peltées, très asymétriques, réniformes à largement elliptiques, bords crénelés ou dentés, avec quelques longs poils dessus, inflorescence avec 2 à 5 fleurs mâle et 1 fleur femelle à tépales jaunes ou blancs, capsule à 3 ailes en triangle.

Plante des talus, bords de rivières (ou même dans le lit de la rivière, juste au dessus des eaux moyennes), en forêts primaires entre 50 et 600 mètres d’altitude.

 

Begonia anisosepala à l’état sauvage au Gabon – Photos Ehoam Bidault

Culture délicate en terrarium.
Multiplication par boutures de feuilles pédonculées.

Begonia anisosepala – Fort Worth Botanic Garden, Septembre 2019

The plant was discovered in Upper Guinea by Gustav Mann (1836-1916) in September 1862 in the Crystal Mountains and Mount John River Kongui, near Gabon.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa, 2, page 576.
The species is part of the section Scutobegonia.
Plant 10 cm high, peltate leaves, very asymmetrical, kidney-shaped to broadly elliptical, crenate or dentate margins, with some long hairs above, inflorescence with 2 to 5 male flowers and 1 female flower with yellow or white tepals, 3-winged in triangle capsule.
Plant from slopes, river banks (or even in the riverbed, just above the middle waters), primary forests between 50 and 600 meters above sea level.
Delicate terrarium culture.
Multiplication by cuttings of pedunculated leaves.

 

 

 

 

Begonia annobonensis

L’espèce a été trouvée sur l’île d’Annobon, situé dans le sud de la Guinée Equatoriale, non loin des côtes de Sao Tomé-et-Principe, par le docteur Curror en 1841.

Elle a été décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 127.
L’épithète spécifique rappelle que cette espèce est endémique de l’île d’Annobon.
L’espèce fait partie de la section Sexalaria.
Synonymes :
Begonia guantosii F.A.Barkley & Goldingorth. var.
Begonia monterosae A.Chev.nom. nud.
Begonia quintasii A.DC.

Épiphyte ou lithophyte dressé, tige succulente, très grosse, avec de larges cicatrices stipulaires aux nœuds, feuilles pétiolées, ovales-cordées, aiguës, crénelées, glabres et brillantes dessus, dessous avec très rares poils membraneux, 5 à 6 nervures palmées, tige de l’inflorescence avec une spirale d’écailles fimbriées réfléchies au sommet, stipules ovale, aiguë, très membraneuse, caduques, portant un corymbe irrégulier de fleurs pédicellées, les mâles à 4 sépales, deux sous-orbiculaires externes, deux intérieurs plus petits, blancs teintés de rose, les femelle à 5 sépales, ovaires blancs, capsule membraneuse, 6 ailes rouges, plus large et tronquée vers le haut.

Begonia annobonensis et Begonia baccata sur des falaises de lave
Photos Jacky Duruisseau – São-Tomé 1 juin 2017

Cette espèce, annuelle ou bisannuelle est caractérisée par une touffe de poils circulaire sur la face inférieure des feuilles, à l’insertion du pétiole.
Multiplication par semis.

The species was found on the island of Annobon, located in southern Equatorial Guinea, near the coast of Sao Tome and Principe, by Dr. Curror in 1841.
It was described in 1859 by Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) in Annales des Sciences Naturelles; Botanique, Series 4, Number 11, page 127.
The specific epithet recalls that this species is endemic to Annobon Island.
This species is part of the section Sexalaria.
Synonyms:
Begonia guantosii F.A.Barkley & Goldingorth. var.
Begonia monterosae A.Chev.nom. node.
Begonia quintasii A.DC.
Epiphyte or lithophyte erect, succulent stalk, very large, with broad conspicuous cicatrices at the nodes, leaves petiolate, ovate-cordate, acute, crenate, glabrous and brilliant above, under with very rare membranous hairs, 5 to 6 veins palmate, stem the inflorescence with a spiral of fimbriated scales reflected at the apex, stipules oval, acute, very membranous, deciduous, bearing an irregular corymbae of pedicellate flowers, the males with 4 sepals, two external sub-orbicular, two smaller interiors, white tinged with pink, female with 5 sepals, white ovaries, membranous capsule, 6 red wings, wider and truncate upwards.
This species, annual or biennial is characterized by a tuft of circular hair on the underside of the leaves, at the insertion of the petiole.
Multiplication by sowing.

