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Begonia goldingiana

Begonia goldingiana L. Kollmann & A. P. Fontana, une nouvelle espèce de Begonia, section Pritzelia, de la forêt Atlantique des municipalités de Guaratinga et Itamaraju, région de Bahia, au Brésil. Cette espèce est proche de Begonia novalombardiensis L. Kollmann, Begonia aguiabrancensis L. Kollmann, Begonia umbraculifera Hook. et Begonia fellereriana Irmsch.

La plante a été découverte le 23 avril 2009, presque à mi chemin de Cajuita et Guaratinga, à Corrego Jacutinga, à une altitude de 370 mètres, par une équipe de botanistes composée de Ludovic Jean Charles Kollmann, André Paviotti Fontana, E. Leme & C. Esgario. C’est une région qui est réputée pour sa biodiversité et son haut degré d’endémisme.

La nouvelle espèce a été décrite en 2010 dans Candollea 65(2), pages 185 à 188. L’épithète spécifique est un hommage posthume à Jack Golding, pour l’ensemble de son travail qui s’est traduit par une meilleure connaissance des Begonias.

Begonia goldingiana a été trouvé dans la litière et l’humus sur les inselbergs en association avec B. lossiae L. Kollmann, B. reniformis Dryand., Alcantarea sp. (Bromeliaceae), Stillingia sp. (Euphorbiaceae) et Tibouchina sp. (Melastomataceae).
On a également constaté qu’il se développait dans une forêt de canopée faible sur un sol sablonneux sur une formation granitique, en association avec Anthurium sp. et Philodendron sp. (Araceae), Cryptanthus sp., Hohenbergia sp., Neoregelia sp. (Bromeliaceae), Pseudo bombax sp. (Malvaceae), Smilax sp. (Smilacaceae) et Syagrus sp. (Arecaceae).

Herbe terrestre ou saxatile d’environs 1 mètre de haut, feuilles vertes couvertes de trichomes étoilés blancs, aux pétioles rougeâtres, inflorescences vermeil de fleurs blanches avec du rouge foncé à la base des pétales.

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Begonia goldingiana L. Kollmann & A. P. Fontana, a new species of Begonia, sect. Pritzelia, from the Atlantic Forest of the municipalities of Guaratinga and Itamaraju, Bahia region, Brazil. This species is close to Begonia novalombardiensis L. Kollmann, Begonia aguiabrancensis L. Kollmann, Begonia umbraculifera Hook. and Begonia fellereriana Irmsch.
The plant was discovered on April 23, 2009, almost halfway from Cajuita and Guaratinga, at Corrego Jacutinga, at an altitude of 370 meters, by a team of botanists composed of Ludovic Jean Charles Kollmann, André Paviotti Fontana, E. Leme & C. Esgario. It is an area renowned for its biodiversity and high degree of endemism.
The new species was described in 2010 in Candollea 65 (2), pages 185 to 188. The specific epithet is a posthumous tribute to Jack Golding, for all his work for a better knowledge of the Begonias.
Begonia goldingiana was found in litter and humus on the inselbergs in association with B. lossiae L. Kollmann, B. reniformis Dryand., Alcantarea sp. (Bromeliaceae), Stillingia sp. (Euphorbiaceae) and Tibouchina sp. (Melastomataceae).
It was also found to grow in a low canopy forest on sandy soil on a granitic formation in association with Anthurium sp. and Philodendron sp. (Araceae), Cryptanthus sp., Hohenbergia sp., Neoregelia sp. (Bromeliaceae), Pseudo bombax sp. (Malvaceae), Smilax sp. (Smilacaceae) and Syagrus sp. (Arecaceae).
Ground or saxatile about 1 meter high, green leaves covered with white star trichomes, with reddish petioles, inflorescences vermeil of white flowers with dark red at the base of the petals.

Begonia goudotii

Plante découverte à Madagascar, en un lieu qui reste inconnu, par Jules Prosper Goudot, dit Mose Bibikely (1803-1865 ?, le frère de Justin Goudot), probablement entre 1833 et 1837.
L’espèce a été décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 131.
L’épithète spécifique rend hommage à son inventeur.
Également nommé Begonia fragilis Baker en 1886 dans le Journal of the Linnean Society, Botany volume 22, page 479, par John G. Baker (1834-1920) d’après un exemplaire récolté par Richard Baron (1847-1907).
L’espèce fait partie de la section Quadrilobaria.

