Begonia afromigrata

Un spécimen mâle de la plante avait été récolté au Laos le 6 avril 1932 par le docteur et botaniste irlandais Arthur Francis George Kerr (1877-1942) à Muang Awn, près de Vang Vieng, dans la province de Vientiane.
Puis, de nouveau, c’est en Thaïlande que des plantes semblables furent récoltées, le 7 juillet 1973, Geesk et C. Phengkhlai ont récolté un spécimen mâle entre Kritee et Meung Chah dans la province de Kanchanaburi.
Dans cette même province de Kanchanaburi, le 26 juin 1974, Kai Larsen (1926-2012) et sa femme Supee Saksuwan (1939-) collectent un spécimen femelle à l’ouest de Sri Sawat.
C’est encore en Taïlande que le 7 juillet 1973 James F. Maxwell collecte un exemplaire de chaque sexe, les conditions de la récolte étant illisibles.
C’est en 2008 qu’une véritable campagne est mise en place pour collecter et étudier cette plante.
En Thaïlande, Pramote Triboun et son équipe collectent, le 11 novembre 2008 un exemplaire mâle à Phu Toei près de Sangkhla Buri.
Au Laos, Michele Rodda, Gugielmore et Simonsson collectent à Vang Vieng, dans la province de Vientane des exemplaires mâle et femelles en décembre 2008, puis le 26 avril 2010.

La population thaïlandaise s’étend sur le parc national de Khao Laem.
Au Laos, l’espèce semble plutôt commune entre 800 et 1 000 m dans les zones humides des montagnes calcaires autour de Vang Vieng.
Sans exception dans les notes de terrain, la plante est décrite comme épiphyte, poussant entre 5 et 15 m au-dessus du sol. Il a été noté qu’il poussait sur une espèce de Spondias (Anacardiaceae). Habituellement récolté sur des arbres morts ou des branches tombées en forêt sempervirente (plus rarement des feuillus) sur du calcaire, entre 600 m et 1900 m d’altitude. Trouvé plus souvent sur les troncs d’arbres que sur les petites branches. Les plantes cultivées à partir de boutures produisent toujours une ou plusieurs inflorescences mâles en premier, suivies ensuite par des inflorescences femelles.

 

L’espèce a été dénommée et décrite en décembre 2011 par J.J.F.E. de Wilde, M. Hughes, M. Rodda et D.C. Thomas dans Taxon volume 60, numéro 6, pages 1685 à 1692 dans un article ayant pour titre Dispersion intercontinentale pliocène d’Afrique vers l’Asie du Sud-Est mise en évidence par la nouvelle espèce Begonia afromigrata (Begoniaceae).
L’épithète spécifique fait référence au fait que cette espèce appartient à une section essentiellement africaine.
L’espèce appartient à la section Tetraphila, ainsi que 30 autres espèces qui sont toutes endémiques à l’Afrique.

Plante épiphyte, monoïque. Tiges généralement pendantes, atteignant 90 centimètres de long, ramifiées de façon lâche, s’enracinant parfois aux nœuds, profondément ridées sur la longueur, les parties juvéniles couvertes d’un indumentum, stipules modérément persistantes, étroitement triangulaires à ovales, en forme de bateau,pétiole cylindrique, pubescent étoilé, rouge verdâtre ou brunâtre, feuilles plutôt caduques précoces et souvent confinées à la partie supérieure de la tige, charnues, vert moyen terne dessus, vert pâle dessous, étroites légèrement inégales à la base à grandes généralement nettement obliques, étroitement oblongues à ovales, inflorescences axillaires, strictement unisexuées, inflorescences masculines et féminines cependant fréquemment simultanées sur la même branche.

