Begonia silverstonii

La plante a été découverte en Colombie par Philip A. Silverstone-Sopkin (1939-2018), A. Duque, Helbert Bayona le 9 Janvier 1984 à San José del Palmar, Cerro Torrá, versant nord-est, au-dessus de l’hélipad, forêt primaire de nuages avec beaucoup de mousse, avec une grande diversité d’orchidées, à l’altitude d’environs 1970 mètres.

La nouvelle espèce a été décrite en avril 2016 par Orlando A. Jara-Muñoz dans Phytotaxa volume 257 , numéro 1, pages 83 à 86, figure 2, photos figure 3 dans un article qui a pour titre Two new species of Begonia (Begoniaceae) from the Colombian Western Cordillera pages 81 à 88.
L’épithète spécifique rend hommage au botaniste Philip A. Silverstone-Sopkin (1939-2018), qui a recueilli et étudié de manière approfondie la flore de la Valle del Cauca
L’espèce appartient à la section Semibegoniella.

Arbuste érigé de 30 à 100 centimètres de haut, tige glabre à surface tuberculée, stipules caduques, elliptiques, feuille droite, ovée, légèrement asymétrique,bord dentelé à crénelé, avec de petites dents rougeâtres aux extrémités des plus grandes dents, base inégale, arrondie, apex acuminé, pubérulente sur les nervures, glabre dessous, 6 à 8 paires de nervures pennées, inflorescence en cyme, avec 3 à 4 fleurs, bisexuées ou composées uniquement de fleurs mâles, glabres, rouge orangé, les fleurs mâles à 4 tépales soudés sur une partie de la longueur, les fleurs femelles à 5 tépales, capsule à 3 cornes latérales.

En raison de ses 6 étamines, des deux séries de tépales des fleurs femelles et de l’absence d’une petite série de tépales internes dans les fleurs mâles (par rapport aux séries de tépales internes équivalant aux stiles comme chez Begonia kalbreyeri (Oliv.) L.B.Sm. & B.G.Schub.), cette espèce ressemble Begonia libera L.B.Sm. & B.G.Schub. Elle diffère toutefois de cette espèce par les feuilles glabres ci-dessous (versus pubescentes chez B. libera), par ses feuilles ovales (par rapport à oblongues-elliptiques) et par ses pétioles plus longs (5,4–30,6 mm par rapport à 3,1–6,5 mm). Il y a peu de collections de B. libera et toutes viennent environs de 140 kilomètres au sud de la localité type de B. silverstonii, dans la même Cordillère occidentale, à une altitude inférieure (1000 à 1400 m) à celle de B. silverstonii (2000 à 2500).
Cette espèce a une répartition qui se chevauche partiellement avec Begonia suaviola, partageant même le même micro-habitat et fleurissant simultanément. B. suaviola n’a pas été signalé dans le Cerro Torrá (Valle del Cauca) et B. silverstonii n’a pas été signalé dans le nord du Alto Galápago (à la frontière entre les départements de Chocó et de Valle del Cauca) (figure 4).

 

The plant was discovered in Colombia by Philip A. Silverstone-Sopkin (1939-2018), A. Duque, Helbert Bayona on January 9, 1984 in San Jose del Palmar, Cerro Torrá, northeast slope, above the helipad, primary cloud forest with lots of moss, with a great diversity of orchids, at the altitude of about 1970 meters.
The new species was described in April 2016 by Orlando A. Jara-Muñoz in Phytotaxa Volume 257, Number 1, Pages 83 to 86, Figure 2, Photos Figure 3 in an article titled Two New Species of Begonia (Begoniaceae) from the Colombian Western Cordillera pages 81-88.
The specific epithet pays tribute to the botanist Philip A. Silverstone-Sopkin (1939-2018), who has collected and extensively studied the flora of the Valle del Cauca
This species belongs to the section Semibegoniella.
Erect shrub 30 to 100 cm high, glabrous stem with tubercular surface, stipules deciduous, elliptic, straight leaf, ovate, slightly asymmetrical, serrated to serrated edge, with small reddish teeth at the ends of the largest teeth, unequal base, rounded , apex acuminate, puberulous on the veins, glabrous below, 6-8 pairs of pinnate veins, inflorescence in cyme, with 3-4 flowers, bisexual or composed solely of male flowers, glabrous, red orange, male flowers with 4 welded tepals on part of the length, female flowers with 5 tepals, capsule with 3 lateral horns.
Due to its 6 stamens, two sets of tepals of female flowers and the absence of a small series of internal tepals in male flowers (compared to the series of internal tepals equivalent to stiles as in B. kalbreyeri), this species resembles Begonia libera LBSm. & B.G.Schub. However, it differs from this species in the hairless leaves below (versus pubescent in B. libera), its oval leaves (as opposed to oblong-elliptic), and its longer petioles (5.4-30.6 mm per 3.1-6.5 mm). There are few collections of B. libera and all occur about 140 kilometers south of the B. silverstonii type locality, in the same western Cordillera, at a lower elevation (1000 to 1400 m) than B. silverstonii (2000 to 2500).
This species has a partially overlapping distribution with B. suaviola, sharing even the same microhabitat and flowering simultaneously. B. suaviola was not reported in Cerro Torrá (Valle del Cauca) and B. silverstonii was not reported in northern Alto Galápago (on the border between Chocó and Valle del Cauca departments) ( Figure 4).