Depuis la plante a souvent été récoltée, dans les régions de Antsiranana ou Mahajanga à des altitudes variant de 135 à 1000 mètres.

Espèce tubéreuse de Madagascar où elle pousse sur des formations de calcaire dans le nord de l’île. La plante ressemble à un cyclamen par ses grandes feuilles, plus ou moins veinées de blanc ou de vert, qui forment un dôme de feuillage obscurcissant le gros tubercule. Une ou quelques courtes tiges pérennes vêtues de stipules séchées coiffent le tubercule. C’est une plante d’été qui a besoin d’une dormance sèche en hiver. La floraison suit la période de repos et ressemble à un nuage de petites fleurs roses.

De culture très délicate, cette espèce nécessite des conditions chaudes toute l’année et apprécie une humidité élevée et une ombre partielle en période de croissance. Les feuilles sont sujettes à l’oïdium.
La multiplication semble possible par boutures de fragment de pétioles dans certaines conditions. Je n’ai jamais assisté à le formation de petits tubercules ni à la fructification de l’espèce.

Plant discovered in Madagascar, in a place that remains unknown, by Jules Goudot (1803-1865, the son of Justin Goudot), probably between 1833 and 1837.
The species was described in 1859 by Alphonse Louis Pierre Pyramus of Candole (1806-1893), in the Annales des Sciences Naturelles ; Botanique, series 4, volume 11, page 131. The specific epithet pays tribute to its inventor.
Also named Begonia fragilis Baker in 1886 in the Journal of the Linnean Society, Botany Volume 22, page 479, by John G. Baker (1834-1920) from a copy collected by Richard Baron (1847-1907).
This species is part of the Quadrilobaria section.
Since the plant was often harvested, in the regions of Antsiranana or Mahajanga at altitudes ranging from 135 to 1000 meters.
Tuberous species from Madagascar where it grows on limestone formations in the north of the island. The plant looks like a cyclamen by its large leaves, more or less veined with white or green, which form a dome of foliage obscuring the big tubercle. One or a few short perennial stems dressed in dried stipules cover the tuber. It is a summer plant that needs dry dormancy in winter. Flowering follows the rest period and looks like a cloud of small pink flowers.
This very delicate crop requires warm conditions all year round and appreciates high humidity and partial shade during the growing season. The leaves are prone to powdery mildew.
Propagation seems possible by leaf cuttings of petioles under certain conditions. I have never witnessed the formation of small tubers or the fruiting of the species.

Références bibliographiques :

  • Doorenbos, J., M. S. M. Sosef & J. J. F. E. de Wilde. 1998. The sections of Begonia including descriptions, keys and species lists (Studies in Begoniaceae VI). Wageningen Agric. Univ. Pap. 98(2): 1–266.
  • Keraudren, M. 1983. Begoniacées. Fl. Madagasc. 144: 1–108.
  • Sands, M. J. S. 2001. 407. Begonia goudotii, Begoniaceae. Curtis’s Bot. Mag., New Ed. 18(1): 12–17.
  • Schatz, G. E., S. Andriambololonera, P. P. Lowry II, P. B. Phillipson, M. Rabarimanarivo, J. I. Raharilala, Rajaonary, N. Rakotonirina, R. H. Ramananjanahary, B. Ramandimbisoa, A. Randrianasolo, N. Ravololomanana, C. M. Taylor & J. C. Brinda. 2017. Catalogue of the Plants of Madagascar.

Begonia gracilis

La plante a été découverte par A. J. A. Bonpland et Friedrich W. H. A. von Humboldt à l’altitude de 1130 mètres, dans les bois près de Pascuaro, floraison en septembre.

Elle a été décrite en 1825 par Karl Sigismund Kunth (1788-1850) dans Nova Genera et Species Plantarum (quarto ed.) numéro 7, pages 184 et 185.
L’épithète spécifique signifie « gracieux ou gracile ».
L’espèce fait partie de la section Quadriperigonia.

