Begonia elaeagnifolia var. wilczekiana

Nicolas Hallé et Jean François Villiers ont trouvé au Gabon, le 17 janvier 1968 dans les monts de Cristal, sur la route de Kinguélé, entre 6 et 10 kilomètres au sud-ouest des chutes, une plante à très grandes feuilles en forme de cœur.

Espèce initialement décrite dans le Bulletin du Jardin Botanique de l’État à Bruxelles numéro 39, page 91, en 1969 et nommée dans cet article Begonia wilczekiana N. Hallé en l’honneur de Ernst Wilczek (1867-1948) pharmacien botaniste suisse, qui, le premier en reconnu l’originalité.
Désormais, cette plante est considérée comme une simple forme locale de Begonia eleagnifolia Hook.f.
L’espèce fut d’abord inclue dans la section Fuscibegonia, mais elle fait désormais partie de la section Tetraphila.

Les collectionneurs étiquettent parfois cette forme, très rare en culture : Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.

Cette espèce se rencontre habituellement sur des troncs d’arbres morts, inclinés ou abattus, souvent au dessus des ruisseaux ou torrents semi-ombragés. Elle forme un épais revêtement feuillu à la façon du Lierre. Les fleurs sont très peu apparentes.

Nicolas Hallé and Jean François Villiers found in Gabon, on January 17, 1968 in the mountains of Cristal, on the Kinguélé road, between 6 and 10 kilometers southwest of the falls, a plant with very large leaves in the shape of a heart.
Species initially described in the Bulletin du Jardin Botanique de l’État à Bruxelles number 39, page 91, in 1969 and named in this article Begonia wilczekiana N. Hallé in honor of Ernst Wilczek (1867-1948) Swiss botanist pharmacist, who , the first to recognize the originality.
From now, this plant is considered a simple local form of Begonia eleagnifolia Hook.f.
The species was first included in the section Fuscibegonia, but it is now part of the section Tetraphila.
Collectors sometimes label this form, very rare in culture: Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.
This species is usually found on dead, sloping or felled tree trunks, often above semi-shaded streams or torrents. It forms a thick hardwood covering like ivy. The flowers are very little apparent.

 

Begonia elatostematoides

La plante a été découverte aux Philippines par Elmer Drew Merrill (1876-1956)le 27 novembre 1911, à Mindanao, district de Zamboanga, montagne de la rivière Sax après San Ramon, dans des ravins humides et ombragés et sur des pentes boisées, à une altitude comprise entre 800 et 1000 mètres.

Elle a été décrite et dénommée en 1912 par Merrill dans le Philippine Journal of Science, numéro 7, page 309.
L’épithète spécifique signifie « qui ressemble à une plante du genre Elatostema »
L’espèce fait partie de la section Petermannia.

Sous-arbrisseau dressée ou ascendant, à tige simple ou légèrement ramifiée de 20 à 40 cm de hauteur, certaines tiges sont souvent prosternée contre le sol ou les rochers, les tiges, les pétioles et les faces inférieures des feuilles, du moins sur les nervures, nettement ciliées avec des poils bruns, feuilles vertes dessus, rouges dessous, oblongues à étroitement oblongues-obovales, fleurs à deux sépales et deux pétales roses et blancs en fascicules axillaires, capsules à trois ailes égales.

Multiplication par semis ou boutures de tiges feuillées.
Rare en culture.

 

 

The plant was discovered in the Philippines by Elmer Drew Merrill (1876-1956) on November 27, 1911, in Mindanao, Zamboanga District, Sax River Mountain after San Ramon, in moist, shaded ravines and on wooded slopes, an altitude between 800 and 1000 meters.
It was described and named in 1912 by Merrill in the Philippine Journal of Science, Issue 7, page 309.
This species is part of the Petermannia section.
An upright or ascending sub-shrub with a simple or slightly branched stem 20 to 40 cm high, some stems are often prostrate against the soil or rocks, stems, petioles and lower sides of the leaves, at least on the veins , distinctly ciliate with brown hairs, green leaves above, red below, oblong to closely oblong-obovate, flowers with two sepals and two pink and white petals in axillary fascicles, capsules with three equal wings.
Propagation by seedling or cuttings of leafy stems.
Rare in culture.