Begonia sizemoreae

L’espèce a été découverte le 6 novembre 1996 dans le Ba Vi National Park, à environs 80 kilomètres à l’ouest de Hanoi.
Pendant un certain temps, elle a été connue sous le nom de B U388, référence avec la quelle ABS l’avait inscrite dans sa liste des Begonias non identifiés. Puis on l’a appelée Begonia longiciliata C. Y. Wu en raison des longs poils qui couvrent les larges feuilles.

En 2004, la botaniste Ruth Kiew, spécialiste des bégonias asiatiques a publié dans le Garden’s Bulletin Singapore, serie 4, volume 56 pages 95 à 100, un article descriptif avec le nouveau nom de la plante. Elle explique dans cet article les différences qui font de B. longiciliata (considéré comme un Begonia rex) et B. sizemorae deux espèces distinctes.
L’épithète spécifique rend hommage à la botaniste et exploratrice Lady Mary Sizemore qui l’avait découvert au Vietnam.
L’espèce fait partie de la section Platycentrum.

L’aspect général est celui d’un B. rex. Plante rhizomateuse qui peut atteindre 40cm de hauteur, mais dans la nature, le port est étalé. Il se caractérise par un limbe comportant des poils blancs d’environ 1cm de long. Les feuilles sont vertes, avec des marques plus claires ou plus foncées plus ou moins marquées en fonction de la lumière. Le limbe peut mesurer jusqu’à 20cm de diamètre et est ovale. Le pétiole vert est très poilu. L’inflorescence rose, bisexuée, apparaît le plus souvent en fin d’été. Les fleurs sont peu nombreuses et le fruit est uni-ailé.

Du moment qu’on lui donne de la chaleur, de l’humidité et de l’ombre, ce bégonia prospère sans soucis. Le bouturage de feuilles, un de fragments de limbe ne pose pas de problème dans les mêmes conditions.

En dehors du terrarium, cette espèce passe très bien l’été, à l’ombre, sous les tablettes, à condition de fréquents bassinages. Il devient alors de toute beauté.

The species was discovered on 6 November 1996 in Ba Vi National Park, about 80 kilometers west of Hanoi. For a time, it was known as the U388, reference with which ABS had listed it in its list of unidentified Begonias. Then it was called Begonia longiciliata C. Y. Wu because of the long hairs that cover the broad leaves.
In 2004, botanist Ruth Kiew, a specialist in Asian begonias, published a descriptive article with the new name of the plant in the Garden’s Bulletin Singapore in honor of botanist and explorer Lady Mary Sizemore who had discovered it in Vietnam. She explains in this article the differences that make B. longiciliata (considered as a B. rex) and B. sizemorae two distinct species.
The general aspect is that of a B. rex. Rhizomatous plant that can reach 40cm in height, but in nature, the port is spread out. It is characterized by a blade with white hairs about 1cm long. The leaves are green, with lighter or darker marks more or less marked according to the light. The limb can measure up to 20cm in diameter and is oval. The green petiole is very hairy. The pink, bisexual inflorescence appears most often in late summer. The flowers are few and the fruit is uni-winged.
As soon as it is given warmth, moisture and shade, this begonia thrives without worry. Leaf cuttings, one of limb fragments, is not a problem under the same conditions.
Outside the terrarium, this species passes very well in the summer, in the shade, under the shelves, provided frequent pools. It then becomes beautiful.

Begonia solananthera

Plante découverte par John Lhotsky, sur le mont Orgaos (montagne de l’Orgue), dans la région de Rio de Janeiro, au Brésil.

