Begonia carolineifolia

Espèce découverte en 1852 au Mexique puis envoyée au botaniste allemand Eduard August von Regel (1815-1892) qui en dit « Das Vaterland dieser Pflanze, die wir unter obigem Namen uas Gärten Belgiens empfingen, ist uns unbekannt, wahrscheinlich ist es jedoch Brasilien » il l’a décrite dans Gartenflora 1:259, t. 25. sous le nom de « caroliniaefolia » et le désigne toutefois alors comme plante horticole (Hort.).
L’épithète spécifique fait référence au genre Carolinea L. (nom illégitime = Pachira Aubl.), en référence à sa ressemblance avec le Châtaignier de la Guyane, autrefois nommé Carolinea princeps.auquel le feuillage ressemble, de sorte que l’original « caroliniaefolia » fût corrigé lors de l’International Code of Nomenclature de Melbourne en juillet 2011 (Art. 60.8 et Rec. 60G) en « carolineifolia« .
L’espèce fait partie de la section Gireoudia.

Cette espèce est souvent confondue avec Begonia thiemei. Les deux espèces présentent un feuillage composé, mais partagent quelques autres caractères. Burt-Utley (1985) souligne la pubescence éparse, les sépales plus larges et des étamines plus nombreuses et plus grandes dans des exemplaires de B. thiemei observés. De plus, les feuilles de B. carolineifolia sont beaucoup plus épaisses (coriace) que les feuilles membraneuses de B. thiemei.

Synonymes : B. rotata Liebmann ; Gireoudia carolineifolia (Regel) Klotzsch.

Plante rhizomateuse vivace pouvant atteindre 60 à 100 centimètres de haut. Rhizome succulent, érigé et de forme très contournée, larges feuilles palmées de 30 à 40 centimètres de diamètre, alternes et de couleur vert brillant, glabres en surface et couvertes de longs poils roux dessous, composées d’environ six à huit folioles dentelées et terminées en pointe, réunies par des pétioles poilus et rougeâtres au rhizome, y laissant des cicatrices bien visibles en tombant. La floraison a lieu en hiver et au début du printemps, durant plus de trois mois consécutifs, inflorescences en bouquet, ramifiées par paires, portant des fleurs mâles ou femelles de couleur blanc rosé, à cœur jaune, fruit constitué des trois loges de 9 millimètres de diamètre environ, inégalement ailées.

Dans la nature, on rencontre l’espèce sur les pentes rocheuses des forêts humides, entre 50 et 500 mètres d’altitude. La plante utilise fréquemment un tronc ou un rocher comme tuteur, en s’aidant de ses racines traçantes.

Begonia carolineifolia, est un rhizomateux décoratif par son feuillage comme par les tiges qui sont, même en l’absence des feuilles, attractives. En intérieur très lumineux comme en serre il pousse très facilement, avec une tendance à bourgeonner du pied pour former un beau sujet. Pour tout cela cette superbe espèce à toujours connu un franc succès parmi les amateurs et les collectionneurs grâce à son port particulier et son feuillage qui évoque plus un Schefflera qu’un Begonia.

Les plus beaux spécimens s’obtiennent en serre ou en véranda. En intérieur je reconnais que cette croissance est plus limitée, une feuille au moins par mois. Ce Begonia demande une exposition très éclairée avec quelques heures de soleil non brulant par jour ainsi qu’une température de 18 à 20°C toute l’année, en deçà de laquelle il perdra ses feuilles. Comme il préfère une exposition chaude et ensoleillée, et un substrat lus sec, il est sensible aux cochenilles laineuses. En cas d’attaque, il suffira de placer quelques temps la plante dans une ambiance humide pour tuer les parasites.

Multiplication par semis, bouture de rhizome ou bouture de feuille pétiolée.

La plante s’hybride facilement avec beaucoup des espèces qui l’entourent en culture, il a donné naissances aux cultivars : B. ‘Apple Blossom’ (Goldie Frost, vers 1970) ; B. ‘Arlene Hoskins’ (Brad Thompson, 2013) ; B. ‘Bright Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Carol Imp’ (Leslie Woodriff, 1948) ; B. ‘Carol Mac’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Carol Star’ (Leslie Woodriff, 1941) ; B. ‘Challenger’ (Ross Bolwell, 1988) ; B. ‘Colonel Six’ (Liege Botanic Gardens, 1933) ; B. ‘Coronata’ (Victor Lemoine, 1893) ; B. ‘Dusky Shadows’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Emma Dolan’ (Andrea Prado & Brad Thompson) ; B. ‘Estrada’ (Goldie Frost, 1981) ; B. ‘Green Palmgarten’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Green Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Greg Ostaffe’ (Paul P. Lowe, 1992) ; B. ‘Madame Butterfly’ (Leslie Woodriff, 1977) ; B. ‘Mrs. Mary Peace’ (Mrs. Mary Peace, 1920) ; B. ‘Nellie Clare’ (John Clare, 2002) ; B. ‘Night Flight’ (Leslie Woodriff, 1977) ; B. ‘Nightmare’ (Leslie Woodriff, 1978) ; B. ‘On Target’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Palmgarten’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Paula Swift’ (John Clare, 1998) ; B. ‘Pyramidalis’ (Victor Lemoine) ; B. ‘Rhubarb Twist’ (Brad Thompson, 2013) ; B. ‘Roi Albert’ (1934) ; B. ‘Ross Bolwell’ (Ross Bolwell, 1989) ; B. ‘Silver Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Sir Byron Jones’ (Andrea Prado & Brad Thompson) ; B. ‘Star Frost’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Verschaffeltii’ (Regel, 1853).

