Begonia burkilii

Ce bégonia de la section Sphenanthera est originaire de l’Arunachal Pradesh, en Inde où il a été découvert par Isaac Henry Burkill (1870-1965), un botaniste britannique qui a beaucoup travaillé en Inde et qui avait découvert cette espèce à proximité de Rengging un village près de Bogong Tehsil dans l’est Siang, district de l’état d’Arunachal Pradesh en 1911. Dans un livre où il raconte sa participation, en 1911 et 1912 à une expédition punitive anglaise dans la région,  Burkill liste 9 espèces de Begonias qu’il a découvert (The Botany of the Abor Expedition, Records of the Botanical survey of India, volume X, numéro 1 – Calcutta, 1924).

L’espèce  a été décrite en 1920 par le botaniste Stephen Troyte Dunn (1868-1938) dans le Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens, Kew, page 110.

L’épithète spécifique, burkillii est un hommage à son inventeur.
En 2003, Mark Tebbitt a décrit B. burkillii dans la section Sphenanthera (Notes on South Asian BegoniaEdimburgh Journal of Botany, N° 60, pages 1 à 9), article dans lequel il considère l’espèce comme endémique du nord-est de l’Inde.
En 2009, Rekha Morris a étudié la plante, in situ, en pleine floraison, sur des sites dispersés sur 5 kilomètre sur des crêtes.
L’espèce fait désormais partie de la section Platycentrum.

Cette espèce présente des affinités avec B. roxburghii A. DC, mais avec des fleurs plus grandes.
Dans sa description, Dunn écrit que la nouvelle espèce a un rhizome rampant, avec des feuilles acaules entièrement glabres, caractérisées par des taches devenant noires. Les fleurs femelles apparaissent environs trois semaines après les fleurs mâles, généralement en janvier et sont blanches striées de rose pâle.

Cette espèce est dioïque (pieds mâles et femelles) avec des pieds femelle et mâle que je pensais fort différents, puisque dans ma collection :

Les pieds mâles ont un feuillage vert foncé, ombré de rouge.

Les pieds femelles sont surprenants par la couleur de leur feuillage : vert pistache et marron chocolat.

Mais R. Morris qui a observé dans ces région des centaines de plantes, entre 2007 et 2012, a observé une très grande diversité dans les coloris de feuillages de cette espèce. Si la grande majorité on des feuillages diversement bariolés de tons de vert, gris, brun, marron et chocolat, il a aussi vu des plantes portant de feuilles d’un coloris uniforme, tous ces feuillages, bariolés ou non, ont le revers des feuilles uniformément rouge ou brun. Les fruits sont pourpres, ou rouge rhubarbe.

L’espèce se cultive aussi bien en pot, sous serre ou en appartement, que sur un mur végétal. En pleine terre, on veillera à un parfait drainage, la plante se comporte alors comme un excellent couvre sol. Cultivé dans une certaine pénombre, le feuillage deviendra iridescent, et se colorera de bleu sous certains éclairages, notamment en fin de journée.

Multiplication par boutures de feuilles pétiolées, qui réussissent bien mieux que les boutures de fragment de feuilles, plus longues à produire des plantes de façon plus aléatoire.