L’esèce a été décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 128. Plus tard, en 1864, une description plus détaillée d’Alphonse De Candolle est parue dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis.

La classification horticoles dans The Thompson Begonia Guide pour B. solananthera est « trailing-scandent species ».

Bégonia rampant ou retombant aux tiges fines, souples, ramifiées. Les feuilles sont en forme de minuscules cœurs, brillantes, vertes.
Floraison de fleurs blanc pur en fin d’hiver.

Presque tous les horticulteurs proposent Begonia integerrima sous le nom erroné de Begonia solananthera qui reste rare en culture.

C’est une espèce délicate, à réserver, sous nos climat à la culture en terrariums.
La plante vieillit mal, c’est pourquoi il est préférable de la pincer régulièrement pour l’obliger à se ramifier, et couper les vieilles branches boisées pour laisser apparaître des jeunes pousses.
Multiplication facile par bouture de tiges feuillées.


Species discovered by J. Lhotsky, on Mount Orgaos (Organ’s Moutain), in the region of Rio de Janeiro, Brazil, described in 1859 by Alphonse Louis Pierre Pyramus of Candole in « Memoire sur la Famille des Begoniacees » in the Annales des Sciences Naturelles ; Later, in 1864, a more detailed description of Alphonse De Candolle appeared in Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis.
The horticultural classification in The Thompson Begonia Guide for B. solananthera is « trailing-scandent species ».
Begonia crawling or falling down to thin, supple, branched stems. The leaves are shaped like tiny hearts, bright, green.
Flowers of pure white flowers in late winter.
Almost all horticulturalists propose Begonia integerrima under the mistaken name of Begonia solananthera, which is rare in cultivation.
It is a delicate species, to be reserved, under our climate to the culture in terrariums.
The plant grows badly, which is why it is better to pinch it regularly to force it to ramify, and cut the old woody branches to let appear young shoots.
Easy multiplication by cutting of leafy stems.

 

Biblio :
Govaerts, R. (1996). World Checklist of Seed Plants 2(1, 2): 1-492. MIM, Deurne.

Begonia solaniflora

La plante a été découverte en Colombie le 17 Décembre 2013 par Adolpho Jara et Jener Luna à 1640 mètres d’altitude, entre Marbella et La Meseta, près de San José de Suaita dans la région de Santander. Plante trouvée dans la forêt montagnarde tropicale humide entre 1460 et 1800 mètres d’altitude, poussant près des cascades et des ruisseaux dans des endroits semi-ouverts ou ombragés. Région sud du département de Santander (Colombie) entre les rivières Chicamocha et Suarez.

La plante a été décrite en 2017 par Orlando Adolpho Jara-Muñoz, James E. Richardson et Santiago Madriñan dans Phytotaxa volume 321, numéro 2, pages 208 à 212.
L’épithète spécifique fait allusion à la forme des fleurs qui imite celles d’une Solanaceae.
L’espèce appartient à la section Casparya.

Plante vivace, initialement érigée qui devient prostrées avec l’âge, pouvant atteindre 70 centimètres de hauteur, tiges rougeâtre avec quelques parties vertes, glabres, stipules lancéolées précocement caduques, vert clair, quelques soies près de la jonction du pétiole et de la feuille, feuille droite, elliptiques à ovales, légèrement asymétriques, base aiguë; apex aigu, bords dentelés avec un poil entre chaque paire de dents, nervures pennées, inflorescences axillaires unisexuées :
les inflorescence de fleurs mâle avec un pédoncule glabre de 6 à 9 millimètres de long, fleurs à 4 tépales glabres, 2 externe 2 ovale, blanchâtre, avec quelques nervures rougeâtres, 2 interne elliptiques, le contact entre eux par la face interne formant une structure en forme de fuseau staminal.
Les inflorescences femelles avec des fleurs solitaires, à 5 tépales, 2 tépales externes ovales, blanchâtres, à panachure rougeâtre, 3 tépales internes oblongs-lancéolés.
Fruit obconique, glabre, cornes aplaties.

Multiplication par boutures de tiges feuillées.

