Begonia cubensis

L’espèce a été décrite par Justus Carl Hasskarl, dans Hortus Bogoriensis descriptus, page 542, publié en 1858.

Justus Carl Hasskarl (1811-1894), est un explorateur et botaniste néerlandais, qui séjourna à Java et au Pérou. Il n’a laissé aucune indication sur les origines de la découverte de cette espèce qui appartient à la section Begonia et dont l’épithète spécifique signifie « de Cuba » dont la plante est une espèce endémique.
Toutefois, il existe dans les herbiers (Ref : MO-770274)  une plante qui avait été récoltée par  Jean Jules Linden (1817-1898), en 1843 ou 1844.
Postérieurement à la publication de cette espèce, Charles (Carlos) Wright (1811-1855) a également découvert cette espèce à l’est de Cuba, entre janvier et juillet 1859.

C’est un buisson ramifié de 90 à 120 centimètres, aux feuilles vert vif, légèrement dentées, brillantes et glabres. Bouquets de fleurs blanches de mars à juillet.

Multiplication par boutures de tiges feuillées.
Je cultive cette espèce obtenue auprès de Franck Durand, du Jardin Exotique de Cosy Home.

The species has been described by Justus Carl Hasskarl, in Hortus Bogoriensis descriptus, page 542, published in 1858.
Justus Carl Hasskarl (1811-1894), is a Dutch explorer and botanist, who lived in Java and Peru. It left no indication as to the origins of the discovery of this species, which belongs to the Begonia section and whose specific epithet means « de Cuba », whose plant is an endemic species.
However, there is a herbarium (Ref: MO-770274) that was harvested by Jean Jules Linden (1817-1898), in 1843 or 1844.
Subsequent to the publication of this species, Charles (Carlos) Wright (1811-1855) also discovered this species east of Cuba, between January and July 1859.
It is a branched bush of 90 to 120 centimeters, with bright green leaves, slightly toothed, shiny and glabrous. Bouquets of white flowers in March to July.
Multiplication by cuttings of leafy stems.
I grow this species obtained from Franck Durand, from the Exotic Garden of Cozy Home.

Begonia diadema

La plante aurait été introduite par les établissements de Jean Jules Linden (1817-1898) en 1880, après qu’elle fut découverte sur l’île de Bornéo, sauf qu’on peut la voir proposée au catalogue de William Bull Nursery en 1871 à la page 60.
L’espèce a été décrite par Émile Rodigas (1831-1902) dans L’Illustration Horticole volume 29, page 43, planche 446, en 1882.

Plante vivace rhizomateuse et succulente, au port dressé ne dépassant pas 1 mètre de haut. Feuilles vertes de 3 à 7,5 centimètres de long, profondément palmatilobées avec des taches blanches disposées en lignes de chaque côté de la veine principale de chaque lobe. 5 à 7 lobes lancéolés avec la bordure dentée irrégulière. Dessous plus pâle, bordure parfois rouge. Fleurs roses et odorantes, organisées en inflorescences courtes et comprenant peu de fleurs.

Ce bégonia est une espèce naturalisée à La Réunion notamment dans la forêt de Bébour où l’espèce est considérée comme invasive.

Culture facile, apprécie les zones fraîches et ombragées sur sol bien drainé.
Multiplication par division ou bouture de rhizome et aussi par semis.
Cette plante qui n’a jamais été retrouvée à Bornéo est suspectée d’être un hybride, naturel ou, plus vraisemblablement horticole. Elle a donné lieu à une innombrable quantité de cultivars, point de départ d’une interminable lignée dont la généalogie demeure assez compliquée. Citons toutefois, puisque je les ai dans la collection : B. ‘Connee Boswell’ ; B. ‘Little Brother Montgomery’ ; B. Rex ‘Adrien Schmidt’

