Begonia abaculoides

Espèce découverte par Joseph N. Rose (1862-1928) et Joseph H. Painter (1879-1908) le 9 Septembre 1903 près de Cuernavaca, dans la région de Morelos au Mexique.
La nouvelle espèce a été décrite en 1968 par Rudolf C. Ziesenhenne (1911-2005) dans The Begonian volume 35, numéro12, pages 256 à 258, figures 1 à 5, d’après les travaux non publiés du Dr. Arthur D. Houghton.
Cette plante a été nommée par Houghton en utilisant le nom abaculus qui est une couleur de carreaux utilisée par les fabricants de vitraux qui rappelle la couleur des feuilles de ce bégonia.
Cette espèce fait partie de la section Quadriperigonia.

Cette espèce est parfois citée comme synonyme de Begonia boissieri A. DC. dont on trouve la description dans les Ann. Sci. Nat., Bot. sér. 4, 11, page 126, mais je n’ai pas retrouvé la publication qui est à l’origine de ce changement, ni quelles en sont les raisons. Les deux espèces observées dans la nature sont pourtant différentes.

Begonia abaculoides Zies. est une plante inhabituelle qui ne ressemble à aucun autre Begonia américain.
Herbe annuelle, tiges charnues dressées, s’enracinant aux nœuds, feuilles basales en forme de rein. Les fleurs mâles et femelles on chacune quatre tépales, et le fruit est une gousse à trois ailes.

Cette espèce n’est pas cultivée à ma connaissance.

Species discovered by Joseph N. Rose (1862-1928) and Joseph H. Painter (1879-1908) on September 9, 1903 near Cuernavaca, in the Morelos region of Mexico.
The new species was described in 1968 by Rudolf C. Ziesenhenne (1911-2005) in The Begonian volume 35, number 12, pages 256 to 258, figures 1 to 5, based on the unpublished work of Dr. Arthur D. Houghton. This plant was named by Houghton using the name abaculus which is a tile color used by stained glass makers that recalls the color of the leaves of this begonia.
This species is part of the Quadriperigonia section.
This species is sometimes mentioned as a synonym of Begonia boissieri A. P. P. de Candolle, which is described in Ann. Sci. Nat., Bot. ser. 4, 11, page 126, but I have not found the publication that caused this change, nor what are the reasons for it. The two species observed in nature are however different.
Annual grass, fleshy stems erect, rooted at nodes, basal leaves kidney-shaped. The male and female flowers each have four tepals, and the fruit is a three-winged pod.
Begonia abaculoides Zies. is an unusual plant that does not resemble any other American Begonia.
This species is not cultivated to my knowledge.

 

Begonia aliceclarkiae

Rudolf Ziesenhenne présente le Begonia alice-clarkiae à Mme Alice Clark de San Diego

La plante a été découverte par le botaniste Thomas B. MacDougall dans la Ocozocoautla de Espinosa au Chiapas, au Mexique, le 11 Mai 1971.

Elle a été dénommée et décrite par Rudolf C. Ziesenhenne (1911-2005) dans The Begonian 43(3), pages 65 à 67, photos  1 à 18 en 1976.
L’épithète spécifique rend hommage à Mme Alice M. Clark de San Diego, artiste peintre aquarelliste, membre de l’association américaine, qui avait illustré de ses reproductions de nombreux exemplaires du Begonian entre 1943 et 1949.
On peut également trouver le nom de cette espèce écrit de la façon primitive Begonia alice-clarkiae Ziesenh.
L’espèce appartient à la section Liebmania.

Plante herbacée à tiges érigées, ligneuses, couvertes de poils courts. Feuilles, laineuses, vert clair devenant brunes avec l’âge en raison des minuscules cônes portant chacun un poil, qui recouvrent leur surface et se chargent en rhodonite au fil du temps. Inflorescences en cyme uniformément divisées, naissant à l’aisselle des feuilles, portant les fleurs blanches.

