Begonia sanguinea

Plante originaire de Mandioccam dans la région de Rio de Janeiro, au Brésil, où il a été découvert dans la forêt ombragée fraîche par Karl Friedrich Philipp von Martius, (1794-1868) « Habitat in rupibus madidis umbrosis sylvarum ad Mandioccam. Provinciae Rio de Jo.« 

L’espèce a été dénommée et décrite en 1820 par Giuseppe Raddi (1770-1829) dans Memorie della Reale Accademia di Scienze, Lettere e d’Arti di Modena N° 18 page 409.
L’épithète spécifique signifie « rouge sang », et fait référence à la couleur du revers du feuillage.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia.
Dans son herbier, CFP. Martius avait nommé la plante Begonia mandioccana en référence à la localité où il avait découvert la plante.

Raddi termine sa descriptions par « Ho trovato questa pianta nei boschi di Mandiocca, e non altrove » (J’ai trouvé cette plante dans les bois de Mandiocca et pas ailleurs), or, si nous avons plusieurs exemplaires de plantes collectées en ce lieu par Martius, il n’existe aucune planche d’herbier réalisée par Raddi.

En septembre 1836, George Gardner (1812-1849) collectera des échantillons à Rio Comprido, et Ludwig Riedel (1790-1861) en 1862 ne précisera pas le lieu de sa récolte.

Également dénommé comme Pritzelia sanguinea (Raddi) Klotzsch, par Johann Friedrich Klotzsch, dans Bericht über die zur Bekanntmachung geeigneten Verhandlungen der Königlich Preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, page 126 en 1854.

La description la plus exhaustive fut donnée par Graham dans le Curtis’s botanical magazine numéro 63 série 2 volume 10 de 1832.

 

Planche de Graham, publiée dans le Curtis’s Botanical Magazine. N° 63 – planche 3520 en 1836

Plante de 80 centimètres de haut au port compact, pouvant ramper sur le sol ou se comporter comme une plante grimpante, s’enracinant aux nœuds si l’humidité est suffisante,  grandes feuilles succulentes, glabres, vert vif, luisantes, à revers rouge-sang. Grappes de fleurs blanches à la fin du printemps.

La végétation est vigoureuse, plante de culture facile.
Je la cultive à partir de bouture obtenues par échange.

Bien que cette espèce soit présente depuis deux siècles dans les collections, elle a peu été utilisée pour des hybridations. J’ai noté :
B. ‘Covelee’ (Gordon Chivers, Australie – 2014) ; B. ‘Druryi’ (Constance D. Bower, USA – 1932) ; B. ‘E. G. Hill’ (USA – 1900) ; B. ‘Forckeli’ (Forckel – 1853 – B. coccinea x B. sanguinea) ; B. ‘Frostland’ (Goldie Frost, USA – 1984 – B. petasifolia x B. sanguinea) ; B. ‘Hattie Worden’ (Rudolf Ziesenhenne, USA – 1956) ; B. ‘Mighty Khan’ (Ross Bolwell, Australie – 2001) ; B. ‘Peltato-sanguinea’ (Herr von Marszewicz – 1847 – B. sanguinea x B. peltata) ; B. ‘Seconde Surprise’ (Arnaud Maurières, France – 1988) ; B. ‘Thurstonii’ (Thurston, USA – 1887).