Il existe sept variétés naturelles :
Begonia gracilis var. annulata A. DC.
Begonia gracilis var. depauperata A. DC.
Begonia gracilis var. diversifolia (Graham) A. DC.
Begonia gracilis var. gracilis
Begonia gracilis var. martiana (Link & Otto) A. DC.
Begonia gracilis var. membranacea A. DC.
Begonia gracilis var. nervipilosa A. DC.

En 1961, Lyman B. Smith et Bernice G. Schubert dans leur Flora of Guatemala, publiée dans Fieldiana. Botany volume 24, partie 7, numéro 1, pages 157 à 185 en donnent une gravure et une description page 169.

Plante à souche tubéreuse produisant, au printemps une rosette de feuilles asymétriques, cordiformes, dentées et pubescentes d’où émerge un tige foliée qui porte de grandes fleurs roses. Les feuilles le long de la tige deviennent de plus en plus étroites. Les fleurs peuvent avoir plusieurs tons de rose, du blanc presque pur au rose pourpré. Après la floraison, et juste avant sa mise en repos, la plante produit des bulbilles à l’aisselle des feuilles.

C’est une espèce des montagnes qui n’aime pas la chaleur.

The plant was discovered by A. J. A. Bonpland and Friedrich W. H. von Humboldt at an altitude of 1130 meters, in the woods near Pascuaro, blooming in September.
It was described in 1825 by Karl Sigismund Kunth (1788-1850) in Nova Genera and Species Plantarum (quarto ed.) Number 7, pages 184 and 185.
The specific epithet means « gracious or graceful ».
This species is part of the Quadriperigonia section.
There are seven natural varieties:
Begonia gracilis var. annulata A. DC.
Begonia gracilis var. depauperata A. DC.
Begonia gracilis var. diversifolia (Graham) A. DC.
Begonia gracilis var. gracilis
Begonia gracilis var. martiana (Link & Otto) A. DC.
Begonia gracilis var. membranacea A. DC.
Begonia gracilis var. nervipilosa A. DC.
Plant with tuberous strain producing, in the spring, a rosette of asymmetrical leaves, cordate, toothed and pubescent from which emerges a foliated stem which bears large pink flowers. The leaves along the stem become narrower and narrower. The flowers can have several shades of pink, from almost pure white to purple pink. After flowering, and just before resting, the plant produces bulbils in the axils of the leaves.
It is a mountain species that does not like heat.

 

Begonia gracilis var. martiana

La plante a été découverte par Jean L. Berlandier (1805-1851) naturaliste, médecin et anthropologue français-mexicain, le 18 août 1928, à proximité d’un jardin à Mexico.
Sur la recommandation de son mentor, Augustin Pyrame de Candolle, il rejoint à 20 ans une expédition scientifique mexicaine en tant que biologiste et spécialiste des plantes. Berlandier arrive à Pánuco, dans l’état mexicain de Veracruz, en décembre 1826. Il a recueilli des plantes dans les environs avant de poursuivre au Texas, dans le cadre de la Commission de la frontière mexicaine. La commission a quitté la ville de Mexico le 10 novembre 1827, sous le commandement de Manuel de Mier y Terán. Berlandier fait des collections botaniques près de Laredo, au Texas, en février 1828 et autour de San Antonio, Gonzales, et San Felipe en mars, avril, et mai 1828. Après un bref séjour à l’intérieur du pays à cause du paludisme, il est retourné à San Antonio. Il a recueilli des spécimens botaniques, a pris des notes sur les espèces animales, et recueilli des informations sur plus de quarante tribus amérindiennes dans le territoire environnant, avec un accent particulier sur les Comanches. À l’automne 1828, on le retrouve avec un groupe de 30 soldats mexicains dirigés par le colonel José Francisco Ruiz sur les terres ouvertes nord-ouest de San Antonio jusqu’à la découverte des mines d’argent sur le fleuve San Saba.

La nouvelle espèce a été dénommée dès 1829 Begonia martiana Link & Otto par  Johann Heinrich Friedrich Link (1767-1851)et Christoph Friedrich Otto (1783-1856), dans Icones Plantarum Rariorum Horti Regii Botanici Berolinensis cum descriptionibus et colendi ratione…Erster Band page 49, planche 25.

