Begonia aconitifolia

Je ne sais pas précisément qui a découvert cette plante, les exemplaires récoltés par A. Glaziou à São Cristovão sont postérieurs à la publication, puisque datés du 16 avril 1883, si l’on en croit la mention Prope Rio de Janeiro (Ried.) ce pourrait être Ludwig Riedel (1790-1861) qui a prospecté dans ce territoire de 1811 jusqu’à sa mort.

Espèce dénommée en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 127.
L’épithète spécifique signifie « à feuille d’aconit » (Aconitum).
A. de Candole avait classé cette espèce dans la section Latistigma.
Puis, l’espèce a longtemps fait partie de la section Knesebeckia.
En 2005, dans un article titré Nomenclatural notes in Begonia L. (Begoniaceae) paru dans Brazilian Journal of Botany, Eliane L. Jacques et Maria Candida H. Mamede ont réalisé un gros travail de clarification.
En avril 2018, à la faveur d’un travail collectif de botanistes du monde entier, spécialistes des Begonias, cette espèce a été réinsérée dans la section Latistigma : Dividing and conquering the fastest-growing genus: Towards a natural sectional classification of the mega-diverse genus Begonia (Begoniaceae), Taxon volume 67 numéro 2, pages 267 à 323.
Synonymes :
Begonia faureana Garnier
Begonia faureana var. argentea Linden
Begonia faureana var. faureana
Begonia faureana var. metallica Rodigas
Begonia sceptrum hort. ex Rodigas

Feuillage de forme palmatiséquée, aux bords à lobes profonds incisés, à la base sagittée, de couleur vertes avec des macules blanches. Bouquets de fleurs blanches pendantes et parfumées.

Il circule énormément de plantes dissemblables sous ce nom !
Si votre plante fleurit rose, il ne s’agit pas du Begonia aconitifolia mais plus probablement de Begonia sceptrum qui lui ressemble beaucoup au point de damner le pion à beaucoup d’amateurs.  Idem, s’il fleurit rouge, c’est encore autre chose… Cette espèce est, de plus, à l’origine d’une multitude de cultivars ce qui rend la détermination toujours très complexe (voir la généalogie exhaustive de cette espèce dans l’organigramme de la section Latistigma).

Multiplication par semis ou boutures de tiges feuillées.

 

I do not know who discovered this plant, the copies harvested by A. Glaziou in São Cristovão are later than the publication, since dated April 16, 1883.
Species named in 1859 by Alphonse Louis Pierre Pyramus of Candolle, when he wrote his Mémoire sur le Famille des Bégoniacées in the Annales des Sciences Naturelles; Botanique, Series 4, page 127.
The specific epithet means « aconite leaf » (Aconitum).
A. de Candole had classified this species in the Latistigma section.
Then, the species has long been part of the Knesebeckia section.
In 2005, in an article titled Nomenclatural notes in Begonia L. (Begoniaceae) published in Brazilian Journal of Botany, Eliane L. Jacques and Maria Candida H. Mamede did a lot of work of clarification.
In April 2018, thanks to the collective work of botanists from all over the world, specialists of the Begonias, this species has been reinstated in the Latistigma section: Dividing and conquering the fastest-growing genus: Towards a natural sectional classification of the mega- various genus Begonia (Begoniaceae), Taxon volume 67 number 2, pages 267 to 323.
Foliage palmately shaped, with deep lobes incised, sagittate base, green in color with white macules. Bouquets of dangling and fragrant white flowers.
It circulates a lot of dissimilar plants under this name!
If your plant blooms pink, it is not Begonia aconitifolia but more likely Begonia sceptrum that looks very much like damn the pawn to many fans. Ditto, if it blooms red, it is still something else … This species is, moreover, at the origin of a multitude of cultivars what makes the determination always very complex (see in the chart of the Latistigma section).
Propagation by seedling or cuttings of leafy stems.

 

 

 

Begonia espiritosantensis

La plante a été découverte au Brésil le 21 novembre 1982 par José Rubens Pirani (1958-), Olga Yano (1946-) et D.P. Santos, dans l’humus de feuilles entre les rochers, presque en haut de la colline de la Station biologique de Mestre Alvaro, Municipalité de Serra, près de Vitoria, Etat de Espírito Santo.

La nouvelle espèce a été dénommée et décrite en 2004 par Eliane de Lima Jacques et Maria Candida Henrique Mamede (1956-) dans Brittonia, volume 56, numéro 1, pages 78 à 80 dans un article qui a pour titre Novelties in Begonia (Begoniaceae) from the coastal forests of Brazil.
L’épithète spécifique fait référence à l’état où le type a été collecté.
L’espèce appartient à la section Astrothrix.