 

 

 

Begonia clypeifolia

La plante a été découverte en juillet 1862 en Haute Guinée par Gustav Mann (1836-1916) dans les mont des Cristal, près de la rivière Gabon.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) à la suite des travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa volume 2, page 576.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.
Il existe trois sous-espèces :
Begonia clypeifolia ssp. celer Sosef
Begonia clypeifolia ssp. clypeifolia
Begonia clypeifolia ssp. mayombensis Sosef
Synonyme : B. scutulum auct. non W. J. Hooker: van den Berg

Plante de 30 à 55 centimètres de haut, stipules étroitement à largement triangulaires, feuilles peltées, plus ou moins asymétrique, parfois très asymétrique et non peltée, largement elliptique ou largement obovale, à elliptique ou obovale, rarement étroite, base arrondie sur un coté, fortement cordée sur l’autre, bords légèrement dentés, face supérieure sans poils, souvent lavée de rouge vineux, nervures palmées, inflorescence de 2 à 7 fleurs mâles et 1 à 2 fleurs femelles, jaunes, fruits avec 3 à 5 ailes triangulaires à elliptiques. Floraison en juillet.

Begonia clypeifolia Hook. f. – Gabon: Monts de Cristal, concession forestière SEEF. Transect TS7, sur une crête
Photo : Tariq Stévart – 24 octobre 2011

On trouve ces plantes sur un sol plat humide et argileux, sur les pentes, sur les talus plus ou moins escarpés, généralement près des ruisseaux, parfois dans le lit des rivières, parfois sur des rochers moussus, sur des arbres en décomposition ou en épiphyte jusqu’à 2 mètres au dessus du sol, en forêt pluviale primaire dans des biotopes très ombragés, entre 100 et 1000 mètres d’altitude.

Photo Ehoarn Bidault – 2015

B. clypeifolia était considéré comme assez facile à reconnaître grâce à son ovaire et à son fruit plus ou moins légèrement obtriangulaires, à ses feuilles lisses pourvues d’un bord tout à peu sinueux-denté et à l’absence de longs poils sur l’ovaire et le fruit, ainsi que sur le pétiole et le nervures.

Sous le même nom d’espèce on trouve des plantes fort variées, il existe des formes à fleurs blanches en Guinée Équatoriale, au Gabon, on trouve sous ce nom une plante avec un long rhizome rampant qui porte une inflorescence qui apparaît avant les feuilles, certaines plantes ont des feuilles peltées très asymétriques, d’autres ont des feuilles non peltées et presque symétriques, les ovaires peuvent avoir des couleurs très variées, blancs à vert pâle à bruns, rouge foncé ou roses, et quelques collections comprenant de grandes plantes avec des bractées extrêmement grandes. Il semblait évident que sous un même nom, on confondait des espèces différentes, suffisant pour soupçonner que cette « espèce », dans son concept actuel, comprenait en fait un « complexe » d’éléments taxonomiques.
En juillet 2014, Marc S.M. Sosef du Meise Botanic Garden a publié dans Plant Ecology and Evolution volume 147, numéro 2, pages 224 à 236 les résultats d’une étude morphologique détaillée commencée 20 ans auparavant, qui a été réalisée sur du matériel d’herbier. Les pratiques standard de la taxonomie des herbiers ont été appliquées.
Les documents ont révélé l’existence de deux nouvelles espèces et de deux nouvelles sous-espèces. Tous sont endémiques à la région notoirement riche en espèces située entre le sud du Cameroun et le sud-ouest de la République du Congo.

Les nouveaux taxons sont : Begonia monte-alenensis Sosef , Begonia puberula Sosef , Begonia clypeifolia subsp. mayombensis Sosef et Begonia clypeifolia subsp. celer Sosef.
Les cinq nouvelles hypothèses sur les distinctions taxonomiques dans le complexe Begonia clypeifolia, reposant sur une étude morphologique approfondie, devraient de préférence être testées à l’aide de méthodes moléculaires.

La plante qui est trop grande pour une culture en terrarium d’amateur exige une chaleur constante et un taux d’humidité élevé dans un sol lourd et argileux. Autant de conditions qui rendent sa culture difficile pour des amateurs, et même pour beaucoup de spécialistes des jardins botaniques.
Multiplication pas semis, bouture de rhizome, plus aléatoirement, boutures de feuilles pétiolées.

