Begonia ampla

Plante découverte par le botaniste écossais Charles Barter (1821 – 1859) sur un arbre à Prince’s Island (Sao-Tomé et Principe) mais je ne connais pas la date exacte de la découverte, avant son décès à cause de la dysenterie à Rabba, au Nigeria, le 15 juillet 1859, mais on peut deviner car ce membre de l’Expédition Nigériane de Baikie nous a laissé des écrits. Dans une lettre a Sir William Hooker écrite le 2 janvier 1859, alors que Barter était à bord du Steamer Rainbow, il écrit qu’il a été immédiatement surpris par l’abondance de Bégonias («quelques 10 ou 12 espèces») sur l’île Prince’s Island. Il en a rassemblé plusieurs, mais tout perdu sauf trois dans le processus de séchage des feuilles de spécimens. Il a remarqué cependant que la plupart des bégonias de cette île étaient des espèces succulentes à grandes feuilles, et qu’elles poussaient sur des arbres pour la plupart comme des semi-épiphytes soutenus dans le sol noir qui s’accumule dans les vieux arbres de la forêt. C’est à cette époque que Barter a recueilli des spécimens de B. ampla et B. loranthoides (synonyme de B. mauricei). Après sa mort il fut remplacé dans l’expédition par Gustav Mann (1836-1916), qui récolta en 1860 un autre exemplaire de cette espèce en Guinée Équatoriale, sur l’île de Fernando-Po à 1200 mètres d’altitude.

Espèce épiphyte africaine décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911), botaniste renommé, directeur des jardins royaux de Grande-Bretagne à Kew, dans Flora of Tropical Africa 2, page 574.
L’épithète spécifique signifie « grande », allusion à la taille des feuilles.
L’espèce fait partie de la section Squamibegonia.

Plante épiphyte avec des tiges de 2 mètres de long, poussant sur des arbres ou des roches s’enracinant aux nœuds, pas ou peu ramifiés. Tiges jusqu’à 1,8 centimètre de diamètre, devenant boisé avec l’âge. Feuilles épaisses et charnues, ovales à suborbiculaires, souvent couvertes de poils dans le milieu naturel (rarement en culture), avec une coloration brun-rouge le longe de la nervure principale quand la plante a suffisamment de lumière. Fleurs roses ou blanches en automne et en hiver, à deux tépales arrondis, assez difficiles à différencier entre les mâles et les femelles. Le fruit est une baie de la taille d’un œuf de pigeon, jaune orangée en forme de poire, qui tombe à maturité. Comme les deux autres espèces de la section  Squamibegonia : B. bonus-henricus et B. poculifera la propagation se fait par l’ingestion des baies par des animaux qui disséminent les graines dans leurs excréments.
En Afrique, les feuilles de Begonia ampla et Begonia mannii sont roulées, bouillies pendant 15 à 20 minutes, rincées à l’eau et mangées comme des épinards.
A ma connaissance, Begonia ampla n’a encore jamais été utilisé pour tenter des hybridations, il sera intéressant de voir ce que les sélectionneurs peuvent tirer de cette plante.

 

C’est une plante de culture difficile, liée à ses conditions de vie à l’état naturel : soit dans les îles du Golfe de Guinée à peu près au niveau de la mer, soit sur le continent vers 500 mètres d’altitude, dans des lieux très humides. Sa grande taille exclu la culture en terrarium, ses mœurs épiphytes compliquent encore sa culture. De plus, si cette espèce demande de la lumière filtrée en été, elle a besoin de beaucoup de lumière et de soleil en hiver. J’ai testé la culture dans un panier en fibre de coco, suspendu dans le jardin d’hiver, un second pied étant en bordure du mur végétal, placé contre une écorce  par des liens en raphia.
En panier suspendu, pour forcer la ramification de la plante, il est bon de pincer les tiges lorsqu’elle atteignent 20 à 30 centimètres.
J’utilise un substrat comme pour les autres espèce, mais je force un peu plus la dose en compost mûr et même du compost partiellement décomposé.
Multiplication par semis ou marcotage.