 

Begonia elatostemma

Plante découverte à Bornéo dans la région de Rejang, dans le Sarawak, par George Darby Haviland (1857-1901) entre 1892 et 1899.

Elle a été décrite en 1906 par Henry Nicholas Ridley (1855-1956) dans un article sur les Begonias de Bornéo paru dans le Journal of the Straits Branch of the Royal Asiatic Society numéro 46, pages 255 et 256.
L’espèce fait partie de la section Petermannia.

Tige mince glabre, feuilles étroites lancéolées, longue base acuminée aiguë, bords avec environ 12 dents de chaque côté éloignées plutôt grandes, petite panicule, bractées obovale-oblongues, fleurs mâles portées par un pédicelle aussi long que les deux sépales oblongs, fleurs femelles par paires, capsule cylindrique enflée à bec court avec trois ailes égales.

Comme beaucoup de plantes de Bornéo, cette espèce est menacée de disparition en raison de la déforestation pour la culture du palmier à huile par les compagnies pétrolières.

Plant discovered in Borneo in the region of Rejang, in Sarawak, by George Darby Haviland (1857-1901) between 1892 and 1899.
It was described in 1906 by Henry Nicholas Ridley (1855-1956) in an article on the Begonias of Borneo published in the Journal of the Straits Branch of the Royal Asiatic Society number 46, pages 255 and 256.
This species is part of the Petermannia section.
Thin, glabrous stem, narrow lanceolate leaves, long acuminate base, edges with about 12 teeth on each side rather large, small panicle, obovate-oblong bracts, male flowers borne by a pedicel as long as the two oblong sepals, female flowers by pairs, cylindrical capsule swollen with short beak with three equal wings.
Like many plants in Borneo, this species is threatened with extinction due to deforestation for oil palm cultivation by oil companies.

Begonia elatostemmoides

La plante a été découverte pendant sa période de floraison, sur les rives de la rivière Gabon dans les Monts de Cristal en Guinée, en juillet 1862 par Gustav Mann (1836-1916).

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa 2, pages 576 et 577.
L’espèce fait partie de la section Filicibegonia.

Tiges rampantes et enracinées à la base, puis dressées, simples, minces, rigides, aussi épaisses que la plume d’un moineau, feuilles alternes, distiques, à pétioles courts, également hirsute sur les deux faces, bord inférieur arrondi et auriculé, supérieur plus étroit, plus court et aigu à la base, les nervures alternent, stipules oblongs, dentés et ciliés, petites fleurs blanches à cœur rose vif, en cymes peu fleuries et courbées, bractées en forme de stipule, les femelle solitaire à l’aisselle sous les mâles, capsule decurvée, oblongue-rhomboïde ou ovoïde, pileuse, ailes membraneuses, arrondies.

 

Photos prises au Gabon par Ehoarn Bidault

The plant was discovered during its flowering period, on the banks of the Gabon River in the Crystal Mountains in Guinea, in July 1862 by Gustav Mann (1836-1916).
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa 2, pages 576 and 577.
This species is part of the section Filicibegonia.
Stems crawling and rooted at the base, then erect, simple, thin, rigid, as thick as the feather of a sparrow, alternate leaves, distich, with short petioles, also hirsute on both sides, lower rim rounded and auriculate, superior narrower, shorter and more acute at the base, the veins alternate, stipules oblong, dentate and ciliate, small white flowers with a bright pink heart, cymes little flowering and curved, bracted in the form of stipule, the female solitary in the armpit under the males, curved capsule, oblong-rhomboid or ovoid, pilose, membranous wings, rounded.

Begonia eliasii

La plante a été trouvé en Nouvelle Guinée par monsieur Elias dans les canyons forestiers situés à proximité de Finschlafen, localité de la province de Morobe (Papouasie Nouvelle Guinée).

L’espèce a été dénommée et décrite en 1891 par Otto Warburg (1859-1938) dans Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie volume 13, page 387.
L’épithète spécifique honore l’inventeur de la plante.
L’espèce appartient à la section Petermannia.
Synonyme : Begonia elianii Warb.orth. var.

