Begonia albomaculata

La plante a été découverte au Pérou le 25 novembre 1898 dans la Pampa del Sacramento, entre le fleuve Ucayali et le fleuve Huallaga, près de la frontière des régions de Loreto et de San Martín, par le botaniste suisse Jacques Huber (1867-1914).

La première description de cette espèce a été publiée en 1906 par le botaniste Anne Casimir Pyramus de Candole (1836-1918) dans le Boletim do Museu Goeldi (Museu Paraense) de Historia Natural e Ethnographia N° 4 à la page 593.
L’épithète spécifique, albomaculata, signifie « à taches blanches ».
L’espèce faisait partie de la section Cyathocnemis mais désormais elle appartient à la section Knesebeckia, Groupe III, le « maynensis group« .

Lyman Bradford Smith (1904 – 1997) et Bernice Giduz Schubert (1913 – 2000) en 1941 ont fourni une clef d’identification des Begonias du Pérou dans : J. F. Macbride (ed.), Flora of Peru. Publ. Field Mus. Nat. Hist., Bot. Ser. 13(4/1) pages 181 à 202. Mais pour cette espèce, ils estiment avoir des informations insuffisantes pour la décrire.
Il faut donc attendre 1984 et la publication de Lyman Bradford Smith et Dieter Carl Wasshausen, dans Phytologia 54 : Notes on Begoniaceae – III pour avoir une description exhaustive de la plante, d’après l’herbier des plantes de l’Équateur. Ce matériel est distinct du type de Begonia albomaculata C.DC et représente un taxon non décrit très proche de Begonia tiliifolia C.DC.

Peter W. Moonlight, Mark Hughes & Mark C. Tebbitt ont publié le 9 mars 2017 un travail de comparaison avec les espèces proches, dans lequel figure une clef d’identification qui est la bienvenue (Taxonomy of Begonia albomaculata and description of two new species endemic to PeruEdinburgh Journal of Botany).

Ce bégonia est originaire de l’Équateur et du Pérou.
Synonyme : Begonia mayasiana L.B.Sm. & B.G.Schub. a longtemps été considéré comme un synonyme, mais de nos jours, il est de nouveau considéré comme une espèce particulière.

Begonia albomaculata C.DC. – Pérou : District d’Aramango, Province de Bagua, Amazonas.
Photo : Peter W.Moonlight

Petit arbuste de 20 à 20 centimètres de haut, tige dressée, souple, succulente, pas ou peu ramifiée, stipules persistantes lancéolées, feuilles alternes regroupées vers le sommet de la tige, fortement asymétriques, elliptique à ovale, base cunéiforme à arrondie sur le côté étroit, largement arrondie sur le côté large, bords irrégulièrement dentés avec une dent de 1 mm au bout chaque nervure majeure et un poil court à la pointe de chaque dent, surface supérieure vert foncé, parfois avec de petites mouchetures blanches, surface inférieure vert; 6 à 9 nervures palmées-pennées, inflorescences axillaires provenant de l’aisselle de la plupart des feuilles et souvent persistantes, cyme dichotomique ramifiée 4 à 8 fois, fleurs mâles à 4 tépales blancs, les extérieurs largement ovales, les intérieurs étroitement ovales, fleurs femelles à 5 tépales blancs, capsule à trois ailes inégales, la plus grade triangulaire, les plus petites à base arrondie. Floraison toute l’année. Plante terrestre, très répandue, que l’on rencontre généralement sur des pentes rocheuses près des ruisseaux dans la forêt tropicale, entre 220 et 900 mètres d’altitude.

Begonia albomaculata C.DC. – Pérou: District de Caynarachi, Province de Lamas, San Martín.
Photo : Peter W.Moonlight

En fleur ou en fruit, Begonia albomaculata est facile à distinguer de B. chemillenensis. Les fleurs mâles ont environ deux fois plus d’étamines de Begonia chemillenensis et les fruits et les fleurs mâles de B. albomaculata sont nettement plus gros (les plus grands tépales de B. albomaculata atteignent 22 mm, tandis que ceux de B. chemillenensis atteignent 12 mm). L’identification des spécimens stériles peut être plus difficile.

Begonia albomaculata C.DC. – Pérou: District de Padre Abad, Province de Padre Abad, Ucayali.
Photo : Peter W.Moonlight

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The plant was discovered in Peru on November 25, 1898 in the Pampa del Sacramento, between the Ucayali River and the Huallaga River, near the Loreto and San Martín border, by the Swiss botanist Jacques Huber (1867-1914) .
The first description of this species was published in 1906 by the botanist Anne Casimir Pyramus de Candole (1836-1918) in the Boletim do Museu Goeldi (Museu Paraense) of Historia Natural and Ethnographia No. 4 on page 593.
The specific epithet, albomaculata, means « white spots ».
The species was part of the Cyathocnemis section but now belongs to the Knesebeckia section, Group III, the « maynensis group« .
Lyman Bradford Smith (1904 – 1997) and Bernice Giduz Schubert (1913 – 2000) in 1941 provided a key to identifying Begonias from Peru in: J. F. Macbride (ed.), Flora of Peru. Publ. Field Mus. Nat. Hist., Bot. Ser. 13 (4/1) pages 181 to 202. But for this species, they consider that they have insufficient information to describe it.
It is therefore necessary to wait until 1984 and the publication of Lyman Bradford Smith and Dieter Carl Wasshausen, in Phytologia 54: Notes on Begoniaceae – III to have an exhaustive description of the plant, according to the herbarium of the plants of Ecuador. This material is distinct from the type of Begonia albomaculata C.DC and represents an undescribed taxon very close to Begonia tiliifolia C.DC.
Peter W. Moonlight, Mark Hughes and Mark C. Tebbitt published on March 9, 2017 a comparison work with closely related species, which includes a key of identification which is welcome (Taxonomy of Begonia albomaculata and description of two new species endemic to Peru – Edinburgh Journal of Botany).
This species is native to Ecuador and Peru.
Synonym: Begonia mayasiana L.B.Sm. & B.G.Schub. has long been considered a synonym, but nowadays it is again considered a particular species.
Small shrub 20 to 20 cm high, stem dréssée, supple, succulent, not or little branched, stipules persistent lanceolate, alternating leaves grouped towards the top of the stem, strongly asymmetrical, elliptic to oval, cuneiform base with rounded on the side narrow, broadly rounded on the broad side, irregularly toothed margins with a tooth of 1 mm at the end each major vein and a short hair at the tip of each tooth, upper surface dark green, sometimes with small white speckles, lower green surface; 6 to 9 veins palmate-pinnate, axillary axillary inflorescences from most leaves and often persistent, branched dichotomous cyme 4 to 8 times, male flowers to 4 white tepals, broad oval exteriors, narrowly ovate interiors, flowers females with 5 white tepals, capsule with three unequal wings, the most triangular grade, the smallest with a rounded base. Flowering all year. Terrestrial plant, widespread, commonly found on rocky slopes near streams in the rainforest, between 220 and 900 meters above sea level.
In flower or fruit, Begonia albomaculata is easy to distinguish from B. chemillenensis. The male flowers have about twice as many stamens of Begonia chemillenensis and the fruit and male flowers of B. albomaculata are much larger (the largest tepals of B. albomaculata are 22 mm, whereas those of B. chemillenensis 12 mm). The identification of sterile specimens may be more difficult.