Plant discovered by the Scottish botanist Charles Barter (1821 – 1859) on a tree in Prince’s Island (Sao Tome and Principe) but I do not know the exact date of the discovery, before his death because of dysentery in Rabba, at Nigeria, July 15, 1859, but one can guess because this member of the Nigerian Expedition of Baikie left us writings. In a letter to Sir William Hooker written on January 2, 1859, while Barter was aboard the Rainbow Steamer, he writes that he was immediately surprised by the abundance of Begonias (« some 10 or 12 species ») on the Prince’s Island. He collected several, but lost all but three in the drying process of specimen leaves. He noted, however, that most of the Begonias on this island were succulent large-leaved species, and that they grew on trees mostly as semi-epiphytes supported in the black soil that accumulates in old trees. the forest. It was at this time that Barter collected specimens of B. ampla and B. loranthoides (synonym of B. mauricei). After his death he was replaced in the expedition by Gustav Mann (1836-1916), who in 1860 collected another specimen of this species in Equatorial Guinea, on the island of Fernando-Po at 1200 meters altitude.
African epiphyte species described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa 2, page 574.
The specific epithet ampla means « big », referring to the size of the leaves.
This species is part of the Squamibegonia section.
Epiphytic plant with stems 2 meters long, growing on trees or rocks rooting at nodes, not or little branched. Stems up to 1.8 cm in diameter, becoming woody with age. Thick and fleshy leaves, ovate to suborbicular, often covered with hairs in the natural environment (rarely in culture), with a brown-red coloration along the main vein when the plant has sufficient light. Pink or white flowers in autumn and winter, with two rounded tepals, quite difficult to differentiate between males and females. The fruit is a berry the size of a pigeon egg, orange-yellow pear-shaped, which falls to maturity. Like two other species in the Squamibegonia section: B. bonus-henricus and B. poculifera spread is by ingestion of berries by animals that disseminate the seeds in their excrement.
In Africa, the leaves of Begonia ampla and Begonia mannii are rolled, boiled for 15 to 20 minutes, rinsed with water and eaten like spinach.
To my knowledge, Begonia ampla has never been used before to try hybridizations, it will be interesting to see what breeders can get from this plant.
It is a difficult crop plant, linked to its natural living conditions: either in the islands of the Gulf of Guinea roughly at sea level, or on the continent at 500 meters altitude, in very humid places. Its large size excludes terrarium cultivation, its epiphyte mores further complicate its culture. Moreover, if this species requires filtered light in summer, it needs a lot of light and sun in winter. I tested the culture in a basket of coconut fiber, hanging in the winter garden, a second foot being on the edge of the plant wall, placed against a bark by links in raffia.
Hanging basket, to force the branching of the plant, it is good to pinch the stems when it reaches 20 to 30 centimeters.
I use a substrate as for other species, but I force a little more the dose of mature compost and even partially decomposed compost.
Multiplication by sowing or marcotage.

 

 

 

Begonia anisosepala

La plante a été découverte en Haute Guinée par Gustav Mann (1836-1916) en septembre 1862 dans les Monts de Cristal et au Mont John River Kongui, près du Gabon.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa, 2, page 576.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.

Plante de 10 centimètres de hauteur, feuilles peltées, très asymétriques, réniformes à largement elliptiques, bords crénelés ou dentés, avec quelques longs poils dessus, inflorescence avec 2 à 5 fleurs mâle et 1 fleur femelle à tépales jaunes ou blancs, capsule à 3 ailes en triangle.

Plante des talus, bords de rivières (ou même dans le lit de la rivière, juste au dessus des eaux moyennes), en forêts primaires entre 50 et 600 mètres d’altitude.

 

Begonia anisosepala à l’état sauvage au Gabon – Photos Ehoam Bidault

Culture délicate en terrarium.
Multiplication par boutures de feuilles pédonculées.