Begonia afromigrata – Photo Wisnu Ardi

Begonia afromigrata correspond à un clade avec B. eminii (de l’est du Nigeria à l’ouest du Kenya), B. mannii Hook., B. oxyanthera Warb. et B. komoensis Irmsch. (tous d’Afrique tropicale occidentale). Ce résultat confirme l’origine africaine du nouveau taxon, avec une affinité pour Begonia eminii et B. mannii à laquelle B. afromigrata est le plus proche. Cela concorde avec les observations morphologiques et les comparaisons avec les descriptions de ces espèces faites par de Wilde en 2002.
Il s’agit du premier enregistrement transgressant les frontières continentales de l’une des 65 sections actuellement acceptées dans le genre Begonia. Une phylogénie moléculaire datée place la séparation des nouvelles espèces asiatiques de leurs congénères africains du Miocène supérieur au Pléistocène inférieur. Comme l’espèce est un épiphyte hygromésophile limité à la forêt tropicale, aucun couloir de migration convenable n’existait à cette époque et la cause de la disjonction afro-asiatique est probablement due à un seul événement de dispersion à longue distance à travers l’océan Indien. La découverte de Begonia afromigrata souligne l’importance du hasard dans l’assemblage des flores tropicales.

Begonia afromigrata – Photo Wisnu Ardi

 

A male specimen of the plant was collected in Laos on April 6, 1932 by Irish doctor and botanist Arthur Francis George Kerr (1877-1942) at Muang Awn, near Vang Vieng, in the province of Vientiane.
Then, again, it is in Thailand that similar plants were harvested, on July 7, 1973, Geesk and C. Phengkhlai collected a male specimen between Kritee and Meung Chah in the province of Kanchanaburi.
In the same province of Kanchanaburi, on June 26, 1974, Kai Larsen (1926-2012) and his wife Supee Saksuwan (1939-) collected a female specimen west of Sri Sawat.
It is still in Taiwan that on July 7, 1973 James F. Maxwell collected a copy of each sex, the conditions of the harvest being illegible.
It was in 2008 that a real campaign was set up to collect and study this plant.
In Thailand, Pramote Triboun and his team collected, on November 11, 2008, a male copy in Phu Toei near Sangkhla Buri.
In Laos, Michele Rodda, Gugielmore and Simonsson collected male and female copies in Vang Vieng, in the province of Vientane in December 2008, then on April 26, 2010.
The Thai population extends over the Khao Laem National Park.
In Laos, the species seems rather common between 800 and 1000 m in the wetlands of the limestone mountains around Vang Vieng.
Without exception in the field notes, the plant is described as an epiphyte, growing between 5 and 15 m above the ground. It has been noted that it grows on a species of Spondias (Anacardiaceae). Usually harvested from dead trees or fallen branches in evergreen forest (more rarely hardwoods) on limestone, between 600 m and 1900 m altitude. Found more often on tree trunks than on small branches. Plants grown from cuttings always produce one or more male inflorescences first, then followed by female inflorescences.
The species was named and described in December 2011 by J.J.F.E. de Wilde, M. Hughes, M. Rodda and D.C. Thomas in Taxon volume 60, number 6, pages 1685 to 1692 in an article entitled Pliocene intercontinental dispersion from Africa to Southeast Asia highlighted by the new species Begonia afromigrata (Begoniaceae).
The specific epithet refers to the fact that this species belongs to an essentially African section.
The species belongs to the Tetraphila section, as well as 30 other species which are all endemic to Africa.
Epiphytic, monoecious plants. Stems generally drooping, up to 90 cm long, loosely branched, sometimes rooting at nodes, deeply wrinkled over the length, juvenile parts covered with an indumentum, moderately persistent stipules, narrowly triangular to oval, boat-shaped , cylindrical petiole, starry pubescent, reddish green or brownish, rather deciduous leaves early and often confined to the upper part of the stem, fleshy, dull medium green above, pale green below, narrow slightly uneven at the base to large generally clearly oblique, narrowly oblong to oval, axillary inflorescences, strictly unisexual, male and female inflorescences, however frequently simultaneous on the same branch.
Begonia afromigrata corresponds to a clade with B. eminii (from eastern Nigeria to western Kenya), B. mannii Hook., B. oxyanthera Warb. and B. komoensis Irmsch. (all from West tropical Africa). This result confirms the African origin of the new taxon, with an affinity for Begonia eminii and B. mannii to which B. afromigrata is closest. This is consistent with morphological observations and comparisons with descriptions of these species made by de Wilde in 2002.
It is the first recording to cross the continental borders of one of the 65 sections currently accepted in the genus Begonia. A dated molecular phylogeny places the separation of the new Asian species from their African congeners from the Upper Miocene to the Lower Pleistocene. As the species is a hygromesophilic epiphyte limited to the rainforest, no suitable migration corridor existed at that time and the cause of the Afro-Asian disjunction is probably due to a single event of long distance dispersal across the Indian Ocean. The discovery of Begonia afromigrata highlights the importance of chance in the assembly of tropical flora.

