Begonia aiensis

La plante provient de Batang Ai, près de Lubok Antu, région de Sri Aman, dans l’état du Sarawak dans la partie malaisienne de l’île de Bornéo où on le trouve à l’altitude de 150 mètres.
Le spécimen type à été pressé à partir de plantes cultivées dans une pépinière privée à Hong Kong, le 9 juillet 2014 par C. W. Lin.
Begonia aiensis est endémique de Batang Ai, Sarawak, Bornéo (figure 1). Connu uniquement dans des fonds de vallée ou près de cascades, sur une pente raide éclairée par le soleil ou des falaises dans une forêt humide de diptérocarpes, associée à une végétation broussailleuse et herbacée, à une altitude comprise entre 100 et 300 mètres.

L’espèce a été dénommée et décrite en Septembre 2017par les botanistes Che Wei Lin et Ching I Peng dans Eleven new species of Begonia from Sarawak, Taiwania volume 62, numéro 3, pages 219 à 222.
L’épithète spécifique signifie « de Batang Ai » et fait référence au lieu de découverte de l’espèce.
Cette espèce fait partie de la section Petermannia.

Plante vivace, monoïque, épipétrique (qui pousse sur les rochers) ou terrestre. Tige dressée, en forme de canne, olive à brun rougeâtre, de 40 à 70 (100) centimètres de haut, glabre ou finement puberulée, stipules ovales, olive pâle teinté de rougeâtre, fortement carénées, bord entier, pétiole cylindrique, rouge olive à pourpre, glabre ou finement pubérulé, feuilles maintenues vers le bas, ovales, basifixées, fortement asymétriques avec un lobe basal bien développé sur un côté donnant un aspect cordé, bords entiers à peu denticulés, glabre, apex acuminé, , vert émeraude à vert brun foncé, avec des rayures argentées à gris vert pâle ou des taches semi-continues de tailles variables entre les nervures cramoisies, dessous vert pâle à rougeâtre teinté, scintillant et finement velouté; nervures palmée-pennée, bractées au sommet de l’inflorescence près des fleurs mâles largement à très largement ovées, inflorescence en panicule terminale, bisexuée, ramifiée, fleurs mâles à 4 tépales vert jaune teinté de rouge vers la base, glabres, deux elliptiques externes, deux internes étroitement oblongs à étroitement elliptiques, fleur pistillée glabre, ovaire jaune vert teinté cramoisi, 5 tépales vert pâle ou teinté de rougeâtre vers la base, 2 tépales externes ovales à elliptiques, tépales internes ovales à étroitement elliptiques, fruit pendant sur une tige de 1,5 centimètre de long, ailes arrondies ou tronquées.

La nouvelle espèce est quelque peu similaire à B. jamilahanuiana S. Julia également du district de Batang Ai, mais se distingue par la taille et la forme des feuilles, la maculation, l’inflorescence terminale et le bord de la bractée glandulifère. Une comparaison détaillée des deux espèces est présentée dans le tableau 1.

The plant comes from Batang Ai, near Lubok Antu, Sri Aman region, in the state of Sarawak in the Malaysian part of the island of Borneo where it is found at an altitude of 150 meters.
The type specimen was pressed from plants grown in a private nursery in Hong Kong, July 9, 2014 by C. W. Lin.
Begonia aiensis is endemic to Batang Ai, Sarawak, Borneo (Figure 1). Known only from valley bottoms or near waterfalls, on a steep sunlit slope or cliffs in a humid dipterocarp forest, associated with brushy and herbaceous vegetation, at an altitude of between 100 and 300 meters.
The species was named and described in September 2017 by botanists Che Wei Lin and Ching I Peng in Eleven new species of Begonia from Sarawak, Taiwania volume 62, number 3,
The specific epithet means « from Batang Ai » and refers to the place of discovery of the species.
This species is part of the section Petermannia.
Perennial, monoecious, epipetric plant (which grows on rocks) or terrestrial. Stem erect, cane-shaped, olive to reddish-brown, 40 to 70 (100) centimeters high, glabrous or finely puberulate, oval stipules, pale olive tinged with reddish, strongly keeled, whole edge, cylindrical petiole, olive red to purple, glabrous or finely pubescent, leaves held down, oval, basifixed, strongly asymmetrical with a well developed basal lobe on one side giving a cordate appearance, whole edges slightly denticulate, glabrous, acuminate apex, emerald green to green brown dark, with silver to pale gray green stripes or semi-continuous spots of varying sizes between crimson veins, pale green to reddish tinted, sparkly and finely velvety underside; webs pinnate-pinnate, bracts at the top of the inflorescence near the male flowers largely to very widely ovate, inflorescence in terminal panicle, bisexual, branched, male flowers with 4 tepals green yellow tinged red towards the base, glabrous, two external ellipticals , two internally narrowly oblong to narrowly elliptical, glabrous pistillate flower, crimson-tinted green-yellow ovary, 5 pale green or reddish-tepal tepals towards the base, 2 external tepals oval to elliptical, internal tepals oval to narrowly elliptical, fruit hanging on a stem 1.5 cm long, rounded or truncated wings.
The new species is somewhat similar to B. jamilahanuiana S. Julia (Julia and Kiew, 2016) also from Batang Ai district, but is distinguished by the size and shape of the leaves, staining, terminal inflorescence and edge glandular bract. A detailed comparison of the two species is presented in Table 1.

