Begonia carolineifolia

Espèce découverte en 1852 au Mexique puis envoyée au botaniste allemand Eduard August von Regel (1815-1892) qui en dit « Das Vaterland dieser Pflanze, die wir unter obigem Namen uas Gärten Belgiens empfingen, ist uns unbekannt, wahrscheinlich ist es jedoch Brasilien » il l’a décrite dans Gartenflora 1:259, t. 25. sous le nom de « caroliniaefolia » et le désigne toutefois alors comme plante horticole (Hort.).
L’épithète spécifique fait référence au genre Carolinea L. (nom illégitime = Pachira Aubl.), en référence à sa ressemblance avec le Châtaignier de la Guyane, autrefois nommé Carolinea princeps.auquel le feuillage ressemble, de sorte que l’original « caroliniaefolia » fût corrigé lors de l’International Code of Nomenclature de Melbourne en juillet 2011 (Art. 60.8 et Rec. 60G) en « carolineifolia« .
L’espèce fait partie de la section Gireoudia.

Cette espèce est souvent confondue avec Begonia thiemei. Les deux espèces présentent un feuillage composé, mais partagent quelques autres caractères. Burt-Utley (1985) souligne la pubescence éparse, les sépales plus larges et des étamines plus nombreuses et plus grandes dans des exemplaires de B. thiemei observés. De plus, les feuilles de B. carolineifolia sont beaucoup plus épaisses (coriace) que les feuilles membraneuses de B. thiemei.

Synonymes : B. rotata Liebmann ; Gireoudia carolineifolia (Regel) Klotzsch.

Plante rhizomateuse vivace pouvant atteindre 60 à 100 centimètres de haut. Rhizome succulent, érigé et de forme très contournée, larges feuilles palmées de 30 à 40 centimètres de diamètre, alternes et de couleur vert brillant, glabres en surface et couvertes de longs poils roux dessous, composées d’environ six à huit folioles dentelées et terminées en pointe, réunies par des pétioles poilus et rougeâtres au rhizome, y laissant des cicatrices bien visibles en tombant. La floraison a lieu en hiver et au début du printemps, durant plus de trois mois consécutifs, inflorescences en bouquet, ramifiées par paires, portant des fleurs mâles ou femelles de couleur blanc rosé, à cœur jaune, fruit constitué des trois loges de 9 millimètres de diamètre environ, inégalement ailées.

Dans la nature, on rencontre l’espèce sur les pentes rocheuses des forêts humides, entre 50 et 500 mètres d’altitude. La plante utilise fréquemment un tronc ou un rocher comme tuteur, en s’aidant de ses racines traçantes.

Begonia carolineifolia, est un rhizomateux décoratif par son feuillage comme par les tiges qui sont, même en l’absence des feuilles, attractives. En intérieur très lumineux comme en serre il pousse très facilement, avec une tendance à bourgeonner du pied pour former un beau sujet. Pour tout cela cette superbe espèce à toujours connu un franc succès parmi les amateurs et les collectionneurs grâce à son port particulier et son feuillage qui évoque plus un Schefflera qu’un Begonia.

Les plus beaux spécimens s’obtiennent en serre ou en véranda. En intérieur je reconnais que cette croissance est plus limitée, une feuille au moins par mois. Ce Begonia demande une exposition très éclairée avec quelques heures de soleil non brulant par jour ainsi qu’une température de 18 à 20°C toute l’année, en deçà de laquelle il perdra ses feuilles. Comme il préfère une exposition chaude et ensoleillée, et un substrat lus sec, il est sensible aux cochenilles laineuses. En cas d’attaque, il suffira de placer quelques temps la plante dans une ambiance humide pour tuer les parasites.

Multiplication par semis, bouture de rhizome ou bouture de feuille pétiolée.

