Begonia adpressa

La plante a été découverte dans la forêt de montagne primitive humide, le 29 avril 1964, par Jan J.F.E. de Wilde (1932-) et Brigitta E.E. Duyfjes-de Wilde (1936-), dans l’ouest du Cameroun, à Bamena, environs à 15 kilomètres à l’ouest de Bangangté.

L’espèce a été dénommée et décrite en 1991 par le botaniste Marc Simon Maria Sosef (1960-) dans Wageningen Agricultural University Papers volume 91, numéro 4, page 126, figure 2.
L’épithète spécifique signifie « appuyé contre », probablement parce que les poils sont appuyés contre la tige.
L’espèce fait partie de la section Loasibegonia.
Synonyme : B. schaeferi auct non Engler: van den Berg, Agric. Univ. Wageningen Papers 84(3) page 39. 1985

Espèce rare à floraison jaune, qui pousse à l’ombre au sol entre les rochers ou dans les interstices moussus dans les forêts humides montagneuses, dans 6 stations recensées entre 800 et 1750 mètres d’altitude, est menacée et considérée comme vulnérable par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en raison de l’exploitation forestière et la récolte du bois.

Herbe rhizomateuse vivace de 13 à 30 centimètres de haut, rhizome plus ou moins épais, horizontal et à écailles, feuilles peltées, elliptiques, presque symétriques, vert foncé dessus, plus pâles dessous, bords parfois finement crénelées et faiblement ciliés, les tiges et les pétioles sont rougeâtres, le sommet de la partie foliée est plus ou moins ascendant, floraison au printemps, bractées largement ovales, rouges, tépales presque ronds jaune vif. Capsule dressée.

The plant was found in the primitive wet mountain forest on April 29, 1964, by Jan J.F.E. de Wilde (1932-) and Brigitta EE Duyfjes-de Wilde (1936-), in western Cameroon, in Bamena, about 15 kilometers west of Bangangté.
The species was named and described in 1911 by botanist Marc Simon Maria Sosef (1960-) in Wageningen Agricultural University Papers 91 (4), page 126, Figure 2.
The specific epithet means « leaning against », probably because the hairs are leaning against the stem.
This species belongs to the section Loasibegonia.
Synonym: B. schaeferi auct non Engler: van den Berg, Agric. Univ. Wageningen Papers 84 (3), page 39. 1985
Especific yellow-flowering species, which grows in the shade between rocky or mossy interstices in the mountainous rainforest, in 6 stations at an altitude of 800 to 1750 m, is threatened and considered vulnerable by the International Union for the Conservation of Nature (IUCN) due to logging and timber harvesting.
Perennial rhizomatous herb 13 to 30 cm high, rhizome more or less thick, horizontal and with scales, dark green peltate leaves above, paler under, stems and petioles are reddish, the top of the foliated part is more or less ascending, blooming in spring, bright pale yellow petals.

 

 

Begonia aggeloptera

Cette espèce a été découverte par Nicolas Hallé et Jean François Villiers (1943-2001 ) dans la forêt près de Niffangou Knam où elle était abondante le 31 janvier 1968. L’unique station s’est réduit du fait de le déforestation, l’espèce y est devenue rare de nos jours.

La nouvelle espèce a été décrite par Nicolas Hallé dans Adansonia: recueil périodique d’observations botanique, série 2, volume 12, page 371, planche 8, en 1972.

C’est une plante de la section Scutobegonia, de 12 centimètres de hauteur, feuilles non peltées, très asymétriques, distinctement en forme de faux, grossièrement crénelées, sans poils sur le dessus. Inflorescences de fleurs jaune, 2 à 3 femelle et une fleur mâle, fruits à trois ailes triangulaires.

Se rencontre, parfois en populations importantes, le long des pistes dans la forêt primaire, entre 300 et 600 mètres d’altitude.

Rare en culture.