En 1864, A. de Candolle (1806-1893) dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 15(1) page 309, a reconsidéré l’espèce comme simplement une variété de Begonia gracilis Kunth.

R. McVaugh, en 2001 dans sa Flora Novo-Galiciana 3: 9–751 estime qu’il n’y a même pas lieu d’en faire une variété de l’espèce.

Toutefois, le collectionneur attendra, pour changer ses étiquette, encore un siècle avant que tout cela soit remis en cause par un autre botaniste avec une approche encore différente…

C’est une plante à tubercule qui produit une tige érigée couronnée de relativement grandes fleurs rose vif. Les feuilles basales sont différentes des feuilles le long de la tige, de plus en plus étroites et allongées.

C’est une plante qui demande au moins deux années avant de s’installer, ensuite, de chaque bulbe pourront s’élever plusieurs tiges, et, surtout, la plante va, après la floraison produire à l’aisselle des feuilles des bulbilles qui pourront produire de nouvelles plantes.
Dans la nature, cette espèce pousse dans les fossés, près des ruisseaux, dans des lieux qui sont souvent noyés dans un brouillard dense.
On peut en conclure qu’elle n’aime pas la chaleur et qu’elle a besoin d’humidité. Même en hiver, pendant la période de repos, on veillera donc à garder une certaine fraîcheur au substrat.

Multiplication par semis, délicate, ou en récupérant les bulbilles.

 

 

The plant was discovered by Jean L. Berlandier (1805-1851) naturalist, doctor and anthropologist French-Mexican, August 18, 1928, near a garden in Mexico City.
On the recommendation of his mentor, Augustin Pyrame de Candolle, he joined at 20 years a Mexican scientific expedition as a biologist and plant specialist. Berlandier arrived in Pánuco, in the Mexican state of Veracruz, in December 1826. He collected plants in the area before continuing in Texas, as part of the Mexican Border Commission. The commission left Mexico City on November 10, 1827, under the command of Manuel de Mier y Terán. Berlandier made botanical collections near Laredo, Texas, in February 1828 and around San Antonio, Gonzales, and San Felipe in March, April, and May 1828. After a brief stay inside the country because of malaria, he returned to San Antonio. He collected botanical specimens, took notes on animal species, and collected information on more than forty Native American tribes in the surrounding territory, with a particular focus on the Comanches. In the fall of 1828, he was found with a group of 30 Mexican soldiers led by Colonel José Francisco Ruiz on the open northwestern lands of San Antonio until the discovery of silver mines on the San Saba River.
The new species was named after 1829 Begonia martiana Link & Otto by Johann Heinrich Friedrich Link (1767-1851) and Christoph Friedrich Otto (1783-1856), in Icons Plantarum Rariorum Horti Regii Botanici Berolinensis cum descriptionibus and colendi ratione … Erster Band page 49, plate 25.
In 1864, A. de Candolle (1806-1893) in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 15 (1) page 309, reconsidered the species as simply a variety of Begonia gracilis Kunth.
R. McVaugh, in 2001 in his Flora Novo-Galiciana 3: 9-751 believes that it is not even necessary to make a variety of the species.
However, the collector will wait, to change its label, a century before all this is questioned by another botanist with a different approach …
It is a tuberous plant that produces an erect stalk crowned with relatively large, bright pink flowers. The basal leaves are different from the leaves along the stem, becoming narrower and longer.
It is a plant that requires at least two years before settling, then each bulb can grow several stems, and, above all, the plant will, after flowering produce in the axil leaves of bulblets that will be able to produce new plants.
In the wild, this species grows in ditches, near streams, in places that are often drowned in dense fog.
It can be concluded that she does not like heat and needs moisture. Even in winter, during the rest period, care should be taken to keep the substrate cool.
Multiplication by sowing, delicate, or by recovering bulblets.

Begonia grandis subsp. evansiana

Bégonia grandis ssp evansiana, le bégonia vivace de Mme Evans, a été décrit par Edgar Irmscher dans Mitteilungen aus dem Institut für Allgemeine Botanik in Hamburg N° 10 à la page 492 en 1939. Ce bégonia est originaire originaire des sous-bois de la région du Guangxi.