The plant was introduced by the establishments of Jean Jules Linden (1817-1898) in 1880, after it was discovered on the island of Borneo, except that it can be seen in the catalog of William Bull Nursery in 1871 to page 60.
The species was described by Émile Rodigas (1831-1902) in L’Illustration Horticole volume 29, page 43, plate 446, in 1882.
Perennial rhizomatous and succulent plant with erect habit not exceeding 1 meter high. Green leaves 3 to 7.5 centimeters long, deeply palmately lobed with white spots arranged in lines on each side of the main vein of each lobe. 5 to 7 lanceolate lobes with irregular tooth border. Below paler, sometimes red border. Pink and fragrant flowers, organized in short inflorescences and with few flowers.
This begonia is a species naturalized in Reunion, particularly in Bébour forest where the species is considered invasive.
Easy cultivation, enjoy the cool and shady areas on well-drained soil.
Multiplication by division or cutting of rhizome and also by sowing.
This plant that has never been found in Borneo is suspected of being a hybrid, natural or, more likely, horticultural. It has given rise to an innumerable quantity of cultivars, starting point of an interminable lineage whose genealogy remains rather complicated. However, since I have them in the collection: B. ‘Connee Boswell’; B. ‘Little Brother Montgomery’; B. Rex ‘Adrien Schmidt’

Begonia foliosa var. miniata

Je n’ai retrouvé aucune indication sur la découverte de la plante, qui a été décrite simultanément par divers auteurs. Dans l’Herbarium Hookerianum conservé au Jardin Botanique de Kew, j’ai retrouvé la plante utilisée par Klotzsch pour décrire Tittelbachia fuchsioides renommé plus tard Begonia fuchsioides Hook. Mais il n’y a aucune indication sur l’inventeur, pas plus que date et indications géographiques.

Initialement, c’était une des nombreuses nouveautés introduites directement de la Colombie en Belgique par M. Jean Jules Linden et décrite en mars 1853 par Jules Émile Planchon comme étant Begonia miniata dans Flore des Serres et des Jardins de l’Europe Volume 8 page 105, gravure 787.
L’épithète spécifique renvoyant à la couleur « minium » des fleurs.

Il a aussi anciennement été dénommé par Anne de Candole B. fuchsioides var. miniata (Planch. & Linden) C. DC dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 15(1) page 291, en 1864.

L’espèce a été renommée par Lyman B. Smith et Bernice G. Schubert dans Caldasia volume 4 numéro 18, pages 196 à 198 à l’occasion d’un article titré The Begoniaceae of Colombia, avec illustration de l’espèce planche 17,  le 25 Oct 1946, ce qui a donné : Begonia foliosa var. miniata (Planch. & Linden) L.B. Sm. & B.G. Schub.

Synonymes : Begonia fuchsioides Hook. ; Begonia fuchsioides fo.miniata (Planch. & Linden) Voss ; Begonia fuchsioides var. miniata (Planch. & Linden) C. DC. ; Begonia miniata Planch. & Linden ; Begonia multiflora Benth ; Tittelbachia fuchsioides Klotzsch ; Tittelbachia miniata (Planch. & Linden) Klotzsch.

Grand arbuste érigé pouvant atteindre 2 mètres de haut en serre tropicale, mais plus généralement 120 centimètres dans la nature et 100 centimètres en pot. Tiges succulentes brun clair, se ramifiant, feuillage vert vif, dense, feuilles de 6 à 12 centimètres de long, obovales-oblongues, asymétriques, glabres, vert vif, bouquets pendant de fleurs rouge vif.

Il a été utilisé pour créer : B. ‘Abondance’ (Victor Lemoine, France – 1878) ; B. ‘Ascotiensis’ (Duval, France – 1870) ; B. ‘Aurora’ (Urbain, France – 1895) ; B. ‘Catalina’ (Shepherd, USA – 1904) ; B. ‘Corail’ (Victor Lemoine, France – 1901) ; B. ‘Corbeille de Feu’ (Victor Lemoine, France – 1891) ; B. ‘Creme Mint’ (Patrick J. Worley, USA – 1980) ; B. ‘Cubinfo’ (Francis Michelson, USA – 1971) ; B. ‘Digswelliana’ (W. Early, Angleterre – 1865) ; B. ‘Floribunda’ (Bailly – 1846) ; B. ‘Floribunda Rosea’ (Victor Lemoine, France – 1914) ; B. foliosa ‘Cascade’ (Michael J. Kartuz, USA – 1977) ; B. ‘Fournaise’ (Victor Lemoine, France – 1898) ; B. ‘Fraicheur’ (Victor Lemoine, France – 1898) ; B. ‘Fuchsifoliosa’ (Charles Chevalier, France – 1938) ; B. ‘Fulgurant’ (Victor Lemoine, France – 1901) ; B. ‘Ingramii’ (Ingram, Angleterre – 1847) ; B. ‘Profusion’ (Victor Lemoine, France – 1888) ; B. ‘Vesuve’ (Victor Lemoine, France – 1898) …