 

Species discovered by botanist Thomas B. MacDougall in the Ocozocoautla de Espinosa in Chiapas, Mexico, on 11 May 1971. It was described by Rudolf C. Ziesenhenne (1911-2005) in The Begonian 43 (3): 65-67 , F. 1-18 in 1976.
The specific epithet pays tribute to Alice M. Clark of San Diego, a watercolourist painter and member of the American Association, who illustrated her reproductions of numerous copies of the Begonian between 1943 and 1949.
One can also find the name of this species written in the primitive way Begonia alice-clarkiae Ziesenh.
The species belongs to the section Liebmania.
Herbaceous plant with upright stems, woody, covered with short hairs. Leaves, woolly, light green becoming brown with age due to the tiny cones each with a hair, which cover their surface and charge in rhodonite over time. Inflorescences in cyme evenly divided, arising in the axils of the leaves, bearing the white flowers.

 

 

Bibliographie : Breedlove, D.E. 1986. Flora de Chiapas. Listados Floríst. México 4: i–v, 1–246.

 

 

Begonia bogneri

Curieuse petite espèce originaire de Madagascar (récemment découverte aux Comores) qui a été découverte par Josef Bogner, inspecteur du jardin botanique de Munich, accompagné par A. Peyrieras, en charge de la recherche à l’ORSTOM (Office de Recherche Scientifique et Technique), le 23 janvier 1969, à Hiaraka dans la presqu’île de Masoala.
L’espèce a été décrite et dénommée par Rudolf Christian Ziesenhenne en avril 1973 dans The Begonian numéro 40, page 76.
L’épithète spécifique honore l’inventeur de l’espèce.
Cette espèce appartient à la section Erminea.

 

La presqu’île de Masoala, très peu explorée, et cette région montagneuse appelée Hiaraka, a une pluviométrie annuelle moyenne de 3500 millimètres et une moyenne de 230 jours pluvieux. Ce Begonia pousse sur des falaises de granit, recouvertes de mousses, de fougères et de Pothos scandens, à une altitude de 50 mètres au dessus du niveau de la mer, sur un biotope ne dépassant pas 1 hectare. J. Bogner a exploré la montagne jusqu’à son sommet, à environs 1000 mètres, sans trouver d’autre biotope avec cette espèce.

Plante bulbeuse dont les feuilles sont portées par des pédoncules courts et ressemblent à celles des graminées, longues de 10 à 15 centimètres et étroites (2 millimètres), à peu près de la même largeur sur tout la longueur du limbe, les nervures sont disposées comme une plume, mais elles ne sont pas visibles à l’œil nu. Les minuscules fleurs sont roses, les fleurs mâles avec quatre tépales plus hâtives que les fleurs femelles avec six tépales qui exigent plus de lumière pour s’épanouir.

Pour différencier cette espèce des autres espèces de la section Erminea :
Begonia erminea L’Herit. a des feuilles en forme de cœur qui sont palmées.
B. warpuri Hemsley et B. nana L’Herit. sont sans tige ; les feuilles des deux ont des pétioles proéminents et les limbes des feuilles sont étroitement elliptiques, se rétrécissant à chaque extrémité.

Il existe un hybride, Begonia marobogneri dont je ne sais s’il est naturel ou, plus probablement, horticole (Begonia ‘Marobogneri’).

B. bogneri est une excellente plante de terrarium qui, à condition d’avoir beaucoup de lumière, une température constante autour de 25°C et une importante humidité, reste en végétation toute l’année. Elle peut se mettre en repos complet si elle n’a pas ces conditions. À mon avis, la plante est plus attrayante quand elle est cultivée dans la mousse, mais pour le multiplication, on peut utiliser un mélange de tourbe et de vermiculite.

Multiplication par division, j’ai tenté des boutures de feuilles qui se sont bien enracinées, mais qui se sont mis « en repos » avant de former une plante et un bulbe.