 

This species was discovered by Nicolas Hallé and Jean François Villiers (1943-2001) in the forest near Niffangou Knam where it was abundant on January 31, 1968. The only station was reduced because of the deforestation, the species has become rare nowadays.
The new species has been described by Nicolas Hallé in Adansonia: Periodic Collection of Botanical Observations, Series 2, Volume 12, page 371, Plate 8, in 1972.
It is a plant of the section Scutobegonia, 12 cm high, unpelted leaves, very asymmetrical, distinctly shaped fake, roughly crenellated, no hair on the top. Inflorescences of yellow flowers, 2 to 3 female and a male flower, fruit with three triangular wings.
Occurs, sometimes in large populations, along the tracks in the primary forest, between 300 and 600 meters above sea level.
Rare in culture.

 

Begonia ampla

Plante découverte par le botaniste écossais Charles Barter (1821 – 1859) sur un arbre à Prince’s Island (Sao-Tomé et Principe) mais je ne connais pas la date exacte de la découverte, avant son décès à cause de la dysenterie à Rabba, au Nigeria, le 15 juillet 1859, mais on peut deviner car ce membre de l’Expédition Nigériane de Baikie nous a laissé des écrits. Dans une lettre a Sir William Hooker écrite le 2 janvier 1859, alors que Barter était à bord du Steamer Rainbow, il écrit qu’il a été immédiatement surpris par l’abondance de Bégonias («quelques 10 ou 12 espèces») sur l’île Prince’s Island. Il en a rassemblé plusieurs, mais tout perdu sauf trois dans le processus de séchage des feuilles de spécimens. Il a remarqué cependant que la plupart des bégonias de cette île étaient des espèces succulentes à grandes feuilles, et qu’elles poussaient sur des arbres pour la plupart comme des semi-épiphytes soutenus dans le sol noir qui s’accumule dans les vieux arbres de la forêt. C’est à cette époque que Barter a recueilli des spécimens de B. ampla et B. loranthoides (synonyme de B. mauricei). Après sa mort il fut remplacé dans l’expédition par Gustav Mann (1836-1916), qui récolta en 1860 un autre exemplaire de cette espèce en Guinée Équatoriale, sur l’île de Fernando-Po à 1200 mètres d’altitude.

Espèce épiphyte africaine décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911), botaniste renommé, directeur des jardins royaux de Grande-Bretagne à Kew, dans Flora of Tropical Africa 2, page 574.
L’épithète spécifique signifie « grande », allusion à la taille des feuilles.
L’espèce fait partie de la section Squamibegonia.

Plante épiphyte avec des tiges de 2 mètres de long, poussant sur des arbres ou des roches s’enracinant aux nœuds, pas ou peu ramifiés. Tiges jusqu’à 1,8 centimètre de diamètre, devenant boisé avec l’âge. Feuilles épaisses et charnues, ovales à suborbiculaires, souvent couvertes de poils dans le milieu naturel (rarement en culture), avec une coloration brun-rouge le longe de la nervure principale quand la plante a suffisamment de lumière. Fleurs roses ou blanches en automne et en hiver, à deux tépales arrondis, assez difficiles à différencier entre les mâles et les femelles. Le fruit est une baie de la taille d’un œuf de pigeon, jaune orangée en forme de poire, qui tombe à maturité. Comme les deux autres espèces de la section  Squamibegonia : B. bonus-henricus et B. poculifera la propagation se fait par l’ingestion des baies par des animaux qui disséminent les graines dans leurs excréments.
En Afrique, les feuilles de Begonia ampla et Begonia mannii sont roulées, bouillies pendant 15 à 20 minutes, rincées à l’eau et mangées comme des épinards.
A ma connaissance, Begonia ampla n’a encore jamais été utilisé pour tenter des hybridations, il sera intéressant de voir ce que les sélectionneurs peuvent tirer de cette plante.

 

C’est une plante de culture difficile, liée à ses conditions de vie à l’état naturel : soit dans les îles du Golfe de Guinée à peu près au niveau de la mer, soit sur le continent vers 500 mètres d’altitude, dans des lieux très humides. Sa grande taille exclu la culture en terrarium, ses mœurs épiphytes compliquent encore sa culture. De plus, si cette espèce demande de la lumière filtrée en été, elle a besoin de beaucoup de lumière et de soleil en hiver. J’ai testé la culture dans un panier en fibre de coco, suspendu dans le jardin d’hiver, un second pied étant en bordure du mur végétal, placé contre une écorce  par des liens en raphia.
En panier suspendu, pour forcer la ramification de la plante, il est bon de pincer les tiges lorsqu’elle atteignent 20 à 30 centimètres.
J’utilise un substrat comme pour les autres espèce, mais je force un peu plus la dose en compost mûr et même du compost partiellement décomposé.
Multiplication par semis ou marcotage.