Herbe rhizomateuse de 50 centimètres de haut, couverte d’un indumentum de trichomes étoilés, stipules membraneuses persistantes de couleur rouille, pétioles cylindriques de couleur rouille, feuilles légèrement asymétriques, cordées à orbiculaires, apex arrondi, base auriculaire à cordée, veloutées sur les deux surfaces, inflorescences de 40 à 75 cm de long, avec environs 20 fleurs, fleurs mâles à 4 tépales rose à carmin, paire externe elliptiques à ovales, paire interne elliptiques à obovés, fleurs femelles à tépales 5, roses à carmin, inégaux, elliptiques à ovés, capsules roses à carminées, ailes inégales. Floraison et fructification en novembre.

Begonia espiritosantensis n’est connu que dans trois collections de l’État d’Espírito Santo. Cette espèce pousse dans la litière de feuilles et l’humus parmi les roches avec les bryophytes et les fougères.
Begonia espiritosantensis ressemble à B. acida Vell. et B. subacida Irmsch .; les trois ont des limbes foliaires basifixés, asymétriques et transversalement cordés à orbiculés.
Begonia espiritosantensis se distingue facilement par l’indumentum des poils étoilés, des tépales roses à carmin, des anthères obovales et des placentas bilamellés.
Begonia acida et B. subacida ont des pétioles couverts d’écailles atteignant 6 mm de long et de placentas entiers.
Begonia acida est présent dans l’état de Rio de Janeiro et partage avec B. espiritosantensis les branches tordues en spirale. Begonia acida se distingue par des inflorescences plus courts (jusqu’à 30 cm de long), des tépales blancs et des anthères linéaires.
Begonia subacida diffère de B. espiritosantensis par la présence de cymes plus courtes (34 cm de long), d’anthères oblongues et de cystolithes aux parois des ovaires; de plus, contrairement à B. espiritosantensis, B. subacida est présent dans les forêts humides de Bahia.

Multiplication par semis.

The plant was discovered in Brazil on November 21, 1982 by José Rubens Pirani (1958-), Olga Yano (1946-) and D.P. Santos, in the humus of leaves between the rocks, almost at the top of the hill of the Biological Station of Mestre Alvaro, Municipality of Serra, near Vitoria, State of Espírito Santo.
The new species was named and described in 2004 by Eliane de Lima Jacques and Maria Candida Henrique Mamede (1956-) in Brittonia, volume 56, number 1, pages 78 to 80 in an article titled Novelties in Begonia (Begoniaceae) from the coastal forests of Brazil.
The specific epithet refers to the state where the type was collected.
The species belongs to the section Astrothrix.
Rhizomatous herb, 50 cm high, covered with an indumentum of stellate trichomes, persistent membranous rusty-colored stipules, rusty cylindrical petioles, slightly asymmetrical leaves, cordate to orbicular, rounded apex, cordate auricular base, velvety on both surfaces, inflorescences 40 to 75 cm long, with around 20 flowers, male flowers with 4 tepals pink with carmine, outer pair elliptic to oval, inner pair elliptical to obovate, female flowers with tepals 5, carmine roses, unequal, elliptic ovate, pink carmine capsules, unequal wings. Flowering and fruiting in November.
Begonia espiritosantensis is only known in three collections of the State of Espírito Santo. This species grows in leaf litter and humus among rocks with bryophytes and ferns.
Begonia espiritosantensis resembles B. acida Vell. and B. subacida Irmsch. the three have basal leaf blades that are basal, asymmetrical and transversely cordate to orbiculate.
Begonia espiritosantensis is easily distinguished by the indumentum of stellate hairs, pink carmine tepals, obovate anthers and bilamellate placentas.
Begonia acida and B. subacida have petioles covered with scales up to 6 mm long and whole placentas.
Begonia acida is present in the state of Rio de Janeiro and shares with B. espiritosantensis twisted branches spiral. Begonia acida is distinguished by shorter inflorescenses (up to 30 cm long), white tepals and linear anthers.
Begonia subacida differs from B. espiritosantensis in having shorter cymes (34 cm long), oblong anthers and cystoliths on the walls of the ovaries; moreover, unlike B. espiritosantensis, B. subacida is present in the humid forests of Bahia.
Multiplication by sowing.

Begonia maculata ‘Wightii’

En 1933, Karl Albert Fotsch décrit cette plante dans Die Begonien, page 93, comme étant une variété naturelle du Begonia maculata Raddi, sans pour autant indiquer un lieu de récolte à l’état sauvage, ni d’autre information permettant de localiser cette plante dans la nature ou dans une collection. Désormais, les botanistes estiment qu’il s’agit d’une sélection horticole ou d’un cultivar du début du XXème siècle dont l’origine reste inconnue et mystérieuse, s’il on en croit Eliane de Lima Jacques et Maria Candida Henrique Mamede, dans Revista Brasileira de Botânica volume 28, numéro 3, page 587 en 2005

Plante bambusiforme a végétation érigée atteignant 150 centimètres, tiges raides de plus en plus puissantes quand la plante prend de l’âge. Feuilles en forme d’ailes d’anges, étroites et longues, à marges légèrement ondulées, couvertes de taches blanches bien circulaires sur les limbes, revers pourpre à nervures saillantes. Les grosses inflorescences de fleurs blanc pur de juin à octobre offrent une floraison spectaculaire.

