Begonia acerifolia

Plante découverte en Équateur par Friedrich Wilhelm Heinrich Alexander von Humboldt et Aimé Jacques Alexandre Bonpland, à 1060 mètres dans la région de Loxa, à une date qui ne nous est pas parvenue mais avec la mention « floraison en août ».

L’espèce a été décrite en 1825 par le botaniste allemand Karl Sigismund Kunth (1788-1850) dans Nova genera et species plantarum 7 page 142[folio] ; 7 page 186[quarto], figure 644.
L’épithète spécifique signifie « à feuilles d’érable » (Acer).
L’espèce fait partie de la section Knesebeckia.

Herbe terrestre endémique en Équateur, dans les provinces d’Azuay, Bolivar, Cañar, Chimborazo, Guayas, Loja et El Oro où il est connu dans 13 sous-populations enregistrées au sud, six dans la province de Loja et au moins une dans la Cordillère Chongón-Colonche à Guayas vers 2500 mètres d’altitude. La destruction de son habitat menace cette espèce qui est inscrite à la liste rouge de l’IUCN depuis avril 2003.
Ses habitats naturels sont les forêts de montagne humides subtropicales ou tropicales et les brousses sèches subtropicales ou tropicales de la la forêt andine élevée (600-3000 m). Cette espèce vit dans des zones où la température varie entre + 5°C et + 20°C, il redoute donc, plus que tout la chaleur.

Cette espèce a été trouvée également au Pérou par J. Santisteban et J. Guevara le 9 mai 1987, à l’altitude de 1800 mètres, à environs 3 kilomètres à vol d’oiseau de Monteseco, département de Cajamarca province de Santa Cruz.

Souche tubéreuse, pouvant former un renflement semblable à un caudex à la base de la plante. Végétation érigé, buissonnante, d’environs 1 mètre de haut, feuilles palmatilobées, glabres ou duveteuses, dentelées, vert tendre avec des zones argentées, plus ou moins larges, parfois absentes, inflorescence érigée, grandes fleurs blanche ou roses.
Pour ma part, dans la nature, je n’ai observé que des plantes à fleurs blanches.

Plante assez délicate en culture, car elle est difficile à conserver, en périodes de jours courts.
Multiplication par semis.

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Plant discovered in Ecuador by Friedrich Wilhelm Heinrich Alexander von Humboldt and Aime Jacques Alexandre Bonpland, in a place and a date that did not reach us.
The species was described in 1825 by the German botanist Karl Sigismund Kunth (1788-1850) in Nova genera and species plantarum 7: 142 [folio];
7: 186 [quarto], t. 644.
The specific epithet, acerifolia, means « maple leaves » (Acer).
This begonia is an endemic terrestrial herb in Ecuador, in the provinces of Azuay, Bolivar, Cañar, Chimborazo, Guayas, Loja and El Oro, where it is known from 13 subpopulations recorded in the south, six in the province of Loja and Its natural habitats are subtropical or tropical humid mountain forests and subtropical or tropical dry bush forests of the high Andean forest (600-3000 m). This species lives in areas where the temperature varies between + 5°C and + 20°C, so it dreads, more than all the heat.
Tuberous strain, which can form a bulge similar to a caudex at the base of the plant. Vegetation erected, bushy, about 1 meter high. Leaves palmatilobed, glabrous, serrated, tender green with silvery zones, more or less wide, sometimes absent. White or pink flowers

Bibliographie :
UICN. 2003 Liste rouge UICN des espèces menacées . http://www.iucnredlist.org.
Smith, LB et Wasshaussen, DC 1986. 133. Begoniaceae. In: G. Harling et L. Andersson (eds), Flora of Equateur , pp 1-66.. Université de Gotenborg, Gotenborg, Riksmuseum, Stockholm et Pontofoca Universidad Católica del Ecuador, Quito, Equateur.
Valencia, R., Pitman, N., León-Yánez, S. et Jørgensen, PM (eds). 2000. Libro Rojo de las Plantas Endémicas del Ecuador 2000 . Publicaciones del Herbario QCA, Ponticicia Universidad Católica del Ecuador, Quito.
Valverde, FM 1991. Estado réelle de la vegetación naturelle de la Cordillère de Chongon-Colonche. Universidad de Guayaquil, Guayaquil, Equateur.

 

Begonia aequatorialis

La plante a été découverte en Équateur par Julian Alfred Steyermark (1909-1988) le 9 juin 1943, près de la localité d’Azuay à 1675 mètres d’altitude.

C’est d’après les spécimens trouvés et récoltés par Wendell Holmes Camp (1904-1963), dans le brouillard de l’après-midi du 19 mais 1945 dans les vallées boisées humides du canyon du rio Chanchan, à environ 5 kilomètres au nord de Huigra à 6500 mètres (Province de Chimborazo) que l’espèce a été dénommée et décrite en 1950 par les botanistes Lyman Bradford Smith (1904-1997) et Bernice Giduz Schubert (1913-2000) dans Memoirs of The New York Botanical Garden, numéro 8, page 36.
L’espèce fait partie de la section Eupetalum.
L’épithète spécifique signifie « d’Équateur ».
Synonyme : B. octopetala var octopetala Tebbitt, Begonias page 223, 2016 mais dans Dividing and conquering the fastest-growing genus: Towards a natural sectional classification of the mega-diverse genus Begonia (Begoniaceae) qui est la publication de référence la plus récente, les deux espèces sont toujours considérées comme distinctes.

Plante terrestre, parfois épiphyte, à petit rhizome tubéreux atteignant 60 cm de hauteur, feuilles vert foncé, vert clair au revers, pétioles rose clair, grandes fleurs blanches, solitaires, portées par des tiges roses. L’ensemble de la plante disparaît à la saison sèche.

La racine tubéreuse de cette espèce originaire de l’Équateur et du Pérou contient des propriétés astringentes. L’espèce, dont on ne connaît que quatre populations, est considérée vulnérable dans la liste des espèces menacées de l’UICN en raison de la destruction de son habitat.