 

The plant was discovered in Colombia on December 17, 2013 by Adolpho Jara and Jener Luna at 1640 meters above sea level, between Marbella and La Meseta, near San José de Suaita in the Santander region. Plant found in moist tropical montane forest between 1460 and 1800 meters altitude, growing near waterfalls and streams in semi-open or shady places. Southern region of Santander (Colombia) between the Chicamocha and Suarez rivers.
The plant was described in 2017 by Orlando Adolpho Jara-Muñoz, James E. Richardson and Santiago Madriñan in Phytotaxa volume 321, number 2, pages 208 to 212.
The specific epithet refers to the shape of the flowers that mimic those of a Solanaceae.
The species belongs to the section Casparya.
Perennial plant, initially erect which becomes prostrate with age, reaching 70 cm in height, stems reddish with some green parts, glabrous, stipules lanceolate early deciduous, light green, some bristles near the junction of the petiole and the leaf, leaf straight, elliptic to ovate, slightly asymmetrical, base acute; acute apex, serrated edges with a hair between each pair of teeth, pinnate veins, unisexual axillary inflorescences:
inflorescence of male flowers with a glabrous peduncle 6 to 9 mm long, flowers with 4 hairless tepals, 2 external 2 oval, whitish, with some reddish veins, 2 internal elliptic, contact between them by the internal surface forming a structure in the form of a staminal spindle.
Female inflorescences with solitary flowers, with 5 tepals, 2 oval, whitish, reddish-tipped external tepals, 3 internal tepals oblong-lanceolate.
Obconic fruit, glabrous, flattened horns.
Multiplication by cuttings of leafy stems.

 

Begonia soli-mutata

An unidentified begonia species from the Brazil garden of Roberto Burle Marx, commonly called « Brazil species No.3, » and given an official number of U003 in the new ABS system of numbering unidentified species in cultivation.
See article on page 33. Plant grown by Doug and Goldie Frost of Garden Grove, Calif., and photographed by Dennis Maley of EI Cajon, Calif.

Begonia ‘U002’ avait été présenté sur la couverture du Begonian en novembre 1979 et un article en page 273 questionnait sur cette mystérieuse plante, puis, on y en avait encore parlé en février 1981…

L’histoire commence au milieu des années 1970. Une plante de ce B. U002 a été donnée à Michael Kartuz via Frank Kerin de Pittsburgh via un collectionneur d’orchidées qui ne savait rien de son origine, sauf qu’elle provenait du Brésil. Michael l’a développé et l’a offert dans son catalogue, mais il doutait qu’il s’agissait d’une véritable espèce. Patrick Worley a vu la plante et en a reconnu les caractéristiques d’autres plantes, plus précisément qu’on appelait alors B. U003 et B. U009.

En février 1981, l’espèce brésilienne B. U003 était en photo de couverture du Begonian. Ce Begonia brésilien non identifié a été trouvé dans le jardin de Roberto Burle Marx (architecte paysagiste à Rio de Janeiro) via Gilbert Daniels. Cette espèce de Begonia a une feuille vert foncé avec une surface gaufrée une couleur claire et lumineuse qui rayonne du centre, bordée en rouge. Il a aussi de minuscules fleurs blanches et est maintenant connu sous le nom de Begonia soli-mutata décrit par les botanistes Lyman Bradford Smith (1904-1997) et Dieter Carl Wasshausen (1938-…) dans The Begonian57 page 217 en novembre 1990.


B. U009 a de petites feuilles feutrées vert foncé avec des marques vert clair rayonnant le long des nervures du milieu. Les feuilles sont étroites et attachées à des tiges rougeâtres. Les fleurs sont blanches. B. U009 est maintenant connu sous le nom de Begonia thelmae, nommé d’après Thelma O’Reilly.
Et B. U002
, dans tout cela ?
B. U002 ressemble à B. U003 et B. U009. Patrick Worley a décidé de croiser tout ça, et le semis a donné quelque chose d’assez uniforme. Byron Martin de Logee’s Greenhouses a dupliqué ce croisement et est arrivé à la même conclusion. Patrick Worley a alors nommé ce croisement B. ‘Manaus’ après la ville brésilienne de Manaus.

Les question qu’il serait légitimes de se poser, à ce stade est que, après toutes ces années, pourquoi personne n’a jamais retrouvé ces bégonias dans la nature ? Était-ce les dernière plantes qui se trouvait dans le jardin Roberto Burle Marx ? Est-ce que les botanistes qui retournent explorer la Mata Atlantica dans les environs de Rio de Janeiro, et surtout de Bélem et de Mosqueiro Island, ne savent pas la voir ? 

Begonia soli-mutata (ou B. solimutata), ex B. U003 a donc été trouvé on ne sais où, on ne sait quand, avant d’arriver dans un jardin privé de Rio de Janeiro, et est toujours en vente sur les marchés des alentours de Belém au Brésil, sans que l’on ait cherché à savoir comment il y est arrivé.