Curious little species from Madagascar (recently discovered in Comoros) discovered by Josef Bogner, inspector of the Munich Botanical Garden, accompanied by A. Peyrieras, in charge of research at ORSTOM (Office of Scientific and Technical Research), January 23, 1969, in Hiaraka on the peninsula of Masoala.
The species was described and named by Rudolf Christian Ziesenhenne in April 1973 in The Begonian number 40, page 76.
The specific epithet honors the inventor of the species.
This species belongs to the section Erminea.
The almost unexplored Masoala peninsula and mountainous region called Hiaraka has an average annual rainfall of 3500 millimeters and an average of 230 rainy days. This Begonia grows on granite cliffs, covered with mosses, ferns and Pothos scandens, at an altitude of 50 meters above sea level, on a biotope not exceeding 1 hectare. J. Bogner explored the mountain to its summit, about 1000 meters, without finding any other biotope with this species.
Bulbous plant whose leaves are borne by short peduncles and resemble those of grasses, 10-15 cm long and narrow (2 mm), about the same width along the entire length of the blade, the veins are arranged as a feather, but they are not visible to the naked eye. The tiny flowers are pink, the male flowers with four tepals earlier than the female flowers with six tepals that require more light to flourish.
To differentiate this species from other species in the Erminea section:
Begonia erminea L’Herit. has heart-shaped leaves that are webbed.
B. warpuri Hemsley and B. nana L’Herit. are without stem; the leaves of both have prominent petioles and leaf blades are closely elliptical, narrowing at each end.
There is a hybrid, Begonia marobogneri which I do not know if it is natural or, more probably, horticultural (Begonia ‘Marobogneri’).
B. bogneri is an excellent terrarium plant which, provided it has a lot of light, a constant temperature around 25 ° C and high humidity, remains in vegetation all year round. She can rest completely if she does not have these conditions. In my opinion, the plant is more attractive when it is grown in the moss, but for the multiplication, one can use a mixture of peat and vermiculite.
Multiplication by division, I tried cuttings of leaves which were well rooted, but which were put « rest » before forming a plant and a bulb.

Begonia bowerae

Plante découverte à l’altitude de 1200 mètres dans la Sierra Madre, Cerro Atravesado, par Thomas MacDougall au Mexique le 13 Mars 1948, dans un ravin ombragé près d’un cours d’eau, au nord de Niltepec, dans la région d’Oaxaca.
L’espèce a été dénommée et décrite en avril 1950 par le botaniste Rudolf Christian Ziesenhenne dans le numéro 17 de The Begonian,  pages 76 à 78.
L’épithète spécifique, bowerae, signifie « de Bower », en hommage à Constance Bower, de San Diego, en Californie, qui a fait beaucoup pour promouvoir l’intérêt de la bégonia au début des années 20 et pour saluer sa production de nombreux cultivars à succès. C’est notamment elle qui créera plus tard le Begonia bowerae ‘Tiger’.
Une erreur de transcription peu après sa découverte a persisté depuis sous l’appellation incorrecte Begonia boweri.
Cette espèce fait partie de la section Gireoudia.

Plante rhizomateuse herbacée, vivace, dont le rhizome charnu s’enracine obliquement, se ramifiant tout le long de sa croissance. Les feuilles apparaissent tout le longe du rhizome, aux entre nœuds rouge sang. Feuilles fermes, vert vif avec des tâches triangulaires presque noires le long des bords, faiblement ciliés, ondulés et faiblement dentés. Fleurs en cimes provenant de la base des feuilles, fleurs mâle à deux tépales blanc avec un strie rouge, fleur femelle à deux tépales ovoïdes  blanc pur.

Il existe plusieurs variétés et des formes locales :

Ce bégonia ses formes locales et les 130 hybrides horticoles est un classique des collections, plante quasiment indestructible, qui a déjà résisté ici à des températures négatives.
Peu exigeant, je le cultive dans les goulottes pour éviter qu’il ne se montre trop invasif.

Multiplication facile par division, ou bouture de tiges (les rhizomes rampants ont la bonne habitude de s’enraciner spontanément).

R. Ziesenhenne décrit une plante petite « idéale pour le terrarium », et affirme que la plante reste très variable, y compris à l’état sauvage, comme le confirme les formes locales trouvées ci et là. En 1961, il a reçu de T. MacDougall des graines sans aucune indication. Le semis a donné 300 plantes, et presque autant de formes différentes de Begonia bowerae. Une des ces plantes, à l’apparence différente avait des feuilles profondément lobées avec des tiges de fleurs hautes et raides est devenue B. ‘Chumash’ d’après les Indiens natifs de Santa Barbara. Cette plante a reçu l’enregistrement N° 267 American Begonia Society en 1970.