Plant discovered by the Scottish botanist Charles Barter (1821 – 1859) on a tree in Prince’s Island (Sao Tome and Principe) but I do not know the exact date of the discovery, before his death because of dysentery in Rabba, at Nigeria, July 15, 1859, but one can guess because this member of the Nigerian Expedition of Baikie left us writings. In a letter to Sir William Hooker written on January 2, 1859, while Barter was aboard the Rainbow Steamer, he writes that he was immediately surprised by the abundance of Begonias (« some 10 or 12 species ») on the Prince’s Island. He collected several, but lost all but three in the drying process of specimen leaves. He noted, however, that most of the Begonias on this island were succulent large-leaved species, and that they grew on trees mostly as semi-epiphytes supported in the black soil that accumulates in old trees. the forest. It was at this time that Barter collected specimens of B. ampla and B. loranthoides (synonym of B. mauricei). After his death he was replaced in the expedition by Gustav Mann (1836-1916), who in 1860 collected another specimen of this species in Equatorial Guinea, on the island of Fernando-Po at 1200 meters altitude.
African epiphyte species described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa 2, page 574.
The specific epithet ampla means « big », referring to the size of the leaves.
This species is part of the Squamibegonia section.
Epiphytic plant with stems 2 meters long, growing on trees or rocks rooting at nodes, not or little branched. Stems up to 1.8 cm in diameter, becoming woody with age. Thick and fleshy leaves, ovate to suborbicular, often covered with hairs in the natural environment (rarely in culture), with a brown-red coloration along the main vein when the plant has sufficient light. Pink or white flowers in autumn and winter, with two rounded tepals, quite difficult to differentiate between males and females. The fruit is a berry the size of a pigeon egg, orange-yellow pear-shaped, which falls to maturity. Like two other species in the Squamibegonia section: B. bonus-henricus and B. poculifera spread is by ingestion of berries by animals that disseminate the seeds in their excrement.
In Africa, the leaves of Begonia ampla and Begonia mannii are rolled, boiled for 15 to 20 minutes, rinsed with water and eaten like spinach.
To my knowledge, Begonia ampla has never been used before to try hybridizations, it will be interesting to see what breeders can get from this plant.
It is a difficult crop plant, linked to its natural living conditions: either in the islands of the Gulf of Guinea roughly at sea level, or on the continent at 500 meters altitude, in very humid places. Its large size excludes terrarium cultivation, its epiphyte mores further complicate its culture. Moreover, if this species requires filtered light in summer, it needs a lot of light and sun in winter. I tested the culture in a basket of coconut fiber, hanging in the winter garden, a second foot being on the edge of the plant wall, placed against a bark by links in raffia.
Hanging basket, to force the branching of the plant, it is good to pinch the stems when it reaches 20 to 30 centimeters.
I use a substrate as for other species, but I force a little more the dose of mature compost and even partially decomposed compost.
Multiplication by sowing or marcotage.

 

 

 

Begonia androrangensis

La plante a été découverte à Madagascar entre le 3 et le 7 novembre 1950 par Henri Jean Humbert (1887-1967) et René P.R. Capuron (1921-1971) dans la vallée inférieure de l’Androranga, affluent de la Bemarivo (Nord-Est) aux environs d’Antongondriha puis entre Doany et Anketsahely, sur les pentes du mont Anjenabe à une altitude comprise entre 600 et 800 mètres.

A la suite des travaux de Monique Keraudren et Jean Marie Bosser, l’espèce a été décrite par Henri J. Humbert en 1972 dans le Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, Série 3, Botanique volume 47, tome3, page 76, figure 1.
L’espèce fait partie de la section Erminea.