Begonia anisosepala – Fort Worth Botanic Garden, Septembre 2019

The plant was discovered in Upper Guinea by Gustav Mann (1836-1916) in September 1862 in the Crystal Mountains and Mount John River Kongui, near Gabon.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa, 2, page 576.
The species is part of the section Scutobegonia.
Plant 10 cm high, peltate leaves, very asymmetrical, kidney-shaped to broadly elliptical, crenate or dentate margins, with some long hairs above, inflorescence with 2 to 5 male flowers and 1 female flower with yellow or white tepals, 3-winged in triangle capsule.
Plant from slopes, river banks (or even in the riverbed, just above the middle waters), primary forests between 50 and 600 meters above sea level.
Delicate terrarium culture.
Multiplication by cuttings of pedunculated leaves.

 

 

 

 

Begonia aspleniifolia

Espèce décrite et dénommée Begonia ficifolia par Nicolas Hallé en 1972 dans Adansonia volume 2, numéro12, page 363, planche 2 : figures 3–3a ; planche 3.

Mais l’espèce avait déjà été décrite en 1864 par Augustin Pyramus de Candolle (1806-1893), sur la base des travaux de Joseph Dalton Hooker (1817-1911), description publiée dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis volume 15, page 392, publié à Paris par Victor Masson, et au bénéfice de l’antériorité, c’est ce nom et cette description qui ont été retenues par les botanistes.
L’épithète spécifique aspleniifolia signifie « à feuille d’Asplenium« , en référence à la forme du feuillage finement découpé.

Plante endémique du Gabon, limitée aux monts Cristal et au massif du Chailu, appartenant à la section Filicibegonia.

Herbe pouvant atteindre 1 mètre de haut, aux tiges fortement ramifiées, parfois pubescentes, parfois non. Feuilles très dissymétriques, étroites très découpées, en 6 à 11 lobes d’un côté, 5 à 8 de l’autre. Inflorescences de fleurs blanches diaphanes ou légèrement teintées de jaune pâle à sommet rosâtre.

Cette plante rare pousse sur les pentes rocheuses en situation semi-ombragée dans la forêt primaire, entre 350 et 800 mètres d’altitude.

On la trouve en culture dans certaines collection où elle reste quand même de distribution confidentielle, bien que sa culture ne soit pas des plus délicates et que les minuscules fleurs se produisent facilement.
Multiplication facile par bouture de branches feuillées, et même par boutures de feuilles pédonculées.

Par erreur, on voit parfois l’épithète spécifique écrite B. asplenifolia.

 

Species described and named Begonia ficifolia by Nicolas Hallé in 1972 in Adansonia Volume 2, Number 12, page 363, Plate 2: Figures 3-3a; board 3.
But the species had already been described in 1864 by Augustin Pyramus de Candolle (1806-1893), based on the work of Joseph Dalton Hooker (1817-1911), description published in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis volume 15, page 392, published in Paris by Victor Masson, and for the benefit of anteriority, it is this name and this description which have been retained by botanists. The specific epithet aspleniifolia means « Asplenium leaf », with reference to the shape of finely cut foliage.
Endemic plant of Gabon, limited to the Crystal Mountains and the Chailu Massif, belonging to the Filicibegonia section.
Grass up to 1 meter tall, with strongly branched stems, sometimes pubescent, sometimes not. Leaves very dissymmetrical, narrow very cut, in 6 to 11 lobes on one side, 5 to 8 on the other. Inflorescences of diaphanous white flowers or slightly tinged pale yellow to pinkish summit.
This rare plant grows on rocky slopes in semi-shaded conditions in the primary forest, between 350 and 800 meters above sea level.
It is found in culture in some collections where it remains still a confidential distribution, although its culture is not the most delicate and the tiny flowers occur easily.
Easy propagation by cuttings of leafy branches and even cuttings of pedunculate leaves.
By mistake, we sometimes see the specific epithet written B. asplenifolia.