Begonia soli-mutata a permis de créer les hybrides B. ‘Boomer’ , B. ‘Burle Marx’ et B. ‘Midnight Sun’ entre autres…

Thompson
o U003, Costa Rica, Creeping, 50-60% humidity, for the collector, hybrids: Midnight Sun and Spellbound
Tebbitt
o 1989 specimen was sent to the Smithsonian; native to forests in Bahia Brazil
o Described as a new species
o Was already in the US with ABS U003

Un bégonia qui a toujours beaucoup de mal à passer l’hiver, il préfère couvrir le sol sur les litières de feuilles décomposées qui lui assurent drainage et nourriture. Il se multiplie tout seul par marcottage. En fait, c’est un rebelle que l’on doit laisser faire à se guise.
La culture dans le mur ou en panier suspendus ont échouées.
En container, il pourrit en hiver.

Après quelques années de culture de plantes d’origines diverses et de leur descendance, je cultive désormais trois formes au feuillage différents (les plantes sont cultivées dans des pots identiques, plantées dans le même substrat, cultivées côte à côte sur la même étagère, dans les mêmes conditions).

Begonia ‘U002’ was featured on the Begonian‘s cover in 1979, and then again in 1981 …
The story begins in the mid-1970s. A plant of this B. U002 was given to Michael Kartuz via Frank Kerin of Pittsburgh via an orchid collector who knew nothing of his origin except that it came from Brazil. Michael developed it and offered it in his catalog, but he doubted it was a true species. Patrick Worley saw the plant and recognized the characteristics of other plants, specifically called B. U003 and B. U009.
In February 1981, the Brazilian species B. U003 was in Begonian cover photo. This unidentified Brazilian begonia came from the garden of Roberto Burle Marx (landscape architect in Rio de Janeiro) via Gilbert Daniels. This species of Begonia has a dark green leaf with an embossed surface a light and bright color that radiates from the center, bordered in red. It also has tiny white flowers and is now known as the Begonia soli-mutata described by the botanists Lyman Bradford Smith (1904-1997) and Dieter Carl Wasshausen (1938- …) in The Begonian No. 57 page 217 in 1990 .
B. U009 has small dark green felted leaves with light green marks radiating along the middle veins. The leaves are narrow and attached to reddish stems. The flowers are white. B. U009 is now known as Begonia thelmae, named after Thelma O’Reilly.
And B. U002, in all this?
B. U002 resembles B. U003 and B. U009. Patrick Worley decided to cross all this, and the seedlings gave something quite uniform. Byron Martin of Logee’s Greenhouses duplicated this cross and came to the same conclusion. Patrick then named this crossing B. ‘Manaus’ after the Brazilian city of Manaus.
The questions that it would be legitimate to ask, at this stage is that after all these years, why nobody has ever found these begonias in nature? Was it the last plants in the garden Roberto Burle Marx? Do botanists who return to explore the Mata Atlantica in the vicinity of Rio de Janeiro do not know how to see it?
Begonia soli-mutata (or B. solimutata), ex B. U003 was therefore found not to be where, one knows when, before arriving in a private garden of Rio de Janeiro.
A begonia which always has great difficulty in spending the winter, he prefers to cover the ground on the litter of decomposed leaves which assure him drainage and food. It multiplies itself by laminating. In fact, it is a rebel that one has to let do to himself.
The culture in the wall or hanging basket have failed.
In container, it rotates in winter.

Type: Brazil: Cultivated, 1981,Thelma O’Reilly 20. (US).
Paratypes. Brazil: Cultivated and sold in the markets of Belem, June 1989, Jacques Jangoux ~ (U.S.) ; cultivated, Mosqueiro Island near Belem, October 1989, Jacques Jangoux ~(IAN).

Begonia soli-mutata forme sombre

 

Après quelques années de culture de plantes d’origines diverses et de leur descendance, je cultive désormais trois formes au feuillage différents (les plantes sont cultivées dans des pots identiques, plantées dans le même substrat, cultivées côte à côte sur la même étagère, dans les mêmes conditions).

Cette forme à feuillage plus sombre est présente, invariablement, mais de façon totalement aléatoire, dans presque tous les semis de cette espèce.

After a few years of growing plants of various origins and their descendants, I now cultivate three different foliage forms (the plants are grown in identical pots, planted in the same substrate, grown side by side on the same shelf, in the same conditions).
This form with darker foliage is invariably present, but in a totally random manner, in almost all the seedlings of this species.