The plant was found in New Guinea by Mr. Elias in the forest canyons near Finschlafen, a locality in the province of Morobe (Papua New Guinea).
The species was named and described in 1891 by Otto Warburg (1859-1938) in Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie volume 13, page 387.
The specific epithet honors the inventor of the plant.
The species belongs to the section Petermannia.
Synonym: Begonia elianii Warb.orth. var.

Begonia elisabethae

Plante découverte par Elisabeth Eber-Chan le 24 octobre 1996 dans la forêt à une centaine de mètres de la plage touristique du Teluk Datai Langkawi, Kedah en Malaisie.

Dénommée et décrite par Ruth Kiew en 2005 dans Begonias of Penisular Malaysia pages 98 à 101.
L’épithète spécifique honore une jardinière passionnée qui, la première a découvert cette espèce.
L’espèce fait partie de la section Parvibegonia.

 

Plante tubéreuse terrestre, tiges rampantes plus ou moins érigées, translucides et succulentes, s’enracinant facilement près des nœuds au contact du sol ou de mousses, stipules longues et pointues, vert clairs avec des poils épars, long pétioles, feuilles vert clair à vert bleuté, en forme de cœur asymétriques et très allongées, dont la pointe émet des bulbilles et des racines puis des plantules lorsque celle-ci entre en contact avec le substrat. Inflorescence terminale, poilue, érigée, le plus souvent sous les feuilles, fleurs blanches teintées de rose.

Culture délicate en terrarium, demande un fort taux d’humidité, et une chaleur constante, apprécie une période de repos.
La plante est supposée se multiplier seule de façon végétative.

Plant discovered by Elisabeth Eber-Chan on October 24, 1996 in the forest at a hundred meters from the Teluk Datai Langkawi tourist beach, Kedah in Malaysia.
Named and described by Ruth Kiew in 2005 in Begonias of Penisular Malaysia pages 98 to 101.
The specific epithet honors a passionate gardener who first discovered this species.
This species is part of the section Parvibegonia.
Tuberous plant, creeping stems more or less erect, translucent and succulent, rooting easily near knots in contact with soil or mosses, stipules long and pointed, light green with scattered hairs, long petioles, leaves light green to bluish green , heart shaped asymmetric and very elongated, the tip emits bulblets and roots and seedlings when it comes into contact with the substrate. Inflorescence terminal, hairy, erect, mostly under the leaves, white flowers tinged with pink.
Delicate terrarium cultivation, requires a high humidity, and constant heat, enjoys a period of rest.
The plant is supposed to multiply alone in a vegetative way.

 

 

Begonia elnidoensis

La plante à été officiellement découverte aux Philippines le 4 Novembre 2011à El Nido, sur l’île de Palawan, sur une paroi rocheuse calcaire, semi-exposée, à l’altitude d’environs 2 mètres, par Ching-I Peng (1950 – 2018) et son équipe composée ce jour-là de Kuo-Fang Chung, Chien-I Huang, et Rosario Rivera Rubite.
Cependant, la plante était connue depuis juillet 1912, quand elle avait été récoltée par Eugenio Fenix (1883-1939) mais elle a longtemps été confondue avec Begonia wadei. En 2009, Patrick Blanc, est intrigué par cette espèce, en même temps qu’il découvre plusieurs autres espèces dans la région de Palawan (voir les photos ci-dessous), et deux ans plus tard, après de nombreuses discussions avec Mark Hugues, une expédition est programmée pour récolter ces plantes et les étudier officiellement.

La plante a été décrite en mai 2018 par C.-I Peng, Rosario Rubite et Che-Wei Lin dans PLOSone 10.1371: pages 10 à 15 dans un article ayant pour titre Chloroplast and nuclear DNA exchanges among Begonia sect. Baryandra species (Begoniaceae) from Palawan Island, Philippines, and descriptions of five new species auquel ont collaborés Mark Hughes, C.-I Peng, C-.W. Lin, Rosario Rubite, Patrick Blanc et K.-F. Chung .
L’épithète spécifique provient de El Nido, où l’espèce a été découverte pour la première fois.
L’espèce fait partie de la section Baryandra.