The plant was discovered in July 1862 in Upper Guinea by Gustav Mann (1836-1916) in the Mont des Cristal, near the river Gabon.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) following the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa Volume 2, page 576.
The species is part of the section Scutobegonia.
There are three subspecies:
Begonia clypeifolia ssp. celer Sosef
Begonia clypeifolia ssp. clypeifolia
Begonia clypeifolia ssp. mayombensis Sosef
Synonym: B. scutulum auct. no W. J. Hooker: van den Berg
Plant 30 to 55 centimeters high, narrowly to widely triangular, peltate leaves, more or less asymmetrical, sometimes very asymmetrical and unpelate, broadly elliptical or widely obovate, elliptic or obovate, rarely narrow, base rounded on one side, strongly cordate on the other, slightly serrated edges, upper surface without hair, often washed with vinous red, webbed veins, inflorescence of 2 to 7 male flowers and 1 to 2 female, yellow flowers, fruits with 3 to 5 triangular to elliptic wings . Flowering in July.
These plants are found on moist, clayey flat soil, on slopes, on more or less steep slopes, usually near streams, sometimes in river beds, sometimes on mossy rocks, on decaying trees, or in epiphytes. up to 2 meters above the ground, in primary rainforest in very shady biotopes, between 100 and 1000 meters above sea level.
B. clypeifolia was considered fairly easy to recognize because of its more or less slightly obtriangular ovary and fruit, smooth leaves with a sinuously toothed margin and the absence of long hairs on the nose. ovary and fruit, as well as on the petiole and veins.
Under the same species name there are very varied plants, there are white flowering forms in Equatorial Guinea, in Gabon, we find under this name a plant with a long creeping rhizome which bears an inflorescence which appears before the leaves, some plants have very asymmetrical pelt leaves, others have unpeated and almost symmetrical leaves, the ovaries can have very varied colors, white to pale green to brown, dark red or pink, and some collections including large plants with extremely large bracts. It seemed obvious that under the same name, different species were confused, enough to suspect that this « species », in its current concept, actually comprised a « complex » of taxonomic elements.
In July 2014, Marc SM Sosef of the Meise Botanic Garden published in Plant Ecology and Evolution volume 147, number 2, pages 224 to 236 the results of a detailed morphological study started 20 years ago, which was carried out on material of herbarium. Standard practices of herbarium taxonomy have been applied.
The documents revealed the existence of two new species and two new subspecies. All are endemic to the region notoriously rich in species located between southern Cameroon and the south-west of the Republic of Congo.
The new taxa are: Begonia monte-alenensis Sosef, Begonia puberula Sosef, Begonia clypeifolia subsp. mayombensis Sosef and Begonia clypeifolia subsp. celer Sosef.
The five new hypotheses on taxonomic distinctions in the Begonia clypeifolia complex, based on a thorough morphological study, should preferably be tested using molecular methods.
The plant that is too large for an amateur terrarium crop requires constant heat and high humidity in heavy, clay soil. So many conditions that make it difficult for amateurs, and even for many botanical garden specialists.
Multiplication no seedlings, rhizome cuttings, more randomly, cuttings of petiolate leaves.

Begonia elaeagnifolia

La plante a été découverte sur des troncs d’arbres par Gustav Mann dans les Monts de Cristal en 1862.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) dans Flora of Tropical Africa à la page 579.
L’épithète spécifique signifie « à feuille d’Eleagnus ».
L’espèce fut d’abord inclue dans la section Fuscibegonia, mais elle fait désormais partie de la section Tetraphila.

Ce bégonia est originaire d’Afrique centrale (Cameroun ; Guinée Équatoriale ; Gabon ; Zaïre).
C’est une plante bien ramifiée avec tiges rampantes, couvertes de poils bruns courts, et des feuilles de forme et d’aspect très variables de formes et de dimensions, un peu charnues vert foncé, lisses avec le dessous légèrement feutré. Floraison blanche, rose ou blanche avec le centre rose en hiver et début du printemps.