Les tiges émergent de terre tardivement en saison, vers avril-mai, colorées de rouges avec leurs grandes feuilles opposées, d’abord ridées puis s’étalant. Le limbe est en forme de cœur, typiquement dissymétrique, vert vif à vert olive, il montre un revers aux remarquables nervures rouges. Les feuilles les plus grandes mesurent plus de 15 cm de longueur et sur 10 cm de large.
A partir de mi-juillet les tiges sont hautes de 50 cm environ, elles produisent plusieurs hampes florales. Les fleurs sont réunies en grappes, aux pédoncules fins, de la même couleur que la fleur. Les fleurs sont petites et rose tendre.

Originaire des forêts fraiches de Chine, cette espèce de bégonia à l’avantage d’être très rustique, il est donc utilisé comme plante vivace au jardin d’ombre, offrant un magnifique feuillage exubérant et de sympathiques fleurettes de fin d’été. On peut également le cultiver en pot en respectant un repos marqué en hiver.
Multiplication tout aussi facile : la plante produit en automne des bulbilles à l’aisselle de ses tiges qui lui permettent d’accélérer sa dissémination. Il suffit de les récupérer et de les planter.

Begonia grandis ssp evansiana, the perennial begonia of Mrs. Evans, was described by Edgar Irmscher in Mitteilungen aus dem Institut fur Allgemeine Botanik in Hamburg No. 10 on page 492 in 1939. This begonia originates in the undergrowth of the region of Guangxi.
The stems emerge from the ground late in season, about April-May, colored red with their large opposite leaves, first wrinkled then spread out. The limb is heart-shaped, typically asymmetrical, bright green to olive green, showing a reverse side to the remarkable red veins. The largest leaves are more than 15 cm long and 10 cm wide.
From mid-July the stems are about 50 cm high, producing several floral stems. The flowers are gathered in clusters, with fine peduncles, of the same color as the flower. The flowers are small and tender pink.
Originally from the fresh forests of China, this species of begonia has the advantage of being very hardy, so it is used as a perennial plant in the shade garden, offering a magnificent exuberant foliage and friendly late summer flowers. It can also be grown in a pot with a marked rest in winter.
An equally easy multiplication: the plant produces in autumn bulbils in the axils of its stems which allow it to accelerate its dissemination. Just grab them and plant them.

Begonia grandis subsp. grandis

Ce bégonia est originaire originaire des sous-bois d’Asie orientale tempérée (Chine, Japon, Taïwan). L’espèce a été décrite en 1791 par le botaniste suédois Jonas Carlsson Dryander (1748-1810) dans Transactions of the Linnean Society of London, 2nd series – Botany N° 1 ; page 163 (où je n’ai rien trouvé). L’épithète spécifique, grandis, signifie « large ».

Les tiges émergent de terre tardivement en saison, vers avril-mai, colorées de rouges avec leurs grandes feuilles opposées, d’abord ridées puis s’étalant. Le limbe est en forme de cœur, typiquement dissymétrique, vert vif à vert olive, il montre un revers aux remarquables nervures rouges. Les feuilles les plus grandes mesurent plus de 15 cm de longueur et sur 10 cm de large.
A partir de mi-juillet les tiges sont hautes de 50 cm environ, elles produisent plusieurs hampes florales. Les fleurs sont réunies en grappes, aux pédoncules fins, de la même couleur que la fleur. Les fleurs sont petites et rose tendre.

Il en existe plusieurs variétés et sous-espèces naturelles :
B. grandis subsp. evansiana (C. Andrews) Irmsch.
B. grandis subsp. grandis
B. grandis subsp. holostyla Irmsch.
B. grandis subsp. sinensis (A. DC.) Irmsch.
B. grandis var. alba Hort
B. grandis var. puberula Irmsch.
B. grandis var. simsii Irmsch.
B. grandis var. unialata Irmsch.
B. grandis var. villosa T.C. Ku
Il existe aussi des cultivars horticoles à feuillage panaché, ou a fleurs doubles.