 

 

 

 

 

Begonia elaeagnifolia

La plante a été découverte sur des troncs d’arbres par Gustav Mann dans les Monts de Cristal en 1862.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) dans Flora of Tropical Africa à la page 579.
L’épithète spécifique signifie « à feuille d’Eleagnus ».
L’espèce fut d’abord inclue dans la section Fuscibegonia, mais elle fait désormais partie de la section Tetraphila.

Ce bégonia est originaire d’Afrique centrale (Cameroun ; Guinée Équatoriale ; Gabon ; Zaïre).
C’est une plante bien ramifiée avec tiges rampantes, couvertes de poils bruns courts, et des feuilles de forme et d’aspect très variables de formes et de dimensions, un peu charnues vert foncé, lisses avec le dessous légèrement feutré. Floraison blanche, rose ou blanche avec le centre rose en hiver et début du printemps.

Begonia elaeagnifolia – Cascade de Kongou au Gabon
Photo Nicolas Texier

Cette espèce très variable a donné lieu à de nombreuses synonymies, ou des formes qui, actuellement ne sont plus reconnues par les botanistes, alors qu’elles sont bien particulières ainsi qu’on peut le voir dans la planche 39 de la Flore du Gabon de Hans de Wilde et Marc Sosef.

Culture en terrarium de préférence, avec une hygrométrie élevée et une température autour de 25°C toute l’année.

Multiplication par boutures de tiges feuillues.

Dans beaucoup de collections et chez les amateurs, on cultive toujours les formes de cette espèce sous les noms anciens :

Begonia eleagnifolia Hook.f. var arendsii Wilde
Begonia eleagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.

 

 

 

Le 3 mars 2012, Vincent Droissart, Pascal Descourvières et Simon Verlynde ont découvert dans le Parc National de Korup, à proximité du Chimpanzee Camp dans une forêt mature de terre ferme de plaine à 300 mètres d’altitude une plante identifiée comme Begonia elaeagnifolia qui est totalement différente d’aspect. Épiphyte sur branches de 30 à 60 cm de diamètre, souvent avec Lecomtedoxa sp. dans la strate dominante. Les feuilles sont étroites, les fleur blanche et rose.

This begonia is native to Central Africa (Cameroon, Equatorial Guinea, Gabon, Zaire). The species is part of the Tetraphila section. It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) in Flora of Tropical Africa on page 579. The specific epithet means « Eleagnus leaf ».
It is a well branched plant with creeping stems, covered with short brown hairs, and leaves of varying shape and appearance of shapes and sizes, somewhat fleshy dark green, smooth with slightly felted underside. White, pink or white flowering with pink center in winter and early spring.
Terrarium cultivation preferably, with a high hygrometry and a temperature around 25°C all the year.
Multiplication by cuttings of leafy stems.
This highly variable species has given rise to numerous synonymies, or forms that are no longer recognized by botanists, whereas they are very particular as can be seen in Plate 39 of the Flora of Gabon de Hans de Wilde and Marc Sosef.
Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) describes in 1921 a plant harvested by Evelyn Polhill that it described in Die Vegetation der Erde, volume 9, number 3.2, page 619, and which will prove to be synonymous with a plant described by Rudolf Wilczek, in the Bulletin of the National Botanical Garden of Belgium number 39, page 88 in 1969 under the name Begonia schultzei Engler ex R. Wilczek.
Collectors sometimes label this form: Begonia eleagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Nicolas Hallé and Jean François Villiers found in the Monts de Cristal, Kinguélé region, a very large heart-shaped leaf shape, initially described in the Bulletin of the Botanical Garden of the State in Brussels number 39, page 91, in 1969 and named in this article Begonia wilczekiana N. Hallé in honor of Ernst Wilczek (1867-1948) Swiss botanist pharmacist
Collectors sometimes label this form, rare in culture: Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.
In 1992, Louis Arends discovers and describes a form with very elongated leaves that collectors often call Begonia eleagnifolia Hook.f. var arendsii Wilde.
On March 3, 2012, Vincent Droissart, Pascal Descourvières and Simon Verlynde discovered in the Korup National Park, near the Chimpanzee Camp in a mature lowland plain forest at 300 meters altitude a plant identified as Begonia elaeagnifolia which is totally different in appearance. Epiphyte on branches 30 to 60 cm in diameter, often with Lecomtedoxa sp. in the dominant stratum. The leaves are narrow, the flowers white and pin
k.

