Begonia burkilii

Ce bégonia de la section Sphenanthera est originaire de l’Arunachal Pradesh, en Inde où il a été découvert par Isaac Henry Burkill (1870-1965), un botaniste britannique qui a beaucoup travaillé en Inde et qui avait découvert cette espèce à proximité de Rengging un village près de Bogong Tehsil dans l’est Siang, district de l’état d’Arunachal Pradesh en 1911. Dans un livre où il raconte sa participation, en 1911 et 1912 à une expédition punitive anglaise dans la région,  Burkill liste 9 espèces de Begonias qu’il a découvert (The Botany of the Abor Expedition, Records of the Botanical survey of India, volume X, numéro 1 – Calcutta, 1924).

L’espèce  a été décrite en 1920 par le botaniste Stephen Troyte Dunn (1868-1938) dans le Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens, Kew, page 110.

L’épithète spécifique, burkillii est un hommage à son inventeur.
En 2003, Mark Tebbitt a décrit B. burkillii dans la section Sphenanthera (Notes on South Asian BegoniaEdimburgh Journal of Botany, N° 60, pages 1 à 9), article dans lequel il considère l’espèce comme endémique du nord-est de l’Inde.
En 2009, Rekha Morris a étudié la plante, in situ, en pleine floraison, sur des sites dispersés sur 5 kilomètre sur des crêtes.
L’espèce fait désormais partie de la section Platycentrum.

Cette espèce présente des affinités avec B. roxburghii A. DC, mais avec des fleurs plus grandes.
Dans sa description, Dunn écrit que la nouvelle espèce a un rhizome rampant, avec des feuilles acaules entièrement glabres, caractérisées par des taches devenant noires. Les fleurs femelles apparaissent environs trois semaines après les fleurs mâles, généralement en janvier et sont blanches striées de rose pâle.

Cette espèce est dioïque (pieds mâles et femelles) avec des pieds femelle et mâle que je pensais fort différents, puisque dans ma collection :

Les pieds mâles ont un feuillage vert foncé, ombré de rouge.

Les pieds femelles sont surprenants par la couleur de leur feuillage : vert pistache et marron chocolat.

Mais R. Morris qui a observé dans ces région des centaines de plantes, entre 2007 et 2012, a observé une très grande diversité dans les coloris de feuillages de cette espèce. Si la grande majorité on des feuillages diversement bariolés de tons de vert, gris, brun, marron et chocolat, il a aussi vu des plantes portant de feuilles d’un coloris uniforme, tous ces feuillages, bariolés ou non, ont le revers des feuilles uniformément rouge ou brun. Les fruits sont pourpres, ou rouge rhubarbe.

L’espèce se cultive aussi bien en pot, sous serre ou en appartement, que sur un mur végétal. En pleine terre, on veillera à un parfait drainage, la plante se comporte alors comme un excellent couvre sol. Cultivé dans une certaine pénombre, le feuillage deviendra iridescent, et se colorera de bleu sous certains éclairages, notamment en fin de journée.

Multiplication par boutures de feuilles pétiolées, qui réussissent bien mieux que les boutures de fragment de feuilles, plus longues à produire des plantes de façon plus aléatoire.

This begonia of the Sphenanthera section is native to Arunachal Pradesh, India. The species was described in 1920 by the botanist Stephen Troyte Dunn (1868-1938) in the Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens, Kew, page 110.
The specific epithet, burkillii is a tribute to Isaac Henry Burkill (1870-1965), a British botanist who has worked extensively in India and who had discovered this species near Rengging a village near Bogong Tehsil in eastern Siang, District of Arunachal Pradesh State. In a book in which he recounts his participation, in 1911 and 1912, in an English punitive expedition in the region, Burkill lists 9 species of Begonias he discovered (The Botany of the Abor Expedition, Records of the Botanical Survey of India, volume X, number 1 – Calcutta, 1924).
In 2003, Mark Tebbitt described B. burkillii in the Sphenanthera section (Notes on South Asian BegoniaEdimburgh Journal of Botany, No. 60, pages 1-9), in which he considers the species endemic to the north-east. from India.
In 2009, Rekha Morris studied the plant, in situ, in full bloom, on sites scattered over 5 km on ridges.
This species has affinities with B. roxburghii A. DC, but with larger flowers.
In his description, Dunn writes that the new species has a creeping rhizome, with fully glabrous acuminate leaves, characterized by black spots. The female flowers appear about three weeks after the male flowers, usually in January, and are white streaked with pale pink.
This species is dioecious (male and female feet) with female and male feet that I thought very different, since in my collection:
Male feet have dark green foliage, shaded with red.
The female feet are surprising by the color of their foliage: pistachio green and chocolate brown.
But Morris, who observed hundreds of plants in these areas between 2007 and 2012, observed a great diversity in the foliage colors of this species. Although the vast majority of foliage is variegated with shades of green, gray, brown, brown and chocolate, he also saw plants with leaves of an even color, all these foliage, motley or not, have the back of the leaves uniformly red or brown. The fruits are purple, or rhubarb red.
The species is grown in pot, greenhouse or apartment, as on a plant wall. In the ground, we will ensure perfect drainage, the plant behaves like an excellent ground cover. Cultivated in a certain twilight, the foliage will become iridescent, and will turn blue under certain lighting, especially at the end of the day.
Multiplication by cuttings of petiolate leaves
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Begonia iridescens