 

Originaire des forêts fraiches d’Asie, cette espèce de bégonia à l’avantage d’être très rustique, il est donc utilisé comme plante vivace au jardin d’ombre, offrant un magnifique feuillage exubérant et de sympathiques fleurettes de fin d’été. On peut également le cultiver en pot en respectant un repos marqué en hiver.
Multiplication tout aussi facile : la plante produit en automne des bulbilles à l’aisselle de ses tiges qui lui permettent d’accélérer sa dissémination. Il suffit de les récupérer et de les planter.

This begonia originates from the undergrowth of eastern temperate Asia (China, Japan, Taiwan). The species was described in 1791 by the Swedish botanist Jonas Carlsson Dryander (1748-1810) in Transactions of the Linnean Society of London, 2nd series – Botany No. 1; Page 163 (where I found nothing). The specific epithet means « broad ».
The stems emerge from the ground late in season, about April-May, colored red with their large opposite leaves, first wrinkled then spread out. The limb is heart-shaped, typically asymmetrical, bright green to olive green, showing a reverse side to the remarkable red veins. The largest leaves are more than 15 cm long and 10 cm wide.
From mid-July the stems are about 50 cm high, producing several floral stems. The flowers are gathered in clusters, with fine peduncles, of the same color as the flower. The flowers are small and tender pink
There are several natural varieties and subspecies:
B. grandis subsp. Evansiana (C. Andrews) Irmsch.
B. grandis subsp. grandis
B. grandis subsp. holostyla Irmsch.
B. grandis subsp. sinensis (A. DC.) Irmsch.
B. grandis var. alba Hort
B. grandis var. puberula Irmsch.
B. grandis var. simsii Irmsch.
B. grandis var. unialata Irmsch.
B. grandis var. villosa T.C. Ku
Originally from the fresh forests of Asia, this species of begonia has the advantage of being very hardy, so it is used as a perennial plant in the shade garden, offering a magnificent exuberant foliage and friendly late summer flowers. It can also be grown in a pot with a marked rest in winter.
An equally easy multiplication: the plant produces in autumn bulbils in the axils of its stems which allow it to accelerate its dissemination. Just grab them and plant them.

Begonia griffithiana

La plante a été découverte en 1838 par William Griffith (1810-1845) dans le Bouthan oriental, dans le piémont himalayen en Inde.

L’espèce a été décrite une première fois en 1859 sous le basionyme de Mezierea griffithiana par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 144, puis elle a été recombinée dans le genre Begonia par Otto Warburg dans Die Natürlichen Pflanzenfamilien 3(6A) page 142 en 1894.
L’épithète spécifique honore la mémoire de l’inventeur de la plante, mort d’une maladie parasitaire du foie le 10 février 1845 au détroit de Malacca.
L’espèce fait partie de la section Monopteron.

Petite plante buissonnante à port rampant ou retombant, feuillage ovale, étroit, lancéolé, vert clair, glabre à finement pubescent. Inflorescences terminales de fleurs blanches à l’intérieur, extérieur rose pâle à rouge. Plante relativement polymorphe, dans son aspect global, la présence ou non de pilosités sur et sous les feuilles, et la couleur extérieure des fleurs.

Multiplication par semis ou boutures de tiges pétiolées.

Je cultives des plantes provenant de différents semis obtenus par des sources différentes.

 

The plant was discovered in 1838 by William Griffith (1810-1845) in the eastern Bhuthan in the Himalayan foothills of India.
The species was first described in 1859 under the basionymm of Mezierea griffithiana by Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) in the  Annales des Sciences Naturelles; Botanique, series 4, volume 11, page 144, then it was recombined in the genus Begonia by Otto Warburg in Die Natürlichen Pflanzenfamilien 3 (6A) page 142 in 1894.
The specific epithet honors the memory of the inventor of the plant, died of a parasitic liver disease on February 10, 1845 in the Strait of Malacca.
This species is part of the Monopteron section.
Small bushy plant with creeping or drooping habit, oval foliage, narrow, lanceolate, light green, glabrous to finely pubescent. Terminal inflorescences of white flowers inside, pale pink to red outside. Plant relatively polymorphic, in its overall appearance, the presence or absence of pilosities on and under the leaves, and the outer color of the flowers.
Multiplication by sowing or cuttings of stalked stems.
I grow plants from different seedlings obtained from different sources.