The plant was discovered in Ecuador by Julian Alfred Steyermark (1909-1988) on June 9, 1943, near the locality of Azuay at 1675 meters above sea level.
It is from specimens found and harvested by Wendell Holmes Camp (1904-1963), in the afternoon fog of 19-1945 in the moist wooded valleys of Chanchan River Canyon, about 5 kilometers north of Huigra at 6500 meters (Chimborazo Province) the species was named and described in 1950 by botanists Lyman Bradford Smith (1904-1997) and Bernice Giduz Schubert (1913-2000) in Memoirs of The New York Botanical Garden, number 8, page 36.
This species is part of the section Eupetalum.
The specific epithet means « From Ecuador ».
Synonym: B. octopetala octopetala var Tebbitt, Begonias page 223, 2016 but in Dividing and conquering the fastest-growing genus: Towards a natural sectional classification of the mega-diverse genus Begonia (Begoniaceae) which is the most recent reference publication, both species are still considered distinct.
Terrestrial plant, sometimes epiphytic, with small tuberous rhizome up to 60 cm tall, dark green leaves, light green on the underside, petioles light pink, large white flowers, solitary, borne by pink stems. .
The tuberous root of this species native to Ecuador and Peru contains astringent properties. The species is considered vulnerable in IUCN’s list of threatened species.

 

Begonia aeranthos

Plante découverte en Équateur par W. H. Camp les 17 novembre et 5 décembre 1944 sur la crête juste au sud et à l’ouest du fleuve Itzintza, dans la Cordillère Cutucú, Province de Santiago-Zamora (« Oriente ») à des altitudes comprises entre 1370 et 1675 mètres.

L’espèce a été dénommée et décrite en 1950 par les botanistes Lyman Bradford Smith (1904-1997) et Bernice Giduz Schubert (1913-2000) dans Memoirs of The New York Botanical Garden 8(1), pages 36 et 37, figure 2 a – e.
L’espèce fait partie de la section Gobenia.
L’épithète spécifique signifie « fleur de l’air ».
Synonyme : B. grandibracteolata Irmscher Bot. Jahrb. Syst. 76, page91. 1953.

Cette espèce rare qui pousse dans les forêts des basses Andes, est endémique d’Équateur et l’espèce est menacée et considérée comme en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) car cette herbe terrestre n’est connue qu’à partir d’une collection unique (1944) de la Cordillère de Cutucú. Considérée comme en voie de disparition parce que son aire géographique est potentiellement limitée à la Cordillère et en dehors du réseau d’aires protégées de l’Équateur. Aucun spécimen de cette espèce ne se trouve dans les musées équatoriens. La destruction de l’habitat est la seule menace connue pour l’espèce.

Plante grimpante, tiges glabres s’enracinant aux nœuds, feuilles à base peltée, légèrement asymétriques, ovales, de 25 centimètres environs, bords légèrement ondulés, finement denticulés, vert foncé dessus, rougeâtre dessous. Inflorescences vaguement en cyme, ample avec de nombreuses fleurs rouge foncé, 4 tépales sur les fleurs mâles, 5 tépales sur les fleurs femelles, bractée ovales persistantes, parties du périanthe et fruits pourpre brillant.

A première vue, B. aeranthos pourrait ressembler à un spécimen surdimensionné de B. glabra, mais les feuilles peltés, le stigmate en spirale et les ailes ascendantes en forme de faux de la capsule permettent de reconnaître cette espèce.
A ma connaissance, aucun botaniste n’a jamais retrouvé cette espèce dans la nature et elle n’est cultivée dans aucune collection au monde… et il se pourrait bien qu’elle ait déjà presque disparue.

Plant discovered in Ecuador by WH Camp on November 17 and December 5, 1944 on the ridge just south and west of the Itzintza River, in the Cordillera Cutucú, Province of Santiago-Zamora (« Oriente ») at altitudes between 1370 and 1675 meters.
The species was named and described in 1950 by botanists Lyman Bradford Smith (1904-1997) and Bernice Giduz Schubert (1913-2000) in Memoirs of The New York Botanical Garden 8 (1), pages 36-37, Figure 2 a – e.
This species is part of the Gobenia section.
The specific epithet means « flower of the air ».
Synonym: B. grandibracteolata Irmscher Bot. Jahrb. Syst. 76:91. 1953.
This rare species, which grows in the low Andean forests, is endemic to Ecuador and the species is threatened and considered endangered by the International Union for the Conservation of Nature (IUCN) because this grass is not known only from a unique collection (1944) of the Cordillera de Cutucú. Considered endangered because its geographic area is potentially limited to the Cordillera and outside Ecuador’s protected area network. No specimens of this species are found in Ecuadorian museums. Habitat destruction is the only known threat to the species.
Climbing plant, stems glabrous rooted at nodes, leaves peltate, slightly asymmetrical, oval, 25 cm, slightly wavy margins, finely denticulate, dark green above, reddish below. Inflorescences vaguely cymose, ample with many dark red flowers, 4 tepals on the male flowers, 5 tepals on the female flowers, persistent oval bracts, parts of the perianth and bright purple fruits.
At first glance, B. aeranthos may look like an over-sized specimen of Begonia glabra, but the peltate leaves, the spiral stigma and the false-shaped ascending wings of the capsule make it possible to recognize this species.
To my knowledge, we have never found this species in the wild and it is not grown in any collection in the world … and it could well be that it has already almost disappeared.

Bibliographie :
Valencia, R., Pitman, N., León-Yánez, S. and Jørgensen, P.M. (eds). 2000. Libro Rojo de las Plantas Endémicas del Ecuador 2000. Publicaciones del Herbario QCA, Ponticicia Universidad Católica del Ecuador, Quito.

Begonia albomaculata

La plante a été découverte au Pérou le 25 novembre 1898 dans la Pampa del Sacramento, entre le fleuve Ucayali et le fleuve Huallaga, près de la frontière des régions de Loreto et de San Martín, par le botaniste suisse Jacques Huber (1867-1914).