This begonia of the Sphenanthera section is native to Arunachal Pradesh, India. The species was described in 1920 by the botanist Stephen Troyte Dunn (1868-1938) in the Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens, Kew, page 110.
The specific epithet, burkillii is a tribute to Isaac Henry Burkill (1870-1965), a British botanist who has worked extensively in India and who had discovered this species near Rengging a village near Bogong Tehsil in eastern Siang, District of Arunachal Pradesh State. In a book in which he recounts his participation, in 1911 and 1912, in an English punitive expedition in the region, Burkill lists 9 species of Begonias he discovered (The Botany of the Abor Expedition, Records of the Botanical Survey of India, volume X, number 1 – Calcutta, 1924).
In 2003, Mark Tebbitt described B. burkillii in the Sphenanthera section (Notes on South Asian BegoniaEdimburgh Journal of Botany, No. 60, pages 1-9), in which he considers the species endemic to the north-east. from India.
In 2009, Rekha Morris studied the plant, in situ, in full bloom, on sites scattered over 5 km on ridges.
This species has affinities with B. roxburghii A. DC, but with larger flowers.
In his description, Dunn writes that the new species has a creeping rhizome, with fully glabrous acuminate leaves, characterized by black spots. The female flowers appear about three weeks after the male flowers, usually in January, and are white streaked with pale pink.
This species is dioecious (male and female feet) with female and male feet that I thought very different, since in my collection:
Male feet have dark green foliage, shaded with red.
The female feet are surprising by the color of their foliage: pistachio green and chocolate brown.
But Morris, who observed hundreds of plants in these areas between 2007 and 2012, observed a great diversity in the foliage colors of this species. Although the vast majority of foliage is variegated with shades of green, gray, brown, brown and chocolate, he also saw plants with leaves of an even color, all these foliage, motley or not, have the back of the leaves uniformly red or brown. The fruits are purple, or rhubarb red.
The species is grown in pot, greenhouse or apartment, as on a plant wall. In the ground, we will ensure perfect drainage, the plant behaves like an excellent ground cover. Cultivated in a certain twilight, the foliage will become iridescent, and will turn blue under certain lighting, especially at the end of the day.
Multiplication by cuttings of petiolate leaves
.

Begonia hatacoa var. aubergine

Plante rencontrée à plusieurs reprises par Rekkha Morris dans plusieurs districts d’Arunachal Pradesh et du Sikkim.

La nouvelle variété a été dénommée en 2016 par Rekha Morris dans : Species Begonias of the Eastern Himalayas of Arunachal, India, page 68.

Forme à feuillage d’aubergine.

Notes :
Je n’ai as saisi ce que Rekkja Morris entends par « feuillage d’aubergine » : est-ce des feuilles de la couleur dune aubergine, ou un plante dont les feuilles ont la forme d’une aubergine, ou la forme des feuilles d’aubergine ?
Le nom choisi par Rekkha Morris n’obéis pas aux règles de taxonomie telles qu’elles ont été définie et validée le 13 Novembre 2002 par l’ARS Systematic Botanists.

Plant met several times by Rekkha Morris in several districts of Arunachal Pradesh and Sikkim.
The new variety was named in 2016 by Rekha Morris in Species Begonias of the Eastern Himalayas of Arunachal, India, page 68.
Aubergine foliage.
Notes:
I have not grasped what Rekkja Morris means by « aubergine foliage »: is it leaves of the color of an aubergine, or a plant whose leaves have the shape of an eggplant, or the shape of the leaves of eggplant ?
The name chosen by Rekkha Morris does not obey the taxonomy rules as they were defined and validated on November 13, 2002 by the ARS Systematic Botanists.

Begonia hatacoa var. rubrifolia

La plante a été découverte à plusieurs reprises par Rekha Morris lors de ses explorations dans l’Arunachal Pradesh.

La variété a été décrite en 2006 par Jack Golding dans The Begonian volume 73, numéro 6, page 210.

Des photos ont été publiées dans le livre de Rekha Morris paru en 2016 : Species Begonias of the Eastern Himalayas of Arunachal, India, page 69.

Nouvelle variété qui se distingue par les feuilles complètement vertes sur la face supérieure et rouges sur la face inférieure.

The plant was discovered several times by Rekha Morris during his explorations in Arunachal Pradesh.
The variety was described in 2006 by Jack Golding in The Begonian volume 73, number 6, page 210.
Photos have been published in Rekha Morris‘ 2016 book Species Begonias of the Eastern Himalayas of Arunachal, India, page 69.
New variety distinguished by completely green leaves on the upper side and red on the underside.

Begonia hatacoa var. viridifolia

La plante a été découverte à plusieurs reprises par Rekha Morris lors de ses explorations dans l’Arunachal Pradesh.

La variété a été décrite en 2006 par Jack Golding dans The Begonian volume 73, numéro 6, page 210.