 

 

 

Begonia amidalae

La plante à été découverte le 5 juillet 2013, par Che Wei Lin à Batang Ai, près de Lubok Antu, district de Sri Aman, à Bornéo dans le Sarawak,  à 100-150 m d’altitude.
L’espèce a été dénommée et décrite dans
Phytotaxa, volume191, numéro 1, page 129, en 2014 par Che-Wei Lin, Shih-Wen Chung et Ching-I Peng (1950 – 2018) dans un article qui a pour titre Three new species of Begonia (sect. Petermannia, Begoniaceae ) from Sarawak, Borneo (à partir de la page 128).
L’épithète spécifique fait référence à Padmé Amidala, un personnage assez fictif des films Star Wars. Avec des taches argentées sur le feuillage vert foncé, l’apparition de cette nouvelle espèce rappelle le ciel étoilé.

Cette espèce est endémique à Batang Ai, Sarawak, Bornéo. Connue seulement dans des vallées ou des rives de cours d’eau, sur des pentes escarpées ensoleillée, dans la forêt de très humide, associée à la végétation herbacée broussailleuse, à environs 100-200 mètres d’altitude.
La nouvelle espèce est quelque peu similaire à B. subisensis K.G. Pearce des  enrochements calcaire de Subis dans le Parc National du Niah, Sarawak, mais se distingue par la forme des feuilles, la couleur et la taille plus petite des tépales, beaucoup moins d’étamines et les fruits.

Plante buissonnante pouvant atteindre 100 centimètres de haut, tiges glabre brun rouge, feuilles asymétriques ovales lancéolées, vert foncées avec des taches blanc argenté. Les nervures apparaissent cramoisies au revers. Bractées verdâtres à rouge violet. Inflorescences en panicule terminale, avec parfois plus de 30 fleurs verdâtres prenant une teinte violacée à la base.

La culture reste délicate en raison des exigences de chaleur et d’humidité requise par cette espèce, trop grande pour être cultivée en terrarium.
Multiplication par boutures de tiges feuillées.

 

The plant was discovered on July 5, 2013, by Che Wei Lin in Batang Ai, near Lubok Antu, Sri Aman district, in Borneo, Sarawak, at 100-150 m altitude.
The species was named and described in Phytotaxa, volume191, number 1, page 129, in 2014 by Che-Wei Lin, Shih-Wen Chung and Ching-I Peng in an article entitled Three new species of Begonia (section Petermannia, Begoniaceae) from Sarawak, Borneo (from page 128).
The specific epithet refers to Padmé Amidala, a rather fictitious character from Star Wars movies. With silver spots on the dark green foliage, the appearance of this new species recalls the starry sky.
This species is endemic to Batang Ai, Sarawak, Borneo. Known only in valleys or banks of streams, on steep, sunny slopes, in very humid forest, associated with scrubby herbaceous vegetation, at about 100-200 meters above sea level.
The new species is somewhat similar to B. subisensis KG Pearce of Subis limestone riprap in Niah National Park, Sarawak, but is distinguished by leaf shape, smaller color and size of tepals, much less stamens and fruits.
Bushy plant up to 100 cm tall, reddish brown stems, lanceolate oval asymmetrical leaves, dark green with silvery white spots. The veins appear crimson on the reverse. Greenish bracts to purple red. Inflorescences in terminal panicle, with sometimes more than 30 greenish flowers taking a purplish hue at the base.
The cultivation remains delicate because of the heat and humidity requirements of this species, too big to be cultivated in terrarium.
Multiplication by cuttings of leafy stems.

 

 

Begonia baik

La plante a été découverte en Malaisie sur l’île de Bornéo le 11 août 2013 par Che-Wei Lin et Jui-Chin Hung dans la région du Sarawak, district de Kuching, près de Padawan, poussant sur des pentes en terre ou à la base de falaises de grès dans la forêt de Dipterocarpus.

Elle a été décrite en novembre 2014 par Che-Wei Lin, Shih Wen Chung et Ching-I Peng (1950 – 2018) dans le Nordic Journal of Botany volume 33, numéro 5, dans un article dont le titre est : Begonia baik and B. padawanensis spp. nov. (Begoniaceae) from sandstone areas in Sarawak, Malaysia.
La plante est nommée en l’honneur de Monsieur Jui-Chin Hung, un amateur de plantes surnommé ‘Budak Baik‘ qui, en malais signifie ‘Bon Garçon‘ qui accompagnait C.W. Lin le jour de la découverte de la plante.
L’espèce fait partie de la section Petermannia.

Plante en touffe compacte d’une vingtaine de centimètres, formant une rosette de feuilles bullées vert grenat foncé recouvertes de poils raides rouge grenat, fleurs d’un blanc éclatant.

Photos de Begonia baik dans la jungle, réalisées en mars 2015 par Michael Lo
(voir son reportage complet ici)

Cette espèce ressemble à Begonia conipila et d’autres espèces à feuillage boursoufflé, mais s’en distingue entre autres par la couleur de ses feuilles.

Begonia baik est un nouveau venu époustouflant dans les collections d’amateurs de plantes de terrarium.
Il est originaire des régions de grès humides du Sarawak, il a besoin de beaucoup d’humidité, il est donc préférable de le cultiver en terrarium, où il sera le bijou d’une collection.
Multiplication et culture délicate.

The plant was found in Malaysia on the island of Borneo on August 11, 2013 by Che-Wei Lin and Jui-Chin Hung in the Sarawak area, Kuching District, near Padawan, growing on earth slopes or at the base of sandstone cliffs in the Dipterocarpus forest.
It was described in November 2014 by Che-Wei Lin, Shih Wen Chung and Ching-I Peng (1950 – 2018) in the Nordic Journal of Botany Volume 33, Number 5, in an article titled: Begonia baik and B padawanensis spp. nov. (Begoniaceae) from sandstone areas in Sarawak, Malaysia.
The plant is named in honor of Mr. Jui-Chin Hung, a plant lover nicknamed ‘Budak Baik‘ who in Malay means ‘Good Boy‘ who accompanied C.W. Lin on the day of the discovery of the plant.
This species is part of the Petermannia section.
Plant in a compact tuft of about twenty centimeters, forming a rosette of dark garnet-green bubbled leaves covered with garnet red hairs, bright white flowers.
This species resembles Begonia conipila and other species with swollen foliage, but is distinguished by the color of its leaves.
Begonia baik is a breathtaking newcomer to the terrarium plant enthusiast collections.
It is native to the wet sandstone regions of Sarawak, it needs a lot of moisture, so it is best to grow it in terrarium, where it will be the jewel of a collection.
Multiplication and delicate culture.