Je l’ai utilisé comme parent mâle pour créer Begonia ‘Suzelie Louvet’ en 2017.

Le bégonia à fleurs de fuchsias est un classique des collections, très facile à vivre, à condition de le préserver de l’humidité en hiver.
Il se multiplie aisément par boutures de rameaux feuillus, simplement piqués dans du terreau, entre avril et septembre. Il a tendance à se ressemer ou se marcoter spontanément dans les collections.

Hauteur : 1 à 2 mètres et plus, floraison de janvier à décembre, plus abondante entre juin et octobre.

Begonia foliosa var. miniata

I found any indication of the discovery of the plant, which has been described simultaneously by various authors. In the Herbarium Hookerianum kept in the Botanical Garden of Kew, I found the plant used by Klotzsch to describe Tittelbachia fuchsioides later renamed Begonia fuchsioides Hook. But there is no indication on the inventor, any more than date and geographical indications.
Initially, it was one of the many innovations introduced directly from Colombia in Belgium by Mr. Jean Jules Linden and described in March 1853 by Jules Émile Planchon as Begonia miniata in Flore des Serres et des Jardins de l’Europe Volume 8 page 105 , engraving 787.
The specific epithet referring to the « minium » color of the flowers.
It was also formerly named by Anne of Candole B. fuchsioides var. miniata (Planch & Linden) C. DC in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 15 (1) page 291, in 1864.
The species has been renamed by Lyman B. Smith and Bernice G. Schubert in Caldasia volume 4 number 18, pages 196 to 198 in an article entitled The Begoniaceae of Colombia, with illustration of species plate 17, Oct. 25, 1946, which gave: Begonia foliosa var. miniata (Planch & Linden) L.B. Sm. & B.G. Schub.
Synonyms: Begonia fuchsioides Hook. ; Begonia fuchsioides fo.miniata (Planch. & Linden) Voss ; Begonia fuchsioides var. miniata (Planch. & Linden) C. DC. ; Begonia miniata Planch. & Linden ; Begonia multiflora Benth ; Tittelbachia fuchsioides Klotzsch ; Tittelbachia miniata (Planch. & Linden) Klotzsch.
Large erect shrub up to 2 meters tall in a tropical greenhouse, but more generally 120 centimeters in the wild and 100 centimeters in pots. Succulent stems light brown, branching, bright green, dense foliage, leaves 6 to 12 centimeters long, obovate-oblong, asymmetrical, glabrous, bright green, bunches of bright red flowers.
It was used to create: B. ‘Abondance’ (Victor Lemoine, France – 1878) ; B. ‘Ascotiensis’ (Duval, France – 1870) ; B. ‘Aurora’ (Urbain, France – 1895) ; B. ‘Catalina’ (Shepherd, USA – 1904) ; B. ‘Corail’ (Victor Lemoine, France – 1901) ; B. ‘Corbeille de Feu’ (Victor Lemoine, France – 1891) ; B. ‘Creme Mint’ (Patrick J. Worley, USA – 1980) ; B. ‘Cubinfo’ (Francis Michelson, USA – 1971) ; B. ‘Digswelliana’ (W. Early, England – 1865) ; B. ‘Floribunda’ (Bailly – 1846) ; B. ‘Floribunda Rosea’ (Victor Lemoine, France – 1914) ; B. foliosa ‘Cascade’ (Michael J. Kartuz, USA – 1977) ; B. ‘Fournaise’ (Victor Lemoine, France – 1898) ; B. ‘Fraicheur’ (Victor Lemoine, France – 1898) ; B. ‘Fuchsifoliosa’ (Charles Chevalier, France – 1938) ; B. ‘Fulgurant’ (Victor Lemoine, France – 1901) ; B. ‘Ingramii’ (Ingram, England – 1847) ; B. ‘Profusion’ (Victor Lemoine, France – 1888) ; B. ‘Vesuve’ (Victor Lemoine, France – 1898) …
I used it as a male parent to create Begonia ‘Suzelie Louvet’ in 2017.
The fuchsia-flowering begonia is a classic of the collections, very easy to live with, provided it is preserved from moisture in winter.
It is easily propagated by cuttings of leafy twigs, simply stung in potting soil, between April and September. It tends to squeeze itself or spontaneously marquet in the collections.
Height: 1 to 2 meters and more, flowering from January to December, more abundant between June and October..