Plant discovered at 4000 ft in the Sierra Madre, Cerro Atravesado, by Thomas MacDougall in Mexico on March 13, 1948, in a shaded ravine near a stream, north of Niltepec, in the region of Oaxaca.
The species was named and described in April 1950 by botanist Rudolf Christian Ziesenhenne in issue 17 of The Begonian, pages 76-78.
The specific epithet, bowerae, means « de Bower », a tribute to Constance Bower, of San Diego, California, who did a lot to promote the begonia’s interest in the early 1920s and to salute his numerous production of successful cultivar of begonias. It is she who will later create the Begonia bowerae ‘Tiger’.
A transcription error shortly after its discovery has persisted since then under the incorrect name Begonia boweri.
This species is part of the section Gireoudia.
Rhizomatous plant herbaceous, perennial, whose fleshy rhizome is rooted obliquely, branching throughout its growth. The leaves appear all along a rhizome, between blood-red nodes. Firm leaves, bright green with almost black triangular spots along the margins, weakly ciliate, wavy and weakly toothed. Flowers in crowns from the base of the leaves, male flowers with two white tepals with a red streak, female flower with two pure white ovoid tepals.
This Begonia its local forms and the 130 horticultural hybrids is a classic of the collections, almost indestructible plant, which has already withstood here negative temperatures.
Not very demanding, I grow in the chutes to prevent it is too invasive.
Easy multiplication by division, or cutting of stems (crawling rhizomes have the good habit of rooting spontaneously).
R. Ziesenhenne describes a small plant « ideal for the terrarium », and states that the plant remains highly variable, including in the wild, as confirmed by the local forms found here and there. In 1961, he received from T. MacDougall seeds without any indication. Seedling yielded 300 plants, and almost as many different forms of Begonia bowerae. One of these different-looking plants had deeply lobed leaves with tall, stiff flower stalks and became B. ‘Chumash’ after the native Indians of Santa Barbara. This plant received the registration No. 267 American Begonia Society in 1970.

Begonia bowerae var. major

Variété naturelle découverte le 14 mars 1948, par Thomas Baillie MacDougall, à l’altitude de 1200 mètres, à l’extrémité nord de Cerro Atraversado, dans la Sierra Madre, au nord de la localité de Neltepec, dans la région d’Oaxaca, au Mexique.

Plante identifiée et décrite en décembre 1973 par Rudolf Christian Ziesenhenne, dans The Begonian N° 40, page 288 dans un article consacré à cette espèce et ses formes et variétés titré Begonia bowerae familly part II.

Cette variété diffère de l’espèce en étant une plante beaucoup plus grande avec des feuilles atteignant une taille de 4 à 5 centimètres, entièrement vert olive foncé et des taches triangulaire claires sur le bord ou elles apparaissent seulement faiblement. Les terminaisons des nervures principales semblent former des pointes, entre lesquelles se produisent des dents plus petites et très aplaties.

 

En cultivant B. bowerae var major à partir de graines, R. Ziesenhenne a sélectionné une plante vendue pendant un certain nombre d’années comme Begonia bowerae var. major ‘Anapamu’. >Cette plante diffère de la variété majeure par ses feuilles qui s’inclinent vers le bas, la marge étant très ondulée, et elle fleurit plus abondamment. Anapamu était le nom d’un chef indien Chumash ; les Indiens Chumash vivaient dans la région de Santa Barbara avant l’occupation espagnole.

Culture facile, multiplication par bouture de rhizomes.