La première description de cette espèce a été publiée en 1906 par le botaniste Anne Casimir Pyramus de Candole (1836-1918) dans le Boletim do Museu Goeldi (Museu Paraense) de Historia Natural e Ethnographia N° 4 à la page 593.
L’épithète spécifique, albomaculata, signifie « à taches blanches ».
L’espèce faisait partie de la section Cyathocnemis mais désormais elle appartient à la section Knesebeckia, Groupe III, le « maynensis group« .

Lyman Bradford Smith (1904 – 1997) et Bernice Giduz Schubert (1913 – 2000) en 1941 ont fourni une clef d’identification des Begonias du Pérou dans : J. F. Macbride (ed.), Flora of Peru. Publ. Field Mus. Nat. Hist., Bot. Ser. 13(4/1) pages 181 à 202. Mais pour cette espèce, ils estiment avoir des informations insuffisantes pour la décrire.
Il faut donc attendre 1984 et la publication de Lyman Bradford Smith et Dieter Carl Wasshausen, dans Phytologia 54 : Notes on Begoniaceae – III pour avoir une description exhaustive de la plante, d’après l’herbier des plantes de l’Équateur. Ce matériel est distinct du type de Begonia albomaculata C.DC et représente un taxon non décrit très proche de Begonia tiliifolia C.DC.

Peter W. Moonlight, Mark Hughes & Mark C. Tebbitt ont publié le 9 mars 2017 un travail de comparaison avec les espèces proches, dans lequel figure une clef d’identification qui est la bienvenue (Taxonomy of Begonia albomaculata and description of two new species endemic to PeruEdinburgh Journal of Botany).

Ce bégonia est originaire de l’Équateur et du Pérou.
Synonyme : Begonia mayasiana L.B.Sm. & B.G.Schub. a longtemps été considéré comme un synonyme, mais de nos jours, il est de nouveau considéré comme une espèce particulière.

Begonia albomaculata C.DC. – Pérou : District d’Aramango, Province de Bagua, Amazonas.
Photo : Peter W.Moonlight

Petit arbuste de 20 à 20 centimètres de haut, tige dressée, souple, succulente, pas ou peu ramifiée, stipules persistantes lancéolées, feuilles alternes regroupées vers le sommet de la tige, fortement asymétriques, elliptique à ovale, base cunéiforme à arrondie sur le côté étroit, largement arrondie sur le côté large, bords irrégulièrement dentés avec une dent de 1 mm au bout chaque nervure majeure et un poil court à la pointe de chaque dent, surface supérieure vert foncé, parfois avec de petites mouchetures blanches, surface inférieure vert; 6 à 9 nervures palmées-pennées, inflorescences axillaires provenant de l’aisselle de la plupart des feuilles et souvent persistantes, cyme dichotomique ramifiée 4 à 8 fois, fleurs mâles à 4 tépales blancs, les extérieurs largement ovales, les intérieurs étroitement ovales, fleurs femelles à 5 tépales blancs, capsule à trois ailes inégales, la plus grade triangulaire, les plus petites à base arrondie. Floraison toute l’année. Plante terrestre, très répandue, que l’on rencontre généralement sur des pentes rocheuses près des ruisseaux dans la forêt tropicale, entre 220 et 900 mètres d’altitude.

Begonia albomaculata C.DC. – Pérou: District de Caynarachi, Province de Lamas, San Martín.
Photo : Peter W.Moonlight

En fleur ou en fruit, Begonia albomaculata est facile à distinguer de B. chemillenensis. Les fleurs mâles ont environ deux fois plus d’étamines de Begonia chemillenensis et les fruits et les fleurs mâles de B. albomaculata sont nettement plus gros (les plus grands tépales de B. albomaculata atteignent 22 mm, tandis que ceux de B. chemillenensis atteignent 12 mm). L’identification des spécimens stériles peut être plus difficile.

Begonia albomaculata C.DC. – Pérou: District de Padre Abad, Province de Padre Abad, Ucayali.
Photo : Peter W.Moonlight

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The plant was discovered in Peru on November 25, 1898 in the Pampa del Sacramento, between the Ucayali River and the Huallaga River, near the Loreto and San Martín border, by the Swiss botanist Jacques Huber (1867-1914) .
The first description of this species was published in 1906 by the botanist Anne Casimir Pyramus de Candole (1836-1918) in the Boletim do Museu Goeldi (Museu Paraense) of Historia Natural and Ethnographia No. 4 on page 593.
The specific epithet, albomaculata, means « white spots ».
The species was part of the Cyathocnemis section but now belongs to the Knesebeckia section, Group III, the « maynensis group« .
Lyman Bradford Smith (1904 – 1997) and Bernice Giduz Schubert (1913 – 2000) in 1941 provided a key to identifying Begonias from Peru in: J. F. Macbride (ed.), Flora of Peru. Publ. Field Mus. Nat. Hist., Bot. Ser. 13 (4/1) pages 181 to 202. But for this species, they consider that they have insufficient information to describe it.
It is therefore necessary to wait until 1984 and the publication of Lyman Bradford Smith and Dieter Carl Wasshausen, in Phytologia 54: Notes on Begoniaceae – III to have an exhaustive description of the plant, according to the herbarium of the plants of Ecuador. This material is distinct from the type of Begonia albomaculata C.DC and represents an undescribed taxon very close to Begonia tiliifolia C.DC.
Peter W. Moonlight, Mark Hughes and Mark C. Tebbitt published on March 9, 2017 a comparison work with closely related species, which includes a key of identification which is welcome (Taxonomy of Begonia albomaculata and description of two new species endemic to Peru – Edinburgh Journal of Botany).
This species is native to Ecuador and Peru.
Synonym: Begonia mayasiana L.B.Sm. & B.G.Schub. has long been considered a synonym, but nowadays it is again considered a particular species.
Small shrub 20 to 20 cm high, stem dréssée, supple, succulent, not or little branched, stipules persistent lanceolate, alternating leaves grouped towards the top of the stem, strongly asymmetrical, elliptic to oval, cuneiform base with rounded on the side narrow, broadly rounded on the broad side, irregularly toothed margins with a tooth of 1 mm at the end each major vein and a short hair at the tip of each tooth, upper surface dark green, sometimes with small white speckles, lower green surface; 6 to 9 veins palmate-pinnate, axillary axillary inflorescences from most leaves and often persistent, branched dichotomous cyme 4 to 8 times, male flowers to 4 white tepals, broad oval exteriors, narrowly ovate interiors, flowers females with 5 white tepals, capsule with three unequal wings, the most triangular grade, the smallest with a rounded base. Flowering all year. Terrestrial plant, widespread, commonly found on rocky slopes near streams in the rainforest, between 220 and 900 meters above sea level.
In flower or fruit, Begonia albomaculata is easy to distinguish from B. chemillenensis. The male flowers have about twice as many stamens of Begonia chemillenensis and the fruit and male flowers of B. albomaculata are much larger (the largest tepals of B. albomaculata are 22 mm, whereas those of B. chemillenensis 12 mm). The identification of sterile specimens may be more difficult.