Begonia soli-mutata forme à feuilles rouges

Après quelques années de culture de plantes d’origines diverses et de leur descendance, je cultive désormais trois formes au feuillage différents (les plantes sont cultivées dans des pots identiques, plantées dans le même substrat, cultivées côte à côte sur la même étagère, dans les mêmes conditions).

La forme rouge de Begonia soli-mutata possède des feuilles pourpres, vert bleu près des nervures, le revers est pourpre clair. Les fleurs sont identiques.
Je ne sais pas si ces caractéristiques se reproduisent par semis.

After a few years of growing plants of various origins and their descendants, I now cultivate three different foliage forms (the plants are grown in identical pots, planted in the same substrate, grown side by side on the same shelf, in the same conditions).
The red form of Begonia soli-mutata has purple leaves, blue green near the veins, the reverse is light purple. The flowers are identical.
I do not know if these characteristics are reproducing by sowing.

Begonia sonlaensis

La plante a été découverte le 1er avril 2011 dans le nord-ouest du Vietnam, province de Son La, Yen Chau Distr., Municipalité de Muong Lum, village de Na Hat, dans une forêt primaire de conifères avec Pinus kwangtungensis et Calocedrus rupestris sur des pentes rocheuses très escarpées de montagne restante composées de calcaire solide fortement érodé à une altitude comprise entre 1000 et 1150 mètres, par une équipe de botanistes composée de L. Averyanov, N.T. Hiep et T.B. Ngan.

L’espèce a été dénommée et décrite en 2012 par Leonid V. Averyanov dans Turczaninowia volume 15, numéro 2, pages 27et 28, photos page 26, dans un article ayant pour titre Eleven New Species of Begonia L. (Begoniaceae) From Laos And Vietnam.
L’épithète spécifique fait référence au nom de la région où l’espèce a été trouvée (Son La province du nord-ouest du Vietnam).
L’espèce fait partie de la section Coelocentrum.

Sous-arbrisseau lithophyte (saxatile) avec des pousses érigées atteignant 2 mètres de haut dans les crevasses de falaises verticales ouvertes.

Plante saxatile à feuilles persistante en rosettes. Rhizome court, rampant, charnu, recouvert de bractées triangulaires rosées, aiguës et glabres, s’enracinant facilement, feuille asymétrique, peu atténué à l’apex, 5 à 7 nervures radiées, glabre, charnu, vert velouté uniforme dessus, blanc verdâtre clair à presque blanc dessous, avec une bordure violacée, inflorescence axillaire, érigée depuis le rhizome, cyme à nombreuses fleurs rose clair, presque sans odeur en avril – mai.

Peut être comparé à Begonia pseudodryadis C.Y. Wu découvert dans le sud du Yunnan.

The plant was discovered on April 1, 2011 in northwestern Vietnam, Son La Province, Yen Chau Distr., Muong Lum Township, Na Hat Village, in a primary coniferous forest with Pinus kwangtungensis and Calocedrus rupestris on very steep rocky mountain slopes of solid limestone, strongly eroded at an altitude of between 1000 and 1150 meters, by a team of botanists composed of L. Averyanov, N.T. Hiep et T.B. Ngan.
The species was named and described in 2012 by Leonid V. Averyanov in Turczaninowia volume 15, number 2, pages 27 and 28, photos page 26, in an article titled Eleven New Species of Begonia L. (Begoniaceae) From Laos And Vietnam.
The specific epithet refers to the name of the area where the species was found (Son North West Vietnam Province).
This species is part of the Coelocentrum section.
Lithophytic (saxatile) sub-shrub with erect shoots up to 2 meters high in crevices of open vertical cliffs.
Evergreen saxatile plant in rosettes. Rhizome short, creeping, fleshy, covered with triangular, pinkish, acute and glabrous bracts, easily rooted, asymmetrical leaf, slightly attenuate at apex, 5-7 radiate veins, glabrous, fleshy, velvety green uniform above, light greenish-white to almost white below, with a purplish border, axillary inflorescence, erected from the rhizome, cyme with many light pink flowers, almost odorless in April – May.
Can be compared to Begonia pseudodryadis C.Y. Wu discovered in southern Yunnan.

Begonia squamulosa

La plante a été découverte en fleurs en Haute Guinée en juillet 1862 par Gustav Mann (1836-1916) dans les monts de Cristal, près de la rivière Gabon.