Plant native to Mandioccam in the region of Rio de Janeiro, Brazil, where it was discovered in the cool shady forest by Karl Friedrich Philipp von Martius, (1794-1868) « Habitat in rupibus madidis umbrosis sylvarum ad Mandioccam. Jo. »
The species was named and described in 1820 by Giuseppe Raddi (1770-1829) in Memorie della Reale Accademia di Scienze, Lettere and Arti di Modena No. 18 page 409.
The specific epithet means « blood red », and refers to the color of the back of the foliage.
The species is part of the section Pritzelia.
In her herbarium, CFP. Martius had named the plant Begonia mandioccana in reference to the locality where he had discovered the plant.
Raddi ends his descriptions with « Ho trovato questa pianta nei boschi di Mandiocca, e non altrove » (I found this plant in the woods of Mandiocca and not elsewhere), but, if we have several copies of plants collected in this place by Martius, there is no herbarium board made by Raddi.
In September 1836, George Gardner (1812-1849) collected samples at Rio Comprido, and Ludwig Riedel (1790-1861) in 1862 did not specify the location of his harvest.
Also referred to as Pritzelia sanguinea (Raddi) Klotzsch, by Johann Friedrich Klotzsch, in Bericht über die zur Bekanntmachung geeigneten Verhandlungen der Königlich Preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, page 126 in 1854.
The most exhaustive description was given by Graham in the Curtis’s botanical magazine number 63 series 2 volume 10 of 1832.
A plant that is 80 centimeters tall and compact, can crawl on the ground or behave like a climbing plant, rooting at the nodes if the moisture is sufficient, large succulent leaves, glabrous, bright green, shiny, with a red back. blood. Clusters of white flowers in late spring.
The vegetation is vigorous, easy growing plant.
I grow it from cuttings obtained by exchange.
Although this species has been present for two centuries in the collections, it has been little used for hybridizations. I noted :
B. ‘Covelee’ (Gordon Chivers, Australie – 2014) ; B. ‘Druryi’ (Constance D. Bower, USA – 1932) ; B. ‘E. G. Hill’ (USA – 1900) ; B. ‘Forckeli’ (Forckel – 1853 – B. coccinea x B. sanguinea) ; B. ‘Frostland’ (Goldie Frost, USA – 1984 – B. petasifolia x B. sanguinea) ; B. ‘Hattie Worden’ (Rudolf Ziesenhenne, USA – 1956) ; B. ‘Mighty Khan’ (Ross Bolwell, Australie – 2001) ; B. ‘Peltato-sanguinea’ (Herr von Marszewicz – 1847 – B. sanguinea x B. peltata) ; B. ‘Seconde Surprise’ (Arnaud Maurières, France – 1988) ; B. ‘Thurstonii’ (Thurston, USA – 1887).

 

Begonia santos-limae

La plante a été découverte au Brésil par Alexander Curt Brade (1881-1971) et Joaquim Santos Lima en avril 1932, dans la municipalité de Santa Magdalena, près de Santos Antonio de Imbe dans l’état Rio de Janeiro.

Elle a été dénommée et décrite en 1943 par A. C. Brade dans Arquivos do Servico Florestal volume 2, numéro 1, page 23, planche 5.
L’épithète spécifique rend hommage à l’inventeur de l’espèce.
Cette espèce appartient à la nouvelle section Astrothrix (autrefois elle était classée dans la section Begoniastrum puis Knesebeckia).

Au début des années 2000, Dieter Carl Wasshausen et Stephen F. Smith (1948-2012) qui est le fils de Lyman B. Smith (1904-1997) et qui achève son « œuvre », estiment que pour l’USNH Begonia santos-limae et Begonia kautskyana sont une seule espèce. Ils sont alors vers la fin de leur grande période de « simplification » de la taxonomie, période pendant laquelle, ils vont, sur de simples préjugés supprimer un certain nombre d’espèces les considérant désormais comme de simples synonymes, ce qui est souvent contestable dans nos collections et qui est source de nombreuses erreurs d’étiquetage des plantes dans de nombreux jardins botaniques.

Mais Jack Golding (1918-) dans Begonia santos-limae Brade and Begonia kautskyana Handro are Distinct Species ; The Begonian Volume 74 Novembre Décembre 2007 pages 210 à 214 démontre que nous avons bien affaire à deux espèces distinctes, ce que refusent toujours d’admettre les botanistes modernes.

 

The plant was discovered in Brazil by Alexander Curt Brade (1881-1971) and Joaquim Santos Lima in April 1932, in the municipality of Santa Magdalena, near Santos Antonio de Imbe in the state of Rio de Janeiro.
It was named and described in 1943 by A. C. Brade in Arquivos do Servico Florestal Volume 2, number 1, page 23, plate 5.
The specific epithet pays tribute to the inventor of the species.
This species belongs to the new section Astrothrix (formerly it was classified in the section Begoniastrum then Knesebeckia).
In the early 2000s, Dieter Carl Wasshausen and Stephen F. Smith (1948-2012) who was the son of Lyman B. Smith (1904-1997) and who completed his « work », felt that for the USNH Begonia santos- limae and Begonia kautskyana are one species. They are then towards the end of their great period of « simplification » of the taxonomy, period during which, they go, on simple prejudices to remove a number of species considering them henceforth as simple synonyms, which is often questionable in our collections and which is causing many plant labeling errors in many botanical gardens.
But Jack Golding (1918-) in Begonia santos-limae Brade and Begonia kautskyana Handro are Distinct Species; The Begonian Volume 74 November December 2007 pages 210 to 214 shows that we are dealing with two distinct species, which modern botanists still refuse to admit.