 

 

Begonia asympeltata

Plante herbacée endémique, connue uniquement pour les spécimens en culture à l’Hacienda Clementina, Cerro Samama, province de Los Ríos où elle a été récoltée le 27 janvier 1947 par Gunnar Wilhelm Harling (1920-2010) à 150 mètres d’altitude.

L’espèce a été décrite en 1976 par Lyman Bradford Smith et Dieter Carl Wasshausen dans Phytologia 44 page 244, planche 6.
L’espèce appartient à la section Knesebeckia.

Plante herbacée vivace épiphyte. Tige dressée, corpulente, hauteur 6 cm, recouverte des restes de stipules anciennes, peu de feuilles, fasciculées au sommet de la tige. Stipules imbriquées, persistantes, largement ovales, aiguës, entières, épaisses, glabres, brunes et rugueuses lorsqu’elles sont sèches, limbes foliaires peltées, obliques et fortement asymétriques, pâles en dessous, légèrement pubérulentes des deux côtés, pédoncule terminal dressé, 15 cm de long, dépassant largement les feuilles, glabre en âge. Inflorescence lâche, glabre, bractées absentes, fleurs à 5 tépales sous-égaux, oblancéolés.

Des spécimens peuvent persister encore dans certains vestiges de la forêt côtière humide, ou dans la Reserva Ecológica Manglares-Churute, mais l’agriculture intensive de la région a détruit la plus grande partie de son habitat. Cette espèce est considérée en danger critique d’extinction en raison de sa petite étendue géographique et de son absence totale du réseau d’aires protégées de l’Équateur. Aucun spécimen de cette espèce ne se trouve dans les musées équatoriens. La destruction de l’habitat est la seule menace connue pour l’espèce.

La seule caractéristique fiable qui distingue B. asympeltata de B. serotina est la profondeur des dents sur la bordure de la feuille, les deux sont reconnues ici comme étant spécifiques.

Endemic herb, known only for specimens grown at Hacienda Clementina, Cerro Samama, Los Ríos province where it was harvested on 27 January 1947 by Gunnar Wilhelm Harling (1920-2010) at 150 meters above sea level.
The species was described in 1976 by Lyman Bradford Smith and Dieter Carl Wasshausen in Phytologia 44 page 244, plate 6.
The species belongs to the section Knesebeckia.
Perennial epiphytic herb. Stem erect, corpulent, height 6 cm, covered with the remains of ancient stipules, few leaves, fasciculated at the top of the stem. Nested, persistent, broadly ovate, acute, entire, thick, glabrous, brown and rough when dry, leafy, pitted, oblique and strongly asymmetrical, pale below, slightly pubescent on both sides, terminal peduncle, 15 cm long, well beyond the leaves, glabrous in age. Inflorescence loose, glabrous, absent bracts, flowers with 5 subequal tepals, oblanceolate.
Specimens may still persist in some remnants of the humid coastal forest, or in the Reserva Ecológica Manglares-Churute, but intensive agriculture in the area has destroyed most of its habitat. This species is considered critically endangered due to its small geographical extent and total absence from Ecuador’s protected area network. No specimens of this species are found in Ecuadorian museums. Habitat destruction is the only known threat to the species.
The only reliable characteristic distinguishing B. asympeltata from B. serotina is the depth of the teeth on the leaf margin, both of which are recognized here as being specific.

 

Begonia fischeri

Espèce découverte au Brésil par Carl Martius dans la région de Rio de Janeiro, et décrite par Franz von Paula von Schrank (1747 – 1835)dans Plantae Rariores Horti Academici Monacensis 2 page 59.
L’espèce faisait partie de la section Begonia, mais en 2018 elle a été classée dans la nouvelle section Begonia sect. Ephemera Moonlight, l’épithète de cette nouvelle section provient du grec ephemeros (fugace), faisant référence au cycle de vie annuel de toutes les espèces dans cette section, ce qui est très inhabituel dans le genre Begonia.

Begonia fischeri Otto & A. Dietr décrit dans Allgemeine Gartenzeitung 4, page 354 en 1836 est considéré comme un synonyme.

L’épithète spécifique est un hommage aux travaux de Friedrich Ernst Ludwig von Fischer (1782-1854), botaniste allemand qui fut directeur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg. Invité en 1806 à aménager le parc du château de Gorenki du comte Razoumovsky (ancien ministre de l’instruction publique) à côté de Moscou. Grâce à Fischer, le parc devient fameux en Europe. De plus des botanistes viennent y étudier. Fischer dirige le jardin, jusqu’en 1822. Depuis 1812, il est également professeur-adjoint de botanique à l’université de Moscou. En 1823, après que le jardin des Apothicaires de Saint-Pétersbourg est transformé en véritable jardin botanique et devient le jardin botanique impérial, Fischer en est nommé le directeur. Il garde cette fonction, jusqu’en 1850, faisant du jardin un lieu renommé pour les botanistes européens qui y envoient le résultat de leurs collectes.