La plante s’hybride facilement avec beaucoup des espèces qui l’entourent en culture, il a donné naissances aux cultivars : B. ‘Apple Blossom’ (Goldie Frost, vers 1970) ; B. ‘Arlene Hoskins’ (Brad Thompson, 2013) ; B. ‘Bright Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Carol Imp’ (Leslie Woodriff, 1948) ; B. ‘Carol Mac’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Carol Star’ (Leslie Woodriff, 1941) ; B. ‘Challenger’ (Ross Bolwell, 1988) ; B. ‘Colonel Six’ (Liege Botanic Gardens, 1933) ; B. ‘Coronata’ (Victor Lemoine, 1893) ; B. ‘Dusky Shadows’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Emma Dolan’ (Andrea Prado & Brad Thompson) ; B. ‘Estrada’ (Goldie Frost, 1981) ; B. ‘Green Palmgarten’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Green Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Greg Ostaffe’ (Paul P. Lowe, 1992) ; B. ‘Madame Butterfly’ (Leslie Woodriff, 1977) ; B. ‘Mrs. Mary Peace’ (Mrs. Mary Peace, 1920) ; B. ‘Nellie Clare’ (John Clare, 2002) ; B. ‘Night Flight’ (Leslie Woodriff, 1977) ; B. ‘Nightmare’ (Leslie Woodriff, 1978) ; B. ‘On Target’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Palmgarten’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Paula Swift’ (John Clare, 1998) ; B. ‘Pyramidalis’ (Victor Lemoine) ; B. ‘Rhubarb Twist’ (Brad Thompson, 2013) ; B. ‘Roi Albert’ (1934) ; B. ‘Ross Bolwell’ (Ross Bolwell, 1989) ; B. ‘Silver Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Sir Byron Jones’ (Andrea Prado & Brad Thompson) ; B. ‘Star Frost’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Verschaffeltii’ (Regel, 1853).

Species discovered in 1852 in Mexico then sent to the German botanist Eduard August von Regel (1815-1892) who says « Das Vaterland dieser Pflanze, die wir unter obigem Namen uas Gärten Belgiens empfingen, ist un unbekannt, wahrscheinlich ist es jedoch Brasilien » described it in Gartenflora 1: 259, t. 25. under the name of « caroliniaefolia » and then designates it as a horticultural plant (Hort.).
The specific epithet refers to the genus Carolinea L. (illegitimate name = Pachira Aubl.), in reference to its resemblance to the Chestnut Tree from Guiana, formerly named Carolinea princeps to which the foliage looks, so that the original « caroliniaefolia » « was corrected in the International Code of Nomenclature of Melbourne in July 2011 (Art 60.8 and 60G) into »carolineifolia« .
This species is part of the section Gireoudia.
This species is often confused with Begonia thiemei. Both species have compound foliage but share some other traits. Burt-Utley (1985) emphasizes sparse pubescence, larger sepals, and larger and larger stamens in B. thiemei specimens observed. In addition, the leaves of B. carolineifolia are much thicker (leathery) than the membranous leaves of B. thiemei.
Synonyms: B. rotata Liebmann; Gireoudia carolineifolia (Regel) Klotzsch.
Perennial rhizomatous plant up to 60 to 100 centimeters tall. Succulent, erect and very rounded rhizome, broad webbed leaves 30-40 cm in diameter, alternate and shiny green, glabrous on the surface and covered with long, red hair below, composed of about six to eight serrated and completed leaflets in point, united by petioles hairy and reddish rhizome, leaving scars visible when falling. Flowering takes place in winter and early spring, for more than three consecutive months, in pairs, branched in pairs, bearing pinkish-white male or female flowers, yellow heart, fruit consisting of three 9-millimeter boxes about diameter, unevenly winged.
In the wild, one encounters the species on the rocky slopes of humid forests, between 50 and 500 meters of altitude. The plant frequently uses a trunk or rock as guardian, with the help of its tracing roots.
Begonia carolineifolia, is a rhizomatous decorative by its foliage as by the stems that are, even in the absence of leaves, attractive. In very bright indoor greenhouse it grows very easily, with a tendency to bud foot to form a beautiful subject. For all this this beautiful species has always been a great success among fans and collectors thanks to its particular port and foliage that evokes more a Schefflera than a Begonia.
The most beautiful specimens are obtained in a greenhouse or veranda. Indoors I recognize that this growth is more limited, a sheet at least a month. This Begonia requires a very bright exposure with a few hours of non-burning sun a day and a temperature of 18 to 20 ° C all year long, below which it will lose its leaves.
Propagation by seedling, rhizome cuttings or stalk leaf cuttings.
The plant hybridizes easily with many of the species that surround it in cultivation, it gave births to the cultivars: B. ‘Apple Blossom’ (Goldie Frost, vers 1970) ; B. ‘Arlene Hoskins’ (Brad Thompson, 2013) ; B. ‘Bright Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Carol Imp’ (Leslie Woodriff, 1948) ; B. ‘Carol Mac’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Carol Star’ (Leslie Woodriff, 1941) ; B. ‘Challenger’ (Ross Bolwell, 1988) ; B. ‘Colonel Six’ (Liege Botanic Gardens, 1933) ; B. ‘Coronata’ (Victor Lemoine, 1893) ; B. ‘Dusky Shadows’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Emma Dolan’ (Andrea Prado & Brad Thompson) ; B. ‘Estrada’ (Goldie Frost, 1981) ; B. ‘Green Palmgarten’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Green Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Greg Ostaffe’ (Paul P. Lowe, 1992) ; B. ‘Madame Butterfly’ (Leslie Woodriff, 1977) ; B. ‘Mrs. Mary Peace’ (Mrs. Mary Peace, 1920) ; B. ‘Nellie Clare’ (John Clare, 2002) ; B. ‘Night Flight’ (Leslie Woodriff, 1977) ; B. ‘Nightmare’ (Leslie Woodriff, 1978) ; B. ‘On Target’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Palmgarten’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Paula Swift’ (John Clare, 1998) ; B. ‘Pyramidalis’ (Victor Lemoine) ; B. ‘Rhubarb Twist’ (Brad Thompson, 2013) ; B. ‘Roi Albert’ (1934) ; B. ‘Ross Bolwell’ (Ross Bolwell, 1989) ; B. ‘Silver Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Sir Byron Jones’ (Andrea Prado & Brad Thompson) ; B. ‘Star Frost’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Verschaffeltii’ (Regel, 1853).