Natural variety discovered on March 14, 1948, by Thomas Baillie MacDougall, at the altitude of 1200 meters, at the northern end of Cerro Atraversado, in the Sierra Madre, north of the locality of Neltepec, in the region of Oaxaca, in Mexico.
Plant identified and described in December 1973 by Rudolf Christian Ziesenhenne, in The Begonian No. 40, page 288 in an article devoted to this species and its forms and varieties titled Begonia bowerae familly part II.
This variety differs from the species in being a much larger plant with leaves up to 4 to 5 centimeters in size, fully dark olive-green and with light triangular spots on the edge where they appear only slightly. The endings of the main veins appear to form points, between which smaller and flattened teeth occur.
By cultivating B. bowerae var major from seed, R. Ziesenhenne selected a plant sold for a number of years as Begonia bowerae var. major ‘Anapamu’. This plant differs from the major variety in its downward sloping leaves, the margin being very wavy, and it flowers more abundantly. Anapamu was the name of an Indian chief Chumash; the Chumash Indians lived in the Santa Barbara area before the Spanish occupation.
Easy culture, multiplication by cutting of rhizomes.

Begonia bowerae var. nigramarga

Variété naturelle découverte le 19 novembre 1955 au Mexique, entre Cerro Atravesado et Cerro Azul, Sierra Madre, à  1200 mètres d’altitude au nord de Niltepec, dans la région d’Oaxaca, par Thomas Baillie MacDougall. Elle a été de nouveau collectée le 29 novembre 1965.

Plante nommée et décrite en 1973 par Rudolf Christian Ziesenhenne, dans The Begonian N° 40, page 288 dans un article consacré à cette espèce et ses formes et variétés titré Begonia bowerae familly part II.

Cette variété diffère de l’espèce par sa nervure principale bordée par une bande noire, le bord de la feuille a des dents plus nombreuses et plus acérées ; les poils ressemblant à des cils sur la marge sont plus longs jusqu’à 4 millimètres de l’extrémité de la feuille est plus longue et plus étroite.

Cette variété présente de légères variations dans la répartition des feuilles selon les diverses pratiques culturales. R. Ziesenhenne a cultivé de nombreux semis de cette variété et n’a pas trouvé de déviations distinctes. Il en a conclu que les noms utilisés avec Begonia bowerae tels que nigra-marga, nigra-media et nigra-venia doivent être interprétés comme des synonymes de Begonia bowerae var. nigramarga Ziesenh.

Plante pour des jardins miniatures, ou en position ventilée dans un terrarium.
Multiplication par division ou boutures de rhizomes.
Sensible à l’oïdium, surtout à l’automne.

Natural variety discovered November 19, 1955 in Mexico, between Cerro Atravesado and Cerro Azul, Sierra Madre, 1200 meters above sea level north of Niltepec, in the region of Oaxaca, by Thomas Baillie MacDougall. It was collected again on November 29, 1965.
Plant named and described in 1973 by Rudolf Christian Ziesenhenne, in The Begonian No. 40, page 288 in an article devoted to this species and its forms and varieties titrated Begonia bowerae familly part II.
This variety differs from the species by its main vein bordered by a black band, the edge of the leaf has more numerous and sharper teeth;
the hairs resembling eyelashes on the margin are longer up to 4 millimeters in length; the end of the leaf is longer and narrower.
This variety shows slight variations in the distribution of leaves according to various cultural practices. R. Ziesenhenne cultivated many seedlings of this variety and found no distinct deviations. He concluded that the names used with Begonia bowerae such as nigra-marga, nigra-media and nigra-venia should be interpreted as synonyms of Begonia bowerae var. nigramarga Ziesenh.
Plant for miniature gardens, or in ventilated position in a terrarium.
Multiplication by division or cuttings of rhizomes.
Susceptible to powdery mildew, especially in the autumn.

Begonia bowerae var. roseiflora

Variété naturelle découverte au Mexique en 1966 ou 1967, sans plus de précision, par Thomas MacDougall.
Il a expédié un sachet de graines de cette plante à R. Ziesenhenne qui les a semées le 28 juillet 1967.

La nouvelle variété à été décrite en 1973 par Rudolf Christian Ziesenhenne, dans The Begonian N° 40, page 290 dans un article consacré à cette espèce et ses formes et variétés titré Begonia bowerae familly part II.

Le semis réalisé par R. Ziesenhenne a donné 108 plantes qui se ressemblaient toutes.
Cette plante diffère autres variétés par ses fleurs roses, ses rhizomes verticaux plus épais qui ont des marques rougeâtres, les poils sur les pétioles jaillissant des taches rouges, les feuilles plus grandes de forme étant plus anguleuse aux dents proéminentes à la fin de chaque nervure, les cils étant seulement de 2 millimètres de long, la bordure des feuilles devenant rougeâtre avec l’âge, et la pointe beaucoup plus longue.