C’est une espèce largement répandue :
En Amérique du Nord :
Amérique centrale : Mexique au Chiapas, Hidalgo, Oaxaca, Tabasco, Veracruz.
En Amérique du Sud :
Brésil.
Caraïbes : Cuba ; Jamaïque.
Amérique centrale : Costa Rica ; Salvador ; Guatemala ; Honduras ; Nicaragua ; Panama.
Nord de l’Amérique du Sud : Guyana ; Venezuela régions d’Apure, Bolivar, Merida, Zulia, Aragua, Barinas, Carabobo, Lara, Tachira, Trujillo, Yaracuy, Delta de l’Amacuro.
Sud de l’Amérique du Sud: Argentine dans la région de Misiones.
Ouest de l’Amérique du Sud : Bolivie ; Colombie ; Équateur ; Pérou dans les régions de l’Amazonas, Cajamarca, Loreto, Madre de Dios.

Il existe de nombreuses formes et variétés de cette espèce, et c’est logique comte tenu de sa répartition  :

B. fischeri var. brasiliensis (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. brevipilosa Irmsch.
B. fischeri var. crenato-glabra Irmsch.
B. fischeri var. crenulatoglabra Irmsch.
B. fischeri var. elata (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. ermanii (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. eufischeri Irmsch.
B. fischeri var. fischeri
B. fischeri var. klugii
Irmsch.
B. fischeri var. macroptera (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. malvacea (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. moritziana (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. palustris (Hartw. ex Benth.) Irmsch.
B. fischeri var. tovarensis (Klotzsch) Irmsch.

Étonnamment, il n’est pas inclus dans la liste des plantes recommandées pour les débutants dans le livre des Thompson, Begonias The Complete Guide (New York, Times Books, 1981), mais je le recommande à tous les amateurs tant il est facile à vivre. Fleurs blanches ou roses.

Il se multiplie facilement par semis, par bouture de tiges feuillées.
Avec ses 32 chromosomes, il peut s’hybrider aisément avec tous les Begonias de type semperflorens, et est donc présent dans la parentèle de nombreux hybrides. C’est une bonne plante pour toutes celles et tous ceux qui ont envie d se lancer, un jour, dans le croisement maîtrisé de Begonias entre eux.

Species discovered in Brazil by Carl Martius in the region of Rio de Janeiro, and described by Franz von Paula von Schrank (1747 – 1835) in Plantae Rariores Horti Academici Monacensis 2 page 59.
Begonia fischeri Otto & A. Dietr described in Allgemeine Gartenzeitung 4, page 354 in 1836 is considered a synonym.
The specific epithet is a tribute to the works of Friedrich Ernst Ludwig von Fischer (1782-1854), a German botanist who was director of the botanical garden of St. Petersburg. Invited in 1806 to arrange the park of the Castle of Gorenki of Count Razoumovsky (former Minister of Public Instruction) next to Moscow. Thanks to Fischer, the park becomes famous in Europe. In addition, botanists come to study there. Fischer headed the garden until 1822. Since 1812 he is also an assistant professor of botany at the University of Moscow. In 1823, after the Apothecary Garden of St. Petersburg was transformed into a veritable botanical garden and became the Imperial Botanic Garden, Fischer was named its director. He kept this function until 1850, making the garden a place renowned for European botanists who send the result of their collections.
It is a widespread species:
In North America :
Central America: Mexico in Chiapas, Hidalgo, Oaxaca, Tabasco, Veracruz.
In South America :
Brazil.
Caribbean: Cuba; Jamaica.
Central America: Costa Rica; El Salvador; Guatemala; Honduras; Nicaragua; Panama.
Northern South America: Guyana; Venezuela regions of Apure, Bolivar, Merida, Zulia, Aragua, Barinas, Carabobo, Lara, Tachira, Trujillo, Yaracuy, Amacuro Delta.
Southern South America: Argentina in the region of Misiones.
West of South America: Bolivia; Colombia; Ecuador; Peru in the regions of Amazonas, Cajamarca, Loreto, Madre de Dios.
There are many varieties of this species, and this is logical considering its distribution:
B. fischeri var. brasiliensis (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. brevipilosa Irmsch.
B. fischeri var. crenato-glabra Irmsch.
B. fischeri var. crenulatoglabra Irmsch.
B. fischeri var. elata (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. ermanii (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. eufischeri Irmsch.
B. fischeri var. fischeri
B. fischeri var. klugii
Irmsch.
B. fischeri var. macroptera (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. malvacea (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. moritziana (Klotzsch) Irmsch.
B. fischeri var. palustris (Hartw. ex Benth.) Irmsch.
B. fischeri var. tovarensis (Klotzsch) Irmsch.
Surprisingly, it is not included in the list of plants recommended for beginners in the Thompson book, Begonias The Complete Guide (New York, Times Books, 1981), but I recommend it to all lovers as it is easy to live. White or pink flowers.
It is easily propagated by seedlings, by cutting leafy stems.
With 32 chromosomes, it can hybridize readily with all semperflorens type Begonias, and is therefore present in the family of many hybrids. It is a good plant for all those who want to launch, one day, in the controlled crossing of Begonias between them.

Begonia foliosa

Plante découverte en Colombie par Friedrich Wilhelm Heinrich Alexander von Humboldt et Aimé Jacques Alexandre Bonpland, en un lieu et une date qui ne nous sont pas parvenus.

L’espèce a été décrite par Karl Sigismund Kunth dans Nova Genera et Species Plantarum (quarto ed.) 7 pages 183 et 184, planche 642 en 1825.

L’épithète spécifique signifie « feuillu ».
L’espèce fait partie de la section Lepsia.

 

Il existe de nombreuses sous-espèces :
B. foliosa var. amplifolia L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. australis L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. foliosa
B. foliosa var. major (L.B. Sm.) Dorr
B. foliosa var. microphylla Dorr
B. foliosa var. miniata (Planch. & Linden) L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. putzeysiana (A. DC.) L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. rotundata L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. typica (Kunth) L.B. Sm. & Schub.