Begonia saolaensis

Dans une étude de plantes dans le centre du Vietnam, l’Institut de botanique de Kunming et le Musée de la nature du Vietnam ont trouvé deux plantes inconnues dans la réserve de la province de Thua Thien Hue, qui ont été identifiés chacune comme une nouvelle espèce, à savoir: Begonia bachmaensis YM Shui & TTD Pham et Begonia saolaensis YM Shui, TA Le et CT Vu.

La nouvelle espèce a été décrite par Yu-Min Shui, Chinh Tien Vu, Tuan Anh Le, Thi Thanh Dat Pham, Van Dat Nguyen, Thi Minh Hoang Duong et Li-Gong Lei dans Phitotaxa Volume 411, Numéro 1, pages 57 à 64, publié le 17 Juillet 2019. L’article a pour titre Two new cane-like species of Begonia L. (Begoniaceae) from central Vietnam.
L’espèce appartient à la section Pertemannia.

Begonia saolaensis est similaire à B. rubrosetosa, est attribué à la section Petermannia, il est classé dans la catégorie « en voie de disparition » selon les critères de l’UICN.

In a plant study in central Vietnam, the Kunming Botanical Institute and the Vietnam Museum of Nature found two unknown plants in the Thua Thien Hue Province Reserve, each identified as new. Species, namely: Begonia bachmaensis YM Shui & TTD Pham and Begonia saolaensis YM Shui, TA Le and CT Vu.
The new species has been described by Yu-Min Shui, Chinh Tien Vu, Tuan Anh Le, Thi Thanh Dat Pham, Van Dat Nguyen, Thi Minh Hoang Duong and Li-Gong Lei in Phitotaxa Volume 411, Number 1, pp. 57-64 , published on July 17, 2019. The article is entitled Two New Cane-like Species of Begonia L. (Begoniaceae) from Central Vietnam.
The species belongs to the section Pertemannia.
Begonia saolaensis is similar to B. rubrosetosa, is assigned to the Petermannia section and is classified as Endangered according to IUCN criteria.

Begonia sarmentacea

J’ai obtenu des graines de ce Begonia auprès de Brazil Plant, l’entreprise dirigée par Mauro Peixoto.  Déjà, les plantes obtenues avec ce semis ne correspondent pas du tout avec la plante en photo sur le site de notre ami brésilien. Sa photo me fait penser à Begonia ‘Orococo’ ou d’autres hybrides de Begonia soli-mutata et semble correspondre aux descriptions que j’ai trouvé.

La plante a été introduite aux USA en 1949, par Marie Minter qui l’avait trouvée au Brésil (sans plus d’information).

Elle a été décrite et dénommée en 1960 dans le livre All about Begonias écrit par Bernice Brilmayer et Clarence Hall et considérée alors comme une espèce botanique. A cette époque la plante est inclue dans la section Pritzelia.

En 1970, une photo de la plante prise par Gene Daniels est publiée en couverture du numéro de septembre du The Begonian puis une page de description et notes de culture : The Begonian volume 37, numéro 9, page 199. Le nom qui est alors utilisé est Begonia sementacea.

Depuis le 13 mai 2009, les botanistes pensent qu’il s’agit d’un cultivar d’origine horticole, la plante est désormais désignée ainsi : Begonia sarmentacea hort. ex Brilmayer.

C’est une plante buissonnante au port rampant, étalé sur le sol. Les feuilles glabres sont coriaces, ovales et acuminées, légèrement courbées vers le haut, vert foncé avec des nervures vert émeraude, au revers rouge brillant avec des nervures saillantes, claires, couvertes de poils courts. Les bords sont finement dentelés et ciliés de minuscules poils rouges. Les pétioles sont vert clair, parfois rouge à proximité de la tige, striés de nombreuses lenticules et couverts de poils blancs, courts. Les stipules roses, velus sont placés au dessus et au dessous. Les fleurs son blanches ombrées de rose, sur des tiges d’une dizaine de centimètres de haut. Floraison d’avril à août.

