Begonia antsiranensis

Espèce découverte par Jean M. Bosser, dans des éboulis calcaires, à Montagne des Français dans le nord du centre de Madagascar le 13 avril 1970.
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Décrite en 1983 dans la Flore de Madagascar et des Comores, fam. 144, page 46, par Monique Keraudren-Aymonin et Gérard Guy Aymonin.
L’espèce fait partie de la section Quadrilobaria.
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Cette espèce affectionne les anfractuosités de rochers calcaires secs. Elle disparaît pendant la saison hivernale qui est très sèche, ne conservant que la souche tubéreuse qui est protégée par de nombreuses écailles persistantes.
Les feuilles et les fleurs rose vif partent directement du tubercule.
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Species discovered by Jean M. Bosser, in calcareous scree, at Mountain of the French in the north of the center of Madagagascar on April 13, 1970.
Described in 1983 in the Flora of Madagascar and the Comoros, fam. 144, page 46, by Monique Keraudren-Aymonin and Gérard Guy Aymonin.
This species affects the affractuosity of dry calcareous rocks. It disappears during the winter season which is very dry, retaining only the tuberous strain which is protected by numerous persistent scales.
The leaves and bright pink flowers start directly from the tuber.

 

Begonia gracilis var. martiana

La plante a été découverte par Jean L. Berlandier (1805-1851) naturaliste, médecin et anthropologue français-mexicain, le 18 août 1928, à proximité d’un jardin à Mexico.
Sur la recommandation de son mentor, Augustin Pyrame de Candolle, il rejoint à 20 ans une expédition scientifique mexicaine en tant que biologiste et spécialiste des plantes. Berlandier arrive à Pánuco, dans l’état mexicain de Veracruz, en décembre 1826. Il a recueilli des plantes dans les environs avant de poursuivre au Texas, dans le cadre de la Commission de la frontière mexicaine. La commission a quitté la ville de Mexico le 10 novembre 1827, sous le commandement de Manuel de Mier y Terán. Berlandier fait des collections botaniques près de Laredo, au Texas, en février 1828 et autour de San Antonio, Gonzales, et San Felipe en mars, avril, et mai 1828. Après un bref séjour à l’intérieur du pays à cause du paludisme, il est retourné à San Antonio. Il a recueilli des spécimens botaniques, a pris des notes sur les espèces animales, et recueilli des informations sur plus de quarante tribus amérindiennes dans le territoire environnant, avec un accent particulier sur les Comanches. À l’automne 1828, on le retrouve avec un groupe de 30 soldats mexicains dirigés par le colonel José Francisco Ruiz sur les terres ouvertes nord-ouest de San Antonio jusqu’à la découverte des mines d’argent sur le fleuve San Saba.

La nouvelle espèce a été dénommée dès 1829 Begonia martiana Link & Otto par  Johann Heinrich Friedrich Link (1767-1851)et Christoph Friedrich Otto (1783-1856), dans Icones Plantarum Rariorum Horti Regii Botanici Berolinensis cum descriptionibus et colendi ratione…Erster Band page 49, planche 25.

En 1864, A. de Candolle (1806-1893) dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 15(1) page 309, a reconsidéré l’espèce comme simplement une variété de Begonia gracilis Kunth.

R. McVaugh, en 2001 dans sa Flora Novo-Galiciana 3: 9–751 estime qu’il n’y a même pas lieu d’en faire une variété de l’espèce.

Toutefois, le collectionneur attendra, pour changer ses étiquette, encore un siècle avant que tout cela soit remis en cause par un autre botaniste avec une approche encore différente…

C’est une plante à tubercule qui produit une tige érigée couronnée de relativement grandes fleurs rose vif. Les feuilles basales sont différentes des feuilles le long de la tige, de plus en plus étroites et allongées.

C’est une plante qui demande au moins deux années avant de s’installer, ensuite, de chaque bulbe pourront s’élever plusieurs tiges, et, surtout, la plante va, après la floraison produire à l’aisselle des feuilles des bulbilles qui pourront produire de nouvelles plantes.
Dans la nature, cette espèce pousse dans les fossés, près des ruisseaux, dans des lieux qui sont souvent noyés dans un brouillard dense.
On peut en conclure qu’elle n’aime pas la chaleur et qu’elle a besoin d’humidité. Même en hiver, pendant la période de repos, on veillera donc à garder une certaine fraîcheur au substrat.

Multiplication par semis, délicate, ou en récupérant les bulbilles.