Elle a été dénommée et décrite en 1871 par Joseph Dalton Hooker (1817-1911) à la suite des travaux de Daniel Oliver (1830-1916) dans Flora of Tropical Africa 2, pages 579 et 580.
L’épithète spécifique vient du latin squamula, écaille, et signifie « écailleux ».
L’espèce fait partie de la section Tetraphila.
Synonymes :
B. macrura Gilg.
B. squamulosa var. squamulosa N. Hallé

Begonia squamulosa var. bipindensis (Gilg ex Engl.) N. Hallé est synonyme de B. longipetiolata Gilg.

Begonia squamulosa – Gabon : Monts de Cristal. Entre Kinguélé et Andok Foula, à l’embouchure de la Méba. Photo : Ehoarn Bidault – 29/10/2017

 

 

Tige rampante ligneuse, qui s’enracine facilement aux nœuds, de l’épaisseur d’une plume d’oie, avec les pédoncules, les pétioles et le dessous des feuilles revêtus de minuscules écailles fimbriées membraneuses. Feuilles solitaires, plutôt distantes, dressées, coriaces, elliptiques-oblongues, légèrement obliques, abruptement acuminées, base arrondie ou aiguë, vert et glabres dessus, rougeâtre avec écailles éparses au revers, nervures alternes, stipules très grandes, convolues et persistantes. groupe de fleurs à la base de la plante formant un involucre; pédicelles minces, ombellés, fleur mâle à 4 sépales rose-rouge, concaves, écailleux au dos, fleurs femelles subsessiles, ovaire légèrement courbé, fruits, par 2 ou 3 en forme de saucisse atteignant 3 centimètres de long.

Begonia squamulosa – Gabon : Concession SEEF, rive Est du Komo.
Photo : Ehoarn Bidault – 06/11/2017

Cette espèce est originaire d’Afrique équatoriale où on la rencontre dans les forêts sombres entre 100 et 850 mètres d’altitude.

Plante de terrarium, peu cultivée, délicate.
Multiplication par semis, marcotage très facile puisque naturel, boutures de tiges feuillées.

The plant was discovered in flowers in Upper Guinea in July 1862 by Gustav Mann (1836-1916) in the Monts de Cristal, near the Gabon River.
It was named and described in 1871 by Joseph Dalton Hooker (1817-1911) following the work of Daniel Oliver (1830-1916) in Flora of Tropical Africa 2, pages 579 and 580.
The specific epithet comes from the Latin squamula, shell, and means « scaly ».
The species is part of the Tetraphila section.
Synonyms:
B. macrura Gilg.
B. squamulosa var. squamulosa N. Hallé
Begonia squamulosa var. bipindensis (Gilg ex Engl.) N.Hallé is synonym of B. longipetiolata Gilg.
Woody creeping stem, which is easily rooted at the nodes, the thickness of a goose feather, with peduncles, petioles and undersides covered with tiny membranous fimbriated scales. Leaves solitary, rather distant, erect, coriaceous, elliptic-oblong, slightly oblique, abruptly acuminate, base rounded or acute, green and glabrous above, reddish with scales scattered on the underside, alternate veins, stipules very large, convolute and persistent. group of flowers at the base of the plant forming an involucre; pedicels thin, umbellate, male flower with 4 pinkish-red sepals, concave, scaly on the back, subsessile female flowers, ovate slightly curved, fruit, by 2 or 3 in the shape of a sausage up to 3 cm long.
This species is native to Equatorial Africa where it occurs in dark forests between 100 and 850 meters altitude.
Terrarium plant, little cultivated, delicate.
Multiplication by sowing, very easy marcotage since natural, cuttings of leafy stems.

Begonia staudtii

Alois Staudt avait découvert la plante le 10 février 1895, en fleurs, dans la région de Lolodorf au Cameroun, où l’espèce affectionne les failles des parois rocheuses recouvertes de mousses, mais également l’humus et les troncs d’arbres dans la jungle humide et ombragée, entre 400 et 700 mètres d’altitude.

La vie de Alois Staudt est peu connue. De 1893 à 1895 il est l’assistant de Georg August Zenker qui dirige la station scientifique de Yaoundé. En 1895, après le départ de Zenker, il prend en charge la station scientifique de Lolodorf, puis de 1895 jusqu’à sa mort, le 11 mai 1897 celle de Johann-Albrechtshöhe (auj. Kumba, près du lac Barombi Mbo).