Il faut compter également avec les formes locales sauvages, les hybrides naturels et la pléthore de cultivars créés de la main de l’homme (le plus connu étant peut-être B. ‘Fuchsifoliosa’ à fleurs roses)… et donc se montrer très prudent lorsque l’on reçoit une plante inconnue qui ressemble à un B. foliosa.

Begonia foliosa dans la nature, en Colombie

 

Arbrisseau au port érigé, puis, rapidement étalé sur le sol, tiges brunes, souples, entre-nœuds courts, feuilles alternes, brillantes, vert vif, oblongues, stipules elliptiques persistantes, fleurs solitaires, blanches.

Les cultivars direct enregistrés à ce jour, sont :
B. ‘Chiquita Blanca’ et B. ‘Chiquita Rosa’ (Brad Thompson, USA, 2003, B. schmidtiana x B. foliosa var. foliosa) ;
B. ‘Coral West’ (Lyla Kilpatrick, Australie, 1990, B. ‘Tanager’ x B. foliosa var. foliosa) ;
B. ‘Cräme Mint’ (Patrick J. Worley, USA, 1981, B. foliosa var. foliosa x B. ‘Opaline’) ;
B. ‘Fuchsifoliosa‘ (Charles Chevalier, France, 1938, B. ‘Petite’ x B. foliosa var. foliosa).

 

Plante de culture facile, parfois un peu expansive.
Multiplication par semis, marcotage, bouturage de tiges feuillées.

A plant discovered in Colombia by Friedrich Wilhelm Heinrich Alexander von Humboldt and Aimé Jacques Alexandre Bonpland, in a place and date that did not reach us.
The species was described by Karl Sigismund Kunth in Nova Genera and Species Plantarum (quarto ed.) 7 pages 183 and 184, Plate 642 in 1825.
The specific epithet foliosa means « leafy ».
There are many subspecies:
B. foliosa var. amplifolia L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. australis L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. foliosa
B. foliosa var. major (L.B. Sm.) Dorr
B. foliosa var. microphylla Dorr
B. foliosa var. miniata (Planch. & Linden) L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. putzeysiana (A. DC.) L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. rotundata L.B. Sm. & B.G. Schub.
B. foliosa var. typica (Kunth) L.B. Sm. & Schub.
We must also count with local wild forms, natural hybrids and the plethora of cultivars created by the hand of man (the best known being perhaps B. ‘Fuchsifoliosa’ with pink flowers) … and thus show itself Very careful when receiving an unknown plant that resembles a B. foliosa.
Shrub with an erect habit, then rapidly spread on the ground, stems brown, supple, short internodes, alternate leaves, shiny, bright green, oblong, persistent elliptical stipules, solitary, white flowers.
The direct cultivars registered so far are:
B. ‘Chiquita Blanca’ and B. ‘Chiquita Rosa’ (Brad Thompson, USA, 2003, B. schmidtiana x B. foliosa var. foliosa) ;
B. ‘Coral West’ (Lyla Kilpatrick, Australia, 1990, B. ‘Tanager’ x B. foliosa var. foliosa) ;
B. ‘Cräme Mint’ (Patrick J. Worley, USA, 1981, B. foliosa var. foliosa x B. ‘Opaline’) ;
B. ‘Fuchsifoliosa‘ (Charles Chevalier, France, 1938, B. ‘Petite’ x B. foliosa var. foliosa).
Plants of easy culture, sometimes a little expansive.
Multiplication by sowing, marcotage, cuttings of leafy stems.

Begonia foliosa var. miniata

Je n’ai retrouvé aucune indication sur la découverte de la plante, qui a été décrite simultanément par divers auteurs. Dans l’Herbarium Hookerianum conservé au Jardin Botanique de Kew, j’ai retrouvé la plante utilisée par Klotzsch pour décrire Tittelbachia fuchsioides renommé plus tard Begonia fuchsioides Hook. Mais il n’y a aucune indication sur l’inventeur, pas plus que date et indications géographiques.

Initialement, c’était une des nombreuses nouveautés introduites directement de la Colombie en Belgique par M. Jean Jules Linden et décrite en mars 1853 par Jules Émile Planchon comme étant Begonia miniata dans Flore des Serres et des Jardins de l’Europe Volume 8 page 105, gravure 787.
L’épithète spécifique renvoyant à la couleur « minium » des fleurs.

Il a aussi anciennement été dénommé par Anne de Candole B. fuchsioides var. miniata (Planch. & Linden) C. DC dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 15(1) page 291, en 1864.

L’espèce a été renommée par Lyman B. Smith et Bernice G. Schubert dans Caldasia volume 4 numéro 18, pages 196 à 198 à l’occasion d’un article titré The Begoniaceae of Colombia, avec illustration de l’espèce planche 17,  le 25 Oct 1946, ce qui a donné : Begonia foliosa var. miniata (Planch. & Linden) L.B. Sm. & B.G. Schub.

Synonymes : Begonia fuchsioides Hook. ; Begonia fuchsioides fo.miniata (Planch. & Linden) Voss ; Begonia fuchsioides var. miniata (Planch. & Linden) C. DC. ; Begonia miniata Planch. & Linden ; Begonia multiflora Benth ; Tittelbachia fuchsioides Klotzsch ; Tittelbachia miniata (Planch. & Linden) Klotzsch.

Grand arbuste érigé pouvant atteindre 2 mètres de haut en serre tropicale, mais plus généralement 120 centimètres dans la nature et 100 centimètres en pot. Tiges succulentes brun clair, se ramifiant, feuillage vert vif, dense, feuilles de 6 à 12 centimètres de long, obovales-oblongues, asymétriques, glabres, vert vif, bouquets pendant de fleurs rouge vif.