Begonia foliosa var. miniata

Begonia glandulosa

En février 1840, Jean Jules Linden récolte la plante au Mexique, dans des forêts de pins près de Jicotol, au Chiapas.

Une espèce nommée Begonia pinetorum en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 131.

Depuis le Costa Rica, ce même Jean Jules Linden envoie à William Jackson Hooker (1785-1865) une plante sous le nom de Begonia nigro-venia qui a été récoltée par Carl Hoffmann (1823-1859 ) en janvier 1856. Le naturaliste et médecin allemand, né le 7 décembre 1823 à Stettin, en Prusse, a voyagé et recueilli au Costa Rica de janvier 1854 jusqu’à sa mort le 11 mai 1859 à Puntarenas. William J. Hooker explique en juillet 1861 dans Botanical Magazine 87, planche 5256, que cette plante ressemble à Begonia glandulosa qu’il a dans son herbarium, et que Alphonse de Candolle, lui même, lui a fait parvenir.

Begonia glandulosa A. DC. ex Hook. et Begonia pinetorum A. DC. sont désormais considérés comme la même espèce (ainsi que Begonia tuerckheimii C. DC. qui avait été collecté par Hans Freiherr von Türckheim en Février 1886 au Guatemala, dans la région d’Alta Verapaz, à l’altitude de 1100 mètres).
Begonia pinetorum A. DC. serait le nom à retenir désormais.

Histoire de corser encore un peu les choses (et de compliquer les identifications par les simples amateurs), on notera qu’ils existe également un Begonia rubrovenia Hook. dénommé par William J. Hooker dans Botanical Magazine 79, gravure 4689 en 1853 et un Begonia glandulosa Donn. Sm. dénommé par John Donnell Smith dans Enumeratio Plantarum Guatemalensium . . . 4, page 182 en 1895, qui est, de nos jours appelé Begonia plebeja Liebm.

L’épithète spécifique signifie glanduleux, c’est-à-dire qui possède une ou plusieurs glandes, et comme son nom ne l’indique plus, ses feuilles arrondies sont vert clair avec les veines noires.

C’est un petit Begonia rhizomateux de la section Platycentrum, a feuilles légèrement succulentes, vert aux nervures sombres, et dont les fleurs blanches apparaissent sur de longues tiges au dessus du feuillage à la fin de l’hiver.

Culture assez facile.
Multiplication par division, boutures de rhizomes ou boutures de feuilles pétiolées.

Cette espèce est à l’origine d’une longue lignée d’hybrides horticoles, dont beaucoup sont australiens.