Begonia elaeagnifolia var. schultzei

En juillet 1911, Arnold Schultze-Rhonhof (1875-1948) découvre une plante dans la zone forestière du sud du Cameroun, district de Kribi-Kampo, au nord-ouest de Kampo.

Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) décrit en 1921 cette plante dans Die Vegetation der Erde: sammlung pflanzengeographischer monographien volume 9, numéro 3.2, page 619.

Le 23 juillet 1911, G.W.J. Mildbraed (1879-1954) récolte une plante inconnue dans la même région du Cameroum, sur la crête entre Ebolova et Kampo.

Cette plante est décrite et nommée par Rudolf Wilczek (1903-1984) dans le Bulletin du Jardin Botanique National de Belgique numéro 39, page 88 en 1969.  Il s’agit en fait de la même espèce, qui restera sous le nom de Begonia schultzei Engler ex R. Wilczek.
L’espèce fut d’abord inclue dans la section Fuscibegonia, mais elle fait désormais partie de la section Tetraphila.

Puis, les botanistes modernes on considéré qu’il s’agit simplement d’une simple forme locale de Begonia eleagnifolia Hook.f.

C’est la forme la plus courante en culture que les collectionneurs étiquettent parfois : Begonia elaeagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
Mais le plus souvent, on trouve cette plante simplement étiquetée Begonia elaeagnifolia.

Plante rampante ou retombante à tiges grêles couvertes de rares pilosités brunes, en milieu très humide, des racines aériennes blanches apparaissent spontanément, feuilels succulentes, en forme de cœur allongé, vert foncé brillant, fleurs rose pâle avec le cœur plus foncé.

Multiplication par boutures de feuilles pétiolées ou de tiges feuillées.

 

In July 1911, Arnold Schultze-Rhonhof (1875-1948) discovered a plant in the forest area of southern Cameroon, Kribi-Kampo district, northwest of Kampo.
Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) described in 1921 this plant in Die Vegetation der Erde: sammlung pflanzengeographischer monographian volume 9, number 3.2, page 619.
July 23, 1911, GWJ Mildbraed (1879-1954) harvests an unknown plant in the same region of Camerum, on the ridge between Ebolova and Kampo.
This plant is described and named by Rudolf Wilczek (1903-1984) in the Bulletin du Jardin Botanique National de Belgique 39, page 88 in 1969. It is in fact the same species, which will remain under the name Begonia schultzei Engler ex R. Wilczek.
The species was first included in the section Fuscibegonia, but it is now part of the section Tetraphila.
Then, modern botanists considered that it is simply a simple local form of Begonia eleagnifolia Hook.f.
This is the most common form in culture that collectors sometimes label: Begonia elaeagnifolia Hook.f. var schultzei Engler ex R. Wilczek.
But most often, we find this plant simply labeled Begonia elaeagnifolia.
Creeping or drooping plant with slender stems covered with rare brown pilosities, in a very humid environment, white aerial roots appear spontaneously, succulent leaves, elongated heart shape, dark green shiny, pale pink flowers with darker heart.
Multiplication by cuttings of petiolate leaves or leafy stems.

Begonia elaeagnifolia var. wilczekiana

Nicolas Hallé et Jean François Villiers ont trouvé au Gabon, le 17 janvier 1968 dans les monts de Cristal, sur la route de Kinguélé, entre 6 et 10 kilomètres au sud-ouest des chutes, une plante à très grandes feuilles en forme de cœur.