Begonia blancii

Cette espèce a été découverte par Patrick Blanc avec Rosario Rubite aux Philippines, à Palawan, en route vers les cascades de Bulalakaw, à environs 25 kilomètres à l’est de El Nido, à 300-400 mètres d’altitude.

En mai 2011, après la publication de la nouvelle espèce, les deux botanistes sont revenus voir ce Begonia en compagnie de Mark Hughes, l’un des auteurs de la publication.

La description de cette nouvelle espèce a été publiée dans Botanical Studies N° 52, pages 203 à 209, en mars 2011. Les auteurs sont Mark Hugues, Rosario Rivera Rubite, Yoshiko Kono, et Ching-I Peng (1950 – 2018).
L’espèce a été dénommée en l’honneur du botaniste Patrick Blanc.
L’espèce fait partie de la section Diploclinium.

Rosario Rubite, Mark Hughes, Pascal Héni et Patrick Blanc dans le biotope du Begonia blancii, Palawan, Mai 2011
Photo copyright Patrick Blanc

La plante pousse à l’état naturel sur des rochers humides, sur les berges, toujours à proximité de l’eau et fleurit rose tout l’automne et l’hiver.

Ce Begonia a des feuilles triangulaires et charnues. J’ai observé que les diverses formes décrites selon les couleurs de feuilles ne sont pas fixées, une plante à  feuillage sombre, produira un jour ou l’autre des feuilles vertes, sans que l’on sache pourquoi, et les boutures d’une forme spécifique, donnent parfois une autre couleur de feuillage.

Cette plante reste une espèce délicate à cultiver, et demande une certaine dextérité.

Excellente plante pour mur végétal d’intérieur ou terrarium. Garder à température constante (entre 18 et 25 °C et avec un fort taux d’humidité).

Je cultive cette espèce à partir d’un semis de graines, méthode qui est toutefois longue, délicate avec beaucoup de pertes, mais qui permet d’obtenir des plants plus forts génétiquement, et à partir de boutures de diverses formes repérées, mais cette méthode a l’inconvénient de reproduire des plantes avec les mêmes faiblesse génétiques.

Begonia blancii âgé de 5 mois après le semis. J’ai trouvé comme astuce de poser mes plantules sur un petit bloc de tuf, et ainsi éviter la fonte qui décimait mes plants après le repiquage.

Dans le grand terrarium, j’ai essayé de lui donner des conditions qui ressemblent le plus possible à ses conditions dans la nature : sur un rocher non calcaire, couvert de mousse, à proximité de l’eau.

This species was discovered by Patrick Blanc with Rosario Rubite in the Philippines, in Palawan, en route to the Bulalakaw cascades, about 25 kilometers east of El Nido, 300-400 meters above sea level.
In May 2011, after the publication of the new species, the two botanists returned to see Begonia in the company of Mark Hughes, one of the authors of the publication.
The description of this new species was published in Botanical Studies No. 52, pages 203 to 209, in March 2011. The authors are Mark Hugues, Rosario Rivera Rubite, Yoshiko Kono, and Ching-I Peng.
The species was named in honor of the botanist Patrick Blanc.
The plant grows naturally on damp rocks, on the banks, always near the water and blooms pink throughout the autumn and winter.
This Begonia has triangular and fleshy leaves. I noticed that the various forms described in the colors of leaves are not fixed, a dark-leaved plant, will produce green leaves one day or another, without knowing why, and the cuttings of a specific form, sometimes give another color of foliage.
This plant remains a delicate species to cultivate, and requires a certain dexterity.
Excellent plant for indoor vegetal wall or terrarium. Keep at a constant temperature (between 18 and 25 ° C and with high humidity).
I cultivate this species from a seed, a method that is however long, delicate with a lot of losses, but which makes it possible to obtain plants stronger genetically, and from cuttings of various identified forms , but this method has the disadvantage of reproducing plants with the same genetic weakness.

Bibliographie :

Hughes, M., Rubite, R.R., Kono, Y. & Peng, C-I. (2011). Begonia blancii (sect. Diploclinium), a new species endemic to the Philippine island of Palawan. Botanical Studies 52:203-209

Begonia bouffordii

Ce rare bégonia est originaire de Taïwan où il a été découvert par Ching-I Peng (1950-2018) le 8 juillet 1995, à 360 mètres d’altitude, le long d’une pente sèche et ombragée à Chiuchiufeng shan, près de Tsaotun.

L’espèce a été décrite en 2005 par le botaniste chinois Ching-I Peng dans le Botanical Bulletin of Academia Sinica numéro 46, pages 255 à 258, figures 3 & 4.
L’épithète spécifique rend hommage à David E. Boufford, botaniste à l’herbier de l’université Harvard pour son étude de la flore d’Asie de l’Est.
L’espèce fait partie de la section Platycentrum.

Herbe rhizomateuse jusqu’à 25 centimètres de hauteur. Rhizomes rampant, tiges absentes ou plutôt courtes, feuilles basales ou parfois caulinaires, limbe pourpre au revers rougeâtre sur les nervures, ovale, asymétrique, succulent, presque glabre, nervures palmées. Inflorescences s’élevant à 25 centimètres, fleurs rose pâle.