Species discovered in 1852 in Mexico then sent to the German botanist Eduard August von Regel (1815-1892) who says « Das Vaterland dieser Pflanze, die wir unter obigem Namen uas Gärten Belgiens empfingen, ist un unbekannt, wahrscheinlich ist es jedoch Brasilien » described it in Gartenflora 1: 259, t. 25. under the name of « caroliniaefolia » and then designates it as a horticultural plant (Hort.).
The specific epithet refers to the genus Carolinea L. (illegitimate name = Pachira Aubl.), in reference to its resemblance to the Chestnut Tree from Guiana, formerly named Carolinea princeps to which the foliage looks, so that the original « caroliniaefolia » « was corrected in the International Code of Nomenclature of Melbourne in July 2011 (Art 60.8 and 60G) into »carolineifolia« .
This species is part of the section Gireoudia.
This species is often confused with Begonia thiemei. Both species have compound foliage but share some other traits. Burt-Utley (1985) emphasizes sparse pubescence, larger sepals, and larger and larger stamens in B. thiemei specimens observed. In addition, the leaves of B. carolineifolia are much thicker (leathery) than the membranous leaves of B. thiemei.
Synonyms: B. rotata Liebmann; Gireoudia carolineifolia (Regel) Klotzsch.
Perennial rhizomatous plant up to 60 to 100 centimeters tall. Succulent, erect and very rounded rhizome, broad webbed leaves 30-40 cm in diameter, alternate and shiny green, glabrous on the surface and covered with long, red hair below, composed of about six to eight serrated and completed leaflets in point, united by petioles hairy and reddish rhizome, leaving scars visible when falling. Flowering takes place in winter and early spring, for more than three consecutive months, in pairs, branched in pairs, bearing pinkish-white male or female flowers, yellow heart, fruit consisting of three 9-millimeter boxes about diameter, unevenly winged.
In the wild, one encounters the species on the rocky slopes of humid forests, between 50 and 500 meters of altitude. The plant frequently uses a trunk or rock as guardian, with the help of its tracing roots.
Begonia carolineifolia, is a rhizomatous decorative by its foliage as by the stems that are, even in the absence of leaves, attractive. In very bright indoor greenhouse it grows very easily, with a tendency to bud foot to form a beautiful subject. For all this this beautiful species has always been a great success among fans and collectors thanks to its particular port and foliage that evokes more a Schefflera than a Begonia.
The most beautiful specimens are obtained in a greenhouse or veranda. Indoors I recognize that this growth is more limited, a sheet at least a month. This Begonia requires a very bright exposure with a few hours of non-burning sun a day and a temperature of 18 to 20 ° C all year long, below which it will lose its leaves.
Propagation by seedling, rhizome cuttings or stalk leaf cuttings.
The plant hybridizes easily with many of the species that surround it in cultivation, it gave births to the cultivars: B. ‘Apple Blossom’ (Goldie Frost, vers 1970) ; B. ‘Arlene Hoskins’ (Brad Thompson, 2013) ; B. ‘Bright Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Carol Imp’ (Leslie Woodriff, 1948) ; B. ‘Carol Mac’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Carol Star’ (Leslie Woodriff, 1941) ; B. ‘Challenger’ (Ross Bolwell, 1988) ; B. ‘Colonel Six’ (Liege Botanic Gardens, 1933) ; B. ‘Coronata’ (Victor Lemoine, 1893) ; B. ‘Dusky Shadows’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Emma Dolan’ (Andrea Prado & Brad Thompson) ; B. ‘Estrada’ (Goldie Frost, 1981) ; B. ‘Green Palmgarten’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Green Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Greg Ostaffe’ (Paul P. Lowe, 1992) ; B. ‘Madame Butterfly’ (Leslie Woodriff, 1977) ; B. ‘Mrs. Mary Peace’ (Mrs. Mary Peace, 1920) ; B. ‘Nellie Clare’ (John Clare, 2002) ; B. ‘Night Flight’ (Leslie Woodriff, 1977) ; B. ‘Nightmare’ (Leslie Woodriff, 1978) ; B. ‘On Target’ (Leslie Woodriff, 1976) ; B. ‘Palmgarten’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Paula Swift’ (John Clare, 1998) ; B. ‘Pyramidalis’ (Victor Lemoine) ; B. ‘Rhubarb Twist’ (Brad Thompson, 2013) ; B. ‘Roi Albert’ (1934) ; B. ‘Ross Bolwell’ (Ross Bolwell, 1989) ; B. ‘Silver Star’ (Elsie Frey, 1945) ; B. ‘Sir Byron Jones’ (Andrea Prado & Brad Thompson) ; B. ‘Star Frost’ (Michael J. Kartuz, 1977) ; B. ‘Verschaffeltii’ (Regel, 1853).

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