Begonia echinosepala

Plante découverte en novembre 1868 par Ernst Heinrich Georg Ule (1854-1915) dans les bois du Coqueirenberg près de Blumenau.
Espèce endémique du Brésil dénommée en 1871 par Eduard August von Regel (1815–1892) dans Trudy Imperatorskago S.-Peterburgskago Botaniceskago Sada. Acta Horti Petropolitani. Saint-Pétersbourg 1, page 91.
L’épithète spécifique echinosepala signifie « aux sépales piquants » en raison des poils raides sur les fleurs.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia.

Il pousse à l’état naturel dans la forêt ombrophile de la côte Atlantique, dans les régions de Santa Catarina et de Paranà.

C’est un buisson érigé terrestre dont les botanistes ont accepté trois variétés naturelles :
B. echinosepala var. echinosepala
B. echinosepala var. elongatifolia Irmsch.
B. echinosepala var. tapesca hort.
Je n’ai jamais vu cette dernière variété décrite dans The Begonian numéro 13, page 252, en 1946, ni à l’état sauvage, ni en culture.

Buisson érigé à tiges souples, feuilles vertes, cordées obovales plus ou moins allongées et plus ou moins étroites. Fleurs blanches de mars à juin, sépales couvert de poils raides à l’extérieur.

Plant discovered in November 1868 by Ernst Heinrich Georg Ule (1854-1915) in the woods of Coqueirenberg near Blumenau.
Endemic species of Brazil named in 1871 by Eduard August von Regel (1815-1892) in Trudy Imperatorskago St. Petersburgburgskago Botaniceskago Sada. Acta Horti Petropolitani. St. Petersburg 1, page 91.
The specific epithet echinosepala means « with prickly sepals » because of the stiff hairs on the flowers.
The species is part of the section Pritzelia.
It grows naturally in the rain forest of the Atlantic coast, in the regions of Santa Catarina and Paranà.
It is an erected terrestrial bush whose botanists have accepted three natural varieties:
B. echinosepala var. echinosepala
B. echinosepala var.
elongatifolia Irmsch.
B. echinosepala var. tapesca hort.
I have never seen this last variety described in The Begonian number 13, page 252, in 1946, either in the wild or in cultivation.
Bush erect with soft stems, green leaves, cordate obovate more or less elongated and more or less narrow. White flowers from March to June, sepals covered with stiff hairs outside.