Semblable à Begonia chitoensis, cette espèce se distingue par sa plus petite taille (souvent acaulescente), son pétiole pourpre rougeâtre et son limbe succulent, glabre, ses veines du revers pourpre rougeâtre.

 

 

This rare begonia is native to Taiwan where it was discovered by Ching-I Peng (1950-2018) on July 8, 1995, 360 meters above sea level, along a dry and shady slope in Chiuchiufeng Shan near Tsaotun .
The species was described in 2005 by the Chinese botanist Ching-I Peng in the Botanical Bulletin of Academia Sinica No. 46, pages 255 to 258, Figures 3 & 4.
The specific epithet pays tribute to David E. Boufford, a botanist at Harvard University Herbarium for his study of East Asian flora.
The species is part of the Platycentrum section.
Rhizomatous herb up to 25 centimeters tall. Creeping rhizomes, absent or rather short stems, basal or sometimes cauline leaves, purple limb with reddish back on veins, oval, asymmetrical, succulent, almost hairless, webbed veins. Inflorescences rising to 25 centimeters, pale pink flowers.
Similar to Begonia chitoensis, this species is distinguished by its smaller size (often acaulescente), its reddish-purple petiole and succulent, glabrous blade, veins of reddish purple lapel.

Begonia castilloi

Plante découverte par E. Drake del Castillo (1855-1904), le 23 avril 1915, à Callao près de Pena Blanca, province de Cagayan, Luzon aux Philippines, sur des rochers au dessus d’une rivière, à l’altitude de 100 mètres.

L’espèce a été dénommée et décrite en 1918 par Elmer Drew Merrill (1876-1956) dans le Philippine Journal of Science numéro 13, page 38.
L’espèce a alors été inclue dans la section Diploclinium.
L’épithète spécifique rend hommage à l’inventeur de l’espèce.

Récemment, les botanistes Rosario Rivera Rubite, Mark Hughes, Grecebio JD Alejandro, et Ching-I Peng (1950 – 2018) on décidé de réorganiser la section Diploclinium devenue au fil du temps une section de «poubelle» pour les espèces conservant des caractères pleisiomorphiques et manquant de nouveaux caractères synapomorphiques utilisés pour délimiter d’autres sections asiatiques du genre Begonia. Une partie de cette section large et polymorphe a donc été transférée à la section Baryandra dans un mouvement vers une classification plus naturelle pour le genre. Le résultat de ce travail a été publié en septembre 2013 dans un article titré Recircumscription of Begonia sect. Baryandra (Begoniaceae): evidence from molecular data publié dans la revue Botanical Studies.
A cette occasion, le Begonia castilloi Merr. a été classifié dans la section Baryandra.

Cladogram of a Bayesian phylogenetic analysis of nuclear ribosomal internal transcribed spacer DNA sequences from Begonia sect. Coelocentrum, Begonia sect. Leprosae (outgroups), Begonia sect. Ridleyella , Begonia sect. Reichenheimea and 21 out of 55 species in Begonia sect. Baryandra.

Petite plante rhizomateuse rampante,  aux habitudes saxatiles, qui affectionne les rochers moussus, petites feuilles arrondies, base cordée, avec une pointe à l’extrémité des feuilles, vert tendre, nervures plus claires, bordure finement et irrégulièrement dentelée.  Fleurs blanc pur portées par des tiges de 10 à 15 centimètres de long.

Multiplication par semis, bouture de rhizome, bouture de feuilles pédonculées, division des touffes.

 

Plant discovered by E. Drake del Castillo (1855-1904), April 23, 1915, in Callao near Pena Blanca, province of Cagayan, Luzon in the Philippines, on rocks over a river, at the altitude of 100 meters.
The species was named and described in 1918 by Elmer Drew Merrill (1876-1956) in the Philippine Journal of Science Number 13, page 38.
The species was then included in the Diploclinium section.
The specific epithet pays tribute to the inventor of the species.
Botanists Rosario Rivera Rubite, Mark Hughes, Grecebio JD Alejandro, and Ching-I Peng recently decided to reorganize the Diploclinium section, which has become a « garbage » section over time for species that retain pleomorphic characters and lack new characters. synapomorphic used to delimit other Asian sections of the genus Begonia. Part of this broad and polymorphic section has thus been transferred to the Baryandra section in a move towards a more natural classification for the genre. The result of this work was published in September 2013 in an article titled Recircumscription of Begonia sect. Baryandra (Begoniaceae): evidence from molecular data published in the journal Botanical Studies.
On this occasion, the Begonia castilloi Merr. has been classified in the Baryandra section.
Small creeping rhizomatous plant, with saxatile habits, which is fond of mossy rocks, small rounded leaves, base cordate, with a tip at the end of the leaves, tender green, paler ribs, finely edged and irregularly serrated border. Pure white flowers borne by stems 10 to 15 centimeters long.
Propagation by seedling, rhizome cuttings, cuttings of pedunculate leaves, division of tufts.

Begonia circularis

Les botanistes Leonid V. Averyanov et H. Q. Nguyen ont estimé, en 2002, le nombre réel total d’espèces de Begonia dans l’Indochine orientale à 180-200 espèces dont beaucoup restent encore à découvrir.

L’espèce est endémique du district de Thach, dans la province de Cao Bang au Vietnam, près de la frontière chinoise où elle a été découverte et des graines collectées par Etsuo Kobayashi le 7 juillet 2014. Elle pousse à l’état naturel dans les fissures de roches couvertes de mousses sur des falaises calcaires semi-ombragées, dans des forêts de feuillus, vers 600 mètres d’altitude.