Begonia grisea

Espèce découverte par Auguste de Saint-Hilaire (1779-1853) au Brésil en 1820 dans la Province de Sainte-Catherine, lors d’une expédition botanique française de 1816 à 1821 dans ces contrées.
« En arrivant au Brésil, où l’on trouve une assez grande quantité d’espèces de ce genre [Begonia], M. de Saint-Hilaire les étudia avec le soin scrupuleux qui donne tant de prix à tous ses travaux, et reconnut leurs véritables affinités. » (François Arago)

Elle a été dénommée et décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 138.
L’épithète spécifique signifie « gris », allusion à l’apparence de la plante.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia.

Puis, la plante fut longtemps oubliée.

Lorsque l’American Begonia Society a développé son système d’attribution des « U » suivis d’un nombre, pour les espèces non identifiées, cette plante fut la première à entrer dans ce système avec B. U001.
En mai 1969, Mme Bettie Griscom, de Floride, a demandé à R. Ziesenhenne, d’identifier un bégonia qui était en culture mais qui n’avait pas été identifié de manière satisfaisante. Elle avait acheté la plante à Fantastic Gardens en Floride quatre ou cinq ans auparavant avec l’étiquette « Birdsey Collection II Costa Rica » avait exposé cette plante et en vait dispersé des boutures autour d’elle. Il s’agissait de comparer cette plante avec une collection de 1974 à Bahia, au Brésil, la description de 1859 et la photo du spécimen d’herbier au Musée de Paris.

En mai 1986, Rudolf Christian Ziesenhenne a publié un article dans The Begonian volume 53, identifiant B. U001 comme B. grisea A. DC.

Begonia grisea au Morro do Chapéu photographié par Mauricio Mercadante

La plante a une apparence globale grisâtre, étant couverte de poils clairs étoilés avec la tige centrale rouge. Les tiges sont duveteuses, bronzées ou argentées, de couleur beige dans le bas et rouge cassis pâle au sommet. Les nouvelles tiges naissent directement du sol, ne se ramifient pas et peuvent atteindre 1 mètre de haut. Les pilosités sur la surface des feuilles sont claires et les feuilles palmées ont une forme de rein arrondie et semblent brillantes. Les pétioles longs s’étendent vers l’extérieur à partir de la tige et le limbe des feuilles est maintenu horizontalement ou incliné de sorte qu’un bord de la feuille fait face au ciel et l’autre bord fait face au sol.Les fleurs mâles ont deux sépales et pas de pétales. Les fleurs femelles ont deux sépales et trois pétales. Les fleurs sont blanches sur de longs pédoncules.
L’espèce est très variable selon les habitats et les colonies.

Comme tous les bégonias fortement couverts de pilosités, la culture de cette espèce est assez délicate.
Multiplication par semis, division des souches… le bouturage est très aléatoire.
Je cultive cette plante issue de semis de graines ainsi que des formes naturelles locales : B. grisea f. de Mucugef. de Pedra Talhada ou f. de Presidente Juscelino