Il a été utilisé pour créer : B. ‘Abondance’ (Victor Lemoine, France – 1878) ; B. ‘Ascotiensis’ (Duval, France – 1870) ; B. ‘Aurora’ (Urbain, France – 1895) ; B. ‘Catalina’ (Shepherd, USA – 1904) ; B. ‘Corail’ (Victor Lemoine, France – 1901) ; B. ‘Corbeille de Feu’ (Victor Lemoine, France – 1891) ; B. ‘Creme Mint’ (Patrick J. Worley, USA – 1980) ; B. ‘Cubinfo’ (Francis Michelson, USA – 1971) ; B. ‘Digswelliana’ (W. Early, Angleterre – 1865) ; B. ‘Floribunda’ (Bailly – 1846) ; B. ‘Floribunda Rosea’ (Victor Lemoine, France – 1914) ; B. foliosa ‘Cascade’ (Michael J. Kartuz, USA – 1977) ; B. ‘Fournaise’ (Victor Lemoine, France – 1898) ; B. ‘Fraicheur’ (Victor Lemoine, France – 1898) ; B. ‘Fuchsifoliosa’ (Charles Chevalier, France – 1938) ; B. ‘Fulgurant’ (Victor Lemoine, France – 1901) ; B. ‘Ingramii’ (Ingram, Angleterre – 1847) ; B. ‘Profusion’ (Victor Lemoine, France – 1888) ; B. ‘Vesuve’ (Victor Lemoine, France – 1898) …

Je l’ai utilisé comme parent mâle pour créer Begonia ‘Suzelie Louvet’ en 2017.

Le bégonia à fleurs de fuchsias est un classique des collections, très facile à vivre, à condition de le préserver de l’humidité en hiver.
Il se multiplie aisément par boutures de rameaux feuillus, simplement piqués dans du terreau, entre avril et septembre. Il a tendance à se ressemer ou se marcoter spontanément dans les collections.

Hauteur : 1 à 2 mètres et plus, floraison de janvier à décembre, plus abondante entre juin et octobre.

Begonia foliosa var. miniata

I found any indication of the discovery of the plant, which has been described simultaneously by various authors. In the Herbarium Hookerianum kept in the Botanical Garden of Kew, I found the plant used by Klotzsch to describe Tittelbachia fuchsioides later renamed Begonia fuchsioides Hook. But there is no indication on the inventor, any more than date and geographical indications.
Initially, it was one of the many innovations introduced directly from Colombia in Belgium by Mr. Jean Jules Linden and described in March 1853 by Jules Émile Planchon as Begonia miniata in Flore des Serres et des Jardins de l’Europe Volume 8 page 105 , engraving 787.
The specific epithet referring to the « minium » color of the flowers.
It was also formerly named by Anne of Candole B. fuchsioides var. miniata (Planch & Linden) C. DC in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 15 (1) page 291, in 1864.
The species has been renamed by Lyman B. Smith and Bernice G. Schubert in Caldasia volume 4 number 18, pages 196 to 198 in an article entitled The Begoniaceae of Colombia, with illustration of species plate 17, Oct. 25, 1946, which gave: Begonia foliosa var. miniata (Planch & Linden) L.B. Sm. & B.G. Schub.
Synonyms: Begonia fuchsioides Hook. ; Begonia fuchsioides fo.miniata (Planch. & Linden) Voss ; Begonia fuchsioides var. miniata (Planch. & Linden) C. DC. ; Begonia miniata Planch. & Linden ; Begonia multiflora Benth ; Tittelbachia fuchsioides Klotzsch ; Tittelbachia miniata (Planch. & Linden) Klotzsch.
Large erect shrub up to 2 meters tall in a tropical greenhouse, but more generally 120 centimeters in the wild and 100 centimeters in pots. Succulent stems light brown, branching, bright green, dense foliage, leaves 6 to 12 centimeters long, obovate-oblong, asymmetrical, glabrous, bright green, bunches of bright red flowers.
It was used to create: B. ‘Abondance’ (Victor Lemoine, France – 1878) ; B. ‘Ascotiensis’ (Duval, France – 1870) ; B. ‘Aurora’ (Urbain, France – 1895) ; B. ‘Catalina’ (Shepherd, USA – 1904) ; B. ‘Corail’ (Victor Lemoine, France – 1901) ; B. ‘Corbeille de Feu’ (Victor Lemoine, France – 1891) ; B. ‘Creme Mint’ (Patrick J. Worley, USA – 1980) ; B. ‘Cubinfo’ (Francis Michelson, USA – 1971) ; B. ‘Digswelliana’ (W. Early, England – 1865) ; B. ‘Floribunda’ (Bailly – 1846) ; B. ‘Floribunda Rosea’ (Victor Lemoine, France – 1914) ; B. foliosa ‘Cascade’ (Michael J. Kartuz, USA – 1977) ; B. ‘Fournaise’ (Victor Lemoine, France – 1898) ; B. ‘Fraicheur’ (Victor Lemoine, France – 1898) ; B. ‘Fuchsifoliosa’ (Charles Chevalier, France – 1938) ; B. ‘Fulgurant’ (Victor Lemoine, France – 1901) ; B. ‘Ingramii’ (Ingram, England – 1847) ; B. ‘Profusion’ (Victor Lemoine, France – 1888) ; B. ‘Vesuve’ (Victor Lemoine, France – 1898) …
I used it as a male parent to create Begonia ‘Suzelie Louvet’ in 2017.
The fuchsia-flowering begonia is a classic of the collections, very easy to live with, provided it is preserved from moisture in winter.
It is easily propagated by cuttings of leafy twigs, simply stung in potting soil, between April and September. It tends to squeeze itself or spontaneously marquet in the collections.
Height: 1 to 2 meters and more, flowering from January to December, more abundant between June and October..

Begonia foliosa var. miniata

Begonia fuchsiiflora

La plante a été découverte en Équateur par William Jameson à Pichincha, à 2130 mètres d’altitude.

Elle a été décrite en 1859 par Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) sous le basionyme de Casparya fuchsiaeflora A. DC. dans Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 116, puis recombinée dans le genre Begonia en 1894 dans Die Natürlichen Pflanzenfamilien volume 6A, page 146 par Otto Warburg (1859-1938) qui désigne la plante comme Begonia fuchsiaeflora (A. DC.) Warb.