Espèce initialement décrite dans le Bulletin du Jardin Botanique de l’État à Bruxelles numéro 39, page 91, en 1969 et nommée dans cet article Begonia wilczekiana N. Hallé en l’honneur de Ernst Wilczek (1867-1948) pharmacien botaniste suisse, qui, le premier en reconnu l’originalité.
Désormais, cette plante est considérée comme une simple forme locale de Begonia eleagnifolia Hook.f.
L’espèce fut d’abord inclue dans la section Fuscibegonia, mais elle fait désormais partie de la section Tetraphila.

Les collectionneurs étiquettent parfois cette forme, très rare en culture : Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.

Cette espèce se rencontre habituellement sur des troncs d’arbres morts, inclinés ou abattus, souvent au dessus des ruisseaux ou torrents semi-ombragés. Elle forme un épais revêtement feuillu à la façon du Lierre. Les fleurs sont très peu apparentes.

Nicolas Hallé and Jean François Villiers found in Gabon, on January 17, 1968 in the mountains of Cristal, on the Kinguélé road, between 6 and 10 kilometers southwest of the falls, a plant with very large leaves in the shape of a heart.
Species initially described in the Bulletin du Jardin Botanique de l’État à Bruxelles number 39, page 91, in 1969 and named in this article Begonia wilczekiana N. Hallé in honor of Ernst Wilczek (1867-1948) Swiss botanist pharmacist, who , the first to recognize the originality.
From now, this plant is considered a simple local form of Begonia eleagnifolia Hook.f.
The species was first included in the section Fuscibegonia, but it is now part of the section Tetraphila.
Collectors sometimes label this form, very rare in culture: Begonia eleagnifolia Hook.f. var wilczekiana N. Hallé.
This species is usually found on dead, sloping or felled tree trunks, often above semi-shaded streams or torrents. It forms a thick hardwood covering like ivy. The flowers are very little apparent.

 

Begonia furfuracea

La plante a été découverte en 1860 par Gustav Mann (1836-1916) en Guinée Équatoriale, dans un arbre, sur l’île de Fernando Po (de nos jours île de Bioko), à l’altitude de 500 mètres.

Elle a été décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) d’après les travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa volume 2, page 571.
L’espèce fait partie de la section Tetraphila.

Plante a végétation prostrée ou rampante ou retombante, toutes les parties, sauf les feuilles au-dessus, sont habillées de duvet doux et ferrugineux en étoile, tiges de 80 à 100 centimètres, plutôt ligneuses, flexible, avec de grandes cicatrices foliaires circulaires aux angles, feuilles linéaires-oblongues ou lancéolées, base arrondie ou cordée obliquement, pointe acuminée, bords dentés, glabres au dessus, stipules larges lancéolées, tomenteuses, caduques, inflorescence en cymes axillaires, plusieurs fleurs, les mâles à 4 sépales, suborbiculaires, pubescents, pourpres plus clair au bord, les femelles avec 2 pétales, étroits, linéaires, capsule densément tomenteuse.

C’est une bonne plante couvre sol, surtout si on la pince régulièrement.
Elle fait merveille sur un mur végétal, dans un panier suspendu.
Culture dans un substrat très humifère, comme des feuilles en décomposition.
Multiplication par boutures de tiges feuillées. J’ai tenté les boutures de feuilles pétiolées en atmosphère confinée, pour voir.

The plant was discovered in 1860 by Gustav Mann (1836-1916) in Equatorial Guinea, in a tree, in the region of Fernando Po, at an altitude of 500 meters.
It was described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) based on the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa Volume 2, page 571.
The species is part of the Tetraphila section.
Plant with prostrate or creeping or drooping vegetation, all parts, except the leaves above, are dressed with soft and ferruginous down in star, stems of 80 to 100 cm, rather woody, flexible, with large circular foliar scars at the angles , linear, oblong or lanceolate leaves, base rounded or obliquely corded, tip acuminate, margins dentate, glabrous above, stipules broad lanceolate, tomentose, deciduous, inflorescence axillary cymes, several flowers, males with 4 sepals, suborbicular, pubescent, females with 2 petals, narrow, linear, capsule densely tomentose.
It is a good ground cover plant, especially if you pinch it regularly.
She does wonder on a plant wall, in a hanging basket.
Cultivation in a very humus substrate, like decaying leaves.
Multiplication by cuttings of leafy stems. I tried the cuttings of petiolate leaves in a confined atmosphere, to see what it’s do.