Species discovered by Auguste de Saint-Hilaire (1779-1853) in Brazil in 1820 in the Province of Sainte-Catherine, during a French botanical expedition from 1816 to 1821 in these regions.
« On arriving in Brazil, where we find a large quantity of such species [Begonia], M. de Saint-Hilaire studied them with the scrupulous care which gives so much value to all his works, and recognized their true affinities. » (François Arago)
It was named and described by Alphonse Louis Pierre Pyramus of Candole in Annales des Sciences Naturelles; Botanique, Series 4, page 138, in 1859.
The specific epithet means « gray », alluding to the appearance of the plant.
The species is part of the section Pritzelia.
Then, the plant was long forgotten.
When the American Begonia Society developed its system of assigning « U » followed by a number, for unidentified species, this plant was the first to enter this system with B. U001.
In May 1969, Mrs. Bettie Griscom of Florida asked R. Ziesenhenne to identify a begonia that was in cultivation but had not been satisfactorily identified. She had bought the plant at Fantastic Gardens in Florida four or five years ago with the label « Birdsey Collection II Costa Rica » had exposed this plant and scattered cuttings around it. It was to compare this plant with a 1974 collection in Bahia, Brazil, the description of 1859 and the photo of the herbarium specimen at the Paris Museum.
In May 1986, Rudolf Christian Ziesenhenne published an article in The Begonian volume 53, identifying B. U001 as B. grisea A. DC.
The plant has a greyish overall appearance, being covered with starry light hairs with red central stem. The stems are downy, tanned or silvery, beige in the bottom and pale blackcurrant at the top. The new stems are born directly from the ground, do not ramify and can reach 1 meter high. The pilosities on the surface of the leaves are clear and the webbed leaves have a rounded kidney shape and appear bright. The long petioles extend outward from the stem and the leaf blade is held horizontally or inclined so that one edge of the leaf is facing the sky and the other edge is facing the ground. males have two sepals and no petals. The female flowers have two sepals and three petals. The flowers are white on long peduncles.
The species is highly variable depending on the habitats and colonies.
Like all begonias heavily covered with pilosities, the culture of this species is quite delicate.
Multiplication by seeding, division of the strains … the cuttings are very random.
I cultivate this plant from seed as well as local natural forms: B. grisea f. of Mucuge, f. Pedra Talhada or f. of Presidente Juscelino

 

 

 

 

 

 

 

 

Begonia grisea f. de Pedra Talhada

La Réserve Biologique Fédérale de Pedra Talhada, qui appartient à la forêt atlantique, s’étend sur environ 50 km2 sur les communes de Quebrangulo, Chã Preta, Lagoa do Ouro et Corrente (Etats d’Alagoas et de Pernambuco). Il s’agit de la dernière forêt de cette importance dans la région.
Vue de l’extérieur, la Réserve de Pedra Talhada semble formée d’une végétation dense et uniforme, à l’exception de la falaise granitique érodée par le temps. Cette dernière a donné son nom au lieu « Pedra Talhada », qui se traduit par « Pierre taillée ». On ne pénètre jamais seul dans ce sanctuaire, c’est accompagné d’un guide que le commun des mortels peut découvrir le lieu (en groupe et sur réservation).

En réalité, ce milieu n’est pas une entité forestière homogène mais au contraire la juxtaposition d’une multitude de biotopes, chacun occupant une niche écologique spécifique. De l’intérieur, des différences notables apparaissent au niveau des paysages et de la flore. Le visiteur pénétrant dans la réserve est immédiatement confronté à une très forte pente, qui a protégé la forêt d’une exploitation rapide. A l’entrée de la forêt, la lumière du soleil est très présente, parfaitement visible à travers les branches, mais ces percées lumineuses traversant le feuillage diminuent au fur et à mesure qu’on progresse à l’intérieur de la forêt.

Je ne sais pas qui a récolté cette forme locale du Begonia grisea, ni quand, ni, bien entendu où avec précision (ce que, de toute manière je ne révèlerais pas).  J’ai acheté les semences auprès de Brazil Plants.

 

The Pedra Talhada Federal Biological Reserve, which belongs to the Atlantic Forest, covers about 50 km2 in the municipalities of Quebrangulo, Chã Preta, Lagoa do Ouro and Corrente (Alagoas and Pernambuco States). This is the last forest of this importance in the region.
From the outside, the Pedra Talhada Reserve seems to consist of dense and uniform vegetation, with the exception of the weather-eroded granite cliff. The latter gave its name to the place « Pedra Talhada », which translates as « Cut Stone ». One never enters alone in this sanctuary, it is accompanied by a guide that the common people can discover the place (in group and on reservation).
In reality, this environment is not a homogeneous forest entity but rather the juxtaposition of a multitude of biotopes, each occupying a specific ecological niche. From the inside, there are notable differences in landscapes and flora. The visitor entering the reserve is immediately confronted with a very steep slope, which has protected the forest from rapid exploitation. At the entrance of the forest, the sunlight is very present, perfectly visible through the branches, but these luminous breakthroughs crossing the foliage decrease as one progresses inside the forest.
I do not know who harvested this local form of Begonia grisea, neither when, nor, of course, where precisely (which, anyway I would not reveal). I bought the seeds from Brazil Plants.