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Plante acaule entièrement sans poils, à rhizome tubéreux charnu, de 1 à 3 centimètres de large. Feuilles solitaires ou par 2 ou 3, appliquées sur le sol, limbe à 7 nervures palmées, charnu, semi-orbiculaire, quelque peu asymétrique, parfois légèrement pointu et aigu au sommet, vert foncé au dessus, vert marbré de teinte violette dessous. Stipules lancéolées, aiguës, 5 mm de long. Inflorescences solitaires ou par 2, en cyme bipolaire bisexuée de 3 à 12 fleurs mâles et une femelle, bractées axillaires, opposées, lancéolées, petites, caduques. Petites fleurs blanches ou roses, les mâles ont 4 tépales oblongs, les internes sont plus étroits, les femelles a 6 tépales, oblongs. Ovaire oblong, 7 mm de long, un peu compressé, tri-ailé. Capsule nettement pliée, oblongue, 15 x 12 mm; grande aile triangulaire arrondie, env. 8 mm, petites ailes de 2 mm de large. Floraison en septembre octobre, fruits en novembre.
Habitat: sur des rochers de quartzite ou de gneiss dans la forêt tropicale.

Begonia androrangensis a une zone d’occurrence de 185,57 km², une zone d’occupation de 27 km² et occupe un site. Bien que cette espèce soit présente dans une zone protégée, elle connaît un déclin continu du fait de l’exploitation forestière, elle est donc considérée comme étant en voie de disparition.

The plant was discovered in Madagascar between November 3rd and 7th, 1950 by Henri Jean Humbert (1887-1967) and René PR Capuron (1921-1971) in the lower valley of Androranga, a tributary of Bemarivo (North-East ) around Antongondriha then between Doany and Anketsahely, on the slopes of Mount Anjenabe at an altitude between 600 and 800 meters.
Following the work of Monique Keraudren and Jean Marie Bosser, the species was described by Henri J Humbert in 1972 in the Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, Series 3, Botany Volume 47, Volume 3, page 76, Figure 1.
The species is part of the section Erminea.
Plant acaule completely hairless, tuberous rhizome fleshy, 1 to 3 centimeters wide. Leaves solitary or 2 or 3, applied on the ground, leafy veined 7 blade, fleshy, semi-orbicular, somewhat asymmetrical, sometimes slightly pointed and acute at the top, dark green above, green marbled purple below. Stipules lanceolate, acute, 5 mm long. Inflorescences solitary or by 2, in bisexual bipolar cyme of 3 to 12 male and female flowers, axillary, opposite, lanceolate, small, deciduous bracts. Small white or pink flowers, the males have 4 oblong tepals, the internals are narrower, the females have 6 tepals, oblong. Ovary oblong, 7 mm long, a little compressed, tri-winged. Capsule clearly folded, oblong, 15 x 12 mm; large rounded triangular wing, approx. 8 mm, small wings 2 mm wide. Flowering in September October, fruits in November.
Habitat: on rocks of quartzite or gneiss in the rainforest.
Begonia androrangensis has an area of occurrence of 185.57 km², a zone of occupation of 27 km² and occupies a site . Although this species occurs in a protected area, it is declining continuously due to logging and is therefore considered to be endangered.

Bibliographie :
Doorenbos, J., M. S. M. Sosef & J. J. F. E. de Wilde. 1998. The sections of Begonia including descriptions, keys and species lists (Studies in Begoniaceae VI). Wageningen Agric. Univ. Pap. 98(2): 1–266.
Humbert, H. 1972. Espèces nouvelles de Begonia de Madagascar. Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., Sér. 3, Bot. 47(3): 75–84.
Keraudren, M. 1983. Begoniacées. Flore de Madagascar. 144: 1–108.

 

 

Begonia anisosepala

La plante a été découverte en Haute Guinée par Gustav Mann (1836-1916) en septembre 1862 dans les Monts de Cristal et au Mont John River Kongui, près du Gabon.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa, 2, page 576.
L’espèce fait partie de la section Scutobegonia.

Plante de 10 centimètres de hauteur, feuilles peltées, très asymétriques, réniformes à largement elliptiques, bords crénelés ou dentés, avec quelques longs poils dessus, inflorescence avec 2 à 5 fleurs mâle et 1 fleur femelle à tépales jaunes ou blancs, capsule à 3 ailes en triangle.