Begonia elaeagnifolia – Cascade de Kongou au Gabon
Photo Nicolas Texier

Cette espèce très variable a donné lieu à de nombreuses synonymies, ou des formes qui, actuellement ne sont plus reconnues par les botanistes, alors qu’elles sont bien particulières ainsi qu’on peut le voir dans la planche 39 de la Flore du Gabon de Hans de Wilde et Marc Sosef.

Culture en terrarium de préférence, avec une hygrométrie élevée et une température autour de 25°C toute l’année.

Multiplication par boutures de tiges feuillues.

Dans beaucoup de collections et chez les amateurs, on cultive toujours les formes de cette espèce sous les noms anciens :

Begonia eleagnifolia Hook.f. var arendsii Wilde
Begonia eleagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.

 

 

 

Le 3 mars 2012, Vincent Droissart, Pascal Descourvières et Simon Verlynde ont découvert dans le Parc National de Korup, à proximité du Chimpanzee Camp dans une forêt mature de terre ferme de plaine à 300 mètres d’altitude une plante identifiée comme Begonia elaeagnifolia qui est totalement différente d’aspect. Épiphyte sur branches de 30 à 60 cm de diamètre, souvent avec Lecomtedoxa sp. dans la strate dominante. Les feuilles sont étroites, les fleur blanche et rose.

This begonia is native to Central Africa (Cameroon, Equatorial Guinea, Gabon, Zaire). The species is part of the Tetraphila section. It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa on page 579. The specific epithet means « Eleagnus leaf ».
It is a well branched plant with creeping stems, covered with short brown hairs, and leaves of varying shape and appearance of shapes and sizes, somewhat fleshy dark green, smooth with slightly felted underside. White, pink or white flowering with pink center in winter and early spring.
Terrarium cultivation preferably, with a high hygrometry and a temperature around 25°C all the year.
Multiplication by cuttings of leafy stems.
This highly variable species has given rise to numerous synonymies, or forms that are no longer recognized by botanists, whereas they are very particular as can be seen in Plate 39 of the Flora of Gabon de Hans de Wilde and Marc Sosef.
Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) describes in 1921 a plant harvested by Evelyn Polhill that it described in Die Vegetation der Erde, volume 9, number 3.2, page 619, and which will prove to be synonymous with a plant described by Rudolf Wilczek, in the Bulletin of the National Botanical Garden of Belgium number 39, page 88 in 1969 under the name Begonia schultzei Engler ex R. Wilczek.
Collectors sometimes label this form: Begonia eleagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Nicolas Hallé and Jean François Villiers found in the Monts de Cristal, Kinguélé region, a very large heart-shaped leaf shape, initially described in the Bulletin of the Botanical Garden of the State in Brussels number 39, page 91, in 1969 and named in this article Begonia wilczekiana N. Hallé in honor of Ernst Wilczek (1867-1948) Swiss botanist pharmacist
Collectors sometimes label this form, rare in culture: Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.
In 1992, Louis Arends discovers and describes a form with very elongated leaves that collectors often call Begonia eleagnifolia Hook.f. var arendsii Wilde.
On March 3, 2012, Vincent Droissart, Pascal Descourvières and Simon Verlynde discovered in the Korup National Park, near the Chimpanzee Camp in a mature lowland plain forest at 300 meters altitude a plant identified as Begonia elaeagnifolia which is totally different in appearance. Epiphyte on branches 30 to 60 cm in diameter, often with Lecomtedoxa sp. in the dominant stratum. The leaves are narrow, the flowers white and pin
k.

Begonia elaeagnifolia var. schultzei

En juillet 1911, Arnold Schultze-Rhonhof (1875-1948) découvre une plante dans la zone forestière du sud du Cameroun, district de Kribi-Kampo, au nord-ouest de Kampo.

Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) décrit en 1921 cette plante dans Die Vegetation der Erde: sammlung pflanzengeographischer monographien volume 9, numéro 3.2, page 619.

Le 23 juillet 1911, G.W.J. Mildbraed (1879-1954) récolte une plante inconnue dans la même région du Cameroum, sur la crête entre Ebolova et Kampo.

Cette plante est décrite et nommée par Rudolf Wilczek (1903-1984) dans le Bulletin du Jardin Botanique National de Belgique numéro 39, page 88 en 1969.  Il s’agit en fait de la même espèce, qui restera sous le nom de Begonia schultzei Engler ex R. Wilczek.
L’espèce fut d’abord inclue dans la section Fuscibegonia, mais elle fait désormais partie de la section Tetraphila.