Begonia echinosepala var. echinosepala

Les semences de cette espèce ont été envoyées en Russie par un certain Gautier (Sans savoir s’il s’agit de Marie ou ce Victor).
Espèce endémique du Brésil dénommée en 1871 par Eduard August von Regel (1815–1892) dans Trudy Imperatorskago S.-Peterburgskago Botaniceskago Sada. Acta Horti Petropolitani. Saint-Pétersbourg 1, page 91.

Il pousse à l’état naturel dans la forêt ombrophile de la côte Atlantique, dans les régions de Santa Catarina et de Paranà.

C’est un buisson érigé terrestre ramifié au tiges souples. Feuilles cordées, obovales, pointues, finement dentées. Inflorescences axilaires de fleurs blanches. Le revers des tépales est couverts de gros poils blancs.

Ce bégonia se multiplie facilement par bouture de tiges feuillues.

Il est facile à cultiver et fleurit abondamment. Il semble qu’il s’hybride facilement en donnant des graines viables, car il a une longue descendance… B. ‘Darlene Fuentes’ ; B. ‘Duchartrei’ ; B. ‘Echo’ ; B. ‘Eunice Gray’ ; B. ‘Freda’s Folly’ ; B. ‘Garcia’ ; B. ‘Ginny’ ; B. ‘High Sierra’ ; B. ‘Holley’s Heron’ ; B. ‘Lady Brown’ ; B. ‘Leodiense’ ; B. ‘Magdalene Madsen’ ; B. ‘Margie Sikkelee’ ; B. ‘Margaritae’ ; B. ‘O’Flaherty’s Folly’ ; B. ‘Pastel Prince’ ; B. ‘Pastel Princess’ ; B. ‘Paul-Bee’ ; B. ‘Penny Lahn’ ; B. ‘Peppermint Prince’ ; B. ‘Stepping Stone’ ; B. ‘Thompson’s Folly’ ; B. ‘Twacks’ ; B. ‘Vista Way’ ; B. ‘Wabbit Twacks’

Seeds of this species were sent to Russia by a certain Gautier.
Endemic species of Brazil named in 1871 by Eduard August von Regel (1815-1892) in Trudy Imperatorskago St. Petersburgburgskago Botaniceskago Sada. Acta Horti Petropolitani. St. Petersburg 1 page 91.
It grows naturally in the rain forest of the Atlantic coast, in the regions of Santa Catarina and Paranà.
It is a upland erect bush branched with flexible stems. Leaves cordate, obovate, pointed, finely toothed. Axilary inflorescences of white flowers. The reverse of the tepals is covered with large white hairs.
This begonia is easily propagated by cuttings of leafy stems.
It is easy to grow and flowers abundantly. It seems that it hybridizes easily by giving viable seeds, because it has a long descendance …
B. ‘Darlene Fuentes’
B. ‘Duchartrei’
B. ‘Echo’
B. ‘Eunice Gray’
B. ‘Freda’s Folly’
B. ‘Garcia’
B. ‘Ginny’
B. ‘High Sierra’
B. ‘Holley’s Heron’
B. ‘Lady Brown’
B. ‘Leodiense’
B. ‘Magdalene Madsen’
B. ‘Margie Sikkelee’
B. ‘Margaritae’
B. ‘O’Flaherty’s Folly’
B. ‘Pastel Prince’
B. ‘Pastel Princess’
B. ‘Paul-Bee’
B. ‘Penny Lahn’
B. ‘Peppermint Prince’
B. ‘Stepping Stone
B. Thompson’s Folly
B. ‘Twacks’
B. ‘Vista Way’
B. ‘Wabbit Twacks’

(source International Database of Begonia)

Begonia roezlii

La plante a été découverte par B. Roezl au Pérou et envoyée au Jardin Botanique de Saint-Petersbourg.

L’espèce a été dénommée Begonia roezli (avec un seul i) et décrite en 1876 par Eduard von Regel (1815-1892) dans Gartenflora numéro 25, page 194.
L’épithète spécifique signifie « de Rœzl », en hommage à l’explorateur, jardinier et botaniste autrichien Benedikt Roezl (1823-1885), appelé aussi Benedict ou Don Benito Roezl ,probablement le collecteur d’orchidées le plus célèbre de son époque. Il explora le Mexique, Cuba, Panama, le Pérou, la Colombie, les États-Unis et divers autres pays et entretint un lien commercial étroit avec Henry F.C. Sander, lui fournissant des spécimens en grande quantité, ainsi qu’avec Eduard Ortgies, directeur du jardin botanique de Zurich.
L’espèce fait partie de la section Cyathocnemis.
De nos jours, les botanistes ont décidé que cette espèce doit s’écrire avec deux « i » : Begonia roezlii Regel

Il a existé une variété dénommée B. roezlii var. rosea Regel décrite en 1885 par E. Regel dans Gartenflora numéro 34, page 21, mais de nos jours, les botanistes considèrent que la plante à fleurs blanches, et celle à fleurs roses sont une seule et même espèce.