Cao Bang est à 272 km au nord de Hanoi et bordé par les provinces de Ha Giang, Tuyen Quang, Bac Kan et Lang Son ainsi que le Guangxi de Chine. Ce nom reste de triste mémoire dans l’histoire française car de la bataille de Le Hong Phong II en version vietnamienne ou la bataille de la Route Coloniale 4 à la française, la bataille de Cao Bang en Octobre 1950 a marqué l’internationalisation de la guerre coloniale franco-vietnamienne, avec l’entrée de la Russie et de la Chine dans le conflit, où l’armée française a perdu quelque 7.000 hommes, dont la plupart ont été faits prisonniers par l’armée vietnamienne. Cette région abrite de nombreux groupes ethniques minoritaires, notamment les Tay, Nung, Dzao et H’mong.

Cette nouvelle espèce a été dénommée et décrite en mai 2015 dans Botanical Studies, par Ching-I Peng (1950 – 2018) et Che-Wei Lin dans un article titré Six new species of Begonia (Begoniaceae) from limestone areas in Northern Vietnam.

 

L’épithète de l’espèce fait référence au dessin circulaire sur les feuilles.

Begonia circularis ressemble quelque peu à Begonia lantenaria Irmsch. et Begonia picturata Yan Liu, S.M. Ku & C.-I Peng (SO du Guangxi, Chine), tous les deux membres de la section Coelocentrum.

La plante se cultive à peu près de la même manière que Begonia sizemoreae présent désormais dans beaucoup de collections, la culture en terrarium n’étant pas indispensable.

Outre le semis, la multiplication est possible par division des rhizomes, boutures de feuilles pédonculées et boutures de fragments de pétioles.

Botanists Leonid V. Averyanov and H. Q. Nguyen estimated in 2002 the total actual number of Begonia species in eastern Indochina at 180-200 species, many of which still remain to be discovered.
The species is endemic to Thach District, Cao Bang Province, Vietnam, near the Chinese border where it was discovered, and seeds collected by Etsuo Kobayashi on July 7, 2014. It grows naturally in cracks of moss-covered rocks on semi-shaded limestone cliffs, in deciduous forests, at about 600 meters altitude.
Cao Bang is 272 km north of Hanoi and bordered by the provinces of Ha Giang, Tuyen Quang, Bac Kan and Lang Son as well as Guangxi of China. This name remains sad memory in French history because of the battle of The Hong Phong II in Vietnamese version or the Battle of the Colonial Route 4 in the French, the Battle of Cao Bang in October 1950 marked the internationalization of the Franco-Vietnamese colonial war, with the entry of Russia and China into the conflict, where the French army lost some 7,000 men, most of whom were taken prisoner by the Vietnamese army.
This region is home to many ethnic minority groups, including the Tay, Nung, Dzao and H’mong.
This new species was named and described in May 2015 in Botanical Studies, by Ching-I Peng and Che-Wei Lin in an article titled Six new species of Begonia (Begoniaceae) from Limestone areas in Northern Vietnam.
The epithet of the species refers to the circular pattern on the leaves.
Begonia circularis is somewhat similar to Begonia lantenaria Irmsch. and Begonia picturata Yan Liu, S.M. Ku & C.-I Peng (SO of Guangxi, China), both members of the Coelocentrum section.
The plant is cultivated in much the same way as Begonia sizemoreae is now present in many collections, the cultivation in terrarium not being indispensable.
In addition to sowing, multiplication is possible by dividing rhizomes, cuttings of stalk leaves and cuttings of petiole fragments.

Begonia darthvaderiana

La plante fut découverte par Che Wei Lin le 5 juillet 2013 à Batang Ai près de Lubok Antu, district de Sri Aman dans l’ile de Bornéo, Etat du Sarawak, près de la frontière avec l’Indonésie, à l’altitude de 140 mètres.
L’espèce a été dénommée et décrite dans Phytotaxa, volume191, numéro 1, page 132 et suivantes, en 2014 par Che-Wei Lin, Shih-Wen Chung et Ching-I Peng (1950 – 2018) dans un article qui a pour titre Three new species of Begonia (sect. Petermannia, Begoniaceae ) from Sarawak, Borneo (à partir de la page 128).
L’épithète spécifique fait référence à Darth Vader, un personnage assez fictif des films Star Wars, en raison du feuillage noir de cette espèce.

L’espèce est connue seulement dans les vallées couvertes de forêt très humide de diptérocarpacées, avec une végétation herbacée et buissonnante, sur des fortes pentes ou dans un sol profondément ombragé à la base d’une falaise, à une altitude comprise entre 130 et 200 mètres. Begonia darthvaderiana pousse sur des pentes de loess très ombragées le long de petits cours d’eau dans une vallée. Il est difficile de le repérer car il se mélange bien avec l’abondance des feuilles mortes sur la pente.

Petit arbuste peu ramifié de 25 à 70 centimètres de haut, les feuilles oblong-ovales sont brun rougeâtre foncé à noir olive sur la surface supérieure et rouge foncé dessous, avec une marge étroite blanc argenté à la marge. Un tel contrat en fait une espèce incroyablement belle. L’inflorescence porte une trentaine de fleur rose corail. 

La culture de cette plante est très délicate, car elle demande une température élevée, constante et une hygrométrie particulièrement élevée, de plus l’espèce est extrêmement sensible aux maladies cryptogamiques tant que ses tiges ne sont pas devenues ligneuses.  De plus, sa taille adulte en fait difficilement une plante de terrarium, à moins de la tailler sévèrement.