Je connais deux cultivars issus de cette plante : B. ‘Caravan’ créé en 1981 et B. ‘Serlis’ créé en 1976, tous deux issus d’un croisement avec B. listada obtenu par Michael J. Kartuz de Wilmington. Certains disent qu’il s’agirait de la même plante vendue sous deux noms différents.

 

Comme je l’ai écris plus haut, mon semis a donné tout autre chose que je n’ai pas encore cherché à identifier. Il y a plusieurs facteurs possibles qui peuvent provoquer une erreur dans les semis, une ou plusieurs graines qui sautent d’une alvéole à l’autre, lors du semis, d’un arrosage, lors de la mise en sachet ou autres. Dans un premier temps, je vais tenter un nouveau semis, pour vérifier les semences, puis, si besoin, je contacterai de nouveau Mauro Peixoto.

 

I got seeds from this Begonia from Brazil Plant, the company run by Mauro Peixoto. Already, the plants obtained with this seedling do not correspond at all with the plant in photo on the site of our Brazilian friend. His picture makes me think of Begonia ‘Orococo’ or other hybrids of Begonia soli-mutata and seems to fit the descriptions I found.
The plant was introduced to the US in 1949, by Marie Minter who found it in Brazil (without further information).
It was described and named in 1960 in the book All about Begonias written by Bernice Brilmayer and Clarence Hall and then considered a botanical species and add it in the section Pritzelia.
In 1970, a photograph of the plant taken by Gene Daniels is published on the cover of the September issue of The Begonian and a description page and notes of culture: The Begonian volume 37, number 9, page 199. The name then used is Begonia sementacea.
Since May 13, 2009, botanists believe that it is a cultivar of horticultural origin, the plant is now referred to as: Begonia sarmentacea hort. ex Brilmayer.
It is a bushy plant with a crawling habit, spread on the ground. Leaves glabrous are leathery, ovate and acuminate, slightly curved upwards, dark green with emerald green veins, bright red on the reverse with prominent, clear, short-hairy veins. The edges are finely serrated and ciliated with tiny red hairs. The petioles are light green, sometimes red near the stem, streaked with numerous lenticles and covered with short white hairs. The pink, hairy stipules are placed above and below. The flowers are white shaded with pink, on stems about ten centimeters high. Flowering from April to August.
I know two cultivars from this plant: B. ‘Caravan’ created in 1981 and B. ‘Serlis’ created in 1976, both from a cross with B. listada obtained by Michael J. Kartuz from Wilmington. Some say it would be the same plant sold under two different names.

As I wrote above, my sowing has given me something else that I have not yet tried to identify. There are several possible factors that can cause an error in the seedlings, one or more seeds that jump from one cell to another, when sowing, watering, bagging or other. At first, I will try a new sowing, to check the seeds, then, if necessary, I will contact Mauro Peixoto again…

 

Begonia saxicola

Espèce découverte au Brésil dans la Serra de Araripe, en janvier 1839 par le botaniste britannique George Gardner (1812 – 1849), lors de son expédition dans le nord de ce pays entre 1836 et 1841. Il est mort le 10 mars 1849 à Neura Ellia à Ceylan, où il avait été nommé par la couronne  directeur du jardin botanique de Peradeniya. C’est là qu’il acheva la rédaction de son ouvrage Travels in the Interior of Brazil, principally through the Northern Provinces and the Gold Districts, during the years 1836–41 publié à Londres, par Reeves Brothers, en 1846.

Cette nouvelle espèce fut dénommée et décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 144.
L’espèce fait désormais partie de la section Donaldia.

Cette espèce de la section Donaldia pousse à l’état naturel sur les rochers dans la forêt ombrophile humide dans une région où l’activité minière mettait en grand danger l’équilibre de la flore et de la faune spécifique. Une réserve a été créée pour tenter de protéger cette biodiversité, la APA do Igarapé Gelado, créée par décret n. 97.718 de moi 1989 dont l’aire a un périmètre de 141,8 Kilomètres pour 23.284,78 hectares.

Begonia saxicola est une herbe de 80 centimètres de haut, formant un buisson ramifié aux tiges épaisses portant des feuilles charnues vert vif, glabres, brillantes, légèrement dentées. Grandes fleurs blanches en février-mars.