Plante découverte par Isaac Henry Burkill (1870 – 1965) en décembre 1911 dans l’Himalaya oriental, à la frontière entre la Birmanie et le Tibet, où il est très abondant dans la vallée Lalik, près de Eenggingand, sur les rochers et sur le sol, dans l’ombre profonde, entre 500 et 1700 mètres d’altitude. C’est à cette période que ce botaniste a également découvert, en explorant ces contrées, les B. arborensis, B. burkillii, B. palmata, et B. scintillans.

Espèce décrite par Stephen Troyte Dunn (1868-1938), en 1920 dans le Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens, Kew, page 110. Par la suite, Rekha Morris a publié au sujet de cette espèce dans The Begonian, en novembre 2009.
L’espèce fait partie de la section Platycentrum.

Plante rhizomateuse, le rhizome est couvert de poils courts, rouges, les feuilles en cœur, sont souvent plaquées au sol, vert clair avec plus ou moins des grandes taches blanc argentées entre les nervures principales, revers vert clair avec les nervures apparentes rouge sombre, les bordures sont ciliées de poils rouges. Fleurs en janvier, blanches, couvertes de pilosités lie-de-vin, si densément qu’elles donnent l’impression que les fleurs sont roses.
Ce sont les taches entre les nervures qui sont iridescentes, d’où l’épithète spécifique. Rekha Morris écrit que les B. iridescens se trouvent généralement dans des habitats ombragés mais pas trop humides et qu’en décembre, leur habitat est sec, et que les plantes sont alors en repos. Elle rapporte en avoir trouvé deux formes. L’un avec un feuillage vert foncé et panaché, et dans une autre colonie, un au feuillage vert pâle et crémeux avec des nervures pourpres. J’ai constaté une grande variété dans un même semis.>

Je ne pense pas utile de cultiver cette espèce en terrarium, comme on peut le voir trop souvent.

La difficulté de culture de cette plante réside dans le fait qu’elle pousse à l’ombre épaisse sur des rochers, et que les feuilles ont tendance à se plaquer contre la roche. En culture, les feuilles en se plaquant contre le substrat ont tendance à pourrir. L’astuce que j’ai trouvée est donc de déposer à la surface des fragments d’ardoise. Dès que possible, je ferai d’autres tests, avec de la pouzzolane par exemple.
Je n’ai pas encore testé la culture sur une roche, comme dans son milieu naturel.
On peut multiplier cette espèce par division, bouture de rhizomes, boutures de feuilles pétiolées.

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A plant discovered by Isaac Henry Burkill (1870 – 1965) in December 1911 in the eastern Himalayas, on the border between Burma and Tibet, where it is very abundant in the Lalik Valley, near Eenggingand, on the rocks and on the ground, in the deep shade, between 500 and 1700 meters above sea level. It was during this period that this botanist also discovered B. arborensis, B. burkillii, B. palmata, and B. scintillans while exploring these regions.
Species described by Stephen Troyte Dunn (1868-1938), 1920 in the Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens, Kew, page 110. Subsequently, Rekha Morris published about this species in The Begonian, in November 2009.
The species is part of the Platycentrum section.
Rhizomatous plant, the rhizome is covered with short hairs, red, leaves in heart, are often plated on the ground, light green with more or less large silvery white spots between the main veins, light green lapel with dark red visible veins, the borders are ciliated with red hairs. Flowers in January, white, covered with dregs of wine, so densely that they give the impression that the flowers are pink.
It is the spots between the veins that are iridescent, hence the specific epithet. Rekha Morris writes that B. iridescens are usually found in shaded but not too moist habitats, and in December their habitat is dry and the plants are at rest. She reports having found two forms. One with dark green foliage and variegated, and in another colony, one with pale green foliage and creamy with purple veins. I noticed a great variety in one sowing.
I do not think it is useful to cultivate this species in terrarium, as we can see too often.
The difficulty of cultivation of this plant lies in the fact that it grows in thick shade on rocks, and that the leaves tend to stick against the rock. In cultivation, leaves sticking against the substrate tend to rot. The trick I found is to deposit slate fragments on the surface. As soon as possible, I will do other tests, with pozzolan for example.
I have not yet tested the culture on a rock, as in its natural environment.
This species can be propagated by division, cuttings of rhizomes, cuttings of petiolate leaves.