Des photos ont été publiées dans le livre de Rekha Morris paru en 2016 : Species Begonias of the Eastern Himalayas of Arunachal, India, page 69.

Nouvelle variété qui se distingue par les feuilles complètement vertes des deux côtés.

The plant was discovered several times by Rekha Morris during his explorations in Arunachal Pradesh.
The variety was described in 2006 by Jack Golding in The Begonian volume 73, number 6, page 210.
Photos have been published in Rekha Morris‘ 2016 book Species Begonias of the Eastern Himalayas of Arunachal, India, page 69.
New variety distinguished by completely green leaves on all sides.

Begonia hatacoa ‘Silver’

La première fois qu’il est fait mention de cette plante, elle est nommée Begonia rubro-venia ‘Silver’ dans The Begonian de janvier 1945, et même présentée en photo, dans un article publié par Alice M. Clark qui fait mention de plantes obtenues par Roezl après avoir croisé Begonia xanthina et Begonia rubro-venia.

Cultivar également décrit par Jack Golding ainsi que par Rekha Morris dans The Begonian en 2006, probablement un hybride qui provient d’un croisement de B. hatacoa x B. xanthina fait par Benedikt Roezl en 1853.

Culture facile, mais il faut observer un repos marqué en hiver. Dans les régions à climat doux et humide, on peut le planter à l’extérieur, à l’ombre, comme une plante annuelle à feuillage décoratif.

Ce cultivar a été de nombreuses fois utilisé pour des hybridations : B. ‘Constitution’ (Bob Cole, 1979 – USA) ; B. ‘Excalibur Arthurian’ (Kit Jeans, 1984 – USA) ; B. ‘Excalibur Bloodstone’ (Kit Jeans, 1977 – USA) ; B. ‘Excalibur Greensleeves’ (Kit Jeans, 1979 – USA) ; B. ‘Excalibur Grex’ (Kit Jeans, 1977 – USA) ; B. ‘Excalibur Guinevere’ (Kit Jeans, 1977 – USA) ; B. ‘Excalibur Moon Dust’ (Kit Jeans, 1977 – USA) ; B. ‘Fever’ (Bob Cole, 1976 – USA) ; B. ‘Finkelstein’ (Bob Cole, 1979 – USA) ; B. ‘Greensleeves’ (Kit Jeans, 1979 – USA) ; B. ‘Intimate’ (Bob Cole, 1976 – USA) ; B. ‘Loco’ (Bob Cole, 1979 – USA) ; B. ‘Petite Elegante’ (Patrick J. Worley, 1980 – USA) ; B. ‘Petite Rouge’ (Patrick J. Worley, 1980 – USA) ; B. ‘Tin Lizzy’ (Bob Cole, 1976 – USA) ; B. ‘Tsunami’ (Michael J. Kartuz, 1978 – USA).

Multiplication par bouture de feuilles pétiolées.

The first time that this plant is mentioned, it is named Begonia rubro-venia ‘Silver’ in The Begonian of January 1945, and even presented in photo, in an article published by Alice M. Clark that mentions plants obtained by Roezl after crossing Begonia xanthina and Begonia rubro-venia.
Cultivar also described by Jack Golding and Rekha Morris in The Begonian in 2006, probably a hybrid that comes from a cross of B. hatacoa x B. xanthina made by Benedikt Roezl in 1853.
Easy culture, but you have to observe a marked rest in winter. In areas with a mild, humid climate, it can be planted outdoors, in the shade, as an annual foliage plant.
This cultivar has been used many times for hybridizations: B. ‘Constitution’ (Bob Cole, 1979 – USA) ; B. ‘Excalibur Arthurian’ (Kit Jeans, 1984 – USA) ; B. ‘Excalibur Bloodstone’ (Kit Jeans, 1977 – USA) ; B. ‘Excalibur Greensleeves’ (Kit Jeans, 1979 – USA) ; B. ‘Excalibur Grex’ (Kit Jeans, 1977 – USA) ; B. ‘Excalibur Guinevere’ (Kit Jeans, 1977 – USA) ; B. ‘Excalibur Moon Dust’ (Kit Jeans, 1977 – USA) ; B. ‘Fever’ (Bob Cole, 1976 – USA) ; B. ‘Finkelstein’ (Bob Cole, 1979 – USA) ; B. ‘Greensleeves’ (Kit Jeans, 1979 – USA) ; B. ‘Intimate’ (Bob Cole, 1976 – USA) ; B. ‘Loco’ (Bob Cole, 1979 – USA) ; B. ‘Petite Elegante’ (Patrick J. Worley, 1980 – USA) ; B. ‘Petite Rouge’ (Patrick J. Worley, 1980 – USA) ; B. ‘Tin Lizzy’ (Bob Cole, 1976 – USA) ; B. ‘Tsunami’ (Michael J. Kartuz, 1978 – USA).
Multiplication by cuttings of petiolate leaves.