 

 

Begonia auriculata

La plante a été découverte en Haute Guinée par Gustav Mann (1836-1916) dans les mont des Cristal, près de la rivière Gabon.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) à la suite des travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa volume 2, page 577.
L’espèce fait partie de la section Filicibegonia.
Synonyme : B. sciaphylla var. longipedunculata.

Arbrisseau de 30 à 60 centimètres, peu ramifié, glabre, stipules persistantes, feuilles alternes obovales, asymétriques, base cordée à un lobe plus développé que l’autre, sommet acuminé, parfois avec quelques poils épars au revers, bord faiblement denticulés, inflorescence subterminale de 3 à 10 fleurs, nombreuses bractées caduques plus ou moins circulaires, fleurs à 2 tépales elliptiques nervurés de rouge, capsule à trois ailes arrondies.

Begonia auriculata Hook. f. – Gabon : Concession SEEF. En bordure de la Foumana et de la petite Tsibil.
Photos : Ehoarn Bidault – 05 novembre 2017

On rencontre cette espèce endémique du Gabon, uniquement dans les monts de cristal et le massif du Chaillu.  C’est une plante des sols humides, meubles, au bord des cours d’eau en forêt entre 130 et 750 mètres d’altitude.
Plante consommée comme l’oseille.

Multiplication par semis.

The plant was discovered in Upper Guinea by Gustav Mann (1836-1916) in the Mont de Cristal, near the river Gabon.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) following the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa Volume 2, page 577.
This species is part of the section Filicibegonia.
Synonym: B. sciaphylla var. longipedunculata.
Shrub 30 to 60 cm, weakly branched, glabrous, evergreen stipules, leaves obovate, asymmetrical, base cordate to one lobe more developed than the other, apex acuminate, sometimes with few sparse hairs on the underside, margin slightly denticulate, subterminal inflorescence from 3 to 10 flowers, many more or less circular deciduous bracts, flowers with 2 elliptic tepals ribbed with red, capsule with three rounded wings.
We meet this endemic species of Gabon, only in the crystal mountains and the Chaillu massif. It is a plant of moist soil, furniture, at the edge of forest streams between 130 and 750 meters above sea level.
Plant consumed as sorrel.
Multiplication by sowing.

 

 

 

 

Begonia baccata

Cette espèce de grand bégonia est endémique de Sao Tomé-et-Principe où elle a été découverte par Gustav Mann (1836-1916) en 1859 dans l’île de Saint-Thomas. Elle a été décrite en 1866 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) dans Botanical Magazine volume 92, planche 5554.
L’espèce fait partie de la section Baccabegonia.
L’épithète spécifique baccata signifie « aux baies charnues » en raison des fruits de cette espèce.

C’est l’une des plus grandes espèces de Begonias, puisque la plante peut atteindre trois mètres de haut. Les tiges puissantes sont couvertes d’un fin duvet laineux de couleur rouille, les grandes feuilles sont cordées, glabres à l’exception des nervures. Les fleurs en courtes cymes axiales sont blanches et roses.
Très proche d’un autre espèce endémique de Sao Tomé-et-Principe, Begonia crateris Exell, au point que certains botanistes les considèrent même comme une seule et même espèce.

Multiplication par division des touffes.

Je cultive cette espèce à partir de graines obtenues auprès de l’American Begonia Society.
C’est une grande plante qui exige beaucoup d’espace, cultivé en pot, cette espèce conservera des proportions plus réduites, mais perdra tout son intérêt.

This great begonia species is endemic to Sao Tome and Principe where it was discovered by Gustav Mann before 1861 and is part of the Baccabegonia section. It was described in 1866 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Botanical Magazine Volume 92, Plate 5554. The specific epithet baccata means « to fleshy berries » because of the fruits of this species.
It is one of the largest species of Begonias, since the plant can reach three meters high. The powerful stems are covered with a rusty wooly down, the large leaves are cordate, glabrous with the exception of veins. Flowers in short axial cymes are white and pink.
Very close to another endemic species of Sao Tome and Principe, Begonia crateris Exell, to the point that some botanists even consider them as one and the same species.
Multiplication by tuft division.