Plante à à tige épaisse. Tige non ramifiée, ascendante ou pendante d’une paroi rocheuse calcaire, jusqu’à 50 cm ou plus, ttipules persistantes, vert jaunâtre pâle ou rosâtre, largement ovales à ovales-triangulaires, feuilles alternes, en spirale au sommet de la tige, subcoriacée, succulente, vert vif ou marron foncé, nervures rougeâtres vers la base, au revers les feuilles sont vert pâle ou magenta avec les nervures saillantes, rouges, nervures palmées, inflorescences en panicule axillaire, bisexuée, à ramifications en cymes de 20 à 40 centimètres de long, fleurs blanches à rosâtre, capsule pendante, avec 3 ailes inégales.

Begonia elnidoensis est endémique des falaises calcaires coralliennes du nord de Palawan, à peu près au niveau de la mer. Le spécimen type a été collecté à El Nido, et il est également présent dans les îles Lagen et Miniloc et dans d’autres îles et îlots adjacents à El Nido, comme observé par certains des auteurs au cours d’une expédition en 2011.
Après avoir observé de nombreux individus à différents endroits, il est clair que cette espèce est potentiellement immortelle par l’émergence continue de nouvelles tiges à la base. De plus, l’impact sur la croissance de l’alternance des saisons sèche et humide est nettement visible sur les plante dans le milieu naturel.

L’espèce a été comparée à Begonia wadei, car les deux espèces ont une tige à tronc épais, se différenciant par des feuilles ovales très ou très subtriangulaires très largement élargies, cette dernière ayant des feuilles obliquement ovales, avec 3-4 nervures secondaires de chaque côté de la nervure centrale, avec des pétioles glabres comparés à ceux pubéruleux à tomenteux, une inflorescence mesurant 20–40 cm de longueur contre seulement 6–20 cm ainsi que des bractées et des capsules de tailles différentes.

Je n’ai jamais vu la plante en culture, mais nous avons de très belles photos partagées par Patrick Blanc (pour voir la série complète, cliquer ici)

Patrick Blanc cultive cette espèce dans le mur végétal dans sa maison. Il y pousse très bien mais sans fleurir ni marquer les différences saisonnières de longueurs d’entre- nœuds telles qu’il les décris dans l’article ou dans le long passage dédié à B. elnidoensis dans le film de Pascal Heni, avec Noémie Viallard que je partage ci-dessous.
Je n’ai jamais eu l’occasion de tenter la culture de cette espèce, outre le semis, je ne sais pas comment on peut la propager.

The plant was officially discovered in the Philippines on November 4, 2011 in El Nido, on the island of Palawan, on a limestone wall, semi-exposed, at an altitude of about 2 meters, by Ching-I Peng and his team composed that day from Kuo-Fang Chung, Chien-I Huang, and Rosario Rivera Rubite.
However, the plant has been known since July 1912, when it was harvested by Eugenio Fenix (1883-1939) but it has long been confused with Begonia wadei. In 2009, Patrick Blanc, is intrigued by this species, at the same time that he discovers several other species in the Palawan region (see photos below), and two years later, after numerous discussions with Mark Hugues, an expedition is planned to collect these plants and study them officially.