Begonia iridescens

Plante découverte par Isaac Henry Burkill (1870 – 1965) en décembre 1911 dans l’Himalaya oriental, à la frontière entre la Birmanie et le Tibet, où il est très abondant dans la vallée Lalik, près de Eenggingand, sur les rochers et sur le sol, dans l’ombre profonde, entre 500 et 1700 mètres d’altitude. C’est à cette période que ce botaniste a également découvert, en explorant ces contrées, les B. arborensis, B. burkillii, B. palmata, et B. scintillans.

Espèce décrite par Stephen Troyte Dunn (1868-1938), en 1920 dans le Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens, Kew, page 110. Par la suite, Rekha Morris a publié au sujet de cette espèce dans The Begonian, en novembre 2009.
L’espèce fait partie de la section Platycentrum.

Plante rhizomateuse, le rhizome est couvert de poils courts, rouges, les feuilles en cœur, sont souvent plaquées au sol, vert clair avec plus ou moins des grandes taches blanc argentées entre les nervures principales, revers vert clair avec les nervures apparentes rouge sombre, les bordures sont ciliées de poils rouges. Fleurs en janvier, blanches, couvertes de pilosités lie-de-vin, si densément qu’elles donnent l’impression que les fleurs sont roses.
Ce sont les taches entre les nervures qui sont iridescentes, d’où l’épithète spécifique. Rekha Morris écrit que les B. iridescens se trouvent généralement dans des habitats ombragés mais pas trop humides et qu’en décembre, leur habitat est sec, et que les plantes sont alors en repos. Elle rapporte en avoir trouvé deux formes. L’un avec un feuillage vert foncé et panaché, et dans une autre colonie, un au feuillage vert pâle et crémeux avec des nervures pourpres. J’ai constaté une grande variété dans un même semis.>

Je ne pense pas utile de cultiver cette espèce en terrarium, comme on peut le voir trop souvent.

La difficulté de culture de cette plante réside dans le fait qu’elle pousse à l’ombre épaisse sur des rochers, et que les feuilles ont tendance à se plaquer contre la roche. En culture, les feuilles en se plaquant contre le substrat ont tendance à pourrir. L’astuce que j’ai trouvée est donc de déposer à la surface des fragments d’ardoise. Dès que possible, je ferai d’autres tests, avec de la pouzzolane par exemple.
Je n’ai pas encore testé la culture sur une roche, comme dans son milieu naturel.
On peut multiplier cette espèce par division, bouture de rhizomes, boutures de feuilles pétiolées.

.