C’est une très belle et distincte espèce de Begonia arbustive de près de 1 mètre de haut, peu ramifiée, avec des feuilles succulentes et lisses de 25 centimètres de long, qui, avec une forte lumière prennent une teinte rougeâtre, surtout au revers. Les nervures sont rouge sombre sur les deux faces des feuilles, et, à la jonction du pédoncule, une large macule de même couleur marque le limbe. Les inflorescences portent de nombreuses fleurs, blanches, roses ou corail si la plante reçoit beaucoup de lumière.

Cette espèce est très décorative même quand elle n’est pas fleurie. La floraison peut se prolonger d’octobre à mai ou juillet dans de bonnes conditions, et contrairement à la majorité des espèces, les plus beaux exemplaires que j’ai vu étaient pratiquement en plein soleil. Naturellement, ces capacités décorative ont été largement exploitées par les horticulteurs du XIXème siècle qui l’ont beaucoup hybridé. De nos jour, la plante et ses cultivars sont plutôt tombés en désuétude.
La plante se ramifie peu, et il est préférable de ne pas contrarier cette inclinaison naturelle. En pinçant la plante, on empêche la floraison. L’idéal est donc de rabattre la plante après la floraison, en début d’été, pour lui permettre de refaire des tiges pour la saison suivante.
L’idéal est de la planter en pleine terre, dans un sol humifère et bien drainé, à mi ombre ou au soleil, dehors si le climat le permet, sinon dans le jardin d’hiver.
Cette espèce est plus facile à multiplier par le semis qui est facile et rapide, à réaliser en juillet ou août. Les boutures sont quasiment toujours vouées à l’échec.

 

The plant was discovered by B. Roezl in Peru and sent to the Botanical Garden of St. Petersburg.
The species was named Begonia roezli (with a single i) and described in 1876 by Eduard von Regel (1815-1892) in Gartenflora number 25, page 194.
The specific epithet means « de Rözl », in tribute to Austrian explorer and gardener and botanist Benedikt Roezl (1823-1885), also called Benedict or Don Benito Roezl, probably the most famous orchid collector of his time. He explored Mexico, Cuba, Panama, Peru, Colombia, the United States and various other countries and maintained a close commercial link with Henry FC Sander, supplying him large numbers of specimens, as well as Eduard Ortgies, director from the Zurich Botanical Garden.
This species belongs to the section Cyathocnemis.
Nowadays, botanists have decided that this species should be written with two « i’s »: Begonia roezlii Regel
There was a variety called B. roezlii var. rosea Regel described in 1885 by E. Regel in Gartenflora number 34, page 21, but nowadays, botanists consider that the plant with white flowers, and that with pink flowers are one and the same species.
It is a very beautiful and distinct species of shrubby Begonia about 1 meter high, unbranched, with succulent and smooth leaves 25 cm long, which, with a strong light take on a reddish hue, especially on the reverse. The veins are dark red on both sides of the leaves, and at the junction of the peduncle a large macula of the same color marks the blade. The inflorescences carry many flowers, white, pink or coral if the plant receives a lot of light.
This species is very decorative even when it is not flowering. Flowering can last from October to May or July in good conditions, and unlike the majority of species, the best specimens I saw were almost in full sun. Naturally, these decorative abilities were largely exploited by the nineteenth century horticulturists who hybridized it a lot. In our day, the plant and its cultivars are rather fallen into disuse.
The plant branched little, and it is best not to thwart this natural inclination. Pinching the plant prevents flowering. The ideal is to fold the plant after flowering, in early summer, to allow it to rebuild stems for the next season.
The ideal is to plant it in the ground, in moist soil and well drained, half shade or in the sun, outside if the climate allows it, otherwise in the winter garden.
This species is easier to breed by sowing which is easy and fast. Cuttings are almost always doomed.