En 1973 A.I. Baranov et Fred Alexander Barkley (1908-1989) estiment que, pour respecter les règles de la taxonomie, on doit désormais écrire le nom de l’espèce Begonia fuchsiiflora (A. DC.) A.I. Baranov & F.A. Barkley dans Phytologia volume 26, numéro 4, page 220.
L’épithète spécifique signifie « à fleur de fuchsia » en référence à l’inflorescence qui rappelle celle des fuchsias.
L’espèce fait partie de la section Casparya.

Plante herbacée buissonnante, tiges glabres ramifiées, feuilles ovoïdes, acuminées, un lobe basal arrondi, glabres dessus, poilues sur les nervures dessous, bords denticulés, stipules obovales, glabres, inflorescences très divisées, fleurs roses plus ou moins vif, les mâles à sépales elliptiques, les femelles avec 5 tépales lancéolés, fruits à 3 ailes égales.

Culture facile.
Multiplication par boutures de tiges feuillées.

The plant was discovered in Ecuador by William Jameson in Pichincha, at 2130 meters above sea level.
It was described in 1859 by Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) under the basionym of Casparya fuchsiaeflora A. DC. in Annales des Sciences Naturelles; Botany, series 4 number 11, page 116, then recombined in the genus Begonia in 1894 in Die Natürlichen Pflanzenfamilien volume 6A, page 146 by Otto Warburg (1859-1938) which designates the plant as Begonia fuchsiaeflora (A. DC.) Warb.
In 1973 A.I. Baranov and Fred Alexander Barkley (1908-1989) consider that, to respect the rules of taxonomy, we must now write the name of the species Begonia fuchsiiflora (A. DC.) AI Baranov & FA Barkley in Phytologia volume 26, number 4, page 220.
The specific epithet means « flush with fuchsia » in reference to the inflorescence which recalls that of fuchsias.
The species is part of the Casparya section.
Bushy herbaceous, branched glabrous stems, ovoid, acuminate leaves, a rounded basal lobe, glabrous above, hairy on the veins below, denticulate margins, obovate stipules, glabrous, very divided inflorescences, pink flowers more or less lively, males with sepals elliptical, females with 5 lanceolate tepals, fruits with 3 equal wings.
Easy cultivation.
Multiplication by cuttings of leafy stems.

b

 

 

Begonia glabra

Cette espèce a été décrite en 1775 par Christophe Fusée Aublet dans son Histoire des plantes de la Guiane Françoise : rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur différens objects intéressans, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane Françoise.

Dans le tome second à la page 916 puis 917, on trouve la description de la plante qu’il a découvert dans des forêts situées entre la rivière de Sinémari et la crique des Galibis en Guyane française.

Dans le quatrième et dernier volume, on trouve une planche descriptive de la plante :

En 1941, Lyman B. Smith (1904-1997) et Bernice G. Schubert (1913-2000) décrivent la plante avec précision dans Publications of the Field Museum of Natural History, Botanical Series volume 13 (4/1), page 190.

Cette espèce a une aire de répartition importante, du Mexique, dans le Chiapas, au Nord, jusqu’en Guyane, au sud-est et au Pérou au sud-ouest, ainsi que dans les Caraïbes (Cuba, Jamaïque…).
L’espèce fait partie de la section Wageneria.

Dans la nature, c’est une liane qui s’accroche aux troncs d’arbres. Il semble qu’il y ait des pieds exclusivement porteurs de fleurs mâles, et d’autre, uniquement femelles.

Les botanistes ont distingué des variétés naturelles :

B. glabra var. amplifolia (A. DC.) L.B. Sm. & B.G. Schub. (Colombie)
B. glabra var. cordifolia (C. DC.) Irmsch. (Costa Rica, Équateur)
B. glabra var. coralipetiolis
B. glabra var. glabra
B. glabra var. physalifolia Liebm. ex Buxton

Photo Sébastien Sant

En culture, il est possible de le faire grimper ainsi qu’il le fait si bien dans la nature, mais les jardiniers amateurs préfèrent l’utiliser en suspension, d’où il retombe avec grâce. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le multiplier pour le planter dans le mur végétal où il devrait se plaire.
J’ai testé Begonia glabra sur le mur végétal et il a de suite retrouvé ses habitudes de liane qui s’accroche :

Les grandes inflorescences très graphiques apparaissent en avril-mai. Comme la plante fructifie assez aisément si on a la chance d’avoir un pied de fleurs femelles, les hybridations sont possibles et faciles. C’est pourquoi cette espèce est à l’origine de nombreux cultivars.

Multiplication par marcotage ou bouture de tiges.

 

This species was described in 1775 by Christophe Fusée Aublet in his Histoire des plantes de la Guiane Françoise : rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur différens objects intéressans, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane Françoise.
In the second volume on page 916 and then 917, we find the description of the plant that he discovered in forests located between the river Sinemari and the creek of the Galibis.
In the fourth and last volume, we find a descriptive plate of the plant:
This species has a significant range, from Mexico, in Chiapas, in the north, to Guyana, south-east and Peru in the south-west, as well as in the Caribbean (Cuba, Jamaica …).
In nature, it is a vine that clings to the trunks of trees. It seems that there are solely male flower-bearing feet, and only females.
Botanists have distinguished natural varieties:
B. glabra var. amplifolia (A. DC.) L.B. Sm. & B.G. Schub. (Colombia)
B. glabra var. cordifolia (C. DC.) Irmsch. (Costa Rica, Ecuador)
B. glabra var. glabra
B. glabra var.
physalifolia Liebm. Ex Buxton
In culture, it is possible to climb it as it does so well in nature, but amateur gardeners prefer to use it in suspension, from where it falls gracefully.
I have not yet had the opportunity to multiply it to plant it in the vegetal wall where it should be pleasing.
Large, highly graphic inflorescences appear in April-May. As the plant fructifies quite easily if one is lucky to have a foot of female flowers, hybridizations are possible and easy. This is why this species is the source of many cultivars.
Multiplication by marcotage or stem cutting.