Plante des talus, bords de rivières (ou même dans le lit de la rivière, juste au dessus des eaux moyennes), en forêts primaires entre 50 et 600 mètres d’altitude.

 

Begonia anisosepala à l’état sauvage au Gabon – Photos Ehoam Bidault

Culture délicate en terrarium.
Multiplication par boutures de feuilles pédonculées.

Begonia anisosepala – Fort Worth Botanic Garden, Septembre 2019

The plant was discovered in Upper Guinea by Gustav Mann (1836-1916) in September 1862 in the Crystal Mountains and Mount John River Kongui, near Gabon.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa, 2, page 576.
The species is part of the section Scutobegonia.
Plant 10 cm high, peltate leaves, very asymmetrical, kidney-shaped to broadly elliptical, crenate or dentate margins, with some long hairs above, inflorescence with 2 to 5 male flowers and 1 female flower with yellow or white tepals, 3-winged in triangle capsule.
Plant from slopes, river banks (or even in the riverbed, just above the middle waters), primary forests between 50 and 600 meters above sea level.
Delicate terrarium culture.
Multiplication by cuttings of pedunculated leaves.

 

 

 

 

Begonia annobonensis

L’espèce a été trouvée sur l’île d’Annobon, situé dans le sud de la Guinée Equatoriale, non loin des côtes de Sao Tomé-et-Principe, par le docteur Curror en 1841.

Elle a été décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 127.
L’épithète spécifique rappelle que cette espèce est endémique de l’île d’Annobon.
L’espèce fait partie de la section Sexalaria.
Synonymes :
Begonia guantosii F.A.Barkley & Goldingorth. var.
Begonia monterosae A.Chev.nom. nud.
Begonia quintasii A.DC.

Épiphyte ou lithophyte dressé, tige succulente, très grosse, avec de larges cicatrices stipulaires aux nœuds, feuilles pétiolées, ovales-cordées, aiguës, crénelées, glabres et brillantes dessus, dessous avec très rares poils membraneux, 5 à 6 nervures palmées, tige de l’inflorescence avec une spirale d’écailles fimbriées réfléchies au sommet, stipules ovale, aiguë, très membraneuse, caduques, portant un corymbe irrégulier de fleurs pédicellées, les mâles à 4 sépales, deux sous-orbiculaires externes, deux intérieurs plus petits, blancs teintés de rose, les femelle à 5 sépales, ovaires blancs, capsule membraneuse, 6 ailes rouges, plus large et tronquée vers le haut.

Begonia annobonensis et Begonia baccata sur des falaises de lave
Photos Jacky Duruisseau – São-Tomé 1 juin 2017

Cette espèce, annuelle ou bisannuelle est caractérisée par une touffe de poils circulaire sur la face inférieure des feuilles, à l’insertion du pétiole.
Multiplication par semis.

The species was found on the island of Annobon, located in southern Equatorial Guinea, near the coast of Sao Tome and Principe, by Dr. Curror in 1841.
It was described in 1859 by Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) in Annales des Sciences Naturelles; Botanique, Series 4, Number 11, page 127.
The specific epithet recalls that this species is endemic to Annobon Island.
This species is part of the section Sexalaria.
Synonyms:
Begonia guantosii F.A.Barkley & Goldingorth. var.
Begonia monterosae A.Chev.nom. node.
Begonia quintasii A.DC.
Epiphyte or lithophyte erect, succulent stalk, very large, with broad conspicuous cicatrices at the nodes, leaves petiolate, ovate-cordate, acute, crenate, glabrous and brilliant above, under with very rare membranous hairs, 5 to 6 veins palmate, stem the inflorescence with a spiral of fimbriated scales reflected at the apex, stipules oval, acute, very membranous, deciduous, bearing an irregular corymbae of pedicellate flowers, the males with 4 sepals, two external sub-orbicular, two smaller interiors, white tinged with pink, female with 5 sepals, white ovaries, membranous capsule, 6 red wings, wider and truncate upwards.
This species, annual or biennial is characterized by a tuft of circular hair on the underside of the leaves, at the insertion of the petiole.
Multiplication by sowing.