Multiplication pas semis, ou boutures de tiges feuillées.

Species discovered in Brazil in the Serra de Araripe, in January 1839 by the British botanist George Gardner (1812 – 1849) during his expedition to the north of the country between 1836 and 1841. He died on 10 March 1849 at Neura Ellia in Ceylon, where he was appointed by the crown director of the Peradeniya Botanical Garden. It was there that he completed the writing of his book Travels in the Interior of Brazil, 1846-41, in the Northern Provinces and the Gold Districts, published in London by Reeves Brothers.
This new species was named and described by Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle, in Annales des Sciences Naturelles; Botanique, Series 4 11, page 144, in 1859.
The species is now part of the Donaldia section.

This species in the Donaldia section grows naturally on the rocks in the wet rainforest in an area where mining activity poses a serious threat to the balance of specific flora and fauna. A reserve has been created to try to protect this biodiversity, the APA do Igarapé Gelado, created by decree n. 97,718 of me 1989 whose area has a perimeter of 141,8 Kilometers for 23,284,78 hectares.
Begonia saxicola an herb 80 centimeters high, forming a branching bush with thick stems bearing fleshy leaves bright green, glabrous, shiny, slightly toothed. Large white flowers in February-March.
Multiplication not seedling, or cuttings of leafy stems.

Begonia saxicola var. heloisana

Plante découverte par Freire Alemão dans l’état de Ceará, au nord de la région Nordeste au Brésil.

Décrit en 1945 par Alexander Curt Brade comme Begonia heloisana dans Rodriguésia volume 18, page 32, planche 5.
L’épithète spécifique rend hommage au docteur Heloisa Alberta Tôrres, directrice du Museum National.

En 2005, Eliane de Lima Jacques et Maria Candida Henrique Mamede, ont considéré que cette espèce est un Begonia saxicola dans Revista Brasil. Bot. 28(3), page 584.

La comparaison des plantes cultivées sous les deux étiquetages, permet, toutefois de se poser quelques questions…

 

Plant discovered by Freire Alemão in the state of Ceará, north of the Nordeste region in Brazil.
Described in 1945 by Alexander Curt Brade as Begonia heloisana in Rodriguesia volume 18, page 32, plate 5.
The specific epithet pays tribute to Dr. Heloisa Alberta Tôrres, Director of the National Museum.
In 2005, Eliane de Lima Jacques and Maria Candida Henrique Mamede, considered that this species is a Begonia saxicola in Revista Brasil. Bot. 28 (3), page 584.
The comparison of the plants cultivated under the two labels, allows, however to ask some questions …

 

Begonia scabrida

La plante a été découverte par Johann Wilhelm Karl Moritz (1797-1866), dans la région de Caracas, au Venezuela, à une date inconnue (sachant qu’il est arrivé dans ce pays en 1835). D’après l’étude de ses récoltes, il se pourrait que ce soit entre 1843 et 1845.

Elle a été décrite en 1864 par Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis volume 15, numéro 1, page 367.
L’épithète spécifique signifie raboteux ou avec des poils raides et courts.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia.

Buisson de 100 à 150 centimètres de hauteur et autant de diamètre, branches robustes, cylindriques, vertes, abondamment velues, feuilles ovales à orbiculaires-cordées, aiguës, très obliques, à dents irrégulières, vert foncé et velues au dessus, pâles en dessous et poilues sur les nervures seulement, cyme de 30 centimètres de large et plus, pédoncule long, poilu, vert ou rougeâtre, fleurs blanches en ombelle dans les branches ultimes de la cyme.

Plante de grandes dimensions, relativement facile à cultiver.
Multiplication par semis ou boutures de tiges feuillées.

The plant was discovered by Johann Wilhelm Karl Moritz (1797-1866), in the region of Caracas, Venezuela, at an unknown date (knowing that he arrived in this country in 1835). According to the study of its harvests, it could be that between 1843 and 1845.
It was described in 1864 by Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis volume 15, number 1, page 367.
The specific epithet means rugged or with short, stiff hairs.
The species is part of the section Pritzelia.
Bush 100 to 150 centimeters in height and as much in diameter, stout branches, cylindrical, green, abundantly hairy, leaves ovate to orbicular-cordate, acute, very oblique, with irregular teeth, dark green and hairy above, pale below and hairy on veins only, cymes 30 cm wide and over, long, hairy, green or reddish peduncle, white flowers in umbel in the ultimate branches of the cyme.
Large plant, relatively easy to grow.
Propagation by seedling or cuttings of leafy stems.