L’originalité de cette plante a provoqué l’hystérie des collectionneurs dès que les premiers spécimens ont été proposés à la vente, les boutures ayant atteint le prix, injustifié supérieur à 90 $ pour de jeunes boutures, facile à réaliser, d’une plante qui, à ce stade voyage mal et dont la durée de vie est fortement limitée. Espérons que les collectionneurs refuseront de payer une fortune pour une plante qui ne vaut pas ce prix, et que sa valeur redescendra autour de 20 à 25 $ ce qui semble être un juste prix pour des plantes ayant des tiges déjà aoûtées, les petites boutures n’ayant, elles absolument aucune valeur marchande en raison de leur faible résistance au transport.

Pour ma part, c’est une plante qui est par contre, d’une facilité déconcertante à multiplier, par de simple boutures de fragments de limbes, à l’étouffée. La méthode que j’utilise consiste à enfoncer verticalement des fragments de feuilles avec un grosse nervure ou des feuilles pétiolées dans de la vermiculite placée dans un gobelet transparent fermé.

Pour ce qui est de la culture, pendant longtemps j’ai tenté de cultiver cette espèce dans de la sphaigne, comme je le voyais faire partout, et dans ces conditions, je ne dépassais pas ce stade de végétation avant de la perdre :

Une culture plus classique en petit terrarium, avec la plante posée sur un substrat riche en compost de feuilles et de fougères peu décomposé mélangé à de la vermiculite, donne de meilleurs résultats.

A Singapour, deux passionnés ont déjà tenté de l’hybrider et pollinisant ses fleurs avec du pollen de Begonia ferox pour la plante d’Avery Chan ou de Begonia chlorostricta pour la plante de Eng Ong.

The plant was discovered by Che Wei Lin on July 5, 2013 in Batang Ai near Lubok Antu, Sri Aman district in Borneo Island, Sarawak State, near the Indonesian border, at altitude 140 meters.
The species was named and described in Phytotaxa, volume191, number 1, page 132 and following, in 2014 by Che-Wei Lin, Shih-Wen Chung and Ching-I Peng in an article entitled Three new species of Begonia (sect. Petermannia, Begoniaceae ) from Sarawak, Borneo (from page 128).
The specific epithet refers to Darth Vader, a rather fictitious character of Star Wars movies, because of the black foliage of this species.
The species is known only in valleys covered with very wet dipterocarp forest, with herbaceous and bushy vegetation, on steep slopes or in deeply shaded soil at the base of a cliff, at an altitude between 130 and 200 meters. Begonia darthvaderiana grows on very shady loess slopes along small streams in a valley. It is difficult to spot because it mixes well with the abundance of dead leaves on the slope.
A small, slightly branched shrub 25 to 70 centimeters tall, the oblong-oval leaves are dark reddish brown to olive-black on the upper surface and dark red below, with a narrow white-silver margin at the margin. Such a contract makes it an incredibly beautiful species. The inflorescence has about thirty coral pink flowers.
The cultivation of this plant is very delicate because it requires a high temperature, constant and hygrometry particularly high, moreover the species is extremely sensitive to fungal diseases as long as its stems have not become woody. Moreover, its adult size hardly makes it a terrarium plant unless it is severely cut.
It is a plant which is, on the other hand, of a disconcerting facility to be multiplied, by simple cuttings of fragments of limbo, with the smothered. The method I use is to vertically push leaf fragments with a large rib into vermiculite placed in a closed transparent cup.
The originality of this plant has provoked hysteria collectors as soon as the first specimens were offered for sale, the cuttings having reached the price, unjustified more than 90 $ for young cuttings, easy to achieve, a plant which at this stage travels badly and whose life is severely limited. Let’s hope that collectors will refuse to pay a fortune for a plant that is not worth this price, and that its value will come back down to around $ 20 to $ 25, which seems to be a fair price for plants with stems that have already been removed.

Begonia dinosauria

La plante est originaire de la région de Bau-Padawan, Kuching, dans l’état du Sarawak, dans la partie malaisienne de l’île de Bornéo, où on le trouve à une altitude d’environs 100 mètres.
Le spécimen type a été pressé à partir de plantes obtenues par C.W. Lin sur un marché local le 5 décembre 2014.
Endémique au sud-ouest du Kuching, dans l’état de Sarawak, dans une zone entre Bau et Padawan où l’on trouve également Begonia lichenora C. W. Lin & C.-I Peng. Il affectionne la proximité des ruisseaux sur de petites collines dans une forêt de diptérocarpacées très humide, avec une végétation broussailleuse et herbacée, sur des pentes raides ou à la base de falaises rocheuses dans l’ombre profonde à semi-ombragée.

L’espèce a été décrite en septembre 2017 par les botanistes Che Wei Lin et Ching I Peng dans Eleven new species of Begonia from Sarawak, paru dans Taiwania vulume 62, numéro 3 pages 223 à 226
L’épithète spécifique fait référence à la ressemblance des feuilles densément bullées avec la peau rugueuse et rugueuse de certains dinosaures fossilisés.
Cette espèce fait partie de la section Petermannia.

Plante vivace monoïque, saxatile ou terrestre. Tige rampante, olive à brun rougeâtre, de 15 à 40 cm de long, densément poilue magenta, stipules vert rosé à magenta, ovales-triangulaires, feuilles obliques, horizontales, limbe largement ovale à réniforme, basifixé, feuilles plus ou moins asymétriques, avec un lobe basal bien développé sur un côté donnant un aspect cordé, arrondies ou obtuses à l’apex, finement succulentes, vert citron vert à vert olive, bord crénelé à denticulé avec des rangées de soies hispides rougeâtres, bullée entre les nervures donnant au limbe une apparence rugueuse, chaque bulle étant surmontée d’une seta hispide magenta, dessous des feuilles vert pâle à rougeâtre, glabre, nervures palmées-pennées, rougeâtre en relief, inflorescence en panicule bisexuée à ramifications cymeuses de 6 à 11 cm de long, avec 1 fleur mâle et 1 fleur femelle au nœud basal, fleur mâle à 4 tépales blancs, 2 externe elliptique à ovale, 2 intérieur étroitement elliptique à oblancéolé, fleur femelle à 5 tépales blancs, elliptiques à oblancéolés, ovaire blanc à rose crémeux, corps trigone-ellipsoïde, à 3 ailes, ailes subrectangulaires, subéquales.