A plant discovered by Isaac Henry Burkill (1870 – 1965) in December 1911 in the eastern Himalayas, on the border between Burma and Tibet, where it is very abundant in the Lalik Valley, near Eenggingand, on the rocks and on the ground, in the deep shade, between 500 and 1700 meters above sea level. It was during this period that this botanist also discovered B. arborensis, B. burkillii, B. palmata, and B. scintillans while exploring these regions.
Species described by Stephen Troyte Dunn (1868-1938), 1920 in the Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens, Kew, page 110. Subsequently, Rekha Morris published about this species in The Begonian, in November 2009.
The species is part of the Platycentrum section.
Rhizomatous plant, the rhizome is covered with short hairs, red, leaves in heart, are often plated on the ground, light green with more or less large silvery white spots between the main veins, light green lapel with dark red visible veins, the borders are ciliated with red hairs. Flowers in January, white, covered with dregs of wine, so densely that they give the impression that the flowers are pink.
It is the spots between the veins that are iridescent, hence the specific epithet. Rekha Morris writes that B. iridescens are usually found in shaded but not too moist habitats, and in December their habitat is dry and the plants are at rest. She reports having found two forms. One with dark green foliage and variegated, and in another colony, one with pale green foliage and creamy with purple veins. I noticed a great variety in one sowing.
I do not think it is useful to cultivate this species in terrarium, as we can see too often.
The difficulty of cultivation of this plant lies in the fact that it grows in thick shade on rocks, and that the leaves tend to stick against the rock. In cultivation, leaves sticking against the substrate tend to rot. The trick I found is to deposit slate fragments on the surface. As soon as possible, I will do other tests, with pozzolan for example.
I have not yet tested the culture on a rock, as in its natural environment.
This species can be propagated by division, cuttings of rhizomes, cuttings of petiolate leaves.

 

Begonia palmata

Plante découverte par Nathaniel Wallich (1786-1854) au Népal.

L’espèce a été décrite par David Don (1799-1841) en1825 dans Prodromus Florae Nepalensis page 223.
L’épithète spécifique signifie palmée, allusion à la forme des feuilles.
L’espèce fait partie de la section Platycentrum.

Il existe de nombreux synonymes :
Begonia flava F. A. Barkley & Baranovorth. var.
Begonia laciniata Roxb.
Begonia laciniata subsp. laciniata
Begonia laciniata var. laciniata
Begonia laciniata var. nepalensis A. DC.
Begonia laciniata var. pilosa Craib
Begonia laciniata var. tuberculosa C. B. Clarke

Begonia palmata, planche botanique de 1860

Il existe de nombreuses formes naturelles et des variétés identifiées par les botanistes :

Begonia palmata var. bowringiana (Champ. ex Benth.) Golding & Kareg.
Begonia palmata var. crassisetulosa (Irmsch.) Golding & Kareg.
Begonia palmata var. difformis Irmsch. ex Golding & Kareg.
Begonia palmata var. gamblei (Irmsch.) H.Hara
Begonia palmata var. khasiana (Irmsch.) Golding & Kareg.
Begonia palmata var. laevifolia (Irmsch.) Golding & Kareg.
Begonia palmata var. palmata
Begonia palmata var. principalis Golding & Kareg.

Espèce très polymorphe des forêts des contreforts de l’Himalaya, où elle pousse dans des endroits ombragés et humides.
En règle générale, c’est une plante rhizomateuse de 60 à 90 centimètres de haut, feuillage asymétrique découpé et plus ou moins lobé, le plus souvent dans des tons proche du vert chartreuse plus ou moins foncé, parfois uni, parfois ombré de vert foncé, ou de vert bleu, rarement pourpre, avec des tâches claires, blanches ou argentées qui prennent le plus souvent la forme d’une bande irrégulière le long des bords, mais aussi de macules irrégulières.

La plante que j’ai en collection ressemble beaucoup à une plante désignée comme Begonia palmata PB 09-1208 ramenée de Taroko à Taïwan par Patrick Blanc en 2009.

Cette espèce été utilisée pour créer les cultivars : B. ‘Connee Boswell’ ; B. ‘Erschersog Karl’ ; B. ‘Fearnley Sanders’ ; B. ‘Formosa’ ; B. ‘Kathi’ ; B. ‘Little Brother Montgomery’ ; ‘B. Red Mystery’ ; B. ‘Venusta’ et peut-être quelques autres aujourd’hui disparus…

Culture au chaud, à l’humidité et à l’ombre, respecter une période de repos absolu en hiver.
Multiplication par division, boutures de feuilles…