The plant was described in May 2018 by C.-I Peng, Rosario Rubite and Che-Wei Lin in PLOSone 10.1371: pages 10-15 in an article entitled Chloroplast and nuclear DNA exchanges among Begonia sect. Baryandra species (Begoniaceae) from Palawan Island, Philippines, with descriptions from Mark Hughes, C.-I Peng, C.-W. Lin, Rosario Rubite, Patrick Blanc and K.-F. Chung.
The specific epithet comes from El Nido, where the species was discovered for the first time.
The species is part of the Baryandra section.
Plant with thick stem. Unbranched, ascending or pendulous stalk of calcareous rock wall, up to 50 cm or more, persistent stems, pale yellowish or pinkish green, broadly ovate to oval-triangular, alternate leaves, spiral to tip of stem, subcoriate succulent, bright green or dark brown, reddish veins towards the base, on the reverse the leaves are pale green or magenta with prominent veins, red, webbed veins, axillary panicle inflorescences, bisexual, branched in cymes 20 to 40 centimeters long, white to pinkish flowers, pendulous capsule, with 3 unequal wings.
Begonia elnidoensis is endemic to the coral limestone cliffs of northern Palawan, approximately at sea level. The typical specimen was collected at El Nido, and is also present in the Lagen and Miniloc Islands and in other islands and islands. islets adjacent to El Nido, as observed by some of the authors during an expedition in 2011.
After observing many individuals in different places, it is clear that this species is potentially immortal by the continued emergence of new stems at the base. In addition, the impact on the growth of the alternation of the dry and wet seasons is clearly visible on the plants in the natural environment.
The species has been compared to Begonia wadei because both species have thick-stemmed trunks, differentiated by very broad or very broadly subtriangular oval leaves, the latter having obliquely oval leaves, with 3-4 secondary veins of each side of the midrib, with petioles glabrous compared to those with pubescent tomentose, an inflorescence measuring 20-40 cm in length against only 6-20 cm, and bracts and capsules of different sizes.
Patrick Blanc cultivates this species in the plant wall in his house. It grows very well there but without flowering nor marking the seasonal differences in internode lengths as he describes them in the article or in the long passage dedicated to B. elnidoensis in the film by Pascal Heni, with Noémie Viallard which I share above.
I never had the opportunity to try the culture of this species, besides sowing, I do not know how it can be propagated..

Begonia emeiensis

La plante a été découverte en Chine le 11 décembre 1957 par Guang Hui Yang, sur le mont Emei à Hongchunping, district de Emei Shan, dans le Sichuan, dans des arbustes au bord de berges, à l’altitude de 950 mètres. Toujours sur le mont Emei, Ke-jian Guan et Jin Wu Wang on également découvert cette plante près de Heilongjieng, à l’altitude de 900 mètres, le 26 août 1964, près des ruisseaux, sous les arbustes, fleurs roses.

Elle a été décrite en 1995 par Chi Ming Hu (1935- ) d’après les travaux de Cheng Yih Wu et Tsue Chih Ku (1931- ), dans Acta Phytotaxonomica Sinica volume 33, numéro 3, pages 273 et 274, planche 19.
L’épithète spécifique rappelle que la plante est endémique du mont Emei.
L’espèce fait partie de la section Platycentrum.

Plante rhizomateuse de 50 centimètres de haut, rhizome souterrain en forme de petite carotte, amples feuilles simples asymétriques, vertes, lobées, dentées et denticulées, avec quelques poils épars, surmontées en été de nombreuses fleurs roses, les mâles à 4 tépales oblongs, les femelles à 5 tépales, capsule à 3 ailes.

Une belle espèce vigoureuse formant de belles touffes grâce à ses épais rhizomes.
Culture en situation ombragée et fraîche dans une terre fertile ne séchant pas trop mais bien drainée. Donné comme une espèce rustique résistant jusqu’à -12 voir même -17°C, je serais plus prudent et conseillerai plutôt une culture dans le jardin dans les régions où le thermomètre ne descend pas en-dessous de -10°C (avec un paillage). Ailleurs, sa culture en pot ne pose aucun problème.
Multiplication en récoltant les bulbilles à l’aisselle des feuilles avant les premiers froids.

En France, il est possible de se la procurer chez Ezavin – Le Monde des Fougères.