Plante plus rare en culture que les nombreux hybrides qu’elle a générée.
Culture facile.
Multiplication par boutures de rhizomes.

Begonia bowerae var. roseiflora
Photo prise au Jardin botanique de Lyon par Léonce Carré

Natural variety discovered in Mexico in 1966 or 1967, without more precision, by Thomas MacDougall.
He sent a packet of seeds from this plant to R. Ziesenhenne who sowed them on July 28, 1967.
The new variety was described in 1973 by Rudolf Christian Ziesenhenne, in The Begonian No. 40, page 290 in an article devoted to this species and its forms and varieties titrated Begonia bowerae familly part II.
Seeding by R. Ziesenhenne yielded 108 plants that were all alike.
This plant differs in other varieties by its pink flowers, its thicker vertical rhizomes which have reddish markings, the hairs on the petioles spouting red spots, the larger leaves of shape being more angular with prominent teeth at the end of each vein, the eyelashes being only 2 millimeters long, the border of the leaves becoming reddish with age, and the point much longer.
Plant rarer in cultivation than the many hybrids it has generated.
Easy culture.
Multiplication by cuttings of rhizomes.

Begonia brooksii

La plante est cultivée sous ce nom aux USA depuis les années 1960 au moins, avec comme origine « espèce du Mexique ».

Rudolph Ziesenhnne affirmait avoir trouvé cette espèce également au Honduras et au Panama, estimant qu’une espèce aussi largement répandue devait avoir déjà été collectée et fait l’objet d’une publication.
Un demi-siècle plus tard, nous en sommes toujours au même point, la communauté scientifique n’ayant toujours pas dit quel est le véritable nom de cette plante.
Certains pensent avoir résolu la question en prétendant que ce serait juste une forme sombre de Begonia plebeja. Mais je n’ai retrouvé aucune publication scientifique à ce sujet. Le mystère demeure donc entier.

Begonia brooksii reste donc à ce jour considéré comme une appellation horticole.
Il semble que l’épithète spécifique dédie la plante à William G. Brooks qui, en 1951 avait découvert Begonia philodendroides Ziesenh. au Mexique.
On peut trouver également la plante sous le nom de Begonia ‘Chekerboard’.

Cette plante a été utilisée à deux reprises par Beck pour la création de cultivars : B. ‘Lois Hutchins’ est une plante rhizomateuse créée en 1981 (B. ‘Leslie Lynn’ x B. brooksii) ; B. ‘Priscilla Beck’ est lui un hybride réalisé la même année entre B. brooksii x B. venosa.
B. ‘Hastor’ est un cultivar créé en 2001 par Patrick J. Worley, issu du croisement entre B. incarnata et B. brooksii.

The plant is cultivated under this name in the USA since the 1960s at least, with as origin « species of Mexico ».
Rudolph Ziesenhnne claimed to have found this species also in Honduras and Panama, believing that such a widespread species must have already been collected and published.
Half a century later, we are still at the same point, the scientific community has still not said what is the real name of this plant.
Some people think they have solved the question by claiming that it would be just a dark form of Begonia plebeja. But I have not found any scientific publications on this subject. The mystery remains intact.
Begonia brooksii therefore remains to this day considered a horticultural appellation.
It seems that the specific epithet dedicates the plant to William G. Brooks who, in 1951 had discovered Begonia philodendroides Ziesenh. in Mexico.
The plant can also be found under the name Begonia ‘Chekerboard’.
This plant has been used twice by Beck for the creation of cultivars: B. ‘Lois Hutchins’ is a rhizomatous plant created in 1981 (B. ‘Leslie Lynn’ x B. brooksii); B. ‘Priscilla Beck’ is a hybrid made the same year between B. brooksii x B. venosa.
B. ‘Hastor’ is a cultivar created in 2001 by Patrick J. Worley, from the cross between B. incarnata and B. brooksii.