 

Curtiss Botanical Magasine volume 120 série 3 planche 7347 (1894)

Begonia scapigera

La plante a été découverte par Gustav Mann (1836-1916) entre 1859 et 1863, on ne sais où exactement en Afrique de l’Ouest, peut-être en Haute-Guinée.

L’espèce a été dénommée et décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) dans Flora of Tropical Africa 2, page 572, d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916).
L’espèce fait partie de la section Loasibegonia.

Il existe deux sous espèces :

Plante au rhizome rampant, feuilles toutes radicales, peltées, obliquement ovales, arrondies à la base, ciliées vers les pointes. Fleurs dressées, solitaires, jaune vif,  en décembre.

Multiplication par division, boutures de rhizomes, boutures de feuilles pétiolées.

 

The plant was discovered by Gustav Mann (1836-1916) between 1859 and 1863, we do not know what exactly in West Africa, perhaps in Upper Guinea.
The species named and described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa 2, page 572, from the work of Daniel Oliver (1830-1916).
The species is part of the Loasibegonia section.
Plant with creeping rhizome, s
temless, almost quite glabrous. Rootstock woody, creeping. Leaves all radical, 4–8 by 2–4 in., very long (5–10 in.) -petioled, peltate, obliquely ovate, caudate-acuminate, rounded at the base, obscurely sinuate-toothed or quite entire, ciliate towards the tips, nerves about 10, radiating from the top of the petiole, slender; petioles stout, rarely with a few long hairs; stipules small, ovate, membranous, ciliate. Scape solitary, erect, stout, 10–14 in., slightly hairy above, usually forked, 2–3-bracteate at the forks, monœcious; bracts and bracteoles small, orbicular or oblong, ciliate-toothed. Flowers erect, solitary or several together, terminating the scape or its branches, subumbellate, all male or female and male mixed. Male fl.: 1 1/2 in. diameter. Pedicels 3/4–1 1/2 in. long. Sepals 2, orbicular. Stamens numerous; filaments connate at the base; anthers small, oblong, obtuse, equalling the free portion of the filament. Female fl.: Similar, but smaller, sessile or very shortly pedicelled. Ovary 1 1/2–2 in. long, very slender; styles 2; stigmas forked, arms short, papillose band continuous, twisted. Capsule very slender, 1 1/2 in. long, glabrous.
Multiplication by division, cuttings of rhizomes, cuttings of leaf petiolate.

Begonia scapigera subsp. australis

Plante découverte le 25 juin 1986 par Jan van Veldhuizen au Gabon. Puis la plante fut dans la collection A. Louis dans les serres du Wageningen. Dep. of Horticulture.

Espèce décrite en 1994 par Pavel Egrafovich Sosin (1895 – 1969) dans Wageningen Agricultural University Papers volume 94, numéro 1, page 202, figures 16 et 17 dans un article sous la directions de Marc Sosef, de 306 pages, dont le titre est Refuge begonias. Taxonomy, phylogeny and historical biogeographye of Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia in relation to glacial rain forest refusges in Africa publié le 18 février 1994.

Cette sous-espèce est supposée varier du type uniquement par les forme des fleurs femelles, mais je lui trouve des feuilles plus rondes, souvent la pointe de la forme scapigera étant totalement absente…

 

Plant discovered on June 25, 1986 by Jan van Veldhuizen in Gabon. Then the plant was in the A. Louis collection in the greenhouses of Wageningen. Dep. of Horticulture.
Species described in 1994 by Pavel Egrafovich Sosin (1895-1969) in Wageningen Agricultural University Papers volume 94, number 1, page 202, figures 16 and 17 in an article edited by Marc Sosef, of 306 pages, entitled Refuge begonias. Taxonomy, phylogeny and historical biogeography of Begonia sect. Loasibegonia and sect. Scutobegonia in relation to glacial forest refusals in Africa published on February 18, 1994.
This subspecies is supposed to vary in type only by the shape of the female flowers, but I find it more rounded leaves, often the tip of the scapigera form being totally absent …

Begonia scharffiana

Espèce récoltée par Ernst Schmidt sur la péninsule de Destierro, sur l’île de Santa Catarina, dans le sud du Brésil.