Begonia clypeifolia

La plante a été découverte en juillet 1862 en Haute Guinée par Gustav Mann (1836-1916) dans les mont des Cristal, près de la rivière Gabon.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) à la suite des travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa volume 2, page 576.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.
Il existe trois sous-espèces :
Begonia clypeifolia ssp. celer Sosef
Begonia clypeifolia ssp. clypeifolia
Begonia clypeifolia ssp. mayombensis Sosef
Synonyme : B. scutulum auct. non W. J. Hooker: van den Berg

Plante de 30 à 55 centimètres de haut, stipules étroitement à largement triangulaires, feuilles peltées, plus ou moins asymétrique, parfois très asymétrique et non peltée, largement elliptique ou largement obovale, à elliptique ou obovale, rarement étroite, base arrondie sur un coté, fortement cordée sur l’autre, bords légèrement dentés, face supérieure sans poils, souvent lavée de rouge vineux, nervures palmées, inflorescence de 2 à 7 fleurs mâles et 1 à 2 fleurs femelles, jaunes, fruits avec 3 à 5 ailes triangulaires à elliptiques. Floraison en juillet.

Begonia clypeifolia Hook. f. – Gabon: Monts de Cristal, concession forestière SEEF. Transect TS7, sur une crête
Photo : Tariq Stévart – 24 octobre 2011

On trouve ces plantes sur un sol plat humide et argileux, sur les pentes, sur les talus plus ou moins escarpés, généralement près des ruisseaux, parfois dans le lit des rivières, parfois sur des rochers moussus, sur des arbres en décomposition ou en épiphyte jusqu’à 2 mètres au dessus du sol, en forêt pluviale primaire dans des biotopes très ombragés, entre 100 et 1000 mètres d’altitude.

Photo Ehoarn Bidault – 2015

B. clypeifolia était considéré comme assez facile à reconnaître grâce à son ovaire et à son fruit plus ou moins légèrement obtriangulaires, à ses feuilles lisses pourvues d’un bord tout à peu sinueux-denté et à l’absence de longs poils sur l’ovaire et le fruit, ainsi que sur le pétiole et le nervures.

Sous le même nom d’espèce on trouve des plantes fort variées, il existe des formes à fleurs blanches en Guinée Équatoriale, au Gabon, on trouve sous ce nom une plante avec un long rhizome rampant qui porte une inflorescence qui apparaît avant les feuilles, certaines plantes ont des feuilles peltées très asymétriques, d’autres ont des feuilles non peltées et presque symétriques, les ovaires peuvent avoir des couleurs très variées, blancs à vert pâle à bruns, rouge foncé ou roses, et quelques collections comprenant de grandes plantes avec des bractées extrêmement grandes. Il semblait évident que sous un même nom, on confondait des espèces différentes, suffisant pour soupçonner que cette « espèce », dans son concept actuel, comprenait en fait un « complexe » d’éléments taxonomiques.
En juillet 2014, Marc S.M. Sosef du Meise Botanic Garden a publié dans Plant Ecology and Evolution volume 147, numéro 2, pages 224 à 236 les résultats d’une étude morphologique détaillée commencée 20 ans auparavant, qui a été réalisée sur du matériel d’herbier. Les pratiques standard de la taxonomie des herbiers ont été appliquées.
Les documents ont révélé l’existence de deux nouvelles espèces et de deux nouvelles sous-espèces. Tous sont endémiques à la région notoirement riche en espèces située entre le sud du Cameroun et le sud-ouest de la République du Congo.

Les nouveaux taxons sont : Begonia monte-alenensis Sosef , Begonia puberula Sosef , Begonia clypeifolia subsp. mayombensis Sosef et Begonia clypeifolia subsp. celer Sosef.
Les cinq nouvelles hypothèses sur les distinctions taxonomiques dans le complexe Begonia clypeifolia, reposant sur une étude morphologique approfondie, devraient de préférence être testées à l’aide de méthodes moléculaires.