 

 

Begonia grisea

Espèce découverte par Auguste de Saint-Hilaire (1779-1853) au Brésil en 1820 dans la Province de Sainte-Catherine, lors d’une expédition botanique française de 1816 à 1821 dans ces contrées.
« En arrivant au Brésil, où l’on trouve une assez grande quantité d’espèces de ce genre [Begonia], M. de Saint-Hilaire les étudia avec le soin scrupuleux qui donne tant de prix à tous ses travaux, et reconnut leurs véritables affinités. » (François Arago)

Elle a été dénommée et décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 138.
L’épithète spécifique signifie « gris », allusion à l’apparence de la plante.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia.

Puis, la plante fut longtemps oubliée.

Lorsque l’American Begonia Society a développé son système d’attribution des « U » suivis d’un nombre, pour les espèces non identifiées, cette plante fut la première à entrer dans ce système avec B. U001.
En mai 1969, Mme Bettie Griscom, de Floride, a demandé à R. Ziesenhenne, d’identifier un bégonia qui était en culture mais qui n’avait pas été identifié de manière satisfaisante. Elle avait acheté la plante à Fantastic Gardens en Floride quatre ou cinq ans auparavant avec l’étiquette « Birdsey Collection II Costa Rica » avait exposé cette plante et en vait dispersé des boutures autour d’elle. Il s’agissait de comparer cette plante avec une collection de 1974 à Bahia, au Brésil, la description de 1859 et la photo du spécimen d’herbier au Musée de Paris.

En mai 1986, Rudolf Christian Ziesenhenne a publié un article dans The Begonian volume 53, identifiant B. U001 comme B. grisea A. DC.

Begonia grisea au Morro do Chapéu photographié par Mauricio Mercadante

La plante a une apparence globale grisâtre, étant couverte de poils clairs étoilés avec la tige centrale rouge. Les tiges sont duveteuses, bronzées ou argentées, de couleur beige dans le bas et rouge cassis pâle au sommet. Les nouvelles tiges naissent directement du sol, ne se ramifient pas et peuvent atteindre 1 mètre de haut. Les pilosités sur la surface des feuilles sont claires et les feuilles palmées ont une forme de rein arrondie et semblent brillantes. Les pétioles longs s’étendent vers l’extérieur à partir de la tige et le limbe des feuilles est maintenu horizontalement ou incliné de sorte qu’un bord de la feuille fait face au ciel et l’autre bord fait face au sol.Les fleurs mâles ont deux sépales et pas de pétales. Les fleurs femelles ont deux sépales et trois pétales. Les fleurs sont blanches sur de longs pédoncules.
L’espèce est très variable selon les habitats et les colonies.

Comme tous les bégonias fortement couverts de pilosités, la culture de cette espèce est assez délicate.
Multiplication par semis, division des souches… le bouturage est très aléatoire.
Je cultive cette plante issue de semis de graines ainsi que des formes naturelles locales : B. grisea f. de Mucugef. de Pedra Talhada ou f. de Presidente Juscelino