La nouvelle espèce a été dénommée et décrite en 1999 par Eduard August von Regel dans Gartenflora 37 pages 127, planche 146 page 661.
L’espèce appartient à la section Ptritzelia.
Synonyme : Begonia haageana (Hook. f.) W. Watson

En 1888 Joseph Dalton Hooker, dans le Botanical Magazine 114, planche 7028,  a fait la comparaison entre Begonia scharffiana et Begonia scharffii toutes les deux espèces dédiées au Docteur D. Scharff qui les avait découvert en premier.
Toutefois, en raison de la confusion qui règne dans les espèces voisines actuellement en collections, de nombreux botanistes modernes, faute de retrouver cette espèce dans le milieu naturel, pensent que Begonia sharffiana et Begonia scharffii sont une seule et même espèce.
Après la découverte de quelques nouvelles espèces sur l’île Santa Catarina, dans le sud du Brésil, le Dr Scharff a envoyé sa semence, et celle de deux autres bégonias à Haage et Schmidt à Erfurt.
Haage les a transmis au Dr Regel à Pétersbourg et à Hooker au Kew Gardens, demandant que l’un d’eux soit nommé en honneur de son découvreur.
Travaillant de manière indépendante, le Dr Regel a décrit et illustré une de ces plantes dans Gartenflora, en 1888, sous le nom de B. scharffiana.
William Watson et Hooker ont chacun décrit séparément la même espèce sous deux noms différents : B. haageana et B. scharffii.
On ne sait plus ce que sont devenues les semences de la troisième espèce.
Mais c’est de ces envois qui ont transités entre plusieurs mains qu’est née la confusion qui règne aujourd’hui autour de ces espèces et des divers cultivars qui en sont issus.
Quoi qu’il en soit, pour les personnes qui ont pu cultiver les deux espèces, elles sont réellement bien distinctes.

Ce travail des botanistes explique combien il est parfois délicat de déterminer avec exactitude ces espèces tomenteuses brésiliennes, d’autant plus que depuis deux siècles, les horticulteurs les ont largement utilisés dans leur hybridations et que leur descendance est riche.

C’est une plante buissonnante entièrement couverte de poils blancs raides, au port étalé dans la nature, retombant quand il est cultivé en panier suspendu. Tiges se ramifiant naturellement dès la base, stipules ovales, pointues, vert pâle devenant brunes en séchant, feuilles en forme de cœur, se chevauchant à la base, vert-gris sur la face supérieure, rougeâtre au revers, nervures saillantes, inflorescence axillaire, avec une petite feuille à la base, se ramifiant, les fleurs mâles apparaissent en premier, avec 3 sépales couverts de poils rouges, 2 tépales étroits.

Cette espèce a été utilisée pour créer de nombreux cultivars : B. ‘Alta Maiden’ ; B. ‘Alto Scharff’ ; B. ‘Alto Scharff Rameriz’ ; B. ‘Aalsmeer Gloire’ ; B. ‘Centenaire’ ; B. ‘Covelee’ ; B. ‘Credneri’ ; B. ‘D’Artagnon’ ; B. ‘Drostii’ ; B. ‘Duchartrei‘ ; B. ‘Duscharff’ ; B. ‘Dwarf Houghtonii’ ; B. ‘Eloise’ ; B. ‘Frances Downing’ ; B. ‘General Jacques’ ; B. ‘Gigantea Nonin’ ; B. ‘Haageana Erecta’ ; B. ‘Houghtonii’ ; B. ‘Irene’ ; B. ‘Irene Tapia’ ; B. ‘John Tapia’ ; B. ‘Lady Clare’ ; B. ‘Loma Alta’ ; B. ‘Lyle Oden’ ; B. ‘Maytime’ ; B. ‘Mrs. Fred T. Scripps’ ; B. ‘Paulana’ ; B. ‘Pictavensis’ ; B. ‘Quinebaug’ ; B. ‘Ramirez’ ; B. ‘Regel’ ; B. ‘Richland’ ; B. ‘San Miguel’ ; B. ‘Scharffiana Metallica’ ; B. ‘Sharstar’ ; B. ‘Steve Tapia’ ; B. ‘Undemille’ ; B. ‘Valeta’ ou B. ‘Veleta’ ? ; B. ‘Viau-Scharff’ ; B. ‘Waltanna’

La culture est relativement aisée, à condition de réduire les arrosages en hiver.
Multiplication par bouture de tiges feuillées.