In February 1840 Jean Jules Linden collected in Mexico, in the pine forests near Jicotol, in Chiapas, a species that Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893) named in 1859 Begonia pinetorum in the Annales des Sciences Naturelles; Botany, Series 4 11, page 131.
From Costa Rica, this same Jean Jules Linden sent to William Jackson Hooker (1785-1865) a plant under the name of Begonia nigro-venia which was harvested by Carl Hoffmann (1823-1859) in January 1856. The naturalist and doctor German, born December 7, 1823 in Stettin, Prussia, a traveled and collective in Costa Rica from January 1854 until his death on May 11, 1859 in Puntarenas. William J. Hooker explains in 1861 in the Botanical Magazine 87, Plate 5256, that this plant resembles Begonia glandulosa it has in her herbarium and Alphonse de Candolle, itself, makes it done.
Begonia glandulosa A. DC. ex Hook. and Begonia pinetorum A. DC. They are now different names as the same species (as well as Begonia tuerckheimii C. DC, which was collected by Hans Freiherr von Türckheim in February 1886 in Guatemala, in the Alta Verapaz region, at an altitude of 1100 meters).
Begonia pinetorum A. DC. would be the name to remember now.
History to bolster things a bit (and to complicate identifications by the simple amateurs), on note also have available Begonia rubrovenia Hook. denominated by William J. Hooker in Botanical Magazine 79, engraving 4689 in 1853 and a Begonia glandulosa Donn. Sm. denominated by John Donnell Smith in Enumeratio Plantarum Guatemalan. . . 4, page 182 en 1895, which is nowadays called Begonia plebeja Liebm.
The specific epithet means glandular, that is to say, which possesses one or more glands, and as its name no longer indicates, its rounded leaves are light green with black veins.
It is a small rhizomatous Begonia of the Platycentrum section, with slightly succulent leaves, green with dark veins, and white flowers appear on long stems above the foliage at the end of winter.
Cultivation fairly easy.
Multiplication by division, cuttings of rhizomes or cuttings of petiolate leaves.
This species is the origin of a long line of horticultural hybrids, many of which are Australian.

Begonia maurandiae

La plante a été découverte par William (Guilielmo) Jameson, en Équateur en juin 1847, à l’ouest de Pichincha dans les branches d’un arbre, puis par José Jerónimo Triana, en juin 1851 dans la Nouvelle-Grenade, Province de Mariquita, en Colombie, à l’altitude de 2000 mètres, mais pour les botanistes, le type fait partie de la série de plantes récoltées par Richard Spruce entre 1857 et 1859 dans les Andes en Équateur.

 

Cette espèce a été dénommée et décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 119. Il cite quand à lui comme inventeur de l’espèce Jean Jules Linden qui l’avait trouvé en Nouvelle-Grenade à Cauca, Antioqua, Quidio et Lloa.
L’espèce fait partie de la section Gobenia.

Une plante découverte en Équateur par Luigi Sodiro, nommée dans un premier temps Begonia hederacea A. DC. a été considéré par la suite comme identique.
Elle a été aussi cultivée par les membres de l’ABS sous les noms d’espèce inconnue B. U149 et B. U247.

Plante grimpante (liane) ou couvrant le sol, parfois épiphyte, sur les talus et les rochers qu’elle tapisse, sur les arbres où elle grimpe jusqu’à 2 ou 3 mètres, tiges minces, glabres, feuilles symétriques, ovales, acuminées, à base obtuse à cordée dont les lobes peuvent se chevaucher, rarement peltées, avec une marge ciliée plus ou moins dentée, 8 nervures couvertes de pilosités au revers. Inflorescence en cyme axillaire, pubescente, peu denses, fleurs roses ou rose saumoné, à 4 tépales caractéristiques car dentés, couverts de pilosités blanches de mars à juin.

Lyman B. Smith et Bernice G. Schubert distinguent deux formes, sans les nommer, une à feuilles cordées (Antioqua, Caldas, Cauca, Cundinamarca, Nariño, Putumayo) l’autre à feuilles peltées (Caldas, Cauca, Valde).

Il peut être confondu avec Begonia tropaeolifolia A. DC. dont il se distingue par ses feuilles dentées (plutôt que denticulées à subentières), ses tépales dentés (plutôt que entiers) et son inflorescence à quelques fleurs.

Plante des forêts tropicales d’altitude, la plante, souvent proposée comme plante de terrarium, exige de l’espace pour s’épanouir, et des conditions, notamment d’hygrométrie, particulières. Quand elle se plaît, c’est une espèce envahissante (capable de s’enraciner quand elle est jetée au compost). La culture sur des blanches, ou en suspension peuvent être un bon subterfuge.
Espèce peu florifère, c’est dommage, car les fleurs sont particulièrement belles.
Peu cultivée, cette espèce n’a jamais été hybridée à ma connaissance.
Multiplication par marcotage, boutures, division…

J’ai obtenu cette plante chez ARAFLORA.