 

 

The plant was discovered by Jean L. Berlandier (1805-1851) naturalist, doctor and anthropologist French-Mexican, August 18, 1928, near a garden in Mexico City.
On the recommendation of his mentor, Augustin Pyrame de Candolle, he joined at 20 years a Mexican scientific expedition as a biologist and plant specialist. Berlandier arrived in Pánuco, in the Mexican state of Veracruz, in December 1826. He collected plants in the area before continuing in Texas, as part of the Mexican Border Commission. The commission left Mexico City on November 10, 1827, under the command of Manuel de Mier y Terán. Berlandier made botanical collections near Laredo, Texas, in February 1828 and around San Antonio, Gonzales, and San Felipe in March, April, and May 1828. After a brief stay inside the country because of malaria, he returned to San Antonio. He collected botanical specimens, took notes on animal species, and collected information on more than forty Native American tribes in the surrounding territory, with a particular focus on the Comanches. In the fall of 1828, he was found with a group of 30 Mexican soldiers led by Colonel José Francisco Ruiz on the open northwestern lands of San Antonio until the discovery of silver mines on the San Saba River.
The new species was named after 1829 Begonia martiana Link & Otto by Johann Heinrich Friedrich Link (1767-1851) and Christoph Friedrich Otto (1783-1856), in Icons Plantarum Rariorum Horti Regii Botanici Berolinensis cum descriptionibus and colendi ratione … Erster Band page 49, plate 25.
In 1864, A. de Candolle (1806-1893) in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 15 (1) page 309, reconsidered the species as simply a variety of Begonia gracilis Kunth.
R. McVaugh, in 2001 in his Flora Novo-Galiciana 3: 9-751 believes that it is not even necessary to make a variety of the species.
However, the collector will wait, to change its label, a century before all this is questioned by another botanist with a different approach …
It is a tuberous plant that produces an erect stalk crowned with relatively large, bright pink flowers. The basal leaves are different from the leaves along the stem, becoming narrower and longer.
It is a plant that requires at least two years before settling, then each bulb can grow several stems, and, above all, the plant will, after flowering produce in the axil leaves of bulblets that will be able to produce new plants.
In the wild, this species grows in ditches, near streams, in places that are often drowned in dense fog.
It can be concluded that she does not like heat and needs moisture. Even in winter, during the rest period, care should be taken to keep the substrate cool.
Multiplication by sowing, delicate, or by recovering bulblets.

Begonia sambiranensis

La plante a été découverte par H. Perrier de la Bâthie (1873-1958) dans la région de Sambirano, sur les bords des torrents sur des grès liasiques près d’Ambongo à Madagascar, en avril 1924.

L’espèce a été décrite en 1971 par Gérard-Guy Aymonin (1934-2014) et Jean Bosser (1922-…), à la suite des travaux de Henri Jean Humbert (1887-1967) dans le Bulletin de la Société Botanique de France, numéro118, pages 741 et 742, planche 3(14–19).
L’épithète spécifique signifie « de Sambirano », en référence à la rivière malgache Sambirano, au long de laquelle ont été récoltés les spécimens types, près d’Ambongo.
L’espèce fait partie de la section Quadrilobaria.

Petite herbe acaule glabre à racine tubéreuse, feuille généralement unique, limbe arrondi ou semi-orbiculaire, crénelé, inflorescence en avril, de 1 à 3 fleurs, sur des pédoncules de 3 à 10 centimètres, fleurs mâles à deux tépales roses, fleurs femelles à 4 tépales, stigmate hélicoïdal, petite capsule avec trois ailes elliptiques.

Begonia sambiranensis est inscrit sur la liste des espèces menacées de l’IUCN car elle n’est connue que de la collection de spécimens types de 1924 près d’Ambanja. Une seule sous-population est enregistrée et sa localité est restreinte. Des recherches supplémentaires sur le terrain sont recommandées pour l’espèce.

The plant was discovered by H. Perrier de la Bâthie (1873-1958) in the region of Sambirano, on the banks of torrents on liasic sandstone near Ambongo in Madagascar, in April 1924.
The species was described in 1971 by Gérard-Guy Aymonin (1934-2014) and Jean Bosser (1922- …), following the work of Henri Jean Humbert (1887-1967) in the Bulletin de la Société Botanique de France, number 118, pages 741 and 742, plate 3 (14-19).
The specific epithet means « from Sambirano », with reference to the Sambirano Malagasy River, along which typical specimens were collected near Ambongo.
This species is part of the Quadrilobaria section.
Small, smooth, tufted, tufted, tuberous rootstalk, generally single leaf, rounded or semi-orbicular lamina, crenate, inflorescence in April, 1-3 flowering, on 3-10 cm peduncles, male flowers with two pink tepals, female flowers with 4 tepals, helical stigma, small capsule with three elliptical wings.
Begonia sambiranensis is listed as an endangered species by IUCN because it is only known from the collection of 1924 specimens near Ambanja. Only one subpopulation is registered and its locality is restricted. Additional field research is recommended for the species.