La plante qui est trop grande pour une culture en terrarium d’amateur exige une chaleur constante et un taux d’humidité élevé dans un sol lourd et argileux. Autant de conditions qui rendent sa culture difficile pour des amateurs, et même pour beaucoup de spécialistes des jardins botaniques.
Multiplication pas semis, bouture de rhizome, plus aléatoirement, boutures de feuilles pétiolées.

The plant was discovered in July 1862 in Upper Guinea by Gustav Mann (1836-1916) in the Mont des Cristal, near the river Gabon.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) following the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa Volume 2, page 576.
The species is part of the section Scutobegonia.
There are three subspecies:
Begonia clypeifolia ssp. celer Sosef
Begonia clypeifolia ssp. clypeifolia
Begonia clypeifolia ssp. mayombensis Sosef
Synonym: B. scutulum auct. no W. J. Hooker: van den Berg
Plant 30 to 55 centimeters high, narrowly to widely triangular, peltate leaves, more or less asymmetrical, sometimes very asymmetrical and unpelate, broadly elliptical or widely obovate, elliptic or obovate, rarely narrow, base rounded on one side, strongly cordate on the other, slightly serrated edges, upper surface without hair, often washed with vinous red, webbed veins, inflorescence of 2 to 7 male flowers and 1 to 2 female, yellow flowers, fruits with 3 to 5 triangular to elliptic wings . Flowering in July.
These plants are found on moist, clayey flat soil, on slopes, on more or less steep slopes, usually near streams, sometimes in river beds, sometimes on mossy rocks, on decaying trees, or in epiphytes. up to 2 meters above the ground, in primary rainforest in very shady biotopes, between 100 and 1000 meters above sea level.
B. clypeifolia was considered fairly easy to recognize because of its more or less slightly obtriangular ovary and fruit, smooth leaves with a sinuously toothed margin and the absence of long hairs on the nose. ovary and fruit, as well as on the petiole and veins.
Under the same species name there are very varied plants, there are white flowering forms in Equatorial Guinea, in Gabon, we find under this name a plant with a long creeping rhizome which bears an inflorescence which appears before the leaves, some plants have very asymmetrical pelt leaves, others have unpeated and almost symmetrical leaves, the ovaries can have very varied colors, white to pale green to brown, dark red or pink, and some collections including large plants with extremely large bracts. It seemed obvious that under the same name, different species were confused, enough to suspect that this « species », in its current concept, actually comprised a « complex » of taxonomic elements.
In July 2014, Marc SM Sosef of the Meise Botanic Garden published in Plant Ecology and Evolution volume 147, number 2, pages 224 to 236 the results of a detailed morphological study started 20 years ago, which was carried out on material of herbarium. Standard practices of herbarium taxonomy have been applied.
The documents revealed the existence of two new species and two new subspecies. All are endemic to the region notoriously rich in species located between southern Cameroon and the south-west of the Republic of Congo.
The new taxa are: Begonia monte-alenensis Sosef, Begonia puberula Sosef, Begonia clypeifolia subsp. mayombensis Sosef and Begonia clypeifolia subsp. celer Sosef.
The five new hypotheses on taxonomic distinctions in the Begonia clypeifolia complex, based on a thorough morphological study, should preferably be tested using molecular methods.
The plant that is too large for an amateur terrarium crop requires constant heat and high humidity in heavy, clay soil. So many conditions that make it difficult for amateurs, and even for many botanical garden specialists.
Multiplication no seedlings, rhizome cuttings, more randomly, cuttings of petiolate leaves.

Begonia delicatula

Plante découverte sur des rochers en Birmanie à Moulmein par Samuel Bonsall Parish (1838-1928) en 1862.

Espèce décrite en 1879 dans The flora of British India 2, page 652 de Joseph Dalton Hooker par Charles Baron Clarke (1832-1906), à la suite des travaux de S. B. Parish.
Cette espèce appartient à la section Apterobegonia.