The plant was discovered by William (Guilielmo) Jameson, in Ecuador in June 1847, west of Pichincha in the branches of a tree, then by José Jerónimo Triana, in June 1851 in New Granada, Province of Mariquita in Colombia, at an altitude of 2000 meters, but for botanists, the type is part of the series of plants harvested by Richard Spruce between 1857 and 1859 in the Andes in Ecuador.
The plant was named and described in 1859 by Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) in the Annales des Sciences Naturelles; Botanique, series 4 volume 11, page 119. He cites him as the inventor of the species Jean Jules Linden who found it in New Granada in Cauca, Antioqua, Quidio and Lloa.
The species is part of the section Gobenia.
A plant found in Ecuador by Luigi Sodiro, first named Begonia hederacea A. DC. was subsequently considered as identical.
It was also grown by members of the ABS under the unknown species B. U149 and B. U247.
Climbing plant (liana) or covering the ground, sometimes epiphyte, on slopes and rocks it lines, on trees where it climbs up to 2 or 3 meters, thin stems, glabrous, symmetrical, oval, acuminate leaves, obtuse to cordate base whose lobes can overlap, rarely peltées, with a margin ciliated more or less toothed, 8 veins covered with pilosities on the back. Inflorescence axillary cymes, pubescent, sparse, pink flowers or salmon pink, with 4 characteristic tepals carved, covered with white pilosities from March to June.
Lyman B. Smith and Bernice G. Schubert distinguish two forms, without naming them, one with corded leaves (Antioqua, Caldas, Cauca, Cundinamarca, Nariño, Putumayo) the other with pelt leaves (Caldas, Cauca, Valde).
It can be confused with Begonia tropaeolifolia A. DC. from which it is distinguished by its toothed leaves (rather than denticulate to subentals), its tepals toothed (rather than whole) and its inflorescence with some flowers.
Plant of the tropical forests of altitude, the plant, often proposed like plant of terrarium, requires space to blossom, and particular conditions of hygrometry, particular. When she likes it, it is an invasive species (able to take root when it is thrown in compost). Culture on white, or in suspension can be a good subterfuge.
Unflowering species, it’s a shame, because the flowers are particularly beautiful.
Not very cultivated, this species has never been hybridized to my knowledge.
Multiplication by marcotage, cuttings, division …

 

 

Begonia rex

Les Begonias nous font voyager, et les rapports liées à leurs découvertes sont souvent des récits étonnants, mélange d’histoire, de géographie et d’aventures romanesques, ou presque.

L’histoire du Begonia rex, elle est compliquée.

En 1851, Charles J. Simons, botaniste, met en vente chez Stevens à Londres un lot d’orchidées récoltées dans la région d’Assam, en Inde, au pied de l’Himalaya.  Jean Linden en fait l’acquisition pour 10.000 Francs, pour son Établissement d’Introduction de Plantes sur le plateau du Limpertsberg près de Luxembourg. Mais un passager clandestin s’était joint à ce lot d’orchidées, et dans ses serres Linden, il met de côté un Begonia qui avait germé dans le substrat qui accompagnait les plantes, qu’il avait repéré lors de la vente et dont il avait  pressenti les qualités horticoles. Il l’a préservé puis cultivé et multiplié. Il revendra, plus tard en Belgique chaque plant de ce Begonia 50 Francs.
Lorsque le 30 août 1851, Jean Linden se voit nommer directeur scientifique de la Société royale de Zoologie, d’Horticulture et d’Agrément de la Ville de Bruxelles, au Parc Léopold, il déménage avec sa famille à Bruxelles, et peu de temps après, il y transfère sa collection de plantes, dont le Begonia d’Assam.

C’est en 1857 dans le numéro 12 du Journal Général d’Horticulture que Jules Antoine Adolph Henri Putzeys (1809-1882 ), fonctionnaire au ministère de la justice belge, nomme et décrit cette nouvelle espèce dans les pages 141 à 144. Suivent des conseils de culture, signés L. VH. Les deux articles sont illustrés par deux superbes planches.