Begonia staudii dans le Parc National de Korup, Mont Yuhan entre 850 mètres et le sommet à 1111 mètres. Photo prise par Vincent Droissart, de l’IRD, le 6 mars 2012

L’espèce fait partie de la section Loasibegonia et a été décrite en 1905 par Ernest Friedrich Gilg (1867-1933) dans Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie volume 34, page 90. Son épithète spécifique staudtii rend hommage au botaniste allemand inventeur de l’espèce A. Staudt.

 

Il existe trois variétés selon les botanistes :

Begonia staudtii var. caloskiada N. Hallé
Begonia staudtii var. dispersipilosa Irmsch.
Begonia staudtii var. staudtii

B. microsperma x B. staudtii

Il existe également un (ou deux ?) hybride naturel entre B. microsperma et B. staudtii (photo ci-dessus).

Begonia ‘Gold Coast’ – Image source: http://www.begonia-net.com/
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En 1975, Phillip Seitner de Chicago a obtenu le cultivar B. ‘Gold Coast’ qui est issu d’un croisement entre B. prismatocarpa x B.  staudtii var. dispersipilosa.
En 1975 également, Goldie Frost de Garden Grove en Californie a croisé B. ‘Pearlii’ x B. staudtii et obtenu les cultivars B. ‘Frosty Knight’ et B. ‘Pink Lemonade’.
B. ‘Golden Girl’ serait le fruit d’un croisement entre B. primatoscarpa et B. staudtii, mais il semble que la plante n’existe plus.

 

Plante rhizomateuse avec des feuilles acuminées circulaires, fortement ciliées et à la surface gauffrée avec de gros poils rouges qui ressemblent à des épines sur leur face inférieure. Les poils sur le dessus des feuilles sont blancs transparents, plus longs et beaucoup plus fins. Les jeunes feuilles sont fortement couverts de poils blancs. Fleurs jaunes à orange en automne.

Culture relativement aisée si l’on tiens compte des besoins de l’espèce, notamment en matière organique, en chaleur constante et en humidité.
On peut la cultiver en pot, dans un grand terrarium, ou tenter sa culture comme plante épiphyte, sur un mur, dans un panier suspendu ou au creux d’une branche.
Multiplication par division, marcotage ou bouture de feuilles pétiolées.

Alois Staudt had discovered the plant on February 10, 1895, in bloom, in the region of Lolodorf in Cameroon, where the species likes the faults of the rock walls covered with moss, but also the humus and the trunks of trees in the jungle wet and shady, between 400 and 700 meters above sea level.
The life of Alois Staudt is little known. From 1893 to 1895 he is the assistant of Georg August Zenker who directs the scientific station of Yaoundé. In 1895, after the departure of Zenker, he took charge of the scientific station of Lolodorf, then from 1895 until his death, on May 11, 1897 that of Johann-Albrechtshöhe (at the moment Kumba, near the lake Barombi Mbo).
The species is part of the Loasibegonia section and was described in 1905 by Ernest Friedrich Gilg (1867-1933) in Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie volume 34, page 90. Its specific staudtii epithet pays homage to the German botanist inventor of the species A. Staudt.
There are three varieties according to botanists:
B. staudtii var. caloskiada N. Hallé
B. staudtii var. dispersipilosa Irmsch.
B. staudtii var. staudtii
There is also one (or two?) Natural hybrid between B. microsperma and B. staudtii.
In 1975, Phillip Seitner of Chicago obtained the cultivar B. ‘Gold Coast’ which comes from a cross between B. prismatocarpa x B. staudtii var. dispersipilosa.
Also in 1975, Goldie Frost of Garden Grove, California, crossed B. ‘Pearlii’ x B. staudtii and obtained B. ‘Frosty Knight’ and B. ‘Pink Lemonade’.
B. ‘Golden Girl’ would be the result of a cross between B. primatoscarpa and B. staudtii, but it seems that the plant no longer exists.
Rhizomatous plant with circular acuminate leaves, strongly ciliate and waffled surface with large red hairs that look like spines on their underside. The hairs on the top of the leaves are transparent whites, longer and much thinner. Young leaves are heavily covered with white hairs. Yellow to orange flowers in autumn.
Relatively easy to grow considering the needs of the species, including organic matter, constant heat and moisture.
It can be grown in pots, in a large terrarium, or can be grown as an epiphytic plant, on a wall, in a hanging basket or in the hollow of a branch.
Multiplication by division, marcotage or cuttings of petiolate leaves.