Puis, les botanistes modernes on considéré qu’il s’agit simplement d’une simple forme locale de Begonia eleagnifolia Hook.f.

C’est la forme la plus courante en culture que les collectionneurs étiquettent parfois : Begonia elaeagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Mais le plus souvent, on trouve cette plante simplement étiquetée Begonia elaeagnifolia.

Plante rampante ou retombante à tiges grêles couvertes de rares pilosités brunes, en milieu très humide, des racines aériennes blanches apparaissent spontanément, feuilels succulentes, en forme de cœur allongé, vert foncé brillant, fleurs rose pâle avec le cœur plus foncé.

Multiplication par boutures de feuilles pétiolées ou de tiges feuillées.

 

In July 1911, Arnold Schultze-Rhonhof (1875-1948) discovered a plant in the forest area of southern Cameroon, Kribi-Kampo district, northwest of Kampo.
Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) described in 1921 this plant in Die Vegetation der Erde: sammlung pflanzengeographischer monographian volume 9, number 3.2, page 619.
July 23, 1911, GWJ Mildbraed (1879-1954) harvests an unknown plant in the same region of Camerum, on the ridge between Ebolova and Kampo.
This plant is described and named by Rudolf Wilczek (1903-1984) in the Bulletin du Jardin Botanique National de Belgique 39, page 88 in 1969. It is in fact the same species, which will remain under the name Begonia schultzei Engler ex R. Wilczek.
The species was first included in the section Fuscibegonia, but it is now part of the section Tetraphila.
Then, modern botanists considered that it is simply a simple local form of Begonia eleagnifolia Hook.f.
This is the most common form in culture that collectors sometimes label: Begonia elaeagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
But most often, we find this plant simply labeled Begonia elaeagnifolia.
Creeping or drooping plant with slender stems covered with rare brown pilosities, in a very humid environment, white aerial roots appear spontaneously, succulent leaves, elongated heart shape, dark green shiny, pale pink flowers with darker heart.
Multiplication by cuttings of petiolate leaves or leafy stems.

Begonia elatostemmoides

La plante a été découverte pendant sa période de floraison, sur les rives de la rivière Gabon dans les Monts de Cristal en Guinée, en juillet 1862 par Gustav Mann (1836-1916).

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa 2, pages 576 et 577.
L’espèce fait partie de la section Filicibegonia.

Tiges rampantes et enracinées à la base, puis dressées, simples, minces, rigides, aussi épaisses que la plume d’un moineau, feuilles alternes, distiques, à pétioles courts, également hirsute sur les deux faces, bord inférieur arrondi et auriculé, supérieur plus étroit, plus court et aigu à la base, les nervures alternent, stipules oblongs, dentés et ciliés, petites fleurs blanches à cœur rose vif, en cymes peu fleuries et courbées, bractées en forme de stipule, les femelle solitaire à l’aisselle sous les mâles, capsule decurvée, oblongue-rhomboïde ou ovoïde, pileuse, ailes membraneuses, arrondies.

 

Photos prises au Gabon par Ehoarn Bidault

The plant was discovered during its flowering period, on the banks of the Gabon River in the Crystal Mountains in Guinea, in July 1862 by Gustav Mann (1836-1916).
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa 2, pages 576 and 577.
This species is part of the section Filicibegonia.
Stems crawling and rooted at the base, then erect, simple, thin, rigid, as thick as the feather of a sparrow, alternate leaves, distich, with short petioles, also hirsute on both sides, lower rim rounded and auriculate, superior narrower, shorter and more acute at the base, the veins alternate, stipules oblong, dentate and ciliate, small white flowers with a bright pink heart, cymes little flowering and curved, bracted in the form of stipule, the female solitary in the armpit under the males, curved capsule, oblong-rhomboid or ovoid, pilose, membranous wings, rounded.

Begonia furfuracea

La plante a été découverte en 1860 par Gustav Mann (1836-1916) en Guinée Équatoriale, dans un arbre, sur l’île de Fernando Po (de nos jours île de Bioko), à l’altitude de 500 mètres.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa volume 2, page 571.
L’espèce fait partie de la section Tetraphila.

