Begonia decora

L’espèce aurait été dénommée et décrite par Otto Stapf dans The Gardeners’ Chronicle: a weekly illustrated journal of horticulture and allied subjects, série 3 volume 12, page 621 en 1892. J’avoue avoir usé mes yeux et ma loupe inutilement, je n’ai jamais rien trouvé à propos de cette espèce dans ce journal.
C’est en 1893 dans le Bulletin of miscellaneous information (du Royal Botanic Gardens de Kew) que j’ai retrouvé la plus ancienne référence à cette espèce, à la page 29 des Appendix. On y apprends que la plante aurait été collectée à Perak par J. Veitch et fils (Comme tous les membres de cette famille d’explorateurs on James dans leur prénom, difficile de savoir duquel il s’agit précisément).

Dans The flora of the Malay Peninsula volume 1, outre une clef de détermination à partir de la page 853, la description par Henry Nicholas Ridley (1855-1956) de cette espèce pages 863 et 864 me semble plus précise. L’épithète spécifique signifie « ornée » en raison des marques faites par les nervures sur le feuillage sombre.
L’espèce fait partie de la section Platycentrum.

Cette espèce est endémique de la chaîne de montagnes principale de Perak (Gunung Batu Putih et Tapah Hills) à Pahang. Ces plantes poussent dans des conditions montagnardes à plus de 1100 mètres, dans l’ombre profonde le long des pentes humides près des chutes d’eau qui produisent constamment de la vapeur d’eau.

C’est une espèce rhizomateuse à feuilles tomenteuses asymétriques en forme de cœur, de couleur vert-pourpre foncé, presque noir, avec des nervures colorées en vert clair vif, formant un contraste saisissant. Inflorescences de 1 à 3 fleurs blanches ou légèrement rosées.

Espèce à cultiver en sol drainé, avec un taux d’humidité important, surtout en été.
Multiplication par division, boutures de rhizomes ou semis.

Cette espèce a donné naissance à de nombreux cultivars dès le XIXème siècle.

The species would have been named and described by Otto Stapf in The Gardeners’ Chronicle: a weekly illustrated newspaper of horticulture and allied subjects, series 3 volume 12, page 621 in 1892. I confess to having used my eyes and my magnifying glass unnecessarily, I I have never found anything about this species in this journal.
It was in 1893 in the Bulletin of miscellaneous information (Royal Botanic Gardens, Kew) that I found the oldest reference to this species on page 29 of the Appendix. We learn that the plant was collected in Perak by J. Veitch and son (Like all members of this family of explorers on James in their first name, difficult to know which it is precisely).
In The flora of the Malay Peninsula Volume 1, in addition to a key of determination from page 853, the description by Henry Nicholas Ridley (1855-1956) of this species pages 863 and 864 seems to me more precise. The specific epithet means « ornate » because of the marks made by the veins on the dark foliage.
The species is part of the Platycentrum section.
This species is endemic to the main Perak mountain range (Gunung Batu Putih and Tapah Hills) in Pahang. These plants grow in mountainous conditions at more than 1100 meters, in deep shade along the wet slopes near the waterfalls that constantly produce water vapor.
It is a rhizomatous species with asymmetric heart-shaped tomentose leaves, dark green-purple in color, almost black, with bright-green colored veins forming a striking contrast. Inflorescences of 1 to 3 white or slightly pink flowers.
Species to grow in drained soil, with high humidity, especially in summer.
Multiplication by division, cuttings of rhizomes or sowing.

Begonia oblongifolia

La plante a été découverte dans la partie malaisienne de l’île de Bornéo par George Darby Haviland (1857–1901) dans la région du Sabah près de la rivière Dahombang à l’altitude de 1000 mètres. De nos jour, on le trouve encore dans le Kinabalu Park, où il pousse près des rivières dans les collines ou les forêts de montagne entre 300 et 1500 mètres.

Elle a été décrite en 1894 par Otto Stapf (1857-1933) dans Transactions of the Linnean Society of London, 2nd series: Botany volume 4, pages 165 et 166.
L’épithète spécifique renvoie aux feuilles oblongues.
L’espèce fait partie de la section Petermannia.