L’île fut découverte pour la première fois en 1472 par le navigateur portugais Fernando Póo qui la nomma « ilha Formosa » avant qu’elle soit renommée du nom de son découvreur Fernando Póo (ou Fernando Pó), nom qu’elle gardera jusqu’en 1979. L’île de Bioko est une île volcanique située dans le golfe de Guinée à 32 km des côtes du Cameroun et constitue la partie insulaire de la Guinée équatoriale. D’une longueur de 70 km du nord-nord-ouest au sud-sud-est, elle a une superficie de 2 017 km² et 270 km de côtes. L’île se compose de deux formations volcaniques séparées par la vallée de Moka. Son altitude moyenne est de 500 mètres, mais le Pico Basilé, plus haute montagne de l’île, culmine à 3 008 mètres.

Begonia fusicarpa

Plante découverte  par John Thomas Baldwin (1910-1974), le 13 Mars 1948, sur un arbre mort tombé au sol, près de Kulo, dans le comté de Sinoe au Liberia.
L’espèce a été dénommée et décrite en 1954 par Edgar Irmscher dans Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie volume 76, page 212.
L’espèce fait partie de la section Tetraphila.

 

C’est une espèce épiphyte de faible altitude que l’on rencontre en dessous de 500 mètres, tiges dressées, parfois courbées vers le bas, ligneuses, ramifiées, atteignant 1 mètre. Feuilles assez persistantes, vert foncé en forme de fer de lance (étroitement obovales à elliptiques). Inflorescences unisexuées axiliaires, mâles en cyme, au niveau des feuilles terminales, les femelles étant plus bas sur les tiges, fleurs blanc rosé.
L’espèce que l’on trouve dans une partie de l’Afrique de l’Ouest, de la Sierra Leone au Liberia, est utilisée en médecine traditionnelle : le suc de la plante est appliqué sur les plaies.
Espèce rare, menacée par la déforestation.

A une altitude plus élevée, cette espèce est remplacée par B. cavallyensis.

 

 

Bibliographie :
Burkill, H.M. 1985. The useful plants of west tropical Africa, Vol 1

Begonia gabonensis

Plante découverte à 610 mètres d’altitude, le 27 janvier 1983, par J.J.F.E. de Wilde, Adriaan M. Louis, F. Bouman, J.J. Karper et Johan Coenraad Arends, dans les monts de Cristal au Gabon, dans l’exploitation forestière Leroy, à 20 kilomètres au nord-ouest d’Asok.

Espèce dénommée et décrite par Jan Jacobus Friedrich Egmond de Wilde,en 2002, dans Wageningen Univ. Papers 2001–2, page 107, planche 9.
L’espèce fait partie de la section Tetraphila.

Plante épiphyte aux tiges ramifiées de 70 centimètres de long. Feuilles obovales étroites, inflorescences avec une fleur terminale mâle, rose clair teintée de rouge, et à deux une paires de fleurs femelles latérales, le fruit se colore de rouge vif sur les parties exposées à la lumière.

Begonia gabonensis, dans les collines au sud-est du Lac Ezanga, le 23 Novembre 2013
Photo Olivier Lachenaud

 

Plant discovered at 610 meters altitude on January 27, 1983, by J.J.F.E. de Wilde, Adriaan M. Louis, F. Bouman, J.J. Karper and Johan Coenraad Arends, in the Monts de Cristal in Gabon, in the Leroy logging, 20 kilometers north-west of Asok.
Species named and described by Jan Jacobus Friedrich Egmond de Wilde, in 2002, in Wageningen Univ. Papers 2001-2, page 107, plate 9.
The species is part of the Tetraphila section.
Epiphytic plant with branched stems 70 cm long. Narrow obovate leaves, inflorescences with a terminal male flower, light pink tinged with red, and two pairs of lateral female flowers, the fruit is colored bright red on the parts exposed to light.