Plante a végétation prostrée ou rampante ou retombante, toutes les parties, sauf les feuilles au-dessus, sont habillées de duvet doux et ferrugineux en étoile, tiges de 80 à 100 centimètres, plutôt ligneuses, flexible, avec de grandes cicatrices foliaires circulaires aux angles, feuilles linéaires-oblongues ou lancéolées, base arrondie ou cordée obliquement, pointe acuminée, bords dentés, glabres au dessus, stipules larges lancéolées, tomenteuses, caduques, inflorescence en cymes axillaires, plusieurs fleurs, les mâles à 4 sépales, suborbiculaires, pubescents, pourpres plus clair au bord, les femelles avec 2 pétales, étroits, linéaires, capsule densément tomenteuse.

C’est une bonne plante couvre sol, surtout si on la pince régulièrement.
Elle fait merveille sur un mur végétal, dans un panier suspendu.
Culture dans un substrat très humifère, comme des feuilles en décomposition.
Multiplication par boutures de tiges feuillées. J’ai tenté les boutures de feuilles pétiolées en atmosphère confinée, pour voir.

The plant was discovered in 1860 by Gustav Mann (1836-1916) in Equatorial Guinea, in a tree, in the region of Fernando Po, at an altitude of 500 meters.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa Volume 2, page 571.
The species is part of the Tetraphila section.
Plant with prostrate or creeping or drooping vegetation, all parts, except the leaves above, are dressed with soft and ferruginous down in star, stems of 80 to 100 cm, rather woody, flexible, with large circular foliar scars at the angles , linear, oblong or lanceolate leaves, base rounded or obliquely corded, tip acuminate, margins dentate, glabrous above, stipules broad lanceolate, tomentose, deciduous, inflorescence axillary cymes, several flowers, males with 4 sepals, suborbicular, pubescent, females with 2 petals, narrow, linear, capsule densely tomentose.
It is a good ground cover plant, especially if you pinch it regularly.
She does wonder on a plant wall, in a hanging basket.
Cultivation in a very humus substrate, like decaying leaves.
Multiplication by cuttings of leafy stems. I tried the cuttings of petiolate leaves in a confined atmosphere, to see what it’s do.

L’île fut découverte pour la première fois en 1472 par le navigateur portugais Fernando Póo qui la nomma « ilha Formosa » avant qu’elle soit renommée du nom de son découvreur Fernando Póo (ou Fernando Pó), nom qu’elle gardera jusqu’en 1979. L’île de Bioko est une île volcanique située dans le golfe de Guinée à 32 km des côtes du Cameroun et constitue la partie insulaire de la Guinée équatoriale. D’une longueur de 70 km du nord-nord-ouest au sud-sud-est, elle a une superficie de 2 017 km² et 270 km de côtes. L’île se compose de deux formations volcaniques séparées par la vallée de Moka. Son altitude moyenne est de 500 mètres, mais le Pico Basilé, plus haute montagne de l’île, culmine à 3 008 mètres.

Begonia hirsutula

La plante a été découverte en fleurs par Gustav Mann (1836-1916) en Haute Guinée dans les monts de Cristal près de la rivière Gabon, sur terrain plat ou sur les pentes, talus ou parois rocheuses, dans les forêts primaires, souvent près des cours d’eau, jusqu’à 1000 mètres d’altitude. Trouvé plus récemment en association avec Begonia mildbraedii, B. erectotricha et B. scutifolia, parfois dans des endroits régulièrement submergés.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa volume 2, page 575.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.
Synonymes :
Begonia comperei R.Wilczek
Begonia klainei Pierre ex Pell.
Begonia subfalcata De Wild.

Plante rhizomateuse atteignant 25 à 30 centimètres de haut, rhizome plutôt gros et allongé, glabre, à l’exception des parties jeunes légèrement hirsute, la partie apicale dirigée vers le haut pour former une courte tige atteignant 3 cm de long, généralement lisse, pétiole hirsute, feuilles non peltées, faiblement asymétriques, largement ovales, base arrondie d’un coté, auriculée de l’autre, sommet obtus à aigu, bords éparsement dentés, face supérieure glabre ou munie de longs poils épars, inflorescences avec 2 à 5 fleurs mâles et 1 à 3 fleurs femelles, généralement jaunes.