 

 

 

Begonia antsiranensis

Espèce découverte par Jean M. Bosser, dans des éboulis calcaires, à Montagne des Français dans le nord du centre de Madagascar le 13 avril 1970.
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Décrite en 1983 dans la Flore de Madagascar et des Comores, fam. 144, page 46, par Monique Keraudren-Aymonin et Gérard Guy Aymonin.
L’espèce fait partie de la section Quadrilobaria.
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Cette espèce affectionne les anfractuosités de rochers calcaires secs. Elle disparaît pendant la saison hivernale qui est très sèche, ne conservant que la souche tubéreuse qui est protégée par de nombreuses écailles persistantes.
Les feuilles et les fleurs rose vif partent directement du tubercule.
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Species discovered by Jean M. Bosser, in calcareous scree, at Mountain of the French in the north of the center of Madagagascar on April 13, 1970.
Described in 1983 in the Flora of Madagascar and the Comoros, fam. 144, page 46, by Monique Keraudren-Aymonin and Gérard Guy Aymonin.
This species affects the affractuosity of dry calcareous rocks. It disappears during the winter season which is very dry, retaining only the tuberous strain which is protected by numerous persistent scales.
The leaves and bright pink flowers start directly from the tuber.

 

Begonia aspleniifolia

Espèce décrite et dénommée Begonia ficifolia par Nicolas Hallé en 1972 dans Adansonia volume 2, numéro12, page 363, planche 2 : figures 3–3a ; planche 3.

Mais l’espèce avait déjà été décrite en 1864 par Augustin Pyramus de Candolle (1806-1893), sur la base des travaux de Joseph Dalton Hooker (1817-1911), description publiée dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis volume 15, page 392, publié à Paris par Victor Masson, et au bénéfice de l’antériorité, c’est ce nom et cette description qui ont été retenues par les botanistes.
L’épithète spécifique aspleniifolia signifie « à feuille d’Asplenium« , en référence à la forme du feuillage finement découpé.

Plante endémique du Gabon, limitée aux monts Cristal et au massif du Chailu, appartenant à la section Filicibegonia.

Herbe pouvant atteindre 1 mètre de haut, aux tiges fortement ramifiées, parfois pubescentes, parfois non. Feuilles très dissymétriques, étroites très découpées, en 6 à 11 lobes d’un côté, 5 à 8 de l’autre. Inflorescences de fleurs blanches diaphanes ou légèrement teintées de jaune pâle à sommet rosâtre.

Cette plante rare pousse sur les pentes rocheuses en situation semi-ombragée dans la forêt primaire, entre 350 et 800 mètres d’altitude.

On la trouve en culture dans certaines collection où elle reste quand même de distribution confidentielle, bien que sa culture ne soit pas des plus délicates et que les minuscules fleurs se produisent facilement.
Multiplication facile par bouture de branches feuillées, et même par boutures de feuilles pédonculées.

Par erreur, on voit parfois l’épithète spécifique écrite B. asplenifolia.

 

Species described and named Begonia ficifolia by Nicolas Hallé in 1972 in Adansonia Volume 2, Number 12, page 363, Plate 2: Figures 3-3a; board 3.
But the species had already been described in 1864 by Augustin Pyramus de Candolle (1806-1893), based on the work of Joseph Dalton Hooker (1817-1911), description published in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis volume 15, page 392, published in Paris by Victor Masson, and for the benefit of anteriority, it is this name and this description which have been retained by botanists. The specific epithet aspleniifolia means « Asplenium leaf », with reference to the shape of finely cut foliage.
Endemic plant of Gabon, limited to the Crystal Mountains and the Chailu Massif, belonging to the Filicibegonia section.
Grass up to 1 meter tall, with strongly branched stems, sometimes pubescent, sometimes not. Leaves very dissymmetrical, narrow very cut, in 6 to 11 lobes on one side, 5 to 8 on the other. Inflorescences of diaphanous white flowers or slightly tinged pale yellow to pinkish summit.
This rare plant grows on rocky slopes in semi-shaded conditions in the primary forest, between 350 and 800 meters above sea level.
It is found in culture in some collections where it remains still a confidential distribution, although its culture is not the most delicate and the tiny flowers occur easily.
Easy propagation by cuttings of leafy branches and even cuttings of pedunculate leaves.
By mistake, we sometimes see the specific epithet written B. asplenifolia.