Plant discovered by Nathaniel Wallich (1786-1854) in Nepal.
The species was described by David Don (1799-1841) in 1825 in Prodromus Florae Nepalensis page 223.
The specific epithet means webbed, allusion to the shape of the leaves.
The species is part of the Platycentrum section.
There are many synonyms:
Begonia flava F. A. Barkley & Baranovorth. var.
Begonia laciniata Roxb.
Begonia laciniata subsp. laciniata
Begonia laciniata var. laciniata
Begonia laciniata var. nepalensis A. DC.
Begonia laciniata var. pilosa Craib
Begonia laciniata var. tuberculosis C. B. Clarke
There are many natural forms and varieties identified by botanists:
Begonia palmata var. bowringiana (Champ. ex Benth.) Golding & Kareg.
Begonia palmata var. crassisetulosa (Irmsch.) Golding & Kareg.
Begonia palmata var. difformis Irmsch. ex Golding & Kareg.
Begonia palmata var. gamblei (Irmsch.) H.Hara
Begonia palmata var. khasiana (Irmsch.) Golding & Kareg.
Begonia palmata var. laevifolia (Irmsch.) Golding & Kareg.
Begonia palmata var. palmata
Begonia palmata var. principalis Golding & Kareg.
Very polymorphous species of forests in the foothills of the Himalayas, where it grows in shady and humid places.
As a rule, it is a rhizomatous plant 60 to 90 centimeters high, asymmetrical foliage cut and more or less lobed, usually in shades close to chartreuse green more or less dark, sometimes plain, sometimes shaded dark green , or of blue green, rarely purple, with light, white or silvery spots that most often take the form of an irregular band along the edges, but also irregular macules.
The plant I have in my collection is very similar to a plant named Begonia palmata PB 09-1208 brought back from Taroko to Taiwan by Patrick Blanc in 2009.

Was used to create the cultivars: B. ‘Connee Boswell’; B. ‘Erschersog Karl’; B. ‘Fearnley Sanders’; B. ‘Formosa’; B. ‘Kathi’; B. ‘Little Brother Montgomery’; B. Red Mystery ‘; B. ‘Venusta’ and perhaps a few others now missing …
Culture in warm weather, in the humidity and in the shade, respect a period of absolute rest in winter.
Multiplication by division, leaf cuttings …
Begonias U544 and U600 are forms of Begonia palmata.
Above some captures of the wonderfull boock of Recka Morris : Species Begonias of the Eastern Himalayas of Arunachal, India.

Begonia rex

Les Begonias nous font voyager, et les rapports liées à leurs découvertes sont souvent des récits étonnants, mélange d’histoire, de géographie et d’aventures romanesques, ou presque.

L’histoire du Begonia rex, elle est compliquée.

En 1851, Charles J. Simons, botaniste, met en vente chez Stevens à Londres un lot d’orchidées récoltées dans la région d’Assam, en Inde, au pied de l’Himalaya.  Jean Linden en fait l’acquisition pour 10.000 Francs, pour son Établissement d’Introduction de Plantes sur le plateau du Limpertsberg près de Luxembourg. Mais un passager clandestin s’était joint à ce lot d’orchidées, et dans ses serres Linden, il met de côté un Begonia qui avait germé dans le substrat qui accompagnait les plantes, qu’il avait repéré lors de la vente et dont il avait  pressenti les qualités horticoles. Il l’a préservé puis cultivé et multiplié. Il revendra, plus tard en Belgique chaque plant de ce Begonia 50 Francs.
Lorsque le 30 août 1851, Jean Linden se voit nommer directeur scientifique de la Société royale de Zoologie, d’Horticulture et d’Agrément de la Ville de Bruxelles, au Parc Léopold, il déménage avec sa famille à Bruxelles, et peu de temps après, il y transfère sa collection de plantes, dont le Begonia d’Assam.

C’est en 1857 dans le numéro 12 du Journal Général d’Horticulture que Jules Antoine Adolph Henri Putzeys (1809-1882 ), fonctionnaire au ministère de la justice belge, nomme et décrit cette nouvelle espèce dans les pages 141 à 144. Suivent des conseils de culture, signés L. VH. Les deux articles sont illustrés par deux superbes planches.