Buisson dressé jusqu’à 1 mètre de haut avec des tiges velues, feuilles vertes, manifestement asymétriques avec un côté et le lobe basal très élargi, nervures fines, bords à peine dentés, fleurs très petites, les mâles blanches, les femelles rouge ou rosâtre, capsule grande, oblongue, avec trois ailes au bout arrondis.
Très semblable à Begonia lepida Blume, par son aspect général, mais il s’en distingue facilement par son inflorescence abondante et ses petites fleurs.

The plant was discovered in the Malaysian part of the island of Borneo by George Darby Haviland (1857-1901) in the Sabah region near the Dahombang River at an altitude of 1000 meters. Today, it is still found in Kinabalu Park, where it grows near rivers in the hills or mountain forests between 300 and 1500 meters.
It was described in 1894 by Otto Stapf (1857-1933) in Transactions of the Linnean Society of London, 2nd series: Botany volume 4, pages 165 and 166.
The specific epithet refers to the oblong leaves.
This species is part of the Petermannia section.
Bush upright up to 1 meter tall with hairy stems, green leaves, obviously asymmetrical with one side and very broad basal lobe, thin veins, barely toothed edges, very small flowers, white males, red or pinkish females , capsule large, oblong, with three wings at the end rounded.
Very similar to Begonia lepida Blume, by its general appearance, but it is easily distinguished by its abundant inflorescence and its small flowers.

Begonia whytei

La plante a été découverte par Alexander Whyte (1834-1908) en 1904 dans le bassin de la rivière Sinoe au Liberia.

Les dessins descriptifs et manuscrits sur la feuille ont été portés par Sir Harry Hamilton Johnston (1858-1927)

La nouvelle espèce a été décrite en 1905 par Otto Stapf (1857-1933) dans le Journal of the Linnean Society, Botany 37, page 103.

En 1991 dans Wageningen Agricultural University Papers 91-4 dans Studies in Begoniaceae III pages 17 et 18, A. de Lange et F. Bouman découvrent que les graines de Begonia quadialata et de Begonia whytei sont identiques.

Ce critère est suffisant pour que Marcus Simon Maria Sosef (1960-) considère que Begonia whytei et 4 autres taxons très différents ne sont que des synonymes de Begonia quadrialata subsp. quadrialata var. quadrialata dans Wageningen Agricultural University Papers V dans Refuge Begonias publié le 18 février 1994, pages 186 à 190.
Le résultat de cette décision fait que l’on se retrouve avec une seule espèce considérée comme « très variable » avec une aire de répartition très large dans toute l’Afrique de l’Ouest.

Il faut espérer que des botanistes modernes se penchent de nouveau sur les cas de Begonia calabarica Stapf ; Begonia modica Stapf ; Begonia poikilantha Gilg ex Engl ; Begonia potamophila aut. non Gilg: Fernandes ; Begonia quadrialata Warb. et Begonia whytei Stapf pour déterminer, notamment par des analyses ADN si on est en présence de la même espèce, on non.

 

Begonia whytei Stapf – Dugbe HummingBird, pentes sud de « Killer Mountain » au Liberia
Photos Bruno Senterre, Université Libre de Bruxelles – 21 Décembre 2013

The plant was discovered by Alexander Whyte (1834-1908) in 1904 in the Sinoe River Basin in Liberia
The new species was described in 1905 by Otto Stapf (1857-1933) in the Journal of the Linnean Society, Botany 37, page 103,
In 1991 in Wageningen Agricultural University Papers 91-4 in Studies in Begoniaceae III pages 17 and 18, A. de Lange and F. Bouman discovered that the seeds of Begonia quadialata and Begonia whytei are identical.
This criterion is sufficient for Marcus Simon Maria Sosef to consider that Begonia whytei and 4 other very different taxa are only synonyms of Begonia quadrialata subsp. quadrialata var. quadrialata in Wageningen Agricultural University Papers V in Refuge Begonias published on February 18, 1994, pages 186-190.

The result of this decision is that we are left with a single species considered « very variable » with a very wide distribution throughout West Africa.
It is to be hoped that modern botanists will again look into the cases of Begonia calabarica Stapf; Begonia modica Stapf; Begonia poikilantha Gilg ex Engl; Begonia potamophila aut. no Gilg: Fernandes; Begonia quadrialata Warb. and Begonia whytei Stapf to determine, especially by DNA analysis if we are in the presence of the same species, or no.