The plant was found in China on December 11, 1957, by Guang Hui Yang, on Emei Mountain in Hongchunping, Emei Shan District, Sichuan, in shrubs at the banks of the river, at an altitude of 950 meters. Also on Mount Emei, Ke-jian Guan and Jin Wu Wang also discovered this plant near Heilongjieng, at the altitude of 900 meters, on August 26, 1964, near streams, under shrubs, pink flowers.
It was described in 1995 by Chi Ming Hu (1935-) based on the work of Cheng Yih Wu and Tsue Chih Ku (1931-), in Acta Phytotaxonomica Sinica Volume 33, Number 3, pages 273 and 274, Plate 19.
The specific epithet recalls that the plant is endemic to Mount Emei.
The species is part of the Platycentrum section.
Rhizomatous plant 50 cm high, subterranean rhizome shaped as a small carrot, broad asymmetrical single leaves, green, lobed, dentate and denticulate, with some scattered hairs, overcome in summer many pink flowers, males with 4 oblong tepals, females with 5 tepals, capsule with 3 wings.
A beautiful vigorous species forming beautiful tufts thanks to its thick rhizomes.
Culture in shaded and cool situation in a fertile ground not drying too much but well drained. Given as a hardy species resistant to -12 or even -17 ° C, I would be more careful and would rather advise a crop in the garden in areas where the thermometer does not drop below -10 ° C (with a mulching). Elsewhere, its pot culture is no problem.
Multiplication by harvesting bulbils in the axils of the leaves before the first cold.

Begonia emeiensis DJHC 98479

La plante a été récoltée en 1998 sur le mont Emei par le chasseur de plantes américain Daniel John Hinkley, surtout connu pour avoir fondé Heronswood Nursery à Kingston, dans l’Etat de Washington et Windcliff, sur la péninsule de Kitsap, près d’Indianola, dans l’État de Washington, ainsi que pour la collecte de plantes nouvelles vendues sur le marché nord-américain.

Le rhizome épais donne naissance à de grandes feuilles vertes recouvertes de duvet, Au début de l’automne, la base des feuilles se gonfle, puis cette base enflée commence à faire pousser de nouvelles plantes à partir des bulbilles qui sont apparus à l’aisselle des feuilles. Chaque bouquet est orné, à partir d’octobre, de courtes gerbes de grandes fleurs rose vif sortant du rhizome.

Culture à l’ombre, sous des arbustes, en sol drainé.
Avec un bon paillage de feuilles et de frondes de fougères, cette plante est réputée rustique.
Multiplication en récoltant les bulbilles à l’aisselle des feuilles avant les premiers froids.

DJHC 98479 est pour cette espèce, la forme plus plus commercialisée dans le monde, peut-être simplement par snobisme, pour dire qu’on a une plante qui a été récoltée dans la nature ?
En tout cas, je suis absolument incapable de voir une différence avec l’espèce récoltée par Guang Hui Yang et décrite par Chi Ming Hu en 1995.

The plant was harvested on Mount Emei in 1998 by American plant hunter Daniel John Hinkley, best known for founding Heronswood Nursery in Kingston, Washcliff and Washington, on the Kitsap Peninsula near Indianola. , in Washington State, as well as for the collection of new plants sold on the North American market.
The thick rhizome gives rise to large green leaves covered with down, In early autumn, the base of the leaves inflates, then this swollen base begins to grow new plants from the bulbils that appeared in the armpit leaves. Each bouquet is adorned, from October, short sheaves of large bright pink flowers emerging from the rhizome.
Culture in the shade, under shrubs, in drained soil.
With a good mulch of leaves and fronds of ferns, this plant is reputed rustic.
Multiplication by harvesting bulbils in the axils of the leaves before the first cold.
DJHC 98479 is for this species, the most commercialized form in the world, perhaps simply snobbery, to say that we have a plant that has been harvested in the wild?
In any case, I am absolutely unable to see a difference with the species harvested by Guang Hui Yang and described by Chi Ming Hu in 1995.

Begonia eminii

Plante découverte par Franz Ludwig Stuhlmann (1863-1928), au Burundi, à l’altitude de 1130 mètres sur trois colonies différentes, mais sans information sur la date et le lieu exact (je n’ai pas retrouvé les herbiers correspondants).  Par contre, le Museum d’Histoire Naturelle conserve de nombreuses planches d’herbier ce cette espèce dont le lectotype* a été récolté par Auguste Chevalier le 21 août 1921 dans le Jardin Botanique d’Eala, au Congo Belge, où elle poussait à l’état spontané.