Species discovered by Auguste de Saint-Hilaire (1779-1853) in Brazil in 1820 in the Province of Sainte-Catherine, during a French botanical expedition from 1816 to 1821 in these regions.
« On arriving in Brazil, where we find a large quantity of such species [Begonia], M. de Saint-Hilaire studied them with the scrupulous care which gives so much value to all his works, and recognized their true affinities. » (François Arago)
It was named and described by Alphonse Louis Pierre Pyramus of Candole in Annales des Sciences Naturelles; Botanique, Series 4, page 138, in 1859.
The specific epithet means « gray », alluding to the appearance of the plant.
The species is part of the section Pritzelia.
Then, the plant was long forgotten.
When the American Begonia Society developed its system of assigning « U » followed by a number, for unidentified species, this plant was the first to enter this system with B. U001.
In May 1969, Mrs. Bettie Griscom of Florida asked R. Ziesenhenne to identify a begonia that was in cultivation but had not been satisfactorily identified. She had bought the plant at Fantastic Gardens in Florida four or five years ago with the label « Birdsey Collection II Costa Rica » had exposed this plant and scattered cuttings around it. It was to compare this plant with a 1974 collection in Bahia, Brazil, the description of 1859 and the photo of the herbarium specimen at the Paris Museum.
In May 1986, Rudolf Christian Ziesenhenne published an article in The Begonian volume 53, identifying B. U001 as B. grisea A. DC.
The plant has a greyish overall appearance, being covered with starry light hairs with red central stem. The stems are downy, tanned or silvery, beige in the bottom and pale blackcurrant at the top. The new stems are born directly from the ground, do not ramify and can reach 1 meter high. The pilosities on the surface of the leaves are clear and the webbed leaves have a rounded kidney shape and appear bright. The long petioles extend outward from the stem and the leaf blade is held horizontally or inclined so that one edge of the leaf is facing the sky and the other edge is facing the ground. males have two sepals and no petals. The female flowers have two sepals and three petals. The flowers are white on long peduncles.
The species is highly variable depending on the habitats and colonies.
Like all begonias heavily covered with pilosities, the culture of this species is quite delicate.
Multiplication by seeding, division of the strains … the cuttings are very random.
I cultivate this plant from seed as well as local natural forms: B. grisea f. of Mucuge, f. Pedra Talhada or f. of Presidente Juscelino

 

 

 

 

 

 

 

 

Begonia grisea f. de Pedra Talhada

La Réserve Biologique Fédérale de Pedra Talhada, qui appartient à la forêt atlantique, s’étend sur environ 50 km2 sur les communes de Quebrangulo, Chã Preta, Lagoa do Ouro et Corrente (Etats d’Alagoas et de Pernambuco). Il s’agit de la dernière forêt de cette importance dans la région.
Vue de l’extérieur, la Réserve de Pedra Talhada semble formée d’une végétation dense et uniforme, à l’exception de la falaise granitique érodée par le temps. Cette dernière a donné son nom au lieu « Pedra Talhada », qui se traduit par « Pierre taillée ». On ne pénètre jamais seul dans ce sanctuaire, c’est accompagné d’un guide que le commun des mortels peut découvrir le lieu (en groupe et sur réservation).

En réalité, ce milieu n’est pas une entité forestière homogène mais au contraire la juxtaposition d’une multitude de biotopes, chacun occupant une niche écologique spécifique. De l’intérieur, des différences notables apparaissent au niveau des paysages et de la flore. Le visiteur pénétrant dans la réserve est immédiatement confronté à une très forte pente, qui a protégé la forêt d’une exploitation rapide. A l’entrée de la forêt, la lumière du soleil est très présente, parfaitement visible à travers les branches, mais ces percées lumineuses traversant le feuillage diminuent au fur et à mesure qu’on progresse à l’intérieur de la forêt.

Je ne sais pas qui a récolté cette forme locale du Begonia grisea, ni quand, ni, bien entendu où avec précision (ce que, de toute manière je ne révèlerais pas).  J’ai acheté les semences auprès de Brazil Plants.

 

The Pedra Talhada Federal Biological Reserve, which belongs to the Atlantic Forest, covers about 50 km2 in the municipalities of Quebrangulo, Chã Preta, Lagoa do Ouro and Corrente (Alagoas and Pernambuco States). This is the last forest of this importance in the region.
From the outside, the Pedra Talhada Reserve seems to consist of dense and uniform vegetation, with the exception of the weather-eroded granite cliff. The latter gave its name to the place « Pedra Talhada », which translates as « Cut Stone ». One never enters alone in this sanctuary, it is accompanied by a guide that the common people can discover the place (in group and on reservation).
In reality, this environment is not a homogeneous forest entity but rather the juxtaposition of a multitude of biotopes, each occupying a specific ecological niche. From the inside, there are notable differences in landscapes and flora. The visitor entering the reserve is immediately confronted with a very steep slope, which has protected the forest from rapid exploitation. At the entrance of the forest, the sunlight is very present, perfectly visible through the branches, but these luminous breakthroughs crossing the foliage decrease as one progresses inside the forest.
I do not know who harvested this local form of Begonia grisea, neither when, nor, of course, where precisely (which, anyway I would not reveal). I bought the seeds from Brazil Plants.