Begonia scharffiana

Espèce récoltée par Ernst Schmidt sur la péninsule de Destierro, sur l’île de Santa Catarina, dans le sud du Brésil.

La nouvelle espèce a été dénommée et décrite en 1999 par Eduard August von Regel dans Gartenflora 37 pages 127, planche 146 page 661.
L’espèce appartient à la section Ptritzelia.
Synonyme : Begonia haageana (Hook. f.) W. Watson

En 1888 Joseph Dalton Hooker, dans le Botanical Magazine 114, planche 7028,  a fait la comparaison entre Begonia scharffiana et Begonia scharffii toutes les deux espèces dédiées au Docteur D. Scharff qui les avait découvert en premier.
Toutefois, en raison de la confusion qui règne dans les espèces voisines actuellement en collections, de nombreux botanistes modernes, faute de retrouver cette espèce dans le milieu naturel, pensent que Begonia sharffiana et Begonia scharffii sont une seule et même espèce.
Après la découverte de quelques nouvelles espèces sur l’île Santa Catarina, dans le sud du Brésil, le Dr Scharff a envoyé sa semence, et celle de deux autres bégonias à Haage et Schmidt à Erfurt.
Haage les a transmis au Dr Regel à Pétersbourg et à Hooker au Kew Gardens, demandant que l’un d’eux soit nommé en honneur de son découvreur.
Travaillant de manière indépendante, le Dr Regel a décrit et illustré une de ces plantes dans Gartenflora, en 1888, sous le nom de B. scharffiana.
William Watson et Hooker ont chacun décrit séparément la même espèce sous deux noms différents : B. haageana et B. scharffii.
On ne sait plus ce que sont devenues les semences de la troisième espèce.
Mais c’est de ces envois qui ont transités entre plusieurs mains qu’est née la confusion qui règne aujourd’hui autour de ces espèces et des divers cultivars qui en sont issus.
Quoi qu’il en soit, pour les personnes qui ont pu cultiver les deux espèces, elles sont réellement bien distinctes.

Ce travail des botanistes explique combien il est parfois délicat de déterminer avec exactitude ces espèces tomenteuses brésiliennes, d’autant plus que depuis deux siècles, les horticulteurs les ont largement utilisés dans leur hybridations et que leur descendance est riche.

C’est une plante buissonnante entièrement couverte de poils blancs raides, au port étalé dans la nature, retombant quand il est cultivé en panier suspendu. Tiges se ramifiant naturellement dès la base, stipules ovales, pointues, vert pâle devenant brunes en séchant, feuilles en forme de cœur, se chevauchant à la base, vert-gris sur la face supérieure, rougeâtre au revers, nervures saillantes, inflorescence axillaire, avec une petite feuille à la base, se ramifiant, les fleurs mâles apparaissent en premier, avec 3 sépales couverts de poils rouges, 2 tépales étroits.

Cette espèce a été utilisée pour créer de nombreux cultivars : B. ‘Alta Maiden’ ; B. ‘Alto Scharff’ ; B. ‘Alto Scharff Rameriz’ ; B. ‘Aalsmeer Gloire’ ; B. ‘Centenaire’ ; B. ‘Covelee’ ; B. ‘Credneri’ ; B. ‘D’Artagnon’ ; B. ‘Drostii’ ; B. ‘Duchartrei‘ ; B. ‘Duscharff’ ; B. ‘Dwarf Houghtonii’ ; B. ‘Eloise’ ; B. ‘Frances Downing’ ; B. ‘General Jacques’ ; B. ‘Gigantea Nonin’ ; B. ‘Haageana Erecta’ ; B. ‘Houghtonii’ ; B. ‘Irene’ ; B. ‘Irene Tapia’ ; B. ‘John Tapia’ ; B. ‘Lady Clare’ ; B. ‘Loma Alta’ ; B. ‘Lyle Oden’ ; B. ‘Maytime’ ; B. ‘Mrs. Fred T. Scripps’ ; B. ‘Paulana’ ; B. ‘Pictavensis’ ; B. ‘Quinebaug’ ; B. ‘Ramirez’ ; B. ‘Regel’ ; B. ‘Richland’ ; B. ‘San Miguel’ ; B. ‘Scharffiana Metallica’ ; B. ‘Sharstar’ ; B. ‘Steve Tapia’ ; B. ‘Undemille’ ; B. ‘Valeta’ ou B. ‘Veleta’ ? ; B. ‘Viau-Scharff’ ; B. ‘Waltanna’

La culture est relativement aisée, à condition de réduire les arrosages en hiver.
Multiplication par bouture de tiges feuillées.