Begonia dinosauria – Photos Li Weng Feng (voir les autres photos)

Begonia dinosauria se distingue parmi les bégonias de Bornéo par son limbe foliaire densément bullé avec des nervures en relief, ce qui lui donne un aspect attrayant.
La nouvelle espèce a une ressemblance superficielle avec B. baik C.W. Lin et C.-I Peng qui se trouve également dans cette région du Kuching. Les deux sont des espèces rampantes à feuilles ondulées, à fleurs staminées à 4 tépales et à fleurs pistillées à 5 tépales. Begonia dinosauria, cependant, diffère de B. baik par les stipules hispides (vs glabres); limbe subsymétrique (vs fortement asymétrique), face supérieure brillante (vs velours), apex arrondi ou obtus (vs cuspidé à aigu); bractées vert jaunâtre pâle avec des nervures rosâtres (vs blanc neige), marge denticulée ou ciliée (vs velues glandulaires); tépales des fleurs à la fois staminées et pistillées rouges scabres (vs glabres) à l’extérieur.
La culture du palmier à huile menace cette espèce de disparition.

The plant is native to the region of Bau-Padawan, Kuching, in the state of Sarawak, in the Malaysian part of the island of Borneo, where it is found at an altitude of around 100 meters.
The type specimen was pressed from plants obtained by C.W. Lin at a local market on December 5, 2014.
Endemic to the southwest of Kuching, in the state of Sarawak, in an area between Bau and Padawan where we also find Begonia lichenora C. W. Lin & C.-I Peng. He likes the proximity of streams on small hills in a very wet dipterocarp forest, with bushy and herbaceous vegetation, on steep slopes or at the base of rocky cliffs in deep to semi-shaded shade.
The species was described in September 2017 by botanists Che Wei Lin and Ching I Peng in Eleven new species of Begonia from Sarawak, Taiwania Vol. 62, No. 3 pages 223 to 226
The specific epithet refers to the resemblance of the densely bubbled leaves to the rough and rough skin of some fossilized dinosaurs.
This species is part of the section Petermannia.
Perennial monoecious, saxatile or terrestrial plant. Creeping stem, olive to reddish brown, 15 to 40 cm long, densely hairy magenta, pinkish to magenta stipules, oval-triangular, oblique, horizontal leaves, blade largely oval to reniform, basifixed, leaves more or less asymmetrical, with a well-developed basal lobe on one side giving a cordate appearance, rounded or obtuse at the apex, finely succulent, lime green to olive green, crenellate to denticulate edge with rows of reddish hispid bristles, bubbled between the veins giving to the limbus a rough appearance, each bubble being surmounted by a magenta hispid seta, underside of pale green to reddish leaves, glabrous, palmate-pinnate veins, reddish in relief, inflorescence in bisexual panicle with cymous ramifications 6 to 11 cm long, with 1 male flower and 1 female flower at the basal node, male flower with 4 white tepals, 2 external elliptical to oval, 2 interior narrowly elliptical to oblanceolate, flower female with 5 white tepals, elliptical to oblanceolate, white to creamy pink ovary, trine-ellipsoid body, 3 wings, subrectangular, subequal wings.
Begonia dinosauria is distinguished among the begonias of Borneo by its densely bubbled leaf blade with raised ribs, which gives it an attractive appearance.
The new species has a superficial resemblance to B. baik C.W. Lin and C.-I Peng which is also found in this region of Kuching. Both are creeping species with wavy leaves, staminate flowers with 4 tepals and pistillate flowers with 5 tepals. Begonia dinosauria, however, differs from B. baik in the Hispid (vs hairless) stipules; limb subsymmetrical (vs strongly asymmetrical), upper surface shiny (vs velvet), apex rounded or obtuse (vs cuspid to acute); bracts pale yellowish green with pinkish veins (vs snow white), denticulate or ciliate margin (vs glandular hairy); tepals of flowers both staminate and pistillate red scabrous (vs glabrous) outside.

 

 

Begonia elnidoensis

La plante à été officiellement découverte aux Philippines le 4 Novembre 2011à El Nido, sur l’île de Palawan, sur une paroi rocheuse calcaire, semi-exposée, à l’altitude d’environs 2 mètres, par Ching-I Peng (1950 – 2018) et son équipe composée ce jour-là de Kuo-Fang Chung, Chien-I Huang, et Rosario Rivera Rubite.
Cependant, la plante était connue depuis juillet 1912, quand elle avait été récoltée par Eugenio Fenix (1883-1939) mais elle a longtemps été confondue avec Begonia wadei. En 2009, Patrick Blanc, est intrigué par cette espèce, en même temps qu’il découvre plusieurs autres espèces dans la région de Palawan (voir les photos ci-dessous), et deux ans plus tard, après de nombreuses discussions avec Mark Hugues, une expédition est programmée pour récolter ces plantes et les étudier officiellement.

La plante a été décrite en mai 2018 par C.-I Peng, Rosario Rubite et Che-Wei Lin dans PLOSone 10.1371: pages 10 à 15 dans un article ayant pour titre Chloroplast and nuclear DNA exchanges among Begonia sect. Baryandra species (Begoniaceae) from Palawan Island, Philippines, and descriptions of five new species auquel ont collaborés Mark Hughes, C.-I Peng, C-.W. Lin, Rosario Rubite, Patrick Blanc et K.-F. Chung .
L’épithète spécifique provient de El Nido, où l’espèce a été découverte pour la première fois.
L’espèce fait partie de la section Baryandra.