Photo Ehoarn Bidault

Espèce très variable qui regroupe plusieurs espèces différentes autrefois séparées, et regroupées en une espèce pour « plus de simplification », on se retrouve donc désormais avec une espèce qui peut avoir des fleurs jaunes ou blanches, des feuilles peltées ou non, de forme ovale, largement ovale, obovale, étroitement ovale, elliptique…
Autrefois, l’espèce était souvent confondue avec Begonia ciliobracteata Warb. que l’on trouve uniquement au Nigeria et au Cameroun.

Photo Olivier Lachenaud

Les feuilles ont un goût acide et, au Gabon, elles se mangent comme des épinards avec du poisson et du crocodile.

Photo Ehoarn Bidault

Marc Simon Maria Sosef en 1991 dans Glacial rain forest refuges and speciation in Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia. Acta Botanica Neerlandica volume 40 puis en 1994 dans Wageningen Agric. Univ. Papers volume 94 numéro 1 sous le titre REFUGE BEGONIAS – Taxonomy, phylogeny and historical biogeography of Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia in relation to glacial rain forest refuges in Africa va remettre en cause les déterminations, description et taxonomies jusque là éditées, en considérant que :
Begonia ciliobracteata auct. non Warb.
Begonia comperei Wilczek
Begonia hirsutula Hook.f.
Begonia klainei Pierre ex Pellegrin
Begonia subfalcata De Wild.
ne constituent qu’une seule et même espèce très variable, tellement variable qu’il est obligé de faire une description de plusieurs pages, et que des plantes que l’on peut voir ci-dessous, sont, désormais considérées comme « identiques ».

 

The plant was discovered in bloom by Gustav Mann (1836-1916) in Upper Guinea in the Monts de Cristal near the Gabon River, on flat ground or on slopes, embankments or rock faces, in primary forests, often near stream, up to 1000 meters above sea level. Found more recently in association with Begonia mildbraedii, B. erectotricha and B. scutifolia, sometimes in regularly submerged locations.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa Volume 2, page 575.
The species is part of the section Scutobegonia.
Synonyms:
Begonia comperei R.Wilczek
Begonia klainei Pierre ex Pell.
Begonia subfalcata De Wild.
Rhizomatous plant up to 25 to 30 cm tall, rhizome rather large and elongate, glabrous, except for young parts slightly hirsute, apical upwards to form short stalk up to 3 cm long, usually smooth, petiole shaggy, unpelate leaves, weakly asymmetrical, broadly ovate, base rounded on one side, auriculate on other, obtuse to acute apex, margins sparingly dentate, upper surface glabrous or with long sparse hairs, inflorescences with 2 to 5 flowers males and 1-3 female flowers, usually yellow.
A highly variable species that groups together several different species that were once separated, and grouped into one species for « more simplification », we are now left with a species that may have yellow or white flowers, oval-shaped or unphaled leaves, broadly oval, obovate, narrowly oval, elliptical …
In the past, the species was often confused with Begonia ciliobracteata Warb. found only in Nigeria and Cameroon.
The leaves have an acid taste and in Gabon they are eaten like spinach with fish and crocodile.
Marc Simon Maria Sosef in 1991 in Glacial forest rain refuges and speciation in Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia published in Acta Botanica Neerlandica volume 40 and then in 1994 in Wageningen Agric. Univ. Papers volume 94 number 1 under the title REFUGE BEGONIAS – Taxonomy, phylogeny and historical biogeography of Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia in relation to glacial forest refuges in Africa will question the determinations, description and taxonomies previously published, considering that:
Begonia ciliobracteata auct. no Warb.
Begonia comperei Wilczek
Begonia hirsutula Hook.f.
Begonia klainei Pierre ex Pellegrin
Begonia subfalcata De Wild.
… are only one and very variable species, so variable that it is necessary to make a description of several pages, and that plants with general appearance, size, stems, leaves, flowers totally different, like we can se above are now considered « identical ».

Holotype du Begonia comperei Wilczek
récolté par Pierre Compère (1934-2016) le 4 août 1959
Kimbula, République Démocratique du Congo.

Holotype du Begonia subfalcata De Wild
récolté le 9 mars 1906 par M. Laurent
à Mogamjo, République Démocratique du Congo.

 

Type du Begonia klainei Pellegr
récolté par T. J. Klaine le 18 mars 1902
aux environs de Libreville au Gabon