Petit rhizome fibreux, tige légèrement divisée, à plusieurs feuilles à toutes les aisselles, glabre, fragile, feuilles larges, globuleuses, cordées, subéquales à la base, doublement dentelées, délicates, avec pubescence faible et dispersée au-dessus et sur les nervures en dessous, fleurs à 2 tépales.

Plant discovered on the rocks in Burma at Moulmein by Samuel Bonsall Parish (1838-1928) in 1862.
Species described in 1879 in The flora of British India 2, page 652 from Joseph Dalton Hooker by Charles Baron Clarke (1832-1906), following the work of S. B. Parish.
Cette espèce appartient à la section Apterobegonia.
Petit rhizome fibreux, tige légèrement divisée, à plusieurs feuilles à toutes les aisselles, glabre, fragile, feuilles larges, globuleuses, cordées, subéquales à la base, doublement dentelées, délicates, avec pubescence faible et dispersée au-dessus et sur les nervures en dessous, fleurs à 2 tépales.

Begonia dux

L’espèce fait partie de la section Platycentrum, découverte par le Rev. D. Parish à Moulmein, Moolee-it dans l’actuelle Birmanie. Elle a été décrite en 1879 par Charles Baron Clarke (1832-1906) dans The Flora of British India volume 2, page 637, d’après les travaux de Joseph D. Hooker.

Espèce tubéreuse semblable au Begonia rex, mais avec des feuilles plus fines, glabres au dessus, pubescentes au dessous, acuminée. Fleurs solitaire sur de petites hampes.

 

The species is part of the Platycentrum section, discovered by the Rev. D. Parish to Moulmein, Moolee-it in present-day Burma (Maymar). It was described in 1879 by Charles Baron Clarke (1832-1906) in The Flora of British India Volume 2, page 637, based on the work of Joseph D. Hooker.
Tuberous species similar to Begonia rex, but with finer leaves, glabrous above, pubescent below, acuminate. Solitary flowers on small stalks.

Begonia elaeagnifolia

La plante a été découverte sur des troncs d’arbres par Gustav Mann dans les Monts de Cristal en 1862.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) dans Flora of Tropical Africa à la page 579.
L’épithète spécifique signifie « à feuille d’Eleagnus ».
L’espèce fut d’abord inclue dans la section Fuscibegonia, mais elle fait désormais partie de la section Tetraphila.

Ce bégonia est originaire d’Afrique centrale (Cameroun ; Guinée Équatoriale ; Gabon ; Zaïre).
C’est une plante bien ramifiée avec tiges rampantes, couvertes de poils bruns courts, et des feuilles de forme et d’aspect très variables de formes et de dimensions, un peu charnues vert foncé, lisses avec le dessous légèrement feutré. Floraison blanche, rose ou blanche avec le centre rose en hiver et début du printemps.

Begonia elaeagnifolia – Cascade de Kongou au Gabon
Photo Nicolas Texier

Cette espèce très variable a donné lieu à de nombreuses synonymies, ou des formes qui, actuellement ne sont plus reconnues par les botanistes, alors qu’elles sont bien particulières ainsi qu’on peut le voir dans la planche 39 de la Flore du Gabon de Hans de Wilde et Marc Sosef.

Culture en terrarium de préférence, avec une hygrométrie élevée et une température autour de 25°C toute l’année.

Multiplication par boutures de tiges feuillues.

Dans beaucoup de collections et chez les amateurs, on cultive toujours les formes de cette espèce sous les noms anciens :

Begonia eleagnifolia Hook.f. var arendsii Wilde
Begonia eleagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.

 

 

 

Le 3 mars 2012, Vincent Droissart, Pascal Descourvières et Simon Verlynde ont découvert dans le Parc National de Korup, à proximité du Chimpanzee Camp dans une forêt mature de terre ferme de plaine à 300 mètres d’altitude une plante identifiée comme Begonia elaeagnifolia qui est totalement différente d’aspect. Épiphyte sur branches de 30 à 60 cm de diamètre, souvent avec Lecomtedoxa sp. dans la strate dominante. Les feuilles sont étroites, les fleur blanche et rose.