Fragile au début de sa vie, la plante devient robuste et de culture facile après une année de culture. Il lui faut des températures supérieure à 13°C en hiver et une mise au repos, quitte à lui voir perdre une partie de son feuillage.  Il ne faut pas hésiter à rabattre les vieilles tiges après deux ans, pour favoriser l’émergence de nouvelles pousses, toujours plus vigoureuses. Culture en substrat riche, humifère et bien drainé. En pleine terre dans un jardin d’hiver chauffé et lumineux, la plante peut fleurir 10 mois sur 12 ) condition d’adapter sa fertilisation en conséquence.
Multiplication par boutures de tiges feuillées.

Je cultive cette plante suite à un échange avec un amateur.

In 1933, Karl Albert Fotsch describes this plant in Die Begonien, page 93, as a natural variety of Begonia maculata Raddi without indicating a place of harvest in the wild, nor other information to locate this plant in nature or in a collection. Now, botanists believe that it is a horticultural selection or a cultivar of the early twentieth century whose origin remains unknown and mysterious, if we believe Eliane de Lima Jacques and Maria Candida Henrique Mamede , in Revista Brasileira de Botânica volume 28, number 3, page 587 in 2005.
Bambusiform plant with erect vegetation up to 150 cm, stiff stems more and more powerful when the plant is aging. Leaves in the form of angels’ wings, narrow and long, with slightly undulating margins, covered with very circular white spots on the limbs, purple lapels with prominent veins. The large inflorescences of pure white flowers from June to October offer a spectacular flowering.
Fragile at the beginning of its life, the plant becomes robust and easy to grow after a year of cultivation. He needs temperatures above 13°C in winter and a rest, even if he lost some of his foliage. Do not hesitate to fold the old stems after two years, to favor the emergence of new shoots, always more vigorous. Cultivation in rich, humiferous and well-drained substrate. In the open ground in a warm and bright winter garden, the plant can bloom 10 months out of 12) condition to adapt its fertilization accordingly.
Multiplication by cuttings of leafy stems.
I grow this plant after an exchange with an amateur.

Begonia salesopolensis

Espèce découverte par Sandra Jules Gomes da Silva et E. P. Piacentin le 3 juin 1992 à la station biologique de Boravéa, dans la localité de Salesopolis, à une altitude comprise entre 700 et 900 mètres, décrite par Sandra Jules Gomes da Silva et Maria Candida Henrique Mamede dans Novon 10(1) pages 22 à 24. L’épithète spécifique fait référence à la localité où la plante a été découverte, dans une forêt où les arbres sont moins grands que d’ordinaire dans cette région de Sao Paulo au Brésil.

Buisson glabre, semi érigé, feuilles glabres vert clair, fleurs blanches.

Culture facile, multiplication par semis ou bouture de tiges feuillées.

Species discovered by Sandra Jules Gomes da Silva and EP Piacentin on June 3, 1992 at the biological station of Boravéa, in the locality of Salesopolis, at an altitude of between 700 and 900 meters, described by Sandra Jules Gomes da Silva and Maria Candida Henrique Mamede In Novon 10 (1) pages 22 to 24. The specific epithet refers to the locality where the plant was discovered in a forest where trees are smaller than usual in this region of Sao Paulo, Brazil.
Bush glabrous, semi-erect, leaves glabrous green, white flowers.
Easy cultivation, multiplication by sowing or cutting of leafy stems.

 

Bibliographie :
Sandra J. Gomes da Silva et Maria C. H. Mamede – 2013. Begoniaceae da Mata Atlântica na Serra do Mar do Estado de São Paulo, Brasil. Boletim 15 do Instituto de Botánica, 194 pp.

Begonia saxicola var. heloisana

Plante découverte par Freire Alemão dans l’état de Ceará, au nord de la région Nordeste au Brésil.

Décrit en 1945 par Alexander Curt Brade comme Begonia heloisana dans Rodriguésia volume 18, page 32, planche 5.
L’épithète spécifique rend hommage au docteur Heloisa Alberta Tôrres, directrice du Museum National.

En 2005, Eliane de Lima Jacques et Maria Candida Henrique Mamede, ont considéré que cette espèce est un Begonia saxicola dans Revista Brasil. Bot. 28(3), page 584.

La comparaison des plantes cultivées sous les deux étiquetages, permet, toutefois de se poser quelques questions…

 

Plant discovered by Freire Alemão in the state of Ceará, north of the Nordeste region in Brazil.
Described in 1945 by Alexander Curt Brade as Begonia heloisana in Rodriguesia volume 18, page 32, plate 5.
The specific epithet pays tribute to Dr. Heloisa Alberta Tôrres, Director of the National Museum.
In 2005, Eliane de Lima Jacques and Maria Candida Henrique Mamede, considered that this species is a Begonia saxicola in Revista Brasil. Bot. 28 (3), page 584.
The comparison of the plants cultivated under the two labels, allows, however to ask some questions …