 

Species collected by Ernst Schmidt on the Destierro peninsula, on the island of Santa Catarina, in southern Brazil.
The new species was named and described in 1999 by Eduard August von Regel in Gartenflora 37 pages 127, plate 146 page 661.
The species belongs to the Ptritzelia section.
Synonym: Begonia haageana (Hook. F.) W. Watson
In 1888 Joseph Dalton Hooker, in Botanical Magazine 114, plate 7028, made the comparison between Begonia scharffiana and Begonia scharffii both species dedicated to Doctor D. Scharff who had discovered them first.
However, due to the confusion which reigns in the neighboring species currently in collections, many modern botanists, failing to find this species in the natural environment, believe that Begonia sharffiana and Begonia scharffii are one and the same species.
After the discovery of some new species on the island of Santa Catarina, in the south of Brazil, Dr. Scharff sent his semen, and that of two other Begonias to Haage and Schmidt to Erfurt.
Haage forwarded them to Dr. Regel in Petersburg and Hooker at the Kew Gardens, requesting that one of them be named in honor of his discoverer.
Working independently, Dr. Regel described and illustrated one of these plants in Gartenflora, in 1888, under the name of B. scharffiana.
William Watson and Hooker each described the same species separately under two different names: B. haageana and B. scharffii.
We no longer know what became of the seeds of the third species.
But it is from these consignments which have passed through several hands that the confusion which reigns today around these species and the various cultivars which have arisen has been born.
Anyway, for the people who were able to cultivate the two species, they are really quite distinct.
This work by botanists explains how difficult it is sometimes to determine with precision these Brazilian tomentose species, especially since for two centuries, horticulturalists have widely used them in their hybridizations and their descendants are rich.
It is a bushy plant entirely covered with stiff white hairs, spreading out in the wild, drooping when grown in a hanging basket. Stems branching naturally from the base, stipes oval, pointed, pale green turning brown when drying, heart-shaped leaves, overlapping at the base, green-gray on the upper side, reddish on the back, protruding ribs, axillary inflorescence, with a small leaf at the base, branching, the male flowers appear first, with 3 sepals covered with red hair, 2 narrow tepals.
This species has been used to create many cultivars: B. ‘Alta Maiden’ ; B. ‘Alto Scharff’ ; B. ‘Alto Scharff Rameriz’ ; B. ‘Aalsmeer Gloire’ ; B. ‘Centenaire’ ; B. ‘Covelee’ ; B. ‘Credneri’ ; B. ‘D’Artagnon’ ; B. ‘Drostii’ ; B. ‘Duchartrei‘ ; B. ‘Duscharff’ ; B. ‘Dwarf Houghtonii’ ; B. ‘Eloise’ ; B. ‘Frances Downing’ ; B. ‘General Jacques’ ; B. ‘Gigantea Nonin’ ; B. ‘Haageana Erecta’ ; B. ‘Houghtonii’ ; B. ‘Irene’ ; B. ‘Irene Tapia’ ; B. ‘John Tapia’ ; B. ‘Lady Clare’ ; B. ‘Loma Alta’ ; B. ‘Lyle Oden’ ; B. ‘Maytime’ ; B. ‘Mrs. Fred T. Scripps’ ; B. ‘Paulana’ ; B. ‘Pictavensis’ ; B. ‘Quinebaug’ ; B. ‘Ramirez’ ; B. ‘Regel’ ; B. ‘Richland’ ; B. ‘San Miguel’ ; B. ‘Scharffiana Metallica’ ; B. ‘Sharstar’ ; B. ‘Steve Tapia’ ; B. ‘Undemille’ ; B. ‘Valeta’ or B. ‘Veleta’ ? ; B. ‘Viau-Scharff’ ; B. ‘Waltanna’
Cultivation is relatively easy, provided you reduce watering in winter.
Multiplication by cuttings of leafy stems..