En 1938, Charles Chevalier dans son livre Les Bégonias décrit ainsi la plante :
Belle plante vigoureuse à rhizome épais, charnu, rampant, mi-souterrain. Feuilles amples (30x20cm), obliquement ovale, cordiforme, à lobes arrondis, se touchant ou superposées, glabres au-dessus, légèrement veinées et gaufrées, irrégulièrement crénelées et ciliées sur les bords, vert sombre velouté à reflets bleu métallique, présentant au milieu un cercle irrégulier d’un blanc d’argent intense brillant. Le revers est poilu, vert rougeâtre avec des nervures rouge brique. Pétiole long (30cm), charnu, velu, canaliculé au-dessus.

Les fleurs sont rose tendre.

L’apparition du Begonia rex au milieu du XIXème siècle a immédiatement provoqué un remous parmi les producteurs et les hybrideurs qui ont deviné les possibilités commerciales de cette nouveauté. Son croisement avec des espèces asiatiques voisines est à l’origine de très nombreux cultivars aux feuillages chatoyants.

Cependant, rien n’est simple avec Begonia rex, et Rekka Morris, lors de plusieurs expédition, a constaté qu’il n’existe pas une seule forme de cette espèce qui est assez variable dans la nature. Dans ses explorations de l’Arunachal, il décrit non un, mais trois Begonia rex, assez différents.

Cultivée depuis longtemps, cette espèce a été depuis longtemps hybridée et a donné lieu à un nombre incalculable d’hybrides à feuillages décoratifs, désignés sous le non générique de Begonia Rex cultorum.

The Begonias make us travel, and the reports related to their discoveries are often amazing stories, a mix of history, geography and almost romantic adventures.
The story of Begonia rex, it is complicated.
In 1851, a botanist, Charles J. Simons, sells at Stevens in London a lot of orchids harvested in the region of Assam, India, at the foot of the Himalayas.
Jean Linden bought it for 10,000 Francs for his Plants Introduction Plant on the Limpertsberg plateau near Luxembourg. But a stowaway had joined this lot of orchids, and in his Linden greenhouses, put a part of one Begonia that had sprouted in the substrate that accompanied the plants, which he had spotted at the time of the sale and which he had suspected horticultural qualities. He preserved it then cultivated and multiplied. He will resell, later in Belgium, each plant of this Begonia 50 Francs.

When, on August 30, 1851, Jean Linden was named scientific director of the Royal Society of Zoology, Horticulture and Accreditation of the City of Brussels, at Leopold Park, he moved with his family to Brussels, and shortly thereafter he transfers his collection of plants, including the Begonia of Assam.
It is in 1857 in the number 12 of the Journal Général d’Horticulture that Jules Antoine Adolph Henri Putzeys (1809-1882), official at the Belgian Ministry of Justice, appoints and describes this new species in pages 141 to 144. culture councils, signed L. VH. Both items are illustrated by two beautiful boards.
In 1938, Charles Chevalier in his book The Begonias describes the plant as follows:
Beautiful vigorous plant with thick rhizome, fleshy, creeping, half-underground. Leaves broad (30x20cm), obliquely ovate, cordate, with rounded lobes, touching or superimposed, glabrous above, slightly veined and embossed, irregularly crenate and ciliate on the edges, velvety dark green with metallic blue reflections, presenting in the middle a irregular circle of bright white silver. The reverse is hairy, reddish green with brick red veins. Petiole long (30cm), fleshy, hairy, channeled above.The flowers are soft pink.
The appearance of Begonia rex in the mid-nineteenth century immediately provoked a stir among producers and hybridizers who guessed the commercial possibilities of this novelty. Its crossing with Asian species nearby is at the origin of many cultivars shimmering foliage.
However, nothing is simple with Begonia rex, and Rekka Morris, during several expeditions, found that there is not a single form of this species that is quite variable in nature. In his explorations of Arunachal, he describes not one, but three Begonia rex, quite different.
Cultivated for a long time, this species has been hybridized for a long time and has given rise to an incalculable number of hybrids with decorative foliage, designated under the non-generic Begonia Rex cultorum.