Espèce décrite par Otto Warburg (1859-1938), dans Die Pflanzenwelt Ost-Afrikas C, page 282 en 1895

Il existe plusieurs autres noms pour cette espèce, les botanistes ayant opté, finalement, pour estimer qu’il s’agit d’une seule et même espèce.
B. alepensis A. Chev.
B. cavallyensis A. Chev.
B. preussii Warb.
B. warburgii Gilg

Une autre espèce endémique de l’Angola porte le même nom !
B. eminii R. Fern. Conspectus Florae Angolensis 4: 295. 1970.

Enfin, il a été reconnu deux variétés différentes
B. eminii subsp. ambacensis R. Fern.
B. eminii subsp. eminii

Cette espèce a une large aire de répartition, Angola, Burundi, Cameroun, Rép. Centrafricaine, les deux Congo, Gabon, Guinée, Nigeria, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Soudan. L’espèce affectionne les forêts humides, primaires ou secondaires, raphiales, marécageuses, entre 300 et 1900 mètres d’altitude.
En dessous de 300 mètres, il est remplacé par Begonia fusialata Warth.

Plante terrestre ou parfois épiphyte, tige dressée, ou volubile, pouvant atteindre 4 mètres de long, plus souvent 150 centimètres, feuilles au limbe faiblement asymétrique, ovale, cordé à la base, aigu à acuminé, bord sinueux à denticulés. Inflorescences unisexuées de 3 à 15 fleurs pour les mâles, de 2 à 3 fleurs pour les femelles. Fleurs rouges. Fruits en forme de tube allongé, rouge foncé, s’ouvrant sur l longueur à maturité.

Rare en culture dans nos collections, bien que la plante soit très décorative et de culture facile. De ce fait, elle n’a jamais été utilisée pour des hybridations.
Les feuilles sont mangées en guise de légumes.
Multiplication par semis ou boutures de tige feuillées, faciles à réussir.

 

 

Plant discovered by Franz Ludwig Stuhlmann (1863-1928), in Burundi, at the altitude of 1130 meters on three different colonies, but without information on the date and the exact place (I did not find the corresponding herbaria). On the other hand, the Museum of Natural History preserves many boards of herbarium this species whose lectotype * was harvested by Auguste Chevalier on August 21, 1921 in the Botanical Garden of Eala, in the Belgian Congo, where it pushed to spontaneous state.
Species described by Otto Warburg (1859-1938), in Die Pflanzenwelt Ost-Afrikas C, page 282 in 1895
There are several other names for this species, botanists having opted, finally, to consider that it is a single species.
B. alepensis A. Chev.
B. cavallyensis A. Chev.
B. preussii Warb.
B. warburgii Gilg
Another endemic species from Angola bears the same name!
B. eminii R. Fern. Conspectus Florae Angolensis 4: 295. 1970.
Finally, it was recognized two different varieties
B. eminii subsp. ambacensis R. Fern.
B. eminii subsp. eminii
This species has a wide range, Angola, Burundi, Cameroon, Dem. Central African Republic, both Congo, Gabon, Guinea, Nigeria, Uganda, Kenya, Tanzania, Sudan. The species prefers moist forests, primary or secondary, raphial, marshy, between 300 and 1900 meters above sea level.
Below 300 meters, it is replaced by Begonia fusialata Warth.
Terrestrial or sometimes epiphytic plant, upright stem, or voluble, up to 4 meters long, more often 150 centimeters, leaves weakly asymmetrical, oval, cordate at base, acute to acuminate, sinuous to denticulate margin.
Unisexual inflorescences of 3 to 15 flowers for males, 2 to 3 flowers for females. Fruit elongated, dark red, opening to length when mature.
Rare in culture in our collections, although the plant is very decorative and easy to grow. As a result, it has never been used for hybridizations.
The leaves are eaten as vegetables.
Multiplication by sowing or stem cuttings leafy, easy to succeed.

Un lectotype est un spécimen ou une illustration désignée à partir du matériau original comme le type nomenclatural, conformément à l’art. 9.11 et 9.12, si aucun holotype n’a été indiqué au moment de la publication, ou si l’holotype est manquant ou si un type appartient à plus d’un taxon (voir aussi l’article 9.14). Pour les noms sanctionnés, un lectotype peut être choisi parmi les éléments associés au protologue et au traitement de saisie (Art.9.10).