En 1938, Charles Chevalier dans son livre Les Bégonias décrit ainsi la plante :
Belle plante vigoureuse à rhizome épais, charnu, rampant, mi-souterrain. Feuilles amples (30x20cm), obliquement ovale, cordiforme, à lobes arrondis, se touchant ou superposées, glabres au-dessus, légèrement veinées et gaufrées, irrégulièrement crénelées et ciliées sur les bords, vert sombre velouté à reflets bleu métallique, présentant au milieu un cercle irrégulier d’un blanc d’argent intense brillant. Le revers est poilu, vert rougeâtre avec des nervures rouge brique. Pétiole long (30cm), charnu, velu, canaliculé au-dessus.

Les fleurs sont rose tendre.

L’apparition du Begonia rex au milieu du XIXème siècle a immédiatement provoqué un remous parmi les producteurs et les hybrideurs qui ont deviné les possibilités commerciales de cette nouveauté. Son croisement avec des espèces asiatiques voisines est à l’origine de très nombreux cultivars aux feuillages chatoyants.

Cependant, rien n’est simple avec Begonia rex, et Rekka Morris, lors de plusieurs expédition, a constaté qu’il n’existe pas une seule forme de cette espèce qui est assez variable dans la nature. Dans ses explorations de l’Arunachal, il décrit non un, mais trois Begonia rex, assez différents.

Cultivée depuis longtemps, cette espèce a été depuis longtemps hybridée et a donné lieu à un nombre incalculable d’hybrides à feuillages décoratifs, désignés sous le non générique de Begonia Rex cultorum.

The Begonias make us travel, and the reports related to their discoveries are often amazing stories, a mix of history, geography and almost romantic adventures.
The story of Begonia rex, it is complicated.
In 1851, a botanist, Charles J. Simons, sells at Stevens in London a lot of orchids harvested in the region of Assam, India, at the foot of the Himalayas.
Jean Linden bought it for 10,000 Francs for his Plants Introduction Plant on the Limpertsberg plateau near Luxembourg. But a stowaway had joined this lot of orchids, and in his Linden greenhouses, put a part of one Begonia that had sprouted in the substrate that accompanied the plants, which he had spotted at the time of the sale and which he had suspected horticultural qualities. He preserved it then cultivated and multiplied. He will resell, later in Belgium, each plant of this Begonia 50 Francs.

When, on August 30, 1851, Jean Linden was named scientific director of the Royal Society of Zoology, Horticulture and Accreditation of the City of Brussels, at Leopold Park, he moved with his family to Brussels, and shortly thereafter he transfers his collection of plants, including the Begonia of Assam.
It is in 1857 in the number 12 of the Journal Général d’Horticulture that Jules Antoine Adolph Henri Putzeys (1809-1882), official at the Belgian Ministry of Justice, appoints and describes this new species in pages 141 to 144. culture councils, signed L. VH. Both items are illustrated by two beautiful boards.
In 1938, Charles Chevalier in his book The Begonias describes the plant as follows:
Beautiful vigorous plant with thick rhizome, fleshy, creeping, half-underground. Leaves broad (30x20cm), obliquely ovate, cordate, with rounded lobes, touching or superimposed, glabrous above, slightly veined and embossed, irregularly crenate and ciliate on the edges, velvety dark green with metallic blue reflections, presenting in the middle a irregular circle of bright white silver. The reverse is hairy, reddish green with brick red veins. Petiole long (30cm), fleshy, hairy, channeled above.The flowers are soft pink.
The appearance of Begonia rex in the mid-nineteenth century immediately provoked a stir among producers and hybridizers who guessed the commercial possibilities of this novelty. Its crossing with Asian species nearby is at the origin of many cultivars shimmering foliage.
However, nothing is simple with Begonia rex, and Rekka Morris, during several expeditions, found that there is not a single form of this species that is quite variable in nature. In his explorations of Arunachal, he describes not one, but three Begonia rex, quite different.
Cultivated for a long time, this species has been hybridized for a long time and has given rise to an incalculable number of hybrids with decorative foliage, designated under the non-generic Begonia Rex cultorum.