This begonia is native to Central Africa (Cameroon, Equatorial Guinea, Gabon, Zaire). The species is part of the Tetraphila section. It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa on page 579. The specific epithet means « Eleagnus leaf ».
It is a well branched plant with creeping stems, covered with short brown hairs, and leaves of varying shape and appearance of shapes and sizes, somewhat fleshy dark green, smooth with slightly felted underside. White, pink or white flowering with pink center in winter and early spring.
Terrarium cultivation preferably, with a high hygrometry and a temperature around 25°C all the year.
Multiplication by cuttings of leafy stems.
This highly variable species has given rise to numerous synonymies, or forms that are no longer recognized by botanists, whereas they are very particular as can be seen in Plate 39 of the Flora of Gabon de Hans de Wilde and Marc Sosef.
Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) describes in 1921 a plant harvested by Evelyn Polhill that it described in Die Vegetation der Erde, volume 9, number 3.2, page 619, and which will prove to be synonymous with a plant described by Rudolf Wilczek, in the Bulletin of the National Botanical Garden of Belgium number 39, page 88 in 1969 under the name Begonia schultzei Engler ex R. Wilczek.
Collectors sometimes label this form: Begonia eleagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Nicolas Hallé and Jean François Villiers found in the Monts de Cristal, Kinguélé region, a very large heart-shaped leaf shape, initially described in the Bulletin of the Botanical Garden of the State in Brussels number 39, page 91, in 1969 and named in this article Begonia wilczekiana N. Hallé in honor of Ernst Wilczek (1867-1948) Swiss botanist pharmacist
Collectors sometimes label this form, rare in culture: Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.
In 1992, Louis Arends discovers and describes a form with very elongated leaves that collectors often call Begonia eleagnifolia Hook.f. var arendsii Wilde.
On March 3, 2012, Vincent Droissart, Pascal Descourvières and Simon Verlynde discovered in the Korup National Park, near the Chimpanzee Camp in a mature lowland plain forest at 300 meters altitude a plant identified as Begonia elaeagnifolia which is totally different in appearance. Epiphyte on branches 30 to 60 cm in diameter, often with Lecomtedoxa sp. in the dominant stratum. The leaves are narrow, the flowers white and pin
k.

Begonia elatostemmoides

La plante a été découverte pendant sa période de floraison, sur les rives de la rivière Gabon dans les Monts de Cristal en Guinée, en juillet 1862 par Gustav Mann (1836-1916).

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa 2, pages 576 et 577.
L’espèce fait partie de la section Filicibegonia.

Tiges rampantes et enracinées à la base, puis dressées, simples, minces, rigides, aussi épaisses que la plume d’un moineau, feuilles alternes, distiques, à pétioles courts, également hirsute sur les deux faces, bord inférieur arrondi et auriculé, supérieur plus étroit, plus court et aigu à la base, les nervures alternent, stipules oblongs, dentés et ciliés, petites fleurs blanches à cœur rose vif, en cymes peu fleuries et courbées, bractées en forme de stipule, les femelle solitaire à l’aisselle sous les mâles, capsule decurvée, oblongue-rhomboïde ou ovoïde, pileuse, ailes membraneuses, arrondies.

 

Photos prises au Gabon par Ehoarn Bidault

The plant was discovered during its flowering period, on the banks of the Gabon River in the Crystal Mountains in Guinea, in July 1862 by Gustav Mann (1836-1916).
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa 2, pages 576 and 577.
This species is part of the section Filicibegonia.
Stems crawling and rooted at the base, then erect, simple, thin, rigid, as thick as the feather of a sparrow, alternate leaves, distich, with short petioles, also hirsute on both sides, lower rim rounded and auriculate, superior narrower, shorter and more acute at the base, the veins alternate, stipules oblong, dentate and ciliate, small white flowers with a bright pink heart, cymes little flowering and curved, bracted in the form of stipule, the female solitary in the armpit under the males, curved capsule, oblong-rhomboid or ovoid, pilose, membranous wings, rounded.