Plante à à tige épaisse. Tige non ramifiée, ascendante ou pendante d’une paroi rocheuse calcaire, jusqu’à 50 cm ou plus, ttipules persistantes, vert jaunâtre pâle ou rosâtre, largement ovales à ovales-triangulaires, feuilles alternes, en spirale au sommet de la tige, subcoriacée, succulente, vert vif ou marron foncé, nervures rougeâtres vers la base, au revers les feuilles sont vert pâle ou magenta avec les nervures saillantes, rouges, nervures palmées, inflorescences en panicule axillaire, bisexuée, à ramifications en cymes de 20 à 40 centimètres de long, fleurs blanches à rosâtre, capsule pendante, avec 3 ailes inégales.

Begonia elnidoensis est endémique des falaises calcaires coralliennes du nord de Palawan, à peu près au niveau de la mer. Le spécimen type a été collecté à El Nido, et il est également présent dans les îles Lagen et Miniloc et dans d’autres îles et îlots adjacents à El Nido, comme observé par certains des auteurs au cours d’une expédition en 2011.
Après avoir observé de nombreux individus à différents endroits, il est clair que cette espèce est potentiellement immortelle par l’émergence continue de nouvelles tiges à la base. De plus, l’impact sur la croissance de l’alternance des saisons sèche et humide est nettement visible sur les plante dans le milieu naturel.

L’espèce a été comparée à Begonia wadei, car les deux espèces ont une tige à tronc épais, se différenciant par des feuilles ovales très ou très subtriangulaires très largement élargies, cette dernière ayant des feuilles obliquement ovales, avec 3-4 nervures secondaires de chaque côté de la nervure centrale, avec des pétioles glabres comparés à ceux pubéruleux à tomenteux, une inflorescence mesurant 20–40 cm de longueur contre seulement 6–20 cm ainsi que des bractées et des capsules de tailles différentes.

Je n’ai jamais vu la plante en culture, mais nous avons de très belles photos partagées par Patrick Blanc (pour voir la série complète, cliquer ici)

Patrick Blanc cultive cette espèce dans le mur végétal dans sa maison. Il y pousse très bien mais sans fleurir ni marquer les différences saisonnières de longueurs d’entre- nœuds telles qu’il les décris dans l’article ou dans le long passage dédié à B. elnidoensis dans le film de Pascal Heni, avec Noémie Viallard que je partage ci-dessous.
Je n’ai jamais eu l’occasion de tenter la culture de cette espèce, outre le semis, je ne sais pas comment on peut la propager.

The plant was officially discovered in the Philippines on November 4, 2011 in El Nido, on the island of Palawan, on a limestone wall, semi-exposed, at an altitude of about 2 meters, by Ching-I Peng and his team composed that day from Kuo-Fang Chung, Chien-I Huang, and Rosario Rivera Rubite.
However, the plant has been known since July 1912, when it was harvested by Eugenio Fenix (1883-1939) but it has long been confused with Begonia wadei. In 2009, Patrick Blanc, is intrigued by this species, at the same time that he discovers several other species in the Palawan region (see photos below), and two years later, after numerous discussions with Mark Hugues, an expedition is planned to collect these plants and study them officially.

The plant was described in May 2018 by C.-I Peng, Rosario Rubite and Che-Wei Lin in PLOSone 10.1371: pages 10-15 in an article entitled Chloroplast and nuclear DNA exchanges among Begonia sect. Baryandra species (Begoniaceae) from Palawan Island, Philippines, with descriptions from Mark Hughes, C.-I Peng, C.-W. Lin, Rosario Rubite, Patrick Blanc and K.-F. Chung.
The specific epithet comes from El Nido, where the species was discovered for the first time.
The species is part of the Baryandra section.
Plant with thick stem. Unbranched, ascending or pendulous stalk of calcareous rock wall, up to 50 cm or more, persistent stems, pale yellowish or pinkish green, broadly ovate to oval-triangular, alternate leaves, spiral to tip of stem, subcoriate succulent, bright green or dark brown, reddish veins towards the base, on the reverse the leaves are pale green or magenta with prominent veins, red, webbed veins, axillary panicle inflorescences, bisexual, branched in cymes 20 to 40 centimeters long, white to pinkish flowers, pendulous capsule, with 3 unequal wings.
Begonia elnidoensis is endemic to the coral limestone cliffs of northern Palawan, approximately at sea level. The typical specimen was collected at El Nido, and is also present in the Lagen and Miniloc Islands and in other islands and islands. islets adjacent to El Nido, as observed by some of the authors during an expedition in 2011.
After observing many individuals in different places, it is clear that this species is potentially immortal by the continued emergence of new stems at the base. In addition, the impact on the growth of the alternation of the dry and wet seasons is clearly visible on the plants in the natural environment.
The species has been compared to Begonia wadei because both species have thick-stemmed trunks, differentiated by very broad or very broadly subtriangular oval leaves, the latter having obliquely oval leaves, with 3-4 secondary veins of each side of the midrib, with petioles glabrous compared to those with pubescent tomentose, an inflorescence measuring 20-40 cm in length against only 6-20 cm, and bracts and capsules of different sizes.
Patrick Blanc cultivates this species in the plant wall in his house. It grows very well there but without flowering nor marking the seasonal differences in internode lengths as he describes them in the article or in the long passage dedicated to B. elnidoensis in the film by Pascal Heni, with Noémie Viallard which I share above.
I never had the opportunity to try the culture of this species, besides sowing, I do not know how it can be propagated..