 

 

Begonia auriculata

La plante a été découverte en Haute Guinée par Gustav Mann (1836-1916) dans les mont des Cristal, près de la rivière Gabon.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) à la suite des travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa volume 2, page 577.
L’espèce fait partie de la section Filicibegonia.
Synonyme : B. sciaphylla var. longipedunculata.

Arbrisseau de 30 à 60 centimètres, peu ramifié, glabre, stipules persistantes, feuilles alternes obovales, asymétriques, base cordée à un lobe plus développé que l’autre, sommet acuminé, parfois avec quelques poils épars au revers, bord faiblement denticulés, inflorescence subterminale de 3 à 10 fleurs, nombreuses bractées caduques plus ou moins circulaires, fleurs à 2 tépales elliptiques nervurés de rouge, capsule à trois ailes arrondies.

Begonia auriculata Hook. f. – Gabon : Concession SEEF. En bordure de la Foumana et de la petite Tsibil.
Photos : Ehoarn Bidault – 05 novembre 2017

On rencontre cette espèce endémique du Gabon, uniquement dans les monts de cristal et le massif du Chaillu.  C’est une plante des sols humides, meubles, au bord des cours d’eau en forêt entre 130 et 750 mètres d’altitude.
Plante consommée comme l’oseille.

Multiplication par semis.

The plant was discovered in Upper Guinea by Gustav Mann (1836-1916) in the Mont de Cristal, near the river Gabon.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) following the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa Volume 2, page 577.
This species is part of the section Filicibegonia.
Synonym: B. sciaphylla var. longipedunculata.
Shrub 30 to 60 cm, weakly branched, glabrous, evergreen stipules, leaves obovate, asymmetrical, base cordate to one lobe more developed than the other, apex acuminate, sometimes with few sparse hairs on the underside, margin slightly denticulate, subterminal inflorescence from 3 to 10 flowers, many more or less circular deciduous bracts, flowers with 2 elliptic tepals ribbed with red, capsule with three rounded wings.
We meet this endemic species of Gabon, only in the crystal mountains and the Chaillu massif. It is a plant of moist soil, furniture, at the edge of forest streams between 130 and 750 meters above sea level.
Plant consumed as sorrel.
Multiplication by sowing.

 

 

 

 

Begonia baccata

Cette espèce de grand bégonia est endémique de Sao Tomé-et-Principe où elle a été découverte par Gustav Mann (1836-1916) en 1859 dans l’île de Saint-Thomas. Elle a été décrite en 1866 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) dans Botanical Magazine volume 92, planche 5554.
L’espèce fait partie de la section Baccabegonia.
L’épithète spécifique baccata signifie « aux baies charnues » en raison des fruits de cette espèce.

C’est l’une des plus grandes espèces de Begonias, puisque la plante peut atteindre trois mètres de haut. Les tiges puissantes sont couvertes d’un fin duvet laineux de couleur rouille, les grandes feuilles sont cordées, glabres à l’exception des nervures. Les fleurs en courtes cymes axiales sont blanches et roses.
Très proche d’un autre espèce endémique de Sao Tomé-et-Principe, Begonia crateris Exell, au point que certains botanistes les considèrent même comme une seule et même espèce.

Multiplication par division des touffes.

Je cultive cette espèce à partir de graines obtenues auprès de l’American Begonia Society.
C’est une grande plante qui exige beaucoup d’espace, cultivé en pot, cette espèce conservera des proportions plus réduites, mais perdra tout son intérêt.

This great begonia species is endemic to Sao Tome and Principe where it was discovered by Gustav Mann before 1861 and is part of the Baccabegonia section. It was described in 1866 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Botanical Magazine Volume 92, Plate 5554. The specific epithet baccata means « to fleshy berries » because of the fruits of this species.
It is one of the largest species of Begonias, since the plant can reach three meters high. The powerful stems are covered with a rusty wooly down, the large leaves are cordate, glabrous with the exception of veins. Flowers in short axial cymes are white and pink.
Very close to another endemic species of Sao Tome and Principe, Begonia crateris Exell, to the point that some botanists even consider them as one and the same species.
Multiplication by tuft division.