 

Species collected by Ernst Schmidt on the Destierro peninsula, on the island of Santa Catarina, in southern Brazil.
The new species was named and described in 1999 by Eduard August von Regel in Gartenflora 37 pages 127, plate 146 page 661.
The species belongs to the Ptritzelia section.
Synonym: Begonia haageana (Hook. F.) W. Watson
In 1888 Joseph Dalton Hooker, in Botanical Magazine 114, plate 7028, made the comparison between Begonia scharffiana and Begonia scharffii both species dedicated to Doctor D. Scharff who had discovered them first.
However, due to the confusion which reigns in the neighboring species currently in collections, many modern botanists, failing to find this species in the natural environment, believe that Begonia sharffiana and Begonia scharffii are one and the same species.
After the discovery of some new species on the island of Santa Catarina, in the south of Brazil, Dr. Scharff sent his semen, and that of two other Begonias to Haage and Schmidt to Erfurt.
Haage forwarded them to Dr. Regel in Petersburg and Hooker at the Kew Gardens, requesting that one of them be named in honor of his discoverer.
Working independently, Dr. Regel described and illustrated one of these plants in Gartenflora, in 1888, under the name of B. scharffiana.
William Watson and Hooker each described the same species separately under two different names: B. haageana and B. scharffii.
We no longer know what became of the seeds of the third species.
But it is from these consignments which have passed through several hands that the confusion which reigns today around these species and the various cultivars which have arisen has been born.
Anyway, for the people who were able to cultivate the two species, they are really quite distinct.
This work by botanists explains how difficult it is sometimes to determine with precision these Brazilian tomentose species, especially since for two centuries, horticulturalists have widely used them in their hybridizations and their descendants are rich.
It is a bushy plant entirely covered with stiff white hairs, spreading out in the wild, drooping when grown in a hanging basket. Stems branching naturally from the base, stipes oval, pointed, pale green turning brown when drying, heart-shaped leaves, overlapping at the base, green-gray on the upper side, reddish on the back, protruding ribs, axillary inflorescence, with a small leaf at the base, branching, the male flowers appear first, with 3 sepals covered with red hair, 2 narrow tepals.
This species has been used to create many cultivars: B. ‘Alta Maiden’ ; B. ‘Alto Scharff’ ; B. ‘Alto Scharff Rameriz’ ; B. ‘Aalsmeer Gloire’ ; B. ‘Centenaire’ ; B. ‘Covelee’ ; B. ‘Credneri’ ; B. ‘D’Artagnon’ ; B. ‘Drostii’ ; B. ‘Duchartrei‘ ; B. ‘Duscharff’ ; B. ‘Dwarf Houghtonii’ ; B. ‘Eloise’ ; B. ‘Frances Downing’ ; B. ‘General Jacques’ ; B. ‘Gigantea Nonin’ ; B. ‘Haageana Erecta’ ; B. ‘Houghtonii’ ; B. ‘Irene’ ; B. ‘Irene Tapia’ ; B. ‘John Tapia’ ; B. ‘Lady Clare’ ; B. ‘Loma Alta’ ; B. ‘Lyle Oden’ ; B. ‘Maytime’ ; B. ‘Mrs. Fred T. Scripps’ ; B. ‘Paulana’ ; B. ‘Pictavensis’ ; B. ‘Quinebaug’ ; B. ‘Ramirez’ ; B. ‘Regel’ ; B. ‘Richland’ ; B. ‘San Miguel’ ; B. ‘Scharffiana Metallica’ ; B. ‘Sharstar’ ; B. ‘Steve Tapia’ ; B. ‘Undemille’ ; B. ‘Valeta’ or B. ‘Veleta’ ? ; B. ‘Viau-Scharff’ ; B. ‘Waltanna’
Cultivation is relatively easy, provided you reduce watering in winter.
Multiplication by cuttings of leafy stems..