Begonia letestui

La plante a été découverte au Gabon à 40 kilomètres à l’est de Mouila, sur la route de Yeno, dans la forêt dense entre 300 et 400 mètres d’altitude.

Elle a été décrite en 2002 par Jan Jacobus Friedrich Egmond de Wilde (1932-…) dans Wageningen Agricultural University Papers 2001–2: 137, pl. 14.
L’espèce fait partie de la section Tetraphila.

Begonia letestui au Gabon : Birougou National Park, Massif du Chaillu, 40 km SE de Mbigou, 5.5 E de Moukimbi village – photo Tariq Stévart

Plante épiphyte, tige généralement pendante, parfois rampante, atteignant 150 centimètres, stipules persistantes, triangulaires, feuilles presque symétriques, largement elliptiques à ovales, bord ondulés, rougeâtres, inflorescences unisexuées, fleurs blanc-rose, teintées de pourpre, fruit allongé, se rétrécissant à l’extrémité.

The plant was found in Gabon, 40 kilometers east of Mouila, on the Yeno Road.
It was described in 2002 by Jan Jacobus Friedrich Egmond de Wilde (1932- …) in Wageningen Agricultural University Papers 2001-2: 137, pl. 14.
The species is part of the Tetraphila section.

Begonia letestui grown by Bob Stewart

Begonia longipetiolata

Espèce découverte par Max J. Dinklage, en fleurs en mars, dans le sud du Cameroun (mais on ne sait pas en quelle année).
La nouvelle espèce à été nommée et décrite en 1904 par Ernest Friedrich Gilg dans Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie numéro 34, page 92.

Dénommée Begonia squamulosa var. bipindensis par Nicolas Hallé et décrite en 1972 dans Adansonia: recueil périodique d’observations botanique, volume 2 numéro 12, page 365, planche 4, figure 1, les botanistes on finalement décidé que la plante découverte par Hallé n’était pas une variété nouvelle de l’espèce, mais un synonyme de la plante décrite par Ernest Friedrich Gilg.

Espèce épiphyte, tige couchée, rampante, pouvant atteindre 1 mètre de longueur, et formant des racines à chaque nœud. Feuilles plus ou moins symétriques, elliptique à oblongues, presque linéaire ou étroitement obovales, de forme très variables, ce qui peut entrainer des confusions. Inflorescences unisexuées. Les inflorescences mâles portent de 5 à 70 fleurs pendantes, aplaties ; les inflorescences femelles portent une ou deux fleurs, subsessiles. Les fruits, caractéristiques, en forme de saucisses, sont rétrécis vers le sommet et s’ouvrent selon tris fentes déhiscentes.

Présent dans les forêts ombrophiles de Guinée Équatoriale, du Gabon, et de la République du Congo entre 100 et 850 mètres d’altitude.

Rare en culture dans les collections privées, cette plante est souvent présentée en suspensions dans les collections des jardins botaniques.
Multiplication par marcotage (naturel).

 

Species discovered by Max J. Dinklage, in bloom in March, in the south of Cameroon (but we do not know in what year).
The new species was named and described in 1904 by Ernest Friedrich Gilg in Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie nr. 34, page 92.
Called Begonia squamulosa var. bipindensis by Nicolas Hallé and described in 1972 in Adansonia: periodic collection of botanical observations, volume 2 number 12, page 365, plate 4, figure 1, the botanists finally decided that the plant discovered by Hallé was not a new variety of the species, but a synonym of the plant described by Ernest Friedrich Gilg.
Epiphytic species, recumbent, creeping stem, up to 1 meter long, forming roots at each node. Leaves more or less symmetrical, elliptic to oblong, almost linear or closely obovate, very variable in shape, which can lead to confusion. Unisexual inflorescences. Male inflorescences have from 5 to 70 pendulous flowers, flattened; the female inflorescences carry one or two flowers, subsessile. The fruit, characteristic, sausage-shaped, is narrowed towards the top and opens according to three dehiscent slits.
Present in the rainforests of Equatorial Guinea, Gabon, and the Republic of Congo between 100 and 850 meters above sea level.
Rare in culture in private collections, this plant is often presented in suspensions in the collections of botanical